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Description d’un treillis r´ep´etitif et num´erotation

2.2 Homog´en´eisation d’un treillis r´ep´etitif

2.2.1 Description d’un treillis r´ep´etitif et num´erotation

D´ecrivons tout d’abord un treillis infini. Nous consid´erons des treillis dont les configurations de r´ef´erence (ensembles de nombres dans notre mod´elisation) sont obtenues par la r´ep´etition sur

8

3d’une cellule ´el´ementaire (un ensemble fini de nombres dans notre mod´elisation), que nous appelons cellule de r´ef´erence. Cette cellule contient des “nœuds” et des “barres”. Leurs num´eros appartiennent `a des sous-ensembles finis

:9 et  9 de ; . A tout ν  êν1  ν2 ν3 ë þ 8 3, on associe la celluleνqui contient Card

 9

nœuds et Card

9

barres. Donc les nœuds et les barres du treillis infini tout entier sont maintenant num´erot´es par des quadruplets ˜n

ênν1  ν2  ν3 ë dans  92< 8 3, ˜b  êb ν1  ν2 ν3 ë dans  95< 8

3. Ceci veut dire que le nœud (respectivement barre) r´ef´er´e par ˜n (respectivement ˜b) est le nœud (respectivement barre) ayant le num´ero n

(respectivement b) dans la celluleν. Soient ˜

   9=< 8 3et ˜   9=< 8

3, nous disons que ˜



(respectivement ˜

) est l’ensemble des nœuds (respectivement barres) du treillis infini.

b b1 b2 b3 b4 b5 ORêbë n1 n2 n2 n3 n3 ERêbë n2 n1 n3 n1 n1 δ1 êbë 0 1 0 0 1 δ2 êbë 0 0 0 1 1

FIG. 2.2 – En gras, une cellule ´el´ementaire `a trois nœuds colori´es en rouge et cinq barres :  9 Ôÿ n1 n2 n3  ,  9 Hÿ b1 b2 b3b4 b5  . Il y a douze interactions :  9  ÿ c1 c2 c3c4 c5 c6c7 c8 c9 c10 c11 c12  .

Tableau 1 : Num´erotation des barres.

c c1 c2 c3 c4 c5 c6 c7 c8 c9 c10 c11 c12 PRê cë b1 b1 b2 b3 b3 b4 b1 b1 b1 b2 b2 b4 DRêcë b2 b3 b3 b4 b5 b5 b2 b4 b5 b4 b5 b5 γ1 êcë 0 0 0 0 0 0 -1 0 -1 1 0 -1 γ2 êcë 0 0 0 0 0 0 0 -1 -1 -1 -1 0 Tableau 2 : Num´erotation des interactions entre barres.

Nous allons maintenant expliquer comment les nœuds se connectent entre eux. Tout d’abord nous supposons que chaque barre de ˜



joint deux nœuds. A chaque barre ˜b nous associons

un nœud origine Oê ˜bë et un nœud extr´emit´e Eê ˜bë . D’apr`es notre description ci-dessus, chaque nœud Oê ˜bë et chaque nœud Eê ˜bë peut ˆetre ´ecrit sous la forme d’un quadruplet. Nous supposons que le nœud origine Oê ˜bë de la barre ˜b

êb ν1  ν2 ν3 ë associ´ee `a la cellule êν1  ν2 ν3 ë appar-tient `a cette cellule. Donc, il existe un entier n tel que Oê-êbν1

 ν2  ν3 ë-ë  ênν1  ν2  ν3 ë . De plus, afin d’exprimer la r´ep´etitivit´e du treillis, nous imposons que l’entier n d´epend uniquement de b. Il coincide avec le num´ero du nœud origine de la barre b dans la cellule de r´ef´erence et il peut ˆetre d´esign´e par ORê bë . Au contraire, le nœud extr´emit´e Eê ˜bë qu’on peut ´ecrire sous la forme

êm µ1µ2 µ3ë n’appartient pas n´ecessairement `a la mˆeme cellule que ˜b. Dans tous les cas, il ap-partient `a une cellule qui peut ˆetre num´erot´ee parêν1

