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Ce sous-chapitre décrit les méthodes d’échantillonnage et l’échantillon auquel nous sommes parvenus pour la population constituée par les enseignants et les responsables d’établissements publics d’enseignement post-primaire de la région du Centre-Ouest.

3.1 Échantillonnage des personnels enseignants

Dans un premier temps, à partir des données disponibles quant à la répartition de l’effectif enseignant par école dans les différentes provinces de la région du Centre-Ouest du Burkina Faso, nous avons effectué un échantillonnage en grappe des institutions dont le personnel serait ciblé par notre recueil de données. Pour ce faire, nous avons appliqué à la sélection de chaque grappe d’institutions deux critères de stratification dichotomique (genre des personnes enseignantes et urbanité ou ruralité de la localisation de chaque école). Nous avons ensuite appliqué un double critère de pondération à la détermination des écoles composant chaque grappe. D’une part, nous avons tenu compte du poids démographique du personnel scolaire et du nombre d’écoles dans chacune des provinces en fonction du poids démographique total de ces personnels et, d’autre part, nous avons tenu compte du poids des genres au sein de ces répartitions.

27 Voir annexe B

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o Calcul de la taille échantillonnale cible requise pour assurer une représentativité minimale.

Dans un premier temps, à partir de la population de référence régionale constituée de 657 enseignants, nous avons effectué un calcul de la taille échantillonnale minimale requise en vue d’obtenir un échantillon ayant une puissance statistique suffisante pour permettre une généralisation relative de nos résultats.

Le minimum garantissant une représentativité échantillonnale était égal à 191 sujets pour une population théorique de 800 individus avec une marge d’erreur à 3 % et un intervalle de confiance de 95 % (Z = 1,96). La population hypothétique étant de 18 % supérieure à la population réelle, l’amplification permettait d’obtenir un échantillon minimum cible dépassant proportionnellement d’autant le seuil de représentativité requis.

Toutefois, nous avons retenu un effectif ciblé de 199 sujets, soit huit sujets en plus en vue de palier les éventuels désistements (mortalité expérimentale).

Ensuite, tenant compte de la proportionnalité sur le plan du genre dans la région (51 % d’hommes et 49 % de femmes), nous avons procédé à une pondération qui répartit l’effectif ciblé de 199 enseignants entre hommes (N minimum = 100) et femmes (N minimum = 99).

De même ce travail de pondération a pris en compte le poids démographique de chacune des quatre provinces constitutives de la région sur le plan du personnel enseignant. Le tableau 9 indique les résultats qui s’y rapportent.

Tableau 9

Effectif ciblé des enseignants par province en proportion du poids démographique en personnel enseignant BOULKIEMDE TOTAL 100 82 66 32 20 199 41 33 16 10 SANGUIE SISSILI ZIRO

Région/provinces Proportion de l'effectif enseignant par province/ effectif total des enseignants de la région

Effectif ciblé au vu du %

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En ciblant un échantillon représentatif, stratifié, de 199 enseignantes et enseignants et en tenant compte du poids démographique des provinces, nous avons obtenu dans la seule province du Boulkiemdé 5 établissements d’enseignement post- primaire général publics (CEG de Sakoinse, lycée départemental de Kokologho, lycée municipal de Koudougou, lycée provincial de Koudougou et le CEG de Gouim) qui totalisent 140 enseignants (soit 70 % approximativement de la taille minimale échantillonnale prévue). Ensuite, nous avons procédé à la répartition des 59 sujets restants entre les trois autres provinces par la prise en compte :

 de 3 établissements d’enseignement post-primaire général publics situés dans le Sanguié (CEG de Zoula, lycée municipal de Réo, lycée provincial de Réo) qui ont totalisé 57 enseignants ;

 de 2 établissements d’enseignement post-primaire général publics situés dans la Sissili (lycées municipal et provincial de Léo) qui ont totalisé 41 enseignants ;

 de 2 établissements d’enseignement post-primaire général publics localisés dans le Ziro (lycées provincial et départemental de Sapouy) qui ont totalisé 21 enseignants.

Le choix de ces écoles a été basé essentiellement sur la forte concentration des enseignants qui les caractérise. Par ailleurs, les écoles retenues étaient réparties entre quatre communes urbaines (Koudougou, Réo, Léo, Sapouy) et trois communes rurales (Kokologho, Nandiala et Cassou28) ; ce qui présentait l’avantage de réduire les biais d’échantillonnage.

Nous n’avons pas privilégié dans ce choix, les localités de la région présentant un taux élevé de redoublement compte tenu du fait que ce critère ne fonde pas notre cadre conceptuel. L’orientation principale de ce cadre conceptuel, comme examiné en supra étant plutôt porté vers l’identification des caractéristiques des composantes conatives d’un groupe d’intervenants scolaires en relation avec le redoublement scolaire.

28 Le lycée provincial de Sapouy a été remplacé au moment du recueil des données par le CEG de Cassou

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L’échantillonnage final était donc de type échantillon par grappes c'est-à-dire constitué d’établissements échantillonnés dont les enseignants accepteraient de compléter le questionnaire sur une base volontaire. L’échantillon ciblé représentait le seuil minimal à partir duquel on pourrait le considérer représentatif, post-hoc.

3.2 Échantillonnage des directions d’établissements d’enseignement post- primaire général publics

Au vu de la description susmentionnée, nous avons un échantillon de directions (minimum 1 directeur par école) de 7 + 3 + 2 + 2 = 14 directions d'écoles comme seuil minimal d'échantillon. Deux censeurs (collaborateurs immédiats des proviseurs de lycées) ont été aussi pris en compte au titre des deux principaux lycées de Koudougou, au vu du large effectif du personnel enseignant qui y est constaté. Les 14 directions d'école étant considérées comme assurées, le calcul d’un échantillon représentatif (aléatoire) ne s’appliquait pas et l’échantillon en serait un de convenance dont la représentativité se calculerait post-hoc mais qu’on souhaitait le plus près possible de la population de référence.

4. DÉFINITION OPERATIONNELLE DES VARIABLES