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Spécification des besoins et modèle conceptuel

4.4 Définition des besoins fonctionnels

Tout logiciel est conçu pour satisfaire un certain nombre de besoins des utilisateurs. En ce qui nous concerne, nous exprimons ces besoins en termes de services offerts aux deux acteurs potentiels de l'activité d'enseignement/apprentissage qui sont : les auteurs du cours (i.e. les enseignants ou formateurs) d’un côté et les apprenants de l’autre côté (Figure 4.2).

4.4.1 Expression des besoins du côté de l’auteur

BAU1. Le système auteur devra fournir à l’auteur de cours, via Internet, un ensemble d'outils qui

soit convivial et facile à utiliser, pour assurer les tâches suivantes pour chaque module d’enseignement :

• Saisie et maintenance d'une « base de documents d’apprentissage du module d’enseignement » (BDAM). Cette base contient les documents d’apprentissage eux-mêmes (DAM : Documents d’Apprentissage du Module) et les métadonnées concernant ces documents (METADAM).

• Saisie et maintenance d’une « base de connaissances pédagogiques » (BCOPEM) permettant de décrire la manière d’utiliser et d’enchaîner les documents d’apprentissage. • Saisie et maintenance d’une « base de réseaux de prérequis » (BREP) décrivant trois points

de vue de parcours du module d’enseignement à savoir : le réseau de prérequis des documents

d’apprentissage (REPDAM), le réseau de prérequis des objectifs pédagogiques (REPOP) et le réseau de prérequis des concepts (REPC).

• Communication synchrone et/ou asynchrone avec d’autres auteurs ou formateurs distants en vue de collaborer avec eux pour la création et la maintenance des bases BDAM, BCOPEM et BREP. Des outils de communication et de partage de ressources du type messagerie électronique, chat, et éditeurs partagés sont donc nécessaires.

• Communication avec des apprenants qui sont en quête d'autres explications, d'autres ressources d'informations ou qui ont besoin d’être corrigés ou assistés lors de la résolution de problèmes. Des outils du même genre que les précédents devraient être fournis.

BAU2. La base DAM est constituée de deux composants : la matière théorique formée des

documents d’apprentissage THEoriques (DAMTHE) et la matière d’évaluation formée des documents d’apprentissage d’EVAluation (DAMEVA). Chaque document d’apprentissage que ce soit dans DAMTHE ou dans DAMEVA est conçu sous forme d’une page hypermédia et doit satisfaire un ou plusieurs objectifs pédagogiques opérationnels fixés par l’auteur. Tous les vecteurs d’information peuvent donc être utilisés dans un tel document : texte simple, texte mis en forme, image fixe, image animée, son, vidéo et programme sous forme de script ou d’applet.

BAU3. Pour un module donné du cursus, la matière théorique d’apprentissage (DAMTHE)

est structurée en trois niveaux hiérarchiques :

• les parties (satisfaisants le objectifs généraux) et comportant un ou plusieurs chapitres; • les chapitres (satisfaisant les objectifs spécifiques) et comportant un ou plusieurs unités

d’apprentissage (uah) ;

• les uah (satisfaisant les objectifs opérationnels) représentant les unités élémentaires d’apprentissage hypermédias qui peuvent être évaluées.

BAU4. Quant à la matière d'évaluation (DAMEVA), elle est liée à la matière théorique

d’apprentissage et permet au système d’adapter le tutorat au niveau de progression de l’apprenant, elle contient les entités suivantes :

• un pretest-module : permettant une évaluation pronostic du module ;

• des diagtests-uahs : permettant une évaluation diagnostic des unités d’apprentissage ; • des posttests-chapitres : permettant une évaluation inventaire des chapitres ;

• des posttests-parties : permettant une évaluation inventaire des parties ; • et un posttest-module : permettant une évaluation inventaire du module.

BAU5. Il est prévu deux modes d'apprentissage à l'apprenant : le mode exploration libre

(apprentissage sans évaluation) et le mode formation (apprentissage avec évaluation). Seule la matière théorique d’apprentissage (DAMTHE) et les connaissances pédagogiques (BCOPEM) sont donc obligatoires. C’est le minimum de données requises pour construire un STI. L'absence des documents d'évaluation DAMEVA signifie que le STI ne peut être utilisé qu'en mode exploration. Leur présence n’interdit pas pour autant l’apprenant à utiliser ce mode.

BAU6. En vue de permettre à l’auteur de contrôler le tuteur du point de vue affichage en

mode apprenant, tous les services offerts à l’apprenant doivent également être offerts à l’auteur.