ý δ1 ν2 ý δ2 ν3 ý δ3 ë , o`u êδ1 δ2  δ3 ë þ 8 3. A nouveau, comme le treillis est r´ep´etitif, m, δ1, δ2 et δ3 d´ependent uniquement de b et ils peuvent ˆetre d´esign´es par ERêbë1b2betδ3b. Autrement dit,

Oê-êb ν1  ν2 ν3 ë-ë  êORêbë>ν1  ν2 ν3 ë Eê-êbν1  ν2  ν3 ë-ë  êERêbëν1 ý δ1b  ν2 ý δ2b ν3 ý δ3b ë é

Un exemple d’une telle num´erotation pour l’exemple bidimensionnel de la Figure 2.2 est donn´e dans le Tableau 1.

Remarquons que nous pourrions d´ecrire le treillis de la fac¸on ´equivalente suivante. Consid´erons deux sous-ensembles finis

 9

et 

9

de ; , appel´es respectivement l’ensemble des nœuds de r´ef´erence et l’ensemble des barres de r´ef´erence. Choisissons deux applications OR ER:

9 ')  9 et une applicationδ:  9 ') 8

3telles que pour tout bþ



9

, êORêbë>0ë@?



êERêbëδêbë-ë et telles que l’application OR

<

êERδë soit injective. Ensuite, l’ensemble des nœuds (respective-ment barres) du treillis associ´e est d´efini par ˜

   9 < 8 3 ÿ n˜  ê n νë ; n þ  9  ν þ 8 3 (respectivement ˜    9A< 8 3 =ÿ ˜b êb νë ; bþ  9  νþ 8 3 ). Toutνþ 8

3est suppos´e d´efinir une celluleνdont l’ensemble des nœuds (respectivement barres) est donn´e parÿ

ê n νë ; nþ  9B (respectivementÿ êb νë ; bþ  9 

). Les applications globales O E : ˜

∞')

˜



sont d´efinies par

# ˜b êbνë þ ˜   Oê-êbνë-ë  êORêbëνë Eê-êbνë-ë  ê-êERêbëνý δêbë-ë é

Quand une barre appartient `a une cellule num´erot´e parν, son origine appartient `a cette mˆeme cellule.

Avec les num´erotations des nœuds et des barres ci-dessus, une configuration de r´ef´erence d’un treillis infini est bien d´efinie. Introduisons maintenant une fac¸on de num´eroter les inter-actions entre les barres. Une telle num´erotation peut naturellement ˆetre ´ecrite en termes des d´efinitions pr´ec´edentes mais afin d’avoir des rotations plus l´eg`eres, nous la d´efinissons directe-ment. Nous supposons dans la suite que deux barres partageant un nœud commun interagissent m´ecaniquement. A partir de la r´ep´etitivit´e de la configuration de r´ef´erence, chaque barre êbνë

de ˜

interagit avec un nombre fini de barres, et ce nombre ne d´epend pas deν. Il d´epend de

b uniquement. De plus, si une barre êb νë interagit avec êbù νù

ë , alors pour tout µ de8

3, êb µë

interagit avecê bù µý νù

è νë . Par cons´equent, l’ensemble global de toutes les interactions entre les barres connect´ees peut ˆetre d´efini par

˜  Bÿ êc νë ; cþ  9  ν þ 8 3 o`u chaque c þ  9DC

; r´ef`ere `a l’interaction entre des barres qui peuvent ˆetre ´ecrites ê bê cë νë

et ê bù

êcëνý γêcë-ë . Dans une telle num´erotation, nous prenons garde `a ne pas tenir compte d’une interaction globale deux fois. Pour cela, il est convenable de consid´erer que toutes les interactions ˜c dans le treillis apparaissent entre une premi`ere barre Pêc˜ë et une deuxi`eme barre

Dêc˜ë . Une interaction r´ep´et´ee r´ef´er´ee par c fonctionne entre une premi`ere barre êPRêcëνë et une deuxi`eme barre êDRê cë νý γêcë-ë . En r´esum´e, toutes les interactions ˜c 

