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Bien que le diagnostic parut probable et que les accidents

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syphilitiques parussent faire défaut, on débuta parle traitement spécifique.

Après dix. jours de frictions mercurielles, les douleurs

nocturnes sont atténuées.

La guérisonsurvint endeux ans de traitement mixte, pas tou¬

jours très régulierparla faute du malade.

Parfois encoredes douleurs soit cervicales, soit brachiale sont tendance à revenir, mais le malade se soumet au traitement ordinaire, et tout rentre dans l'ordre.

Le maladea repris son métier de tailleur, etdepuis bientôt un an, iln'a plus de douleurs.

Observation II (I>r Mesnard, Girault).

Douleurs lancinantes partant de la septième vertèbre cervi¬

cale,, s'irràdiantdans les bras. Peu de douleurs auxmembres inférieurs. Perte de la force dans les quatre membres, sans atrophie appréciable ni trouble des sphincters. Pachymènin-rjitecervicalesyphilitique. Guérison en unan.

Mme M..., quarante ans, débitante au Bouscat.

31 décembre 1901. Lamalade se plaint d'une douleur lanci¬

nante siégeant au niveau de la septième vertèbre cervicale.

Cette douleur est très vive, prend par crises qui durent plusieurs jours et empêchent la malade de dormir.

La nuit la malade souffre beaucoup plus que le jour. Une pression un peu forte sur l'apophyse épineuse de la septième

vertèbre cervicale ramène la douleur.

Ledébut de la maladie date de trois ans.

I)e ce point douloureux cervical partent des douleurs téré-brantes qui s'irradient dans les deux bras sur leur face anté¬

rieure,mais avecprédominanceàdroite.

Céphalée intense sur le sommet du crâne, avec exacerbations nocturnes.

Aux membres inférieurs, légères douleurs lancinantes et térébrantes partant des lombes ets'irradiant dans lesjambessur laface antéro-interne et dans les pieds.

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Toutes ces douleurs sontplus fortes la nuitque lejour.

La malade se fatigue très vite; elle a perdu beaucoup de sa force dans les bras et les jambes, mais il n'y a pas d'atrophie apparente ou réelle.

Les réflexes dupoignet, des radiaux, du biceps et du triceps

brachial sont normaux, c'est-à-dire sont'produits avec une certaine difficulté par lapercussion.

Il en est de même des réflexes des membres inférieurs qui

existent et sontnormaux. Pas de trépidation épileptoïde.

Pas de troubles de la sensibilité, ni des sphincters.

L'état général de la malade semble bon; mais au début du traitement il était bien médiocre.

Mme M..., s'estmariée en 1881, à vingt ans. Son mari est un

alcoolique avéré. Elle a eu quatre grossesses : la première,

en 1884, àterme, enfantmortàvingt-deux mois d'uneméningite;

laseconde, en1886, à terme, enfant chétif mort deconsomption;

latroisième, en 1892, à terme, enfant mort du croup à vingt-six mois; laquatrième, en 1895, àterme, enfant bienportant.

Elle a eu une métrite en 1896 pour laquelle on lui fit un cure¬

tage.

La malade a unpeu d'albumine dans ses urines, et présente

un tremblement éthylique des mains assez net; cependant elle

nie toute habitude alcoolique, bien qu'exerçant le métier de

débitante.

Diagnostic. Le diagnostic de syphilis fut porté ici. car si nous n'avions pas de traces certaines de syphilis, la marche

des grossesses semblait nous permettre de poser ce diagnostic.

De plus l'exacerbation nocturne des douleurs nous invitait à soupçonnerla syphilis.

Il s'agissait d'une compression probable de la moelle cervicale

au niveau de la septième vertèbre cervicale, et de la moelle lombaire. Cependant la compression devait êtrepeu importante,

car il n'y avait pas de troubles de la sensibilité, ni de troubles trophiques. Au niveau de la moelle lombaire, la compression

devait siéger à la partie inférieure, car il n'y avaitpas de trou¬

bles des sphincters. Il y avait surtout compression ou irritation

des racines postérieures selon toute probabilité chez cette

malade.

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Letraitement fut ainsi constitué : sirop de Gibert,deux cuille¬

rées àsoupe parjour; régimelacté mixte.

4 novembre 1902. La malade revient après près d'un an

pendant lequel elleafait untraitement mais pas très régulière¬

ment,car quand elle se sentait aller bien, elle se croyait guérie

et interrompait son traitement. Cependant depuis plus d'un mois, la malade faitrégulièrement des frictionsavecdel'onguent napolitain(quatregrammes) pendant quatre jours, et elle prend deux grammesd'iodurede potassiumparjour,avecinterruptions fréquentes du traitement, maistrès courtes.

L'état de la malade esttrès amélioré. Elle n'a presque plus de douleurs, mais unpeu d'engourdissementdes bras persiste tou¬

jours.

La sensibilité esttoujours normale.

Plus de céphalée, mais la mémoire est moins bonne, dit la malade.

Très léger nuaged'albumine dans les urines.

Lesmasses musculaires sont bonnes.

Dans les genoux, ily a de petits craquements, et il y a eu des douleurs que la malade différencie de ses douleurs ordinaires parce qu'elles ne survenaient que pendant les mouvements.

Elles étaient très modérées d'intensité et ne survenaient jamais la nuit et au repos, comme celles pour lesquelles elle est en traitement. Il s'agit probablement de douleurs rhumatismales.

La malade est guérie, mais la suspension du traitement ramène les douleurs, bien qu'atténuées.

3février 1903. Lamaladerevient; elle n'a pas suiviréguliè¬

rement sontraitement. Cependant bien qu'elle ait des douleurs,

celles-ci sont presque nulles à peine appréciables, ditla malade.

Même traitement, c'est-à-dire frictions mercurielles pendant quatre jours, et deux grammes d'iodure de potassium parjour.

22 février 1903. Lamalade ne souffre plus; elle se considère guérie depuis un mois.

Observation III (Dr Mesnard).

Douleurslancinantes auxmembresinférieursavecexacerba

lion

nocturne; anesthésie; troubles de la miction;

affaiblissement

dusensgénital. Mêningo-Mijélite. Guérison

supposée.

Iv... Jules, trente etun ans, mécanicien.

7 avril 1894. Se plaint de douleurs aux

membres inférieurs.

Ces douleurs sontinstantanées et extrêmementviolentes.

Anesthésiecomplète à lapiqûrejusqu'au sang.

Réflexespatellaires normaux.

Pasdetrépidation épileptoïde.

Le malade, devant nous, éprouve les douleurs en

question,

instantanées, lui faisant pousser des cris, survenant

toutes les

demi-minutes environ. Lesdouleursdurent déjàdepuis

trois

ans.

Le malade dit ne pouvoir dormir; il indique comme

siège de

la douleur lapartie externe etinférieure de la

jambe. Il l'a aussi