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Le CPE, acteur central de la relation École – famille

C. Un triptyque École-famille-élève pas toujours évident à instaurer et à

3. Le CPE, acteur central de la relation École – famille

Dans les discours des deux parents interrogés, le CPE est toujours perçu comme un intermédiaire, une interface, comme « celui qui fait le lien entre le collège et les parents » d’après la représentante des parents du collège Y. C’est une personne dont le rôle est très important au sein de l’établissement. Le représentant des parents du lycée X ajoute que l’école n’est pas uniquement le lieu de l’acquisition des savoirs mais c’est également le lieu de l’éducation à la citoyenneté et aux comportements responsables, mission qu’il attribue pour une grande partie au conseiller principal d’éducation. C’est aussi le garant du respect des règles au

63 sein de l’établissement. Cependant, d’après le représentant des parents du lycée X, le rôle du CPE n’est pas reconnu à sa juste valeur. Il n’a pas la reconnaissance qu’il mériterait d’avoir. Ainsi, le CPE se positionne de façon à soutenir et accompagner les élèves durant leur scolarité grâce à une fine connaissance des élèves placés sous sa responsabilité et de leurs profils. Il s’agit de les aider, par l’intermédiaire notamment d’un suivi personnalisé adapté à chacun. Le CPE du lycée confie aussi qu’il « essaye de les amener tous et chacun/chacune au plus haut

niveau possible de compétences dans toutes les matières », sans pour autant délaisser

l’épanouissement et le bien-être des élèves. Ils ne doivent pas choisir leur orientation par contrainte mais au contraire ce choix doit être guidé par leur propre volonté, comme nous le disions dans cette première partie d’analyse. Pour ce faire, le CPE s’évertue à entretenir de bonnes relations avec les parents. Ainsi, quand le CPE du lycée X évoque la « diplomatie » et la « courtoisie » à travers les relations qu’ils instaurent avec les familles, la CPE du collège Y montre à quel point de simples gestes tels qu’une poignée de main, un regard ou un sourire peut contribuer à créer un lien de confiance avec les familles. Ces dernières sont contentes qu’on leur prête un peu d’attention, sont même étonnées qu’on se souvienne d’elles et cela est d’autant plus visible dans les établissements en zone prioritaire. Le fait que la CPE reconnaissent les parents et leur montre aussi bien à travers les paroles que par des gestes favorise le sentiment d’appartenance des parents à la communauté éducative et leur permet de revenir dans le collège

« sans trop d’appréhensions finalement pour certains » d’après la CPE du collège Y. Cela passe

aussi par un renforcement des liens avec les familles quand cela s’avère nécessaire, notamment pour les élèves qui rencontrent des difficultés dans leur parcours ou pour ceux qui ont des problèmes de santé qui les empêchent de suivre de manière assidue leur scolarité. L’enseignante du collège Y le précise puisqu’elle cherche à rencontrer dès que faire ce peut les familles des élèves qui présentent des fragilités. Dans ce cas là, les liens avec les familles seront d’autant plus forts. « On se tient au courant de façon très serrée sur la manière dont les situations

évoluent » d’après le CPE du lycée X. Ce dernier précise d’ailleurs qu’il va y avoir « presque automatiquement une intervention de la famille où on va demander à la famille de jouer un rôle, ne serait-ce que celui d’approuver les mesures que l’on prend, les mesures que l’on suggère, de les faciliter ». C’est donc l’intervention concomitante des deux instances de

socialisation de l’enfant qui est avant tout primordial pour désamorcer le problème comme nous l’avons dit précédemment. La famille va pouvoir apporter des compléments d’informations sur l’élève qui vont permettre de mieux saisir les enjeux de sa prise en charge. Cela « éclaire la