ê c νë s’´ecrivent ˜ c êPêc˜ë> Dê c˜ë-ë avec Pêc˜ë  ê PRê cë ν1 ν2 ν3 ë Dê c˜ë  ê DRêcëν1 ý γ1c  ν2 ý γ2c ν3 ý γ3c ë é

Un exemple d’une telle num´erotation est donn´e dans le Tableau 2. Remarquons que notre m´ethode s’´etend facilement `a d’autres cas. Par exemple, nous pourrions supposer que quelques connections entre barres sont activ´ees et d’autres ne le sont pas. Dans la mesure o`u ce mod`ele est r´ep´etitif, il peut ˆetre facilement inclus dans la d´efinition de l’ensemble

92C ; et les appli-cations PRDR: 9 ')  9 etγ: 9 ') 8 3.

FIG. 2.3 – Un exemple de trois structures p´eriodiques obtenues `a partir d’une mˆeme cellule de r´ef´erence avec un nombre diff´erent de p´eriodes ´el´ementaires. De gauche `a droite, structures avec 10, 50 et 150 cellules ´el´ementaires respectivement.

Nous retournons maintenant au cas des treillis finis que nous consid´erons dans le reste de ce travail. Suivant la technique d’homog´en´eisation g´en´erale, nous introduisons une suite de confi-gurations de r´ef´erence param´etr´ee parε. Soitωun domaine de$

3. Pour toutε, nous d´efinissons un sous-ensemble Zεde8 3par Zε rÿ ν êν1  ν2  ν3 ë þ 8 3;ενþ ω é (2.18) Ceci d´efinit les cellules d’un r´eseau fini. Nous d´efinissons une configuration de r´ef´erence as-soci´ee `a ε par l’ensemble de ses nœuds ˜



ε



 9E<

Zε et par l’ensemble de ses barres ˜

ε  ÿ ˜b êbνë þ  97< Zε; E ê ˜bë þ ˜  ε

. Les interactions globales sont alors d´ecrites par ˜

ε  ÿ c˜ êc νë þ  9 < Zε; D êc˜ë þ ˜  ε

. Remarquons que les cellules “proches de la fronti`ere” de ω ne sont pas une r´ep´etition exacte de la cellule de r´ef´erence. Quelques barres et quelques interac-tions sont ignor´ees. Ceci n’a pas de cons´equence sur le processus d’homog´en´eisation qui traite les cellules int´erieures et ne tient pas compte des conditions aux bords.

Dans la suite, nous utiliserons la notation λε



êεν1

 εν2

εν3

ë . Les cellules d’un ε-treillis sont, selon la terminologie de Truesdell [95], d´esign´ees par ν þ Zε ou parλε

þ ω. Donc, ν ou

λεjouent le rˆole de variables lagrangiennes discr`etes. La configuration lagrangienne du milieu

continu qu’il faut d´efinir seraωet sa variable lagrangienne seraλ êλ1

λ2

 λ3

ë .

La Figure 2.4 montre un exemple d’un treillis obtenu par la r´ep´etition d’une cellule ´el´ementaire. Ce mod`ele correspond `a des surfaces toro¨ıdales emboˆıt´ees. Le dessin `a gauche repr´esente une surface toro¨ıdale recouverte par un r´eseau de barres o`u une direction privil´egi´ee peut ˆetre dis-tingu´ee, c’est celle qui correspond aux fibres. Donc une fibre est repr´esent´ee par un arrangement de cellules ´el´ementaires suivant une certaine direction. A droite, on repr´esente trois surfaces emboˆıt´ees sur chacune d’elles on a trac´e une seule fibre. Les fibres sont choisies de fac¸on `a cou-rir comme des g´eod´esiques p´eriodiques et `a avoir une variation progressive de leurs directions en passant d’une couche `a une autre.

FIG. 2.4 – Mod`ele d’un treillis de barres repr´esentant des surfaces toro¨ıdales emboˆıt´ees.