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Corrélations entre les scores aux outils standardisés et les données sociodémographiques

FRI Mères

4.5.3. Corrélations entre les scores aux outils standardisés et les données sociodémographiques

Par souci de lisibilité, et en fonction du grand nombre de données recueillies, nous présentons les corrélations identifiées entre les scores aux outils standardisés et les variables sociodémographiques (données par la Fiche Anamnestique) au fur et à mesure, et non en tableaux complets.

Les variables dépendantes retenues pour établir ces corrélations sont celles utilisées au chapitre précédent, à savoir :

- IOFS 15 mères / pères,

- Relations familiales mères / pères / enfants malades aînés /enfants non malades aînés,

- Détresse familiale mères / pères / enfants malades aînés / enfants non malades aînés.

Toutefois, nous pourrons faire appel à d’autres scores de façon ponctuelle.

A. Nombre de parents au foyer

Le tableau de corrélations 17.8 en partie « Annexes » montre que plus le nombre de parents au foyer est élevé (c’est-à-dire un couple parental plutôt qu’une cellule monoparentale), moins l’impact de la maladie (score total IOFS 15) est élevé chez les mères, et moins la Détresse familiale perçue est élevée chez les pères. Il semble donc exister une corrélation significative entre la monoparentalité et la lourdeur de l’impact de la maladie pour les mères célibataires, d’une part, et la détresse pour les pères célibataires, d’autre part.

En ce qui concerne les enfants, certains calculs n’ont pu être effectués par le logiciel du fait de la petite taille des échantillons, mais les corrélations calculées sur le groupe des enfants non malades (aînés) révèlent un lien fort et significatif dans le sens négatif entre le nombre

de parents au foyer (donc la présence d’un couple parental) et la Détresse familiale perçue par ces enfants.

B. Age des parents

Nous n’avons pas identifié de corrélations significatives entre l’âge moyen des parents et les variables dépendantes.

C. Catégorie socio-professionnelle des parents

Nous n’avons pas identifié de corrélations significatives entre la catégorie socio- professionnelle des parents (3 niveaux définis) et les variables dépendantes. La sous-échelle Impact financier de l’outil Impact on Family Scale ne présente pas non plus de corrélation significative avec la catégorie socio-professionnelle des parents.

D. Niveau d’éducation des parents

Le niveau d’éducation du père ne présente aucune corrélation significative avec les variables dépendantes, mais le niveau d’éducation de la mère présente des corrélations significatives avec plusieurs scores des autres membres de la famille.

Le tableau 17.9 en partie « Annexes » montre un lien négatif significatif entre le niveau d’éducation de la mère (inférieur au Baccalauréat, niveau Baccalauréat, ou supérieur au Baccalauréat) et la Détresse familiale perçue par les pères et les enfants non malades (aînés).

E. Nombre d’enfants dans la famille

Le nombre d’enfants dans la famille, présenté en tableau 17.10 en Annexes, n’est pas significativement corrélé aux variables dépendantes parentales. En revanche, il présente des corrélations significatives ou tendant vers la significativité avec les scores des enfants : plus le nombre d’enfants est élevé, plus le score total Relations familiales perçues

tableaux précédents, cela va de pair avec une augmentation du score de Détresse familiale perçue, qui tend ici vers la significativité (p=0,053).

F. Nombre d’enfants malades

Nous n’avons trouvé aucune corrélation significative entre le nombre d’enfants malades, qui était de 2 dans 6 des familles étudiées, et les variables dépendantes.

G. Age moyen des enfants et âge du plus jeune enfant malade

Nous avons précisé l’âge moyen des enfants et l’âge du plus jeune enfant malade afin d’évaluer la charge pesant sur la famille et d’approcher la notion de phase de la vie familiale.

Nous avons distingué et étudié 3 groupes de familles en fonction de l’âge moyen des enfants :

- 13 familles dont l’âge moyen des enfants était inférieur à 6 ans,

- 12 familles dont l’âge moyen des enfants était compris entre 6 et 12 ans, - 14 familles dont l’âge moyen des enfants était compris entre12 et 18 ans.

Comme nous le voyons, nos échantillons sont de taille à peu près égale, par conséquent notre population est représentative des principaux cycles de vie familiaux prenant place jusqu’au départ des jeunes adultes.

Une comparaison des scores parentaux aux variables dépendantes d’Impact sur la maladie, de Relations familiales et de Détresse familiale n’a pas révélé de différences significatives, en appliquant le test non paramétrique de comparaison de moyennes de Kruskal Wallis.

Les valeurs de significativité obtenues étaient les suivantes :

Variables parentales Valeur de p (test de Kruskal Wallis)

Impact sur la maladie ,128

Relations familiales ,608

Détresse familiale ,157

Tableau 34 : Significativités des différences entre scores parentaux en fonction de l’âge moyen des enfants

Dans notre population, nous n’observons pas de différence significative aux résultats parentaux entre les 3 groupes ainsi constitués en fonction de l’âge moyen des enfants.

Une distinction a également été opérée entre 3 groupes de familles en fonction de l’âge du plus jeune enfant malade. Les groupes étaient les suivants :

- 13 familles dont l’âge du plus jeune enfant malade était inférieur à 6 ans,

- 13 familles dont l’âge du plus jeune enfant malade était compris entre 6 et 12 ans, - 13 familles dont l’âge du plus jeune enfant malade était compris entre 12 et 18 ans. Là non plus, la comparaison des scores parentaux aux variables dépendantes d’Impact sur la maladie, de Relations familiales et de Détresse familiale n’a pas révélé de différences significatives, d’après le test non paramétrique de comparaison de moyennes de Kruskal Wallis.

Les valeurs de significativité obtenues étaient les suivantes :

Variables parentales Valeur de p (test de Kruskal Wallis)

Impact sur la maladie ,137

Relations familiales ,251

Détresse familiale ,769

Tableau 35 : Significativités des différences entre scores parentaux en fonction de l’âge du plus jeune enfant malade

Par conséquent, ni l’âge moyen des enfants, ni l’âge du plus jeune enfant malade ne sont corrélés aux variables dépendantes parentales.

Les scores des enfants n’ont pas été distingués par groupe, car les deux premiers groupes d’enfants, âgés de moins de 12 ans, n’ont pas répondu aux questionnaires standardisés. Les corrélations entre l’âge moyen des enfants, l’âge du plus jeune enfant malade, et les scores des enfants, se rapportent donc uniquement aux enfants âgés de 12 à 18 ans, et sont présentées en partie « Annexes », tableau 17.11. Au sein de cet échantillon, un âge moyen des enfants et du plus jeune enfant malade plus élevé semble être significativement fortement corrélé, dans le sens positif, à un score plus élevé des Relations familiales perçues chez la fratrie (enfants non malades aînés). Comme dans les résultats précédents, la Détresse familiale perçue par ce groupe d’enfants suit le même schéma.

H. Rang de l’enfant malade dans la fratrie

Le rang de l’enfant malade dans la fratrie, c’est-à-dire aîné, puîné, cadet ou benjamin, n’est significativement corrélé à aucune des variables dépendantes.

En résumé, nous avons identifié des associations significatives négatives entre la monoparentalité et l’adaptation familiale, et le niveau d’éducation de la mère et la détresse familiale.

Par ailleurs, un nombre plus important d’enfants et une phase plus mûre du cycle de vie familial, avec des enfants plus âgés, donc, montrent des liens significatifs positifs avec les Relations familiales perçues par la fratrie.

4.5.4. Corrélations entre les scores aux outils standardisés et les données