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Les rencontres informelles ont permis de préciser et stabiliser les questions à poser lors des entretiens biographiques, elles se sont déroulées en dehors de l'établissement excepté lors des journées portes ouvertes et l'anniversaire du lycée. Ainsi, je me suis entretenu avec Sylvestre, mal-voyant très investi dans les activités de soutien aux handicapés dans le cadre universitaire, Virginie maintenant enseignante au CEPMO à Oléron, Mégane sortie en 2004 qui faisait des projets vidéo et suit un master dans ce domaine en continuant à réaliser des films, Charline responsable d'un cirque, intervenante à l'université sur le droit de la propriété intellectuelle dont le fils aurait du intégrer le LPI l'année dernière et qui aurait été le

189 Lors de la session d'été, les 1 et 2 juillet 2008 j'ai fait une brève présentation (environ 15 minutes) de l'état d'avancement de cette recherche devant l'ensemble du personnel

premier « bébé LPI » mais qui a choisi un autre lycée différent.

Christian, sorti en 1992, journaliste dans la presse régionale et détenteur d'un carnet d'adresses d'anciens élèves du LPI exceptionnel, Tino sorti en 2005 ayant connu l'arrivée d'une nouvelle direction dans le lycée, qui a terminé avec succès Sciences-Po Paris, Colombe qui travaille dans le spectacle vivant et l'animation, ancienne de l'atelier d'écriture, Joris, figure emblématique du lycée sorti en 2003, leader du mouvement contre le CPE, auteur d'un blog fameux190, récemment élu à la mairie de Poitiers ainsi que Sophie autre ancienne élève sortie elle en 1995, Mégane, plasticienne sortie en même temps que Myrtille et passionnée comme elle de vidéo avec laquelle j'ai travaillé sur un projet commun en 2010 à l'atelier d'écriture, Marjorie sortie en 2005 actuellement en licence de psychologie investie dans l'animation et avec laquelle j'ai monté un projet photo-écriture en 2011, Ariane responsable de communication en région parisienne et qui m'a contacté via Marie-Anne Hugon, Danielle rencontrée dans un colloque des enseignants documentalistes à Lyon Aurèle devenu enseignant d'EPS après avoir fait un bac STI et des études d'informatique, remplaçant au LPI en 2009, Élodie qui m'a contacté via son « Facebook » sortie en 1999 brillante en informatique à l'époque et responsable de projet dans ce domaine à Boston, Mikaël sorti à la même époque rencontré dans le train pour Paris alors qu'il rentrait d'Inde où il venait de passer 6 mois, auteur aussi d'un blog et toujours en relation avec de nombreux anciens élèves, Yoann sorti en 1994 actuellement enseignant documentaliste comme Marlène dont l'entretien est transcrit dans cette étude, Guillaume frère de Tim (dont l'interview est retranscrit en annexe) sorti en 1998 qui a monté avec sa compagne une petite entreprise d'édition graphique, mais aussi Julien, Brian, Thomas...

Il y a eu aussi tous les élèves membres des jurys de projet, qui ne font pas partie de la population « étudiée » puisque sortis récemment du lycée mais dont j'ai bien entendu pris les remarques en compte. De façon plus rapide, j'ai aussi pris des contacts avec les anciens élèves venus très nombreux aux journées portes ouvertes.

Enfin, j'ai échangé aussi avec des parents comme E.A., ancienne responsable de l'action culturelle dont le fils ancien élève du LPI continue toujours à parler de son ancien lycée et vient de monter un cabinet de sage femme avec un

autre ancien lpïen, JP. G., sociologue qui s'intéresse doublement à notre travail, professionnellement et en tant que parent puisque sa fille est une ancienne du LPI actuellement intervenante en ethnobiologie, E.M., rencontrée dans le train, députée européenne, ancienne présidente de la Région Poitou-Charentes ex-représentante de la région au Conseil d'administration du LPI, Clémentine, travailleuse sociale en région parisienne depuis 2 ans, Erwan passionné de radio rencontré à plusieurs reprises et qui s'engage dans une préparation au Capes après avoir fait une année de Master2 à l'EHESS qui l'a déçu... La liste déjà longue témoigne de la quantité des rencontres et de la dimension réseau d'inter-connaissances soulignée par toutes les personnes interrogées et que j'aurai l'occasion de développer dans l'analyse. À ce propos, j'ajoute, que si les élèves ont fait appel à leur propre carnet d'adresses et l'ont mis à ma disposition pour contacter éventuellement d'autres élèves, ils m'ont demandé aussi des adresses ou des nouvelles d'anciens élèves ou de certains adultes de l'établissement. Par ailleurs ils parlent entre eux, échangent sur l'étude que je suis en train de mener, ravivent des souvenirs, réactivent des contacts ; il y a donc réciprocité.

En tant que chercheur, je modifie le terrain en contribuant aussi à produire

du réseau et des représentations d'avant entretien se construisent chez les élèves

qui s'informent entre eux. J'ai du prendre ces variables en compte tant dans l'analyse que dans la constitution du corpus des entretiens. Enfin, si les échanges informels et les entretiens présentiels avec les anciens élèves sont ceux qui ont constitué l'essentiel de ce travail de co-construction il faut relever aussi l'intérêt des échanges épistolaires (par courriels)191 qui ne se sont pas limités à la constitution de carnets d'adresses. On peut citer à titre d'exemples l'échange avec Ariane (Cf Annexes) qui pointe la dimension communication de son parcours et la poursuite d'études post bac dans les mêmes bâtiments que sa scolarité de lycéenne, celui avec Élodie qui relève l'utilisation des compétences en informatique, la thématique du genre et l'installation à l'étranger (comme nombre d'autres) ou le courriel de Simon (Cf Annexes) qui insiste sur la persévérance malgré un parcours chaotique et m'informe de la création d'un groupe « LPI » sur Facebook.

Toutes ces rencontres informelles et d'autres dont certaines se sont

poursuivies sur les réseaux sociaux ou par courrier électronique ont permis de préciser l'objet, lancer de nouveaux questionnements et confirmer des orientations de recherche.