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Dans cette section, sera considéré comme lexical tout emploi non auxilié de do. Ceci subsume naturellement les emplois purement lexicaux et ceux dits substitutifs (ou pro-verbe). Des entrées dans le Oxford English Dictionary (OED) attestent l’existence de DO verbe lexical ; d’abord comme verbe transitif (OED. B.I. 1– 3), puis comme verbe intransitif (OED. B.II.15). Dans le deuxième cas (cf. intransitif), il correspondait à une notion proche de ‘act’ (agir, faire, etc. To put forth action, exert activity of any kind whatever, to perform deeds,…) – sens le plus attribué à DO aujourd’hui– et pouvait entrer dans des constructions où il était souvent d’un emploi diaphorique (cf. cataphorique ou anaphorique) par rapport a un autre verbe (cf. 5.2.1. do anticipatif). Dans le premier cas (cf. transitif), DO correspondait aux notions ‘put, place, bestow’ (d’où l’expression do to death qui signifiait à l’origine (vers 1175) put to death75) ou encore

‘perform, accomplish, effect’. Ainsi, dans ses emplois transitifs comme

75 Il est à noter que vers la fin du XIXe siècle, le sens de do to death implique plus un processus qu’une

activité ponctuelle. On note ceci dans The Norman Conquest de Freeman (1876 : II. viii) : That brother

dans ceux dits intransitifs, DO correspondrait bien à ce que Visser (1963- 73 : §1412) a appelé factitive Do ; c’est-à-dire un verbe d’action qui soit très général (« in fact the most general verb of all »).

(17) Huæd sceal ic doa þat…? (Lindisf. Gospel. [950] Mark x. 17) What shall I do that…?.

‘What shall I do that [I may inherit eternal life?]’

(18) Me dide cnotted strenges abuton here hæued. (O.E. Chron. An. [1154]. 1137.23) One put knotted strings about their head

‘Knotted strings were tied around their head’

(19) þis he dyde eall for þes biscopes luuen. (O.E. Chron.Let. Cely 1123: . 22.34) This he did all for the bishop’s love

‘This he did all for love of the bishop.’ (20) Do swa ic ðe bidde. (Cædmon’s Gen. [v.1000] 2225)

Do so I you bid. ‘Do as I ask you.’

(21) Næure hethen men ne diden werse þan hi diden. (O.E. Chron. An. [1154]. 1137.25) Never heathen men not did worse than he did.

‘The heathens never did worse than he did.’

(22) Y most do as hothyr men dothe, ar ellys Y most kepe stylle. I must do as other men do or else I must be inactive. ‘I must do as other men do or else I must be inactive.’

(O.E. Chron. An. 1123.73)

Les exemples (17)-(19) ci-dessus illustrent quelques figures d’emploi transitifs de do alors qu’en (20)-(22), les emplois sont considérés comme étant intransitifs. Qu’ils soient transitifs ou non, ils sont tous révélateurs d’une sorte d’unité structurale que nous essaierons d’étayer au fil du développement de cette recherche. D’entrée de jeu, il convient de remarquer que dans l’exemple (22) la deuxième occurrence de DO (dothe)

est anaphorique à la première (en gras) car son support sémique est dépendant de celui de do qui apparaît en amont. Car une manipulation consistant à remplacer les occurrences de do par un verbe lexical quelconque (sing par exemple !) permet d’obtenir I must sing as other men do et pas *I must do as other men sing (< I must sing as other men sing). En d’autres termes, on pourrait postuler que la deuxième occurrence de do (dothe) est moins référentielle que la première ; d’où la pertinence de l’anaphore.76 Cette remarque reste aussi pertinente pour l’exemple (21). Pourrait-on alors en conclure que do se soumettait déjà à un processus de subduction et confirmerait ainsi l’emploi dit factitif que l’on a en (19) ? Une réponse à ce niveau de l’analyse pourrait s’avérer hâtive et maladroite. Quant à la structuration pseudo-passive en (18), elle offre avec l’emploi de dide (+ GN) un sens proche de celui de‘put’ ou ‘place’77 Cependant on

aurait eu affaire à une structuration diaphorique – avec reprise par anticipation, si au lieu d’une occurrence nominale (cnotted + N) à la suite de dide on avait une pause suivie d’un autre prédicat avec une occurrence plutôt verbale (et non adjectivale) de cnotted (cnot<cnotted

Me dide, [me] cnotted strenges abuton here hæued).

