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: CORPUS - VERBATIM DES ENTRETIENS

T ABLE DES MATIERES

Ariane... 1 Philippe ... 18 Muriel ... 27 Julia ... 30 Susana ... 47 Yves ... 66 Gilles ... 80 Laure ... 100

1 - ARIANE

Ariane, 39 ans, bénévole dans une Association de protection de la nature Entretien no 1 réalisé le 30 septembre 2014

Durée : 1 :02 :21

Ir : Donc d’abord, est-ce que vous pouvez esquisser un bref portrait de vous, donc je vous 5

demanderais de retourner un peu en arrière, vos parents, votre enfance, où ça s’est passé, si vous avez vécu en Suisse...

Ariane : Mhm.

Ir : … vos études, votre famille, et puis s’il y a eu des événements importants dans votre vie, on en a tous, mais des événements, voilà, qui sont particulièrement marquants, ça peut être un 10

mariage, des décès, des ruptures, des naissances… Voilà.

Ariane : Alors. Je suis née à [région romande], ma mère est suisse, mon père est italien, j’ai fait toute ma scolarité vers [petite ville], pour situer l’endroit, jusqu’en… première année de lycée, j’ai fait mon lycée, ma première année à [petite ville] pis ensuite on a déménagé à [ville romande], j’ai fini mon lycée à [ville romande]. Entretemps, quand j’ai eu deux ans, mes parents 15

ont divorcé, mon père a habité à [capitale romande], ma mère dans les alentours de [petite ville]. Et pis, hem, à l’âge… je pense que j’avais dix ou sept ans… plutôt six ans, mon père a quitté la Suisse, il est reparti en Italie, donc ça c’était un événement marquant. Euh, je suis fille unique, j’ai oublié de le dire. Hem… Ensuite ben voilà, le départ à [ville romande] c’était le deuxième événement marquant parce que c’était en pleine adolescence (ton amusé) donc 20

j’avais aucune envie de quitter tout mon cercle, mais bon voilà, ça s’est très bien passé finalement. Après j’ai fait une année d’école pédagogique, toujours à [ville romande] pour devenir enseignante, pis comme j’étais mauvaise en allemand pis il fallait être bon en allemand j’ai euh fait une année de fille au pair en Autriche. Et pis en revenant d’Autriche j’avais plus du tout envie d’être enseignante, alors j’ai… Je voulais travailler au fait, je voulais être dans la vie 25

active et pis j’ai fait un apprentissage, j’ai fait un apprentissage d’employée de commerce à [petite ville], j’ai déménagé à [petite ville] pour ne pas avoir à faire les trajets. Entretemps ma mère elle avait trouvé quelqu’un qui était à [capitale romande], donc elle était non plus presque jamais à [ville romande], donc j’ai quitté le… j’allais dire le domicile conjugal ! Le domicile familial euh… à 19 ans je pense, j’avais un studio à [petite ville], et donc j’ai fait un 30

apprentissage tard, hem, ben à 19 ou 20 ans je pense j’ai commencé, d’employée de commerce et pis après j’ai continué à travailler chez [Entreprise] une année après mon apprentissage parce qu’ils m’ont gardé, pis j’ai eu… Ils m’ont mutée à [capitale romande], donc j’ai déménagé à [capitale romande] (ton amusé), et puis après une année, j’avais plus envie de… Enfin, c’était pas mon truc employée de commerce, en fait je savais pas quoi faire, pis que je voulais 35

absolument travailler c’était un peu le, l’apprentissage-type qui me menait à tout. Et pis là j’ai découvert une formation en gestion de la nature, c’est à [ville romande], […]

Ir : Oui, ouais.

Ariane : Et puis je me suis inscrite là-bas, au fait.

Ir : Et puis là vous aviez quel âge ? 40

Ariane : Pff, j’avais, euh… c’était… 25 ans, je pense.

1 - ARIANE

Ir : Ok, d’accord. C’était déjà une HES ?

Ariane : Ouais, c’était une HES ouais. Ouais j’avais 25 ans. Pis là, avant de rentrer, comme j’avais pas d’expérience dans la nature, enfin rien quoi, dans le domaine, j’ai dû faire une année de stage pratique, c’était un prérequis obligatoire, j’ai fait une année de stage, j’ai fait trois ans d’école d’ingénieur, une année de travail de diplôme, donc là, ah oui j’ai oublié de dire, j’ai 5

déménagé à [capitale romande]…

Ir : Oui.