64 également le représentant des parents d’élèves de ce même établissement. Il est également important de faire part aux parents du résultat de l’action menée et de souligner que grâce à leur soutien, les choses se sont améliorées. Dans tous les cas, tout le monde travaille dans l’intérêt des enfants. C’est le fil conducteur de toute action. D’autre part, les compétences du CPE sont multiples auprès des familles puisqu’il ne s’agit pas que de communiquer sur des états de fait autour de l’enfant. Il faut parfois aussi remobiliser la famille, l’encourager, lui donner la force nécessaire pour qu’elle s’implique à nouveau dans le suivi de la scolarité de l’enfant, et ceci est valable dans tous les établissements scolaires. Comme le précise aussi bien le CPE du lycée que celui du collège, le rôle du CPE est parfois de se positionner entre l’enfant et la famille, de jouer le rôle d’intermédiaire, et cela dans différents cas. Par exemple, en ce qui concerne le lycée de centre-ville, le CPE confie que le malaise des enfants provient parfois de l’attitude des parents. Le CPE, en tant que professionnel, doit donc essayer d’outrepasser cela, de « permettre à

l’enfant de passer outre la perturbation, le parasitage que provoque l’attitude de ses parents »,

tout en gardant à l’esprit que les adolescents sont de jeunes adultes en devenir qui sont capables de comprendre que l’attitude de leurs parents n’est pas toujours très bien. D’autre part, il faut également accorder une importance particulière à la façon dont on reçoit les parents physiquement à l’intérieur de l’établissement. Dans le cas du collège Y, une salle d’accueil est dédiée à ces rencontres, qui peuvent aussi avoir lieu dans le bureau de la CPE mais aussi dans les salles de classes ou dans le bureau du principal le cas échéant. Le CPE du lycée X confie également qu’il trouve important de choisir le terrain d’accueil en fonction de la problématique rencontrée par l’élève et sa famille. Ainsi, s’il s’agit d’un problème touchant la vie scolaire, le bureau du CPE sera tout à fait adapté, alors que lorsqu’il s’agit d’un problème ayant rapport avec la santé physique ou psychologique de l’élève, le bureau de l’infirmière est plus adéquat. Quand il s’agit d’une problématique impliquant les enseignants, la salle des professeurs ou une salle de classe convient. On immerge la famille dans le lieu qui convient le mieux. Le CPE du lycée X ajoute « qu’à travers cet accueil, on donne déjà une couleur et une orientation à la

solution vers laquelle on se propose d’aller ». Dans la mesure du possible, les lieux du rencontre

sont donc déterminés en fonction de cela et de la stratégie que l’on souhaite adapter vis-à-vis des familles. Les rencontres avec les familles se font seuls ou avec les partenaires qui semblent les plus pertinents.

En outre, d’après la CPE du collège Y, dans ce type d’établissement « sensible », on est parfois obliger de déplacer le curseur au niveau des exigences attendues aussi bien de la part des élèves que des familles. Cela se traduit donc à travers les comportements des adultes de l’établissement

65 qui se montrent parfois plus tolérant sur certains points, notamment administratifs, et compensent parfois les « défaillances » de certains parents d’après la CPE. Mais parfois cela peut être au préjudice des élèves en termes d’autonomie puisqu’on leur « mâche » certaines choses. Les normes33, terme employé à plusieurs reprises par la CPE, ne sont pas les mêmes au collège Y. « Inconsciemment le curseur se déplace, c’est-à-dire qu’on tolère des choses qu’on

ne tolèrerait pas ailleurs ». De plus, il est nécessaire de prendre en compte l’histoire des élèves

plus qu’ailleurs.

Il s’agit donc bien de prendre en compte l’élève dans son ensemble sans omettre de se soucier de son environnement.