76 On retrouve aussi le même type de structuration au XVIe siècle dans les proverbes d’Erasme par

Taverner (1539) : Whe ye are at Rome, do as they do at Rome. Au XVIIIe siècle It is almost a standing Rule to do as others do, or be ridiculous. (Steele, Tatler No. 138).

77 Il est intéressant de remarquer que les emplois lexicaux ayant un sens proche de ‘put, place’ sont

productifs jusqu’à la fin du 19e siècle, moment à partir duquel ils connaissent une régression. Take myn hawberke and do it on thee (Sowdone : v.1400)

He did him in his will (Stewart. Cron. Scot. : v. 1535)

He tooke off his Ring, … then afterwardes did it uppon his finger againe. (Holland, Sueton

v.1606 : 120)

5.2.1 DO ANTICIPATIF : DO Pro-Verbe ?

En marge des emplois purement lexicaux de DO (correspondant au sens factitif général), vient un autre type d’emploi qui dérivant des propriétés diaphoriques illustrées plus haut permet de construire ce que Denison (1993 : 260) a appelé le do anticipatif (que nous abrègerons DOANT).

Il s’agit en fait d’un emploi du verbe lexical à valeur substitutive. DO fonctionne alors comme un verbe lexical dont les traits sémantiques ne sont récupérables en contexte que par rapport à un autre prédicat ou un verbe lexical (d’où la question de la proforme). Il s’attribue donc de nouveaux traits sémantiques qu’il reprend en contexte. La reprise se faisant par anticipation, on a alors affaire à une figure de cataphore telle qu’elle est illustrée dans les exemples ci-dessous :

(23) Ægðer he dyde, ge he egesode ða ðe on unryht hæmdon, ge Both he did both he terrified those that in wickedness fornicated, and

he ðæm ðe hit forberan ne meahton (C P [v.950]: 397.19) he permitted them that it forgo not could

‘He did both; he both inspired with fear those who committed fornication, and gave permission to those who could not forgo it.’

(24) Ac utan don swa us þearf is, gelæstan hit georne (W.Hom. 8c.125) But let-us do as us worth is perform it eagerly

‘But let us do as we must, carry it out eagerly.’

(25) And we lærað, þæt preostas swa dælan folces ælmessan, þæt hig ægðer And we instruct that priests so share-out folk’s alms that they both

don, ge God gegladian ge folc to ælmessan gewænian

do, both God gladden and folk to alms treat

(W.Pol.2.1.2 200, §55) ‘And we teach that as priests share out people’s alms, they do both, please God and share people’s alms.’

(26) Þenne heo sculde don: swa ne deð na wif-man. / mid æie vnimete: Then she should do: as not does no woman with fear immense

halden luue swete (Layamon’s Brut [1225]: 9353) hold love sweet

‘Then she would have to do what no woman does: harbour thoughts of sweet love together with immense fear.’

(27) Heom heo… brohten to þen kinge / þat þe king heom sculden don: Them they…brought to the king that the king them should do:

oðer slan oðer hon (Layamon’s Brut [1225]: 4990) either slay either hang

‘They brought them to the king so that the king should have them either slain or hanged.’

Il est important de constater à ce niveau de l’analyse que l’emploi dit anticipatif de do remonte bien au milieu du vieil-anglais ; car les énoncés (23)-(25) se situent au début de la deuxième moitié du vieil-anglais alors que les énoncés (26) et (27) (de Layamon !) sont un peu plus tardifs. On notera en (23) que dyde cataphorise les relations prédicatives he egesode ða et he liefde… présentées en aval dans le linéaire. Le même point de vue peut être mis en avant pour les énoncés (24) et (25) (cités par Visser: 1963: 73, §1413) dans lesquels DON tient lieu de cataphore pour les propositions infinitives gelæstan hit georne78 et God gegladian ge folc to

ælmessan gewænian respectivement. Ce constat nous amène naturellement à nous préoccuper de l’existence d’un DO à valeur pro-verbale dans les structurations que nous venons d’analyser. Cependant, vu l’orientation diachronique de notre recherche à ce niveau d’analyse, cette problématique ne trouvera des éléments de réponse qu’en troisième partie de cette recherche (chapitre 10).