Ariane : Je sais pas si je l’ai dit mais…

Ir : Peut-être pas.

Ariane : J’ai pas mal déménagé donc ça a pas tellement d’importance (rire) ! J’ai vécu un peu 10

partout en Suisse romande. Et puis, hem, oui j’ai fait trois ans d’école d’ingénieur, une année de travail de diplôme, j’ai fait mon travail de diplôme sur la gestion des déchets en fait, c’était un peu les sujets qui me plaisaient bien, enfin, ouais, la gestion des déchets, les énergies, enfin pas tellement les petites fleurs pis les petits animaux, plutôt un peu la technique, et puis j’ai raté mes examens parce que j’ai eu des problèmes de santé, j’ai eu très mal au dos, je me suis fait 15

opérer du dos, j’ai mis au moins dix mois à m’en remettre, j’ai raté les cours, enfin, c’était un peu pénible, ça c’était une très mauvaise (ton amusé) période, je me suis représentée l’année suivante, j’ai re de nouveau raté mes examens, donc je me suis retrouvée, bah en 2005, en pleine crise, sans diplôme d’ingénieur, et puis je voulais absolument pas faire du commerce quoi, j’avais quitté ça pour pas… Enfin voilà, j’avais repris les études pour ne pas faire ça. Mais 20

bon, bah après six mois de chômage, comme j’ai toujours travaillé pendant mes études pour financer mes études, j’avais un job à côté comme vendeuse dans une boutique d’habits, j’ai pu travailler à presque 80 pourcents dans cette boutique d’habits, mais enfin bon c’était pas…

(rire) ! C’était pas mon objectif dans la vie, et pis finalement j’ai postulé comme employée de commerce sur [canton X], je voulais retourner sur [canton X] aussi, parce que pour moi [capitale 25

romande] c’était une mauvaise expérience, je voulais quitter ce canton et pis… Et puis hem… Pis là j’ai été engagée en contrat à durée déterminée, hem, au Secrétariat du service des XX. Et pis ben évidemment après six mois ils voulaient déjà m’engager (ton amusé), et pis euh après une année, enfin, après six mois ils voulaient prolonger mon contrat et pis après une année ils proposaient un… ça c’était ? Ils me proposaient un contrat à durée déterminée, euh, 30

indéterminé. Ça c’était, pff, en 2005, ouais.

Ir : Ah ouais ? Ok.

Ariane : Ouais, 2005. Quand j’ai été engagée en 2005, jusqu’en 2008, ouais parce que j’ai fait une année de stage, trois ans d’école d’ing’, et pis euh… une année d’école d’ing’ en plus, donc c’était 2005, jusqu’en 2008 j’ai travaillé au Service des XX, et puis ensuite le Service des XX a 35

passé aux mains de la Confédération parce qu’il y a eu une votation, enfin voilà, et puis il y a une filiale de l’Office fédéral XX qui s’est ouverte à [ville X], et puis comme je parle l’allemand, l’italien de mon père et puis le français, et ben ils sont venus me débaucher (ton amusé) ! Et pis le salaire était beaucoup plus intéressant et puis le travail qu’ils me proposaient moins administratif et puis plus, enfin, c’était pas moins administratif, ça c’est pas vrai, mais c’était 40

plus orienté gestion du patrimoine, ça… On s’éloignait un petit peu de la route, du béton quoi, parce que c’était vraiment très génie civil au Service des XX. C’était technique donc c’était bien, mais c’était très génie civil. Donc j’ai tout de suite dit oui, donc j’ai redéménagé, parce que je déménage chaque fois que, chaque fois que (ton amusé)… Je veux pas faire de trajets donc je

1 - ARIANE

déménage chaque fois que je peux. A [ville X], enfin peut être que j’ai pas déménagé tout de suite mais j’ai fini par déménager à [ville X], et puis je suis restée… hem… une année au service (hésitante) des autoroutes là, à l’[institution X] comme… espèce de secrétaire hem technique…

