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Au département de médecine légale :

Dans le document Organismes enquêteurs sur scène de crime (Page 127-130)

Laboratoire d’entomologie :

2) Au département de médecine légale :

-Assemblage en position anatomique sur table d’autopsie avec reconstitution des pièces fragmentées et prise de photographies,

-examen détaillé de chaque élément (aspect général, mensurations, critères d’ancienneté, particularités anatomiques, pathologies, éléments lésionnels, …etc.),

-réalisation de radiographies des pièces osseuses : systématiquement au niveau du crane, selon les cas au niveau des autres os (notamment en cas de lésions ou anomalies anatomiques). A- détermination de l’espèce :

Dans le cas de squelettes plus ou moins entiers ou peu détériorés, le bon sens (ainsi que le souvenir des cours d’anatomie…) suffiront à tout médecin, dentiste et anthropologue pour affirmer l’origine humaine des ossements. En cas de doute on pourra s’aider de la comparaison avec un squelette humain de référence, de la consultation d’atlas anatomiques, ou éventuellement d’atlas d’anatomie vétérinaire.

B- détermination du sexe :

Chez l’adulte, la détermination du sexe à partir de restes osseux est en général aisée du moment que le squelette est complet. Les os les plus sexués (c’est-à-dire pour lesquels le dimorphisme anatomique entre hommes et femmes est le plus marqué) sont :

- Les os de la ceinture pelvienne (95% d’identification correcte du sexe par un opérateur moyennement expérimenté),

- Le crane (90% d’identification correcte), - Le fémur (75% d’identification correcte).

- Le taux de réussite passe a 98% lorsque l’on dispose à la fois du bassin et du crane, à prés de 100% lorsque le squelette est complet1

C- estimation de la taille :

Chez le sujet adulte l’estimation de la taille se fait essentiellement à partir des mensurations des os longs ( en sachant que la stature de l’individu est plus étroitement corrélée à la

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longueur des membres inférieurs qu’a celles des membres supérieurs), éventuellement a partir d’autres éléments du squelette axial ( méthode de Fully).

L’estimation de la taille peut être encore plus précise si l’on dispose à la fois des os des membres inferieurs et des vertèbres lombaires ; ainsi selon la méthode de Fully et Pineau (1956) la prise en compte de la longueur du fémur et de la hauteur des corps des cinq vertèbres lombaires permet d’estimer la taille avec un intervalle de confiance de 2,35 cm. D- estimation de l’âge

1- Chez le fœtus :

Comme précédemment, l’âge gestationnel approximatif se déduit des dimensions des diaphyses des os longs (notamment fémur), ou par examen microscopique de sections transversales du fémur.

2- Chez l’enfant et l’adolescent (0-20 ans) :

L’âge peut être déduit de la taille (utilisation des courbes de croissance) ou chez l’adolescent de l’état de développement des caractères sexuels secondaires ; ces techniques sont cependant peu précises compte tenu des importantes disparités interindividuelles. Plus intéressante est l’exploitation des critères de maturation osseuse et dentaire.

3- Chez l’adulte (20-60 ans) :

L’estimation de l’âge ne se fait pas à l’aide de marqueurs de la croissance ou de la maturation mais à l’aide de marqueurs dégénératifs, de nombreuses techniques ostéologiques ou dentaires existent :

- Examen des facettes articulaires du pubis (technique de Suchey-Brooks) : sa fait par comparaison avec des modèles 3D de référence et permet de répartir les individus en six classes d’âges différentes ;

- Examen des facettes articulaires de la 4eme cote (au niveau de la jonction chrondro-costale), d’inspiration similaire ;

- Examen du degré d’oblitération des sutures crâniennes (technique obsolète, pratiquement abandonnée car très peu précise) ;

- Examen microscopique de l’os compact (la densité des ostéons diminue avec l’âge) ; - Techniques odontalgiques : surtout basées sur l’examen morpho métrique des dents

monoradiculées (techniques de Gustafson, Tore Solheim, Lamendin)1

Il importe de retenir que ces différentes techniques sont nettement moins précises que celles utilisées pour les enfants et les adolescents.

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Même lorsqu’il sont mis en œuvre par un opérateur expérimenté, les procédés considérés à l’heure actuelle comme les plus performants (technique de Lamendin) n’autorisent qu’une précision de l’ordre de 05 ans environ.

4- Chez les sujets âgés :

Les techniques de détermination de l’âge demeurent jusqu'à présent extrêmement décevantes. La chronologie des processus dégénératifs affectant le squelette ou les tissus mous est en effet très variable d’une personne à l’autre. A cet effet, il n’existe encore aucun procédé scientifique permettant, à partir d’un cadavre putréfié ou de restes squelettiques, de faire la distinction entre un sujet de 70 ans et un sujet de 90 ans.

E- détermination de l’ethnie :

Si cette détermination peut être relativement aisée sur un cadavre récent, elle devient rapidement difficile voire impossible avec l’apparition de la putréfaction (modification puis destruction des parties molles de la face, modification de la coloration cutanée…).

De très nombreuses méthodes ont été proposées pour tenter de déterminer l’ethnie d’un individu a partir de mensurations ostéométriques, notamment au niveau du crane. Aucune de ces techniques n’a véritablement fait la preuve de sa pertinence.

Les techniques d’identification génétique seraient très probablement d’un grand secours pour cette détermination. Cependant, en Algérie comme dans de nombreux autres pays, la recherche dans ce domaine est rendue difficile par des législations interdisant (même à des fins de recherche scientifique) la création de fichiers mentionnant l’origine ethnique des personnes1

On retiendra donc que dans la grande majorité des cas il est très difficile de préciser l’origine ethnique d’un individu à partir de ses restes squelettiques.

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Laboratoire d’odontologie médico-légal :

Science qui utilise les

Différents organes de la bouche en vue d’une identification, elle est parfois la seule méthode utilisable quand il ne reste du cadavre que les dents qui sont des organes résistant aux facteurs de destructions, sert beaucoup dans le cadre de :

- Catastrophe de masse - D’identification individuelle - Morsures

- Les cas de calcination (car les dents sont les seuls organes qui résistent à un taux de chaleur élevé)

En outre, l’étude des dents peut également apporter des précisions sur le sexe et l’âge au décès et parfois même les habitudes alimentaires et professionnelles de la victime.

DENT :

C’est l’organe le plus dur et le plus résistant aux diverses agressions physiques et chimiques, les dents résistent très bien a la putréfaction, ils sont protégés par les tissus mous même une température inferieure a 500°C peut ne pas les affecter sauf dans certains cas ou dés 200°C celles-ci peuvent éclater, au-dessus de 1500°C, celles-ci deviennent fiables, à manipuler avec délicatesse.

Denture

Il s’agit d’un phénomène dynamique aboutissant à la denture, preuve absolue de l’identité d’un individu (les dentures sont toutes différentes même pour les jumeaux). 1

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