En moyen-anglais, on peut noter que la stratégie substitutive en (26) est tributaire d’une cataphorisation séquentielle avec pour cible l’infinitive

78 Cet exemple est une reprise de l’exemple (11) donné plus haut en illustration. Nous évitons ainsi l’effet

…halden luue swete. La même préoccupation substitutive (pour une pro- forme lexicale) se vérifie à nouveau dans l’exemple (27) où l’occurrence pro-verbale de DON – bien que cataphorique à slan et hon, entraîne dans la translittération une interprétation de type causative si l’on considère que le sujet des infinitives slan et hon est différent de celui de DO.

5.3 Do causatif

Il convient d’emblée de circonscrire l’étendue sémantico- syntaxique du mot « causatif » car certaines recherches79 en font un emploi que l’on peut considérer comme étant quelque peu abusif. Dans cette recherche, sera d’un emploi causatif tout verbe qui comme cause (anglais contemporain) peut entraîner la mise en place d’une relation prédicative enchâssée dont le référent du sujet agent est différent de celui du sujet du verbe causatif lui-même. En d’autres termes, dans l’extrait de Wyclif (III, 424– 30) qui suit (28), dos ne peut être d’un emploi causatif que si le référent du sujet logique X de la proposition qu’il introduit (X go among alle þo articles…) est différent de celui de pope le sujet agent de dos.

(28) Lord, wheþer þis be byleve, þat þis pope dos go among alle þo articles of þo trowþe þat evere Crist taught.

Un point de vue diachronique sur le système de l’anglais révèle l’existence d’une série de verbes qui permettaient de mettre en place un

79 A la page 109 de Select Studies in Colloquial English of the Late Middle Ages. Lund., Langenfelt

emploi dit causatif. Un inventaire qui se veut exhaustif permet d’établir une liste constituée de DO, MAKE, GER, CAUSE, LET, HET et BID comme verbes causatifs dont l’usage est attesté vers la période du moyen-anglais. En vieil- anglais les verbes causatifs se réduisaient à DON, HATAN, LAETAN ; quant à MACIAN ET WYRCAN, – bien que synonymes proches de DON– ils étaient d’un emploi plutôt rare (cf. Callaway : 1913). Dans ces listes dont chaque élément pourrait à lui seul constituer l’objet d’une étude importante, seule l’occurrence des formes de DO retiendra notre attention (Une allusion sera faite aux autres éléments pour la mise en place des faits explicateurs nécessaires à notre démarche)80.

Depuis le vieil-anglais et ce jusqu’à la période du moyen-anglais, DO pouvait être d’un emploi causatif dans des structurations du type : DO (+ SN)+ THAT – P (correspondant à la restructuration syntagmatique « X cause

(SN) that SN should… » dans laquelle la structure […that SN should] a valeur de complétive). Quant aux variantes en DO + SN +INFINITIF, elles

étaient rares alors que le moyen-anglais allait voir apparaître des structures du type DO + PP (participe passé) que suivirent vers la fin de la

période du moyen-anglais le DO Ambigu (et/ou le DO à équivoque) puis le DO PERIPHRASTIQUE.

5.3.1 DO + COMPLETIVE : latinisation ?

Nous entendons par DO + Complétive la structuration DO (+ SN) + THAT – P (où P est mis pour Proposition) que l’on peut encore reformuler

comme étant la structure où DO entraîne la mise en place – à l’accusatif,

80 Pour une étude détaillée du développement diachronique des causatifs en anglais, il serait judicieux de

d’une structure propositionnelle complétive introduite par THAT. L’élément entre parenthèse étant optionnel. Si nous prenons pour illustration la phrase suivante : Do that I tomorwe haue victorie [Chaucer (1386), The Knight’s Tale 1547], le sens qui en découle peut être translittéré en « make it so that ; produce the effect that ; to cause (that a person or at thing shall do something) ».

(29) Se þe deð þæt his sunne up aspringð ofer þa godan & ofer þa yfelan. For he did that his sun up rise over the good and over the evil. (Ags. Gosp. [1000]. Matt. 5: 45)

Quia solem sunna orire facit…

‘for he maketh his sun to rise on the good and on the evil’ (30) Gyf se … sacerd … deþ þaet þaet folc syngie

If the … priest … did that the folk sin

Si sacerdos…delinquere faciens populum

(The Heptateuch [1000] : Lev. 4: 3) ‘If the high priest brings guilt on the people.’