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CONCLUSION

Les relations entre l’École et les familles constituent une question qui se pose dès les origines de l’institution scolaire puisque l’enfant est partagé entre ces deux éducateurs. Cependant, la place institutionnelle des parents dans l’école représente une donnée nouvelle et fondamentale dans cette relation École – familles. Il y a aujourd’hui un réel consensus quant à l’importance de l’implication des parents dans la sphère scolaire, qui est considérée à la fois comme légitime mais aussi très utile et pertinente. Mais les relations entre les deux grandes institutions de l’éducation et de la socialisation du jeune s’avèrent être complexes. Elles connaissent de façon récurrente et endémique des tensions significatives, pressions et conflits alors même que la demande et la nécessité de coopération n’a jamais été aussi forte puisque depuis la loi d’orientation de 1989 impulsée par Lionel Jospin, les parents sont identifiés comme membre à part entière de la « communauté éducative ». Toutefois, ces tensions varient notamment en fonction de l’appartenance sociale des familles puisque certaines connaissent toutes les subtilités du « marché » scolaire, tandis que les moins favorisées les ignorent. Le modèle du partenariat promu par l’institution pourrait ainsi ne s’adresser qu’à un sous-ensemble de parents dont la « visibilité » ne ferait que souligner, en creux, la non-présence, le silence ou la distance des autres. L’investissement ou non des parents dans le système éducatif met donc en lumière des mécanismes différents. L’empreinte familiale oriente différemment les itinéraires scolaires. Effectivement, on peut s’apercevoir que derrière les discours, la réalité est parfois tout autre et met en lumière des inégalités sociales. Dans les milieux sociaux les plus favorisés, l’institution peut parfois craindre que les parents mettent en place des stratégies pour tenter d’infléchir les décisions. De plus, nous pouvons parler de « délits d’initiés » puisque les parents mettent en place des stratégies savamment pensées, connaissant précisément les ressorts de l’institution. À l’inverse, dans les milieux les plus éloignés de l’institution, celle-ci peut déplorer un manque d’investissement des familles. En effet, il apparaît clairement que l’École est un univers donc l’organisation et le fonctionnement peuvent paraître abscons, et tous les parents ne sont pas armés de la même manière pour en comprendre les enjeux. Dans tous les cas, la bienveillance est requise. La communication est donc un concept jamais acquis entre les deux sphères de socialisation de l’enfant. En effet, si la coopération est nécessaire dans chaque établissement scolaire, elle apparaît d’autant plus indispensable dans les réseaux d’éducation prioritaire. Le référentiel « Refonder l’éducation prioritaire » publié en 2014 a d’ailleurs donné

67 une place importante « à la mise en place d’une école qui coopère utilement avec les parents ». C’est grâce à la concordance des discours et des attentes que l’on va conduire l’élève sur la voie de la réussite. L’alliance éducative est donc capitale et nécessite une attention permanente. D’autre part, les relations entre familles et enseignants sont souvent empruntes de tensions et sembles périlleuses, d’autant plus qu’aujourd’hui l’école est le réceptacle de tous les maux familiaux et sociétaux et que cela complexifie la mission éducative des enseignants. Effectivement, ces derniers sont partagés entre deux attitudes contradictoires : celle qui consiste à envisager les parents comme des partenaires potentiels et celle qui se limite à se méfier d’eux. En revanche, le conseiller principal d’éducation semble adopter une posture rassurante d’interface et de médiateur entre monde scolaire et monde familial. Cela peut notamment s’expliquer car c’est un acteur au croisement des domaines pédagogique et éducatif

Ainsi, il est donc capital de réhabiliter la présence des parents au sein des établissements scolaires afin de favoriser la réussite scolaire et le bien-être des enfants. Une collaboration active entre école et familles passe par des contacts étroits, fréquents, bienveillants et confiants. Le partenariat entre l’école et les familles et la constitution d’une scène commune ne doivent pas être sporadique, et sa pérennité dépend notamment de la mobilisation des acteurs éducatifs, et du conseiller principal éducation en particulier. Quels leviers déployer pour améliorer l’inclusion des parents ? Quelles ressources mobiliser ? Chaque établissement doit se saisir de ces questions qui sont fondamentales, et l’un des défis de l’école d’aujourd’hui est de forger un sentiment d’appartenance sans nier la diversité des identités de chacun. Les parents ne doivent pas être de simples spectateurs de la scolarité de leur enfant, mais de véritables acteurs.

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ANNEXE N°1 : Entretien Conseiller Principal

d’Éducation – Lycée centre-ville

[Je pose mon téléphone sur le bureau pour enregistrer notre échange]

CPE : C’est parti ! Sara : Hop, alors ! CPE : Alors ! (il sourit) S : Pour commencer, CPE : Oui !

S : Quel âge avez-vous si ce n’est pas indiscret ?

CPE : Oh ben si c’est extrêmement indiscret (il sourit). Euh j’ai soixante-deux ans hein, ouais. S : Et vous venez de quel milieu social ?

CPE : Alors plutôt euh, plutôt du lumpenprolétariat en fait. Plutôt très défavorisé ouais. S : D’accord. Et quel a été votre parcours professionnel ?

CPE : Alors, mon parcours professionnel, depuis le début tu veux dire ? S : Oui. Vos diplômes aussi, enfin tout ce que vous avez fait avant.