Je sais même plus le nom, support, je sais pas quoi (petit rire) ! Et pis après y a eu une postulation interne pour s’occuper des plaintes du bruit, et pis hem, les fermetures d’autoroute 5

pis des trucs un petit peu plus euh… justement nouveaux, plus techniques, et puis j’ai postulé en interne et puis j’ai été, j’ai été engagée, enfin, je suis toujours restée à [ville X] mais j’avais un autre poste, pis là c’est devenu un petit peu plus intéressant, je pouvais commencer à gérer des projets pis à faire des trucs… J’ai pu faire des surfaces de compensation écologique, enfin j’ai pu mettre en application mes compétences quoi, que j’avais apprises mais perdues entre deux. Et 10

pis ben au fait, c’est quand j’ai commencé au Service des XX que j’ai commencé le bénévolat en fait.

Ir : D’accord ! Bon ben vous venez naturellement à mon deuxième thème, justement c’est le début de votre engagement bénévole…

Ariane : Ouais, ben c’était ça, donc j’étais complètement frustrée, bon déjà j’avais pas mon 15

diplôme d’ingénieur, et puis je faisais un travail de secrétariat que j’avais fui quelques années avant quoi. En plus dans le génie civil, qui est l’antipode de la nature, hein, s’ils pouvaient bétonner le lac ils le feraient, donc c’était… Enfin, il me fallait, il fallait que je puisse respirer à côté quoi, que je fasse quelque chose en accord avec mes convictions en fait, et pis aussi mettre à profit ce que j’avais appris, pis j’avais envie de communiquer, ouais, ce que je savais au fait.

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Pis bon, ben comme j’aime les enfants, puisque déjà dès le départ je m’étais dirigée vers l’enseignement c’est vrai que j’aime beaucoup les enfants, la relation avec les enfants, ben c’était un petit peu, ben c’était ce qui fallait quoi. Et pis, bon, c’est un peu le hasard aussi, il y avait dans le journal, ils cherchaient un bénévole pour faire ça juste au moment où j’ai commencé au Service des XX. Je me suis tout de suite inscrite pis il y avait que moi de toute 25

manière, donc ils étaient bien contents de trouver quelqu’un (ton amusé) !

Ir : Donc vous êtes animatrice pour les enfants, les activités enfants chez l’[Association de protection de la nature].

Ariane : Ouais, voilà, exactement, exactement, ouais. Alors c’était génial, je me suis investie beaucoup parce que c’était un peu mon défouloir aussi, enfin ma façon de compenser ce que 30

j’avais pas pu faire, ni aux études ni professionnellement quoi. Mais c’est vrai que ça me prenait beaucoup de temps au fait, alors comme le travail que je faisais au service des XX c’était facile, enfin, je veux dire, ça me demandait pas beaucoup d’investissement intellectuel (rire) !

Ir : Vous étiez à 100 pourcents ou… ?

Ariane : Oui, j’étais à 100 pourcents donc c’était beaucoup, mais bon le travail que j’avais à 35

faire je pouvais le faire en 80 pourcents, et pis bon j’avais 20 pourcents pour bosser euh…. ! Je faisais plein de trucs au bureau quoi ! ça sera pas… (inquiétude)?

Ir : Non !

Ariane : Non, non, mais (rire) ! Mais c’est bon ils sont tous partis. Mais c’est vrai que bon, c’était des bonnes conditions quoi. Je préparais plein de trucs, au bureau j’utilisais la photocopieuse, je 40

cherchais des trucs sur Internet…

Ir : Donc tout ça pour l’[Association de protection de la nature] au fait ? Pour votre activité ?

1 - ARIANE

Ariane : Ouais, ouais. Donc oui, ben j’ai fait ça sur le dos de…

Ir : Ouais, ouais…

Ariane : Mais voilà quoi. Et pis après quand j’ai commencé à l’[institution X], là c’était un peu plus difficile, parce que ben j’avais déjà un travail un peu plus prenant, et puis ben c’était aussi un nouveau job, la structure venait de se monter hein, puisque ça n’existait pas avant la filiale, 5

donc il y avait plein de choses à mettre en place, et pis là hem, c’était un peu plus lourd quoi, donc c’était surtout les weekends que je m’organisais quoi. Bon faut dire que j’étais célibataire aussi donc… Enfin, j’avais peut-être des amis mais… j’étais pas en couple, donc ça aidait aussi, ça me prenait du temps mais ça me faisait plaisir en même temps, enfin, personne n’était lésé.