(31) Ic gedo þaet hyra gemynd geswicþ (The Heptateuch [1000] : Deut.32: 26) I do that their mind forgotten

Cessare faciam…memoriam

‘(I would do... ) so that no one would remember them.’ (32) Hi gedon þaet þine bearn singian on heroa godas

Who do that your sons sing on pagan gods Fornicari faciant et filios tuos in deos suos

(The Heptateuch [1000] : Exod.34: 16) ‘Who would lead your sons to worship their pagan gods’

(33) Gedoa eowic þaet ge beoþan l ge seon fisceres monnum Do you that all be of the fishermen man

Faciam uos fieri piscatores hominum

(Lindisf. Gospel: Mark. 1: 17) ‘I will teach you to catch people.’

Ces exemples (de source biblique) explicitent la structuration causative DO + COMPLETIVE en that car en (30) sacerd qui est sujet de deþ est bien différent de folc qui est sujet de syngie. Ce qui permet de mettre en place le concept de causation qu’entraîne l’emploi de deþ. Les mêmes raisons peuvent être mises en avant pour rendre compte de l’emploi de gedo et de gedon en (31) et en (32) respectivement. Quant à la structuration avec gedoa en (33) (tirée des évangiles de Marc), on note aussi au travers de la parabole, un emploi causatif qui traduit généralement la structuration latine facere+infinitif donnant lieu à la transliteration je vous ferai pêcheur d’homme. On pourrait aussi avoir la structuration DO + INFINITIVE avec je vous ferai pêcher des hommes.

5.3.2 DO +INFINITIVE : stabilisation de l’influence latine ?

Un des emplois causatifs de DO qui soit moins généralisé81 est celui où ce dernier permet la mise en place d’une subordonnée infinitive. Il convient d’ajouter qu’en plus de la structure DO + SN + INFINITIF

mentionnée plus haut (5.3. §3), il existait aussi la variante DO + INFINITIF

(avec ellipse du sujet qui était non problématique en contexte comme dans certains cas de passif), qui, elle, était encore plus rare. Ce constat a amené

81 Il convient de noter que la plupart des translittérations causatives à partir du latin se faisaient déjà en het+V et en let+V en vieil-anglais ; comme dans :

fecerunt eum stare (Jud. 16: 25)

heton hine standan

eam requiescere facies (Exod. 23: 11)

Ellegård (1953 : 54) à admettre – bien que Visser (1963-73 : §1212) en soit moins sûr, que l’emploi du DO causatif avec une proposition infinitive était probablement dû à l’influence du latin82 facere. Un examen des exemples (34)-(40) se veut pertinent.

(34) þis ymage is made after þee. J dude it an ymageoure Casten after þi This image is made after you. I caused it a sculptor cast after your

vigoure. (Kalex.[1400]: 7681)

face

‘This sculpture is made in your likeness. I had a sculptor cast it in likeness of your face’

(35) Preyng you þat ye wole do them spede them in þat matier. Praying you that you will cause them speed themselves in that matter ‘asking you to cause them to hasten/succeed in that matter.’ (Paston. [1460]: 55.4)

(36) And for alle þat it heren oiþer reden oiþer writen oiþer done writen. And for all that it hear or read or Write or cause write.

(Ancr. Recl. [1400]: 184.22) ‘and for all that hear or read or write it or have it written.’

(37) Ðis hali mihte ðe dieð ilieuen ðat… (Vices and V.[1225]: 25.10) This holy virtue that causes believe that…

‘This holy virtue which causes one to believe that…’

Quelques correspondances latines primitives (source biblique) :

(38) Heht him þte gesniþa gedydon alle … ofer groene gers

(lindisf. gospel [950] : Mark 6: 39) Praecipit illis ut acumbere facerent omnes …super viride foenum

82 Ce point de vue peut aussi être étendu à la corrélation entre les énoncés latin/anglais du type ci-

dessous :

facite homines dicumbere (John 6: 10) uyrcas does þte þa menn gesitta.

‘Make the men sit down’

Mais il convient aussi de remarquer qu’une telle corrélation peut être établie avec le gothique (même si la correspondance syntaxique avec les textes originaux grecs peut subsister):

Waurkeiþ þans mans anakumbjan (ποιήσατε τούς άνθρώπους άναπεσείν) Make the men sit down (John 6: 10)

‘Jesus then told his disciples to make all the people divide into groups and sit down on the green grass’

(39) …hine oferufa sitta dydon (lindisfarne gospel [950] : Matt. 21: 7) …et eum desuper sedere fecerunt

‘…and Jesus got on (…and made him sit on)’

(40) doaþ þaem to daelum (lindisfarne gospel [950] : Luke. 9: 14) facite illos dicumbere…

‘Make them /the people sit down in groups…’

