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Le corps malade en tant que « corps langage »

Dans le document THESE DOCTORAT EN MEDECINE (Page 131-153)

III. 3.2.1.3. Le rapport au schéma corporel

III.3.3. Vision cinématographique du médecin face à l’aspect symbolique du

III.3.3.2. Le corps malade en tant que « corps langage »

langage »

Le rapport du médecin au « corps langage », en tant que système de signifiants, est mis en scène au cinéma dans des films emblématiques tels que « Barberousse » [63] et « La maladie de Sachs » [64] qui peignent le portrait de médecins humanistes.

Barberousse :

Film japonais, 1965,

Réalisateur : Akiro Kurosawa,

Genre : Drame,

Résumé :

Un jeune interne, le Docteur Naburo Yasumoto, voit ses plans de brillante carrière contrariés lorsqu’il n’obtient qu’un poste d’adjoint dans un dispensaire à Edo (ancien nom de Tokyo). Cet établissement est dirigé par le Docteur Barberousse qui a fait le choix de se dévouer aux pauvres, loin des gloires universitaires, mais jouissant du respect de chacun pour ses compétences et sa sagesse. Le jeune Yasumoto se laissera peu à peu influencer par la figure de Barberousse qui deviendra son maître.

Scène 1: la mort de Rokusuke :

Rokusuke, vieillard agonisant, gît dans une pièce vide sous les yeux de Barberousse et de son jeune interne Yasumoto. Le vieil homme, atteint d’un cancer, demeure mutique depuis son entrée dans le dispensaire, seuls ses yeux expriment sa souffrance. Barberousse, s’adressant à son élève :

« Examine le. Dis-moi le nom de sa maladie.

- Cancer de l’estomac.

- Erreur. C’est bien un cancer, mais il s’est attaqué au pancréas. »

Barberousse fait ensuite un exposé sur la sémiologie du cancer du pancréas puis il reprend :

« On parle de l’art médical, mais c’est vraiment peu de choses. Ce Rokusuke était un artisan en laque. Depuis qu’il est arrivé à l’hôpital, il n’a pas prononcé un mot, même pas pour exprimer sa souffrance. Il devait sans doute souffrir d’une douleur encore plus grande. »

On apprendra plus tard que la femme de Rokusuke est devenue dans le passé la maîtresse d’un de ses élèves laqueurs, que sa fille aimée et chérie l’a maltraité et chassé de sa propre maison, le laissant démuni, sans ressource. Par la suite l’amant de la mère vieillissante épousera la fille contre son gré et lui donnera trois enfants. Ce père abandonné exprimera sa souffrance en développant une maladie mortelle et cessera de parler.

Discussion :

D'emblée dans la scène 1, nous sommes à nouveau confrontés à la relation au « corps objet » par l'initiation à la clinique médicale et au cheminement diagnostique ; mais rapidement Barberousse invite son élève à s'interroger sur ce que sous-tend le mutisme du vieil homme. Il n'y a aucune raison organique objective pour que ce patient cancéreux se taise. Rokusuke renonce à la parole et laisse son corps exprimer une souffrance et une solitude indicibles. Il règle un conflit psychique par une parole confisquée. Que veut-il dire en se taisant? Qu’a-t-il à nous dire qui ne peut être dit ? Cette façon de chercher un sens dans les maux affectant un corps n’est pas sans rappeler les théories de J. Lacan selon lesquelles les symptômes sont adressés à un autre comme système de signifiants. L’inconscient est structuré comme un langage (citation de J. Lacan intervenant sur France culture en juillet 1973). Le langage fait défaut à Rokusuke, la maladie mortelle lui tient lieu d’expression de l’indicible. C’est le corps qui témoigne, une fois pour toute, de sa perte affective irréparable. Son amour fustigé n’est rien, sa carcasse maltraitée n’est rien, son argent capté n’est rien, la perte définitive du lien à sa fille entraîne la sienne, inéluctablement. Nous retrouvons ce qui est avancé par la

psychanalyse : l’être humain est un être de langage. Le malade ne peut traduire ses émotions par le langage. C’est ce que le Docteur Sifnéos décrit avec la notion d’alexithymie.