CPE : Alors j’ai euuuh… Professionnellement donc j’ai payé une partie de mes études en

travaillant, c’est-à-dire que j’ai fait le lycée en travaillant en même temps hein par exemple. Et autrement j’ai tout le temps travaillé hein c’est euh… voilà. Euh j’ai fait des études, c’était une autre époque hein, euh j’ai fait des études de philosophie, euh principalement ça a été mon fil conducteur hein. Euh mais c’était une époque où on pouvait faire tout ce qu’on voulait comme études sans n’être du tout embêté donc euh… J’ai fait aussi donc de la psychologie, j’ai fait de la sociolinguistique hein, euh j’ai fait de la sociologie oui, euh voilà ça a été mon parcours. Et j’ai fini avec une maîtrise de sociolinguistique à Rennes, que j’ai fait avec *** *** [Prénom

Nom] enfin qui était un prof de l’époque que plus personne ne connaît mais bon, qui a eu sa

petite heure de gloire hein (il sourit). Bon et puis après professionnellement donc euh… du temps où j’étais au lycée, enfin fin du collège et au lycée c’était des petits boulots, n’importe quoi. Je travaillais avec un transporteur et je faisais… je faisais des euh… des trucs le week- end. On emmenait les légumes euh à Paris et on les déchargeait et on rechargeait autre chose de Paris et on redescendait, ça le week-end et je gagnais de l’argent comme ça. Puis après j’ai été surveillant d’externat. Euh après en même temps j’étais euh… (il reformule), je travaillais

71 dans une euh… une scope en fait de photographie et euh… où on faisait des trucs… (il

reformule). C’était l’époque où l’extrême gauche était triomphante et donc on faisait plein de

trucs euh de publications, de journaux, l’APL. Je partais… (il reformule), je faisais les typons de l’APL à Nantes. L’APL c’est l’agence de presse Libération, c’est un truc qu’était après mai soixante-huit qui a… Voilà ça puis euh j’ai… avec des amis on a fondé une agence d’architecture dans laquelle j’étais responsable de… du suivi clients euh et enfin d’un certain nom… (il ne termine pas son mot et reformule), et de la production graphique d’une certaine manière hein, et j’avais trois collègues qui étaient eux architectes, moi je ne l’étais pas hein. Et on s’était associé tous les quatre et puis c’était au début des années quatre-vingts, au début de l’ère Mitterrand, où y’a eu une récession très forte dans le secteur du bâtiment, donc euh au bout d’un an et demi / deux ans euh on gagnait pas un centime, c’était euh… très compliqué, et puis c’est un milieu très particulier parce que étant resp… (il ne termine pas son mot et

reformule), je la fais courte hein, mais étant responsable des… du suivi client, on avait beaucoup

de démarchages auprès des euh des… bah des communes des choses comme ça, et une partie de mon boulot consistait à être en contact avec les élus, et les élus ça picole, c’était affreux, donc j’ai eu le choix au bout d’un moment à pas gagner de sous et devenir alcoolo assez vite quoi parce que fallait tout le temps les arroser, fallait tout le temps leur payer à boire et tout. Et donc c’était insupportable, c’était un monde qui ne me convenait pas du tout. Donc j’ai… j’ai eu besoin de beaucoup d’argent et donc j’ai passé ce concours hein de CPE pour euh… faire… améliorer mes fins de mois, et ça m’a plu, donc j’ai fait carrière là-dedans. Voilà.

S : D’accord ! Et donc depuis combien de temps exercez-vous ?

CPE : Euh donc je suis en train de faire mon supplément Fillon, donc ça fait quarante euh…

enfin j’ai comptabilisé quarante et quelques années, je dois être à quarante-et-une année en fait, il me reste encore un an et demi à faire pour être en règle avec Fillon. Voilà.

S : Ah oui d’accord. Et qu’est-ce qui a motivé votre choix à devenir CPE, à passer ce concours en particulier ?

CPE : Euh les… (il reformule), une nécessité financière urgente de trouver de l’argent

rapidement, de faire un truc qui me permettait d’avoir un revenu stable et pour lequel j’avais pas à priori trop de dégoût. Voilà. C’est pour ça. Et donc j’ai fait ce concours pour travailler dans des lycées professionnels, euh et puis j’ai fait le… (il reformule), une grosse moitié de ma carrière en lycées professionnels, tout le début de ma carrière, tout le temps où j’étais en forme physiquement, où j’avais pas de problèmes de santé, j’étais en lycées professionnels. Après pour être plus tranquille j’ai… j’ai muté vers l’enseignement général quoi. Mais euh c’est