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2.4 Lecture des données météorologiques et sélection du volume de travail

2.4.2 Détermination du volume de travail et extraction des points

Les données des champs contenus dans le GRIB2 sont globales. Or, Horizon calcule le délai troposphérique pour un site donné. Certains points de la grille suffisamment éloignés du site, ne seront atteints par aucun rayon. Ainsi, pour ne pas alourdir inutilement la mémoire vive par des données non utilisées, on travaille dans un volume de travail autour du site. La hauteur ha de ce volume est la différence d’altitude entre le site et la sphère d’intégration de rayon Rtop (cf. section 2.1.2) aux latitude ϕsite et longitude

λsite géodésiques du site. ha est égale à la racine positive de l’équation du second degré suivante :

R2top = [RN(ϕsite) +hsite+ha]2cos2ϕsite (2.23)

+ " b2 a2 ·RN(ϕsite) +hsite+ha #2 sin2ϕsite

hsite est la hauteur ellipsoïdale du site,

RN(ϕ) = a 2 q

a2cos2ϕ+b2sin2ϕ

(2.24)

est le rayon de courbure de l’ellipsoïde à la latitude géodésique ϕ dans la direction du parallèle, a= 6378137,0000 m et b = 6356752,3142 m sont les demi-grand et demi-petit axes de l’ellipsoïde de WGS84.

La base du volume de travail, centrée sur le site, doit également être déterminée. Nous la caractériserons par ses coordonnées géodésiques extrêmes : la latitude Nord ϕN, la latitude Sud ϕS, la longitude Est λE et la longitude Ouest λW.

ϕN =ϕsite+ ∆aϕ (2.25)

ϕS =ϕsite−∆aϕ (2.26)

λE =λsite+ ∆aλ (2.27)

λW =λsite−∆aλ (2.28)

où ∆aϕet ∆aλsont respectivement les incréments (positifs) en latitude dans la direction Nord-Sud et en longitude dans la direction Est-Ouest.

Un incrément constant en latitude et longitude à toutes les latitudes pourrait être valide mais n’est cependant pas la solution optimale. En effet, ni la latitude ni la longitude ne sont directement proportionnelles à une distance : les écarts de longitude et de latitude d’une même distance varient selon la latitude du site. Ainsi, l’écart de latitude sera plus important à l’équateur qu’aux pôles et l’écart de longitude sera plus important aux pôles qu’à l’équateur compte tenu du rapprochement des méridiens en allant vers les pôles. Cependant, la distance parcourue par le rayon pour sortir de la sphère d’intégration dépend peu de la latitude. Par conséquent, si on veut des incréments constants, pour que les rayons restent dans le volume de travail à n’importe quelles latitudes, il faudrait choisir les incréments les plus élevés. Mais, ceci conduirait à sélectionner trop de points et à alourdir les calculs à certaines latitudes. C’est la raison pour laquelle, les incréments sont déterminés en fonction de la latitude géodésique du site.

Pour chacune des directions, il est nécessaire que le rayon de plus basse élévation εc soit inclus dans le volume. S’il était dans le vide, la projection des points de sortie de la sphère d’intégration des rayons les plus bas sur l’horizon du site serait au plus situé à

Figure 2.9 – Détermination de l’aire de la base du volume de travail avec le rayon de plus basse élévation.

Figure 2.10 – Représentation des incréments en longitude et latitude pour la détermination de la base du volume de travail.

une distance ¯δd du site (cf. figure 2.9). ¯δd est égale au maximum des racines positives des équations du second degrés suivantes :

R2top = h(RN(ϕsite) +hsite)·cosϕsite+ ¯δd·(tanεccosϕsite+ sinϕsite)i2 (2.29) +

"

b2

a2 ·RN(ϕsite) +hsite

!

·sinϕsite+ ¯δd·(tanεcsinϕsite−cosϕsite) #2

R2top = h(RN(ϕsite) +hsite)·cosϕsite+ ¯δd·(tanεccosϕsite−sinϕsite)i2 (2.30) +

"

b2

a2 ·RN(ϕsite) +hsite

!