Bien qu’il soit clair que les correspondances latines parlent d’elles- mêmes, on remarquera d’emblée que contrairement aux énoncés (34) et (35), les exemples (36) et (37) correspondent véritablement à la structuration DO + INFINITIF. Dans ce type de structuration causative où il y a une ellipse du sujet de la proposition infinitive, il nous semble important de remarquer que l’on a là affaire à des structurations passives ou pseudo- passives car en (36) le seul verbe qui subisse un emploi causatif est le tout dernier writen qui n’a pas de sujet syntaxique (cf. dans le linéaire). D’où la translittération …ou le fait écrire (par X). Ce point se veut aussi pertinent pour l’emploi causatif de dieð (traduisible dans ce cas par cause) en (37) et la pseudo-passivation de iliuen qui admettrait un sujet non reférentiel comme one.

Quant aux structurations (34) et (35) correspondant à la structuration DO + SN +INFINITIF83, il convient de remarquer que le SN sujet de l’infinitive occupe toujours, en antéposition à l’infinitif, une position structurale qui lui est adjacente. Ainsi en (34) on a la structure J dude it an ymageoure Casten after þi vigoure où an ymageoure est le sujet de

83 Vers la fin du moyen-anglais on note le contraste entre le causatif et le non causatif chez Ainsworth

(Annotations on Ps. 1621) To kill him or to doe him die. Ce type d’emploi causatif s’étend diachroniquement jusqu’au XIXe siècle dans les textes de Burton (1886) : So he carried her to the place of execution and did her die.

l’infinitive casten …avec le it (reprise de ymage posé en amont ⇒ cataphore) à l’accusatif. C’est ainsi que l’on dira dans la même veine qu’en (35), la première occurrence de them dans l’infinitive them spede them … in þat matier est (avec son prédicat) à l’accusatif par rapport à DO et en même temps au nominatif (cf. agent ?) par rapport à spede. Cependant dans une structuration où l’infinitive serait introduite par to, on estime qu’il est possible que le sujet de la proposition infinitive soit au datif (plutôt qu’à l’accusatif) par rapport au verbe causatif. Ceci est le cas pour les structurations du type DO TO WIT que l’on retrouve aussi dans l’OED (B.III. 22c).

5.3.2.1 DO TO + V ou la translittération FAIRE + V

Il s’agit d’une structuration causative dans laquelle les verbes (V)

récurrents au sein de l’infinitive étaient wit (do to wit), understanden (do to

understanden), sen (do to sen), etc. Il s’agit là d’une équivalence de la

structuration française FAIRE + VERBE DE PERCEPTION (au sens large du terme). En anglais, ces verbes admettaient un sujet (SN) qui ne leur était pas nécessairement contigu. Ainsi, la structuration do X to wit/understanden… ( où X correspond au SN sujet de l’infinitive) pouvait ensuite (vers la fin du moyen-anglais) être translittérée en structuration causative cause X to understand. La glose “bring to somebody’s knowledge” correspondant à la structuration let X know en anglais moderne. Considérons les énoncés ci-dessous.

(41) That thei do me to wite what is here willes (Merlin [v.1400]: 235: 30) That they cause me to know what is their will

‘that they let me know what is their will’.

‘quil me fachent sauoir toute leur uolente’ = ‘qu’ils me fassent savoir toute leur volonté’

(42) Ich do þe wel to witene … þat (Layamon’s Brut [v.1213]: I.134-10) I do you well to know … that

‘I make it well-known to you …that’

(43) Þurr þatt wass uss don þaer full wel To sen & tunnderrstanndenn … Through that was us done there full well to see and to-understand…

(Ormulum [v. 1180]: 3892) ‘By this means we were made there to see and to understand very clearly’ (44) & do him al to vnderstond / Hou … (King of Tars III [v.1400]: 874)

And cause him all to understand how ‘And let understand all how …’

(45) We conne to do þe understonde / Of hid tresor in þi londe We can to cause you know of hidden treasure in the land

(Seven Sages of Rome: 2041) ‘We can let you know about hidden treasure of this land…’

(46) I recomaund me to yow. And do you wete that … I entrust myself to you. And cause you know that …

(Paston Letters [1417-1503]: 74: 83.2) ‘I entrust myself to you and let you know that …’

Les gloses explicatives telles qu’elle sont illustrées ci-dessus nous semblent suffisantes pour illustrer le point de vue dévelopé plus haut. Néanmoins, il reste important de signaler que parmi d’autres raisons pour