Hem, et puis j’avais aussi acquis un petit peu d’expérience à force, quoi, et pis voilà quoi. Pis j’ai 10

réduit aussi, il y avait quatre groupes dans le canton X, donc j’ai réduit à un seul, parce que ben y avait de moins en moins de gens, enfin, il fallait toujours motiver les gens qui étaient ailleurs en fait, et puis ça, ça me prenait beaucoup de temps, et pis finalement je me suis dit en fait qu’un seul groupe à [capitale romande]. Pis chaque fois moi je m’occupais de [capitale romande] puisqu’à l’époque j’étais à [capitale romande] et pis les trois autres y avait des 15

responsables entre guillemets, mais toujours aussi des bénévoles pis fallait un peu les pousser tout le temps quoi, évidemment hein ! Et pis c’était des dames qui avaient des enfants, etc., pis elles commençaient à en avoir marre, machin, pis comme elles voyaient que j’étais dynamique, y en a deux qui ont donné leur démission, qui ont dit qu’elles voulaient plus faire pis finalement y en a une qui se manifestait jamais pis finalement j’ai dit : « Bon, on fait un seul groupe sur 20

[capitale romande], pis les enfants ils viennent à [capitale romande] s’ils veulent », ma fois c’est centré quoi. Hem, et puis… quoi d’autre ? Euh ben voilà, ça j’ai fait jusqu’en, ah oui ben après j’ai baissé mon taux d’activité parce que ben je gagnais assez pis le travail que je faisais m’intéressais pas plus que ça non plus, du coup j’ai pu baisser à 60, donc j’avais du temps pour faire mes activités à la maison (rire), à la maison !

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Ir : Donc aussi cette volonté de baisser votre taux d’activité pour pouvoir vous consacrer plus à votre activité de bénévole ?

Ariane : Euh, ouais, c’est vrai, ouais. Bon, c’était par principe, parce que moi je suis pour le partage du travail donc. Première chose, mais en plus ça me donnait plus de temps pour préparer mes sorties, faire de la pub, etc., et ça c’était une chose qui me plaisait quoi, donc 30

ouais. Mais bon maintenant je fais plus du bénévolat mais je suis toujours responsable du groupe, je travaille quand même pas à 100 pourcents mais par principe je trouve que c’est bête de travailler à 100 pourcents mais bon… Après il faut pouvoir, on est d’accord !

Ir : Oui, oui.

Ariane : Mais là en l’occurrence j’avais tout à fait la possibilité, ben voilà, célibataire sans 35

enfants, pff, qu’est-ce que je fais avec mon salaire de ministre, enfin, bon, ouais (petit rire). Pis ben au bout d’un moment, j’avais plus tellement d’idées, enfin on refaisait tout le temps les mêmes sorties et pis j’arrivais pas à recruter des nouveaux enfants parce que moi-même n’ayant pas d’enfants et puis comme on ne peut pas faire de publicité dans les écoles parce que c’est interdit ben c’était un peu difficile d’attirer des nouveaux enfants, alors on faisait des 40

stands, toujours la même chose, des stands ben il faut des gens, enfin, moi toute seule je peux pas tenir un stand toute la journée quoi, pis d’ailleurs c’était pas le but quoi. Pis ben, les moniteurs bénévoles ils aiment bien faire des sorties, organiser mais tenir des stands c’est tout de suite (ton amusé), y a tout de suite moins d’intéressés quoi ! Alors quand on faisait des stands [au festival X], je sais pas si vous connaissez…

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1 - ARIANE

Ir : Ouais.