·sinϕsite+ ¯δd·(tanεcsinϕsite+ cosϕsite) #2

R2top = h(RN(ϕsite) +hsite)·cosϕsitecosλsite+ ¯δd·(tanεccosϕsitecosλsite−sinλsite)i2 + h(RN(ϕsite) +hsite)·cosϕsitesinλsite+ ¯δd·(tanεccosϕsitesinλsite+ cosλsite)i2 +

"

b2

a2 ·RN(ϕsite) +hsite

!

·sinϕsite+ ¯δdtanεcsinϕsite

#2

(2.31)

R2top = h(RN(ϕsite) +hsite)·cosϕsitecosλsite+ ¯δd·(tanεccosϕsitecosλsite+ sinλsite)i2 + h(RN(ϕsite) +hsite)·cosϕsitesinλsite+ ¯δd·(tanεccosϕsitesinλsite−cosλsite)i2 +

"

b2

a2 ·RN(ϕsite) +hsite !

·sinϕsite+ ¯δdtanεcsinϕsite #2

(2.32) Chacune de ces équations correspond au calcul dans une des quatre directions prin-cipales (Sud, Nord, Est et Ouest). Puisque ¯δd est calculée pour un rayon en ligne droite et que les rayons se courbent vers le bas dans la troposphère, certains rayons pourraient sortir du volume. Ainsi, afin d’être certain que chaque rayon courbe reste dans le volume, une marge de 5 pour cent est ajoutée en posant :

δd= 1,05·δ¯d (2.33)

Pour simplifier les calculs, on assimile la distance sur l’horizon du site à la distance géogra-phique sur l’ellipsoïde (cf. figure2.9). Ainsi, on peut calculer l’incrément en longitude ∆aλ dans la direction Est-Ouest puis l’incrément en latitude ∆aϕdans la direction Nord-Sud (cf. figure 2.10) avec : ∆aλ = δd

RN(ϕsite)·cosϕsite

(2.34) ∆aϕ= δd RM(ϕsite) (2.35) où RM(ϕ) = a 2b2 (a2cos2ϕ+b2sin2ϕ)32 (2.36)

Figure2.11 –Modification de l’ordre des données et des longitudes lorsque le volume de travail contient la longitude 0.

Figure 2.12 – Organigramme des différentes modifications du volume de travail en fonction de la position du site.

est le rayon de courbure de l’ellipse méridienne de l’ellipsoïde à la latitude ϕ.

Pour certains sites, notamment ceux proches du méridien de Greenwich ou des pôles, les équations (2.25) à (2.28) doivent être légèrement modifiées. En effet, les données dans un champ du GRIB2 sont ordonnées par bande de latitude croissante (du Sud au Nord) par longitude croissante (d’Ouest en Est) dans l’intervalle [0; 360]. Afin de faciliter les futures interpolations, on souhaite ordonner pour tous les sites, les points du volume de travail de la même manière. Pour respecter cela, lorsque le volume de travail comprend le méridien de Greenwich, à chaque latitude contenue dans le volume de travail, les quantités exprimées sur les points du volume de travail ayant une longitude supérieure à 180 sont alors sélectionnées et "placées" devant celles des points ayant une longitude inférieure à 180, puis, leurs longitudes sont modifiées pour appartenir à l’intervalle [−180; 180] (cf. figure

2.11). De plus, lorsque le site se trouve proche des pôles, le rayon peut passer au-dessus du pôle et se retrouver à une longitude non comprise dans l’intervalle [λsite−∆aλ;λsite+∆aλ]. Dans ce cas, le volume de travail est étendu à l’ensemble des longitudes. La figure 2.12

résume les différentes modifications du volume de travail en fonction de la position du site.

L’étape suivante consiste à compter le nombre Na de profils verticaux au-dessus des points de la grille Gaussienne réduite ayant une longitude incluse dans [λW;λE] et une latitude incluse dans [ϕS;ϕN] i.e. les profils inclus dans le volume de travail. Ensuite, les données météorologiques le longs des profils verticaux, les latitudes et longitudes des points du volume de travail sont extraites. Les quantités des points non inclus dans le volume de travail ne sont pas conservées pour la suite.