4.4.2 Expression des besoins du côté de l'apprenant

BAP1. Comme il a déjà été mentionné dans la formulation du besoin (BAU5) ci-dessus, il est

prévu deux modes d’apprentissage pour l’apprenant : le mode exploration et le mode formation. Le système doit donc fournir tous les outils nécessaires pour assurer ces deux besoins de l’apprenant. En mode exploration, l’apprenant est avant tout concerné par l’aspect recherche d’informations. Il est alors d’abord un fouineur plus qu’un lecteur. La matière d’apprentissage est pour lui un minerai qu’il explorera librement sans aucun guidage du système. Ceci est très caractéristique des premières prises de contact avec le tuteur. Des outils doivent donc être fournis à l’apprenant pour naviguer librement à travers les différents documents d’apprentissage. En mode formation, l’apprenant a besoin d’être guidé, assisté et évalué dans son apprentissage pour savoir, à tout moment, où il en est, et qu’est ce qui lui reste à faire. Le système doit alors être capable de prodiguer cette aide. Tout ce qui suit concerne spécialement le mode formation.

BAP2. Afin de permettre au système de générer automatiquement une leçon adaptée à chaque

apprenant, une session d’apprentissage doit toujours débuter par une négociation de deux paramètres : le « type de parcours » et le « point d’entrée » dans le module d’enseignement. L’apprenant possède trois choix de type de parcours : parcours basé sur les composants (par exemple exprimer le désir de débuter sa formation à partir de telle partie, de tel chapitre ou de telle uah), parcours basé sur les

objectifs pédagogiques (par exemple décider de commencer par atteindre tel ou tel objectif

pédagogique) et parcours basé sur les concepts (par exemple décider de commencer à se former à tel ou tel concept). Cependant, la décision de démarrer la formation par un certain niveau (partie, chapitre, uah, objectif pédagogique, concept) est conditionnée par l’acquisition (i.e. compréhension) du niveau qui lui est prérequis. Des évaluations de prérequis doivent donc être effectuées avant de satisfaire le désir de l’apprenant.

BAP3. Aussi le système doit permettre à l’apprenant de négocier les endroits où il veut subir

les tests au cours de sa formation : en fin du module seulement, en fin des parties seulement, en fin des chapitres seulement, en fin des uah seulement ou n’importe quelle combinaison de ces endroits. Avec ces possibilités, l’apprenant n’aura donc pas à négocier seulement le point d’entrée et le type de parcours mais également le degré d’évaluation qu’il désire subir. Ce degré est alors choisi entre les deux extrêmes : 0 pour une formation totalement libre (i.e. exploration libre) et 5 pour une formation totalement guidée par l’évaluation.

BAP4. La matière contenue dans un module d’apprentissage nécessite souvent des

connaissances prérequises. La formation au module peut donc être précédée par un pretest de

pronostic permettant de vérifier ces prérequis. L’apprenant ne peut alors suivre le module que s’il

réussit à ce test.

BAP5. Certaines uah sont évaluables (i.e. des questions et/ou des exercices leur sont attachés),

d’autres ne le sont pas. Une uah non évaluable est supposée acquise dès que l’apprenant affirme en avoir terminé la lecture. L’étude d’une uah évaluable, en revanche, est toujours suivie d’un test de diagnostic. L’apprenant n’est alors acheminé vers l’uah suivante que si le système juge que l’uah courante est acquise et ceci après certaines remédiations éventuellement.

BAP6. Que ce soit en mode exploration ou en mode formation, l’apprenant a besoin de

communiquer d’une manière synchrone ou asynchrone avec des tiers (d’autres apprenants ou des formateurs distants) en vue de collaborer avec eux durant certaines activités d’apprentissage tels que la résolution de problèmes par exemple. Des outils de communication et de partage de ressources du type messagerie électronique, chat, et forums sont donc nécessaires dans l’environnement d’apprentissage.

BAP7. Enfin, le système doit permettre à tout moment à l’apprenant, de prendre

momentanément l'initiative du dialogue pour effectuer certaines requêtes en cas de besoin. Une

requête exprime par exemple le désir :

• d’arrêter le déroulement du tuteur ;

• de consulter des ressources d'information annexes localement ou à travers le web (dictionnaires, lexiques, index, des sites web, etc.) ;

• d’obtenir de l’aide du système ;

• de revenir en arrière dans le but de renforcer ses connaissances ; • de communiquer avec des tiers ;

• etc.

Saisie et maintenance Mise au point du STI

Services Fournis aux auteurs

Collaboration avec

d’autres auteurs Communication avec des apprenants

I N T E R N E T

3. Ressources d’informations annexes (index, lexique, dictionnaire, messages)

Auteurs

Apprenants

I N T E R N E T

Services fournis aux apprenants

Communication avec des tiers

Evaluation de l’apprenant Présentation guidée

du cours

Négociation du point d’entrée dans le cours

Requêtes Des Connaissances

2. Paramètres du STI 1.

des connaissances Exploration libre

Matière à enseigner

• BDAM (DAM, METADAM) • BCOPEM

• BREP (REPOP, REPC)

Figure 4.2. Modèle conceptuel du système auteur