Ariane : Voilà, là, ben là y avait toujours du monde qui voulait faire parce qu’il y a mille trucs à côté pis que c’est sympa, mais c’est pas [au festival X] qu’on recrutait des gens parce qu’ils sont déjà tous membres de [ONG active dans la protection de l’environnement] ou de l’[Association de protection de la nature], c’est déjà une clientèle acquise à la cause entre guillemets, et pis 5

ben, pff, et donc finalement hem, ben je commence à m’essouffler, pis j’ai demandé, pis après y a eu aussi dans ma vie privée de changements, je me suis mariée, enfin il y a eu plein de choses aussi qui ont fait que, voilà, j’avais moins le feux sacré quoi. Et pis hem, ben j’ai demandé, enfin, j’ai demandé à une monitrice si elle voulait, donc elle était plus jeune que moi pis qui était célibataire, y avait aussi les mêmes conditions, qui avait de l’expérience aussi, je pense que je lui 10

ai demandé en 2010, je pense, après cinq ans, cinq, six ans, ouais 2006 – 2011, si elle voulait pas reprendre le groupe. En plus elle habitait à [capitale romande], moi donc j’habitais à [ville X], après j’ai déménagé, donc [ville X] – [capitale romande] c’est moyennement pratique, et pis après j’ai déménagé à [ville romande] mais bon j’étais quand même toujours pas à [capitale romande], chaque fois c’était des déplacements, elle elle habitait à [capitale romande], euh 15

donc je lui ai demandé si elle voulait reprendre le groupe et pis elle a, elle était d’accord au fait, et pis là j’ai passé le flambeau mais j’étais toujours derrière pour l’aider etc., et puis au fait après une année elle a arrêté (rire) parce que c’était trop, trop de travail pour elle, mais c’est vrai qu’elle avait pas mon expérience, donc ça lui prenait beaucoup de temps par contre et pis ben elle a sous-estimé je pense la charge de travail quoi. Donc j’ai repris ! Bon après elle avait 20

aussi des problèmes privés qui ont fait que, ouais, elle avait plus envie, enfin bref, elle est restée monitrice, elle est toujours monitrice dans le groupe hein, mais elle voulait pas gérer le groupe.

Et puis ben j’ai repris quoi. J’ai repris parce que moi je voulais pas que ce groupe il meurt quoi.

Et puis hem, ça m’a demandé beaucoup d’efforts (gorge serrée, larmes).

Ir : Oulà, vous voulez qu’on fasse une pause ? 25

Ariane : Non, non, c’est bon (émue), ça m’a demandé beaucoup d’efforts parce que j’en avais marre quoi, et pis, et pis niveau personnel j’avais plus d’énergie pour ça, et le travail ça allait pas, y avait plein de choses qui allaient pas, et pis c’est devenu une contrainte plutôt qu’un plaisir, mais d’un autre côté c’était aussi tout un truc que j’avais monté moi, j’y tenais, c’est mes malheurs, j’y tiens, et puis voilà j’ai repris ça quoi. Pis en fait ben c’était un peu dur pendant une 30

année, pis après j’ai de nouveau cherché quelqu’un d’autre parce que, parce que voilà, de nouveau j’ai refait les trucs que je faisais avant, enfin voilà quoi, c’était un peu n… Enfin c’était pas comme ça que je voulais que ça continue quoi. Et puis j’ai trouvé une autre monitrice, qui elle travaille à 60 pourcents et pis qui a trois enfants, et pis là ça a été super quoi. Parce que ben déjà elle, elle en avait marre de son job, donc pour elle c’était aussi, je pense que c’était un peu 35

la libération aussi, de pouvoir faire ça à côté et pis alors elle avait tout un réseau d’enfants incroyable, dès qu’il y a un enfant à l’école c’est les copains des copains des copains quoi, et pis ça a redonné un élan au groupe là, alors au début ben je la soutenais aussi, bon elle était aussi plus âgée que celle qui avait repris, ben elle a mon âge donc voilà, elle avait une autre expérience de vie, etc., elle a tout de suite repris des trucs, ça a super bien marché et puis, puis 40

maintenant je continue à être monitrice avec mon mari et pis c’est génial, ça marche super bien…

Ir : Ah votre mari aussi ?

1 - ARIANE

Ariane : Oui, oui, je l’ai embauché (rire) ! Ouais, ouais, et pis ben voilà, maintenant je suis tranquille, maintenant je… je sais que ça tourne, c’est… c’est bon le flambeau il est passé (émotion, larmes) (rire) !

Ir : Ça fait remonter des émotions…

Ir : Ça fait remonter des émotions…