Barberousse constitue une figure emblématique de médecin : exerçant la médecine comme un sacerdoce, il prend en compte toutes les dimensions du corps afin de comprendre et de lutter contre les maladies de ses patients.

Scène 2 : Otoyo, une enfant de douze ans, contrainte à la prostitution dans une maison close, est retirée des mains de ses tortionnaires à la suite d’un combat mené par Barberousse. L’enfant innocente et fardée, atteinte dans son corps mais encore davantage dans son cœur, comme brûlée vive, est installée dans une chambre de l’hôpital, meublée uniquement d’un lit. Enfermée dans son mutisme, elle s’abandonne aux soins attentifs de l’interne Yasumoto qui la veille sans relâche à la flamme d’une bougie, touché par la détresse de cet enfant démunie, malgré ses hautes aspirations scientifiques et sociales. Durant plusieurs jours, l’enfant est consumée par la fièvre ; puis elle passe par une phase de rejet de l’attention de son bienfaiteur en lançant violemment contre un mur un bol qu’il lui tend. Enfin, toujours mutique, elle s’évertue à nettoyer la pièce comme pour se purifier et retrouve l’usage du langage, ce lien à l’autre en qui elle a retrouvé confiance. Sa guérison passe également par les soins qu’elle prodigue à un autre enfant démuni. Barberousse estime en effet que donner aux patients un rôle actif dans les soins aux autres leur permet de se soigner eux-mêmes.

Discussion :

Cette scène évoque la dimension symbolique du corps, la souffrance de l’enfant s’exprimant par le mutisme et la fièvre.

On y reconnaît également la notion de « corps imaginaire » : Otoyo soignant un autre enfant malade, découvre en lui une image en miroir et cette identification lui permet de retrouver une unité, source d’apaisement et d’avoir un rôle actif dans sa propre guérison.

« La maladie de Sachs » met aussi en scène un médecin à l’écoute du corps de ses malades.

La maladie de Sachs :

Film français, 1999,

Réalisateur : Michel Deville,

Genre : Comédie dramatique,

D’après le livre « la maladie de Sachs » de Martin Winckler

Interprètes : Albert Dupontel (le Docteur Sachs), Valérie Dreville (Pauline Kasse), Dominique Raynaud (Mme Le Blanc).

Résumé :

Le film relate dans un monologue intérieur le travail du Docteur Sachs, jeune médecin récemment installé à la campagne qui bénéficie de par son dévouement et sa capacité d’écoute d’une solide patientèle. Ses malades défilent dans son cabinet lui confiant leurs plaintes, leur désarroi, leurs angoisses qui envahissent la vie de Sachs. Celui-ci, célibataire et solitaire, rédige chaque soir des écrits dans son journal, où il déverse les souffrances et les peines dont il a été témoin dans la journée. Il réalise ainsi une sorte de « catharsis », en cherchant à analyser et évacuer le mal des patients qui le ronge. La rencontre d’une jeune patiente dont il réalise l’avortement et dont il tombe amoureux, fera renaître en lui la capacité de s’abstraire de la souffrance des autres et de vivre pour lui-même.

Saynète 1 : La rencontre :

Le Docteur Sachs, lors d’une vacation à l’hôpital, rencontre Pauline Kasse, rédactrice de presse, au cours de l’entretien précédant son avortement. La scène se déroule dans une pièce froide sans décor, le Docteur Sachs et la patiente sont séparés par un bureau. La jeune femme au visage triste fixe avec dureté de ses yeux clairs le Docteur Sachs qui tente de lui témoigner son empathie. Tout d’abord mutique, elle finit par prendre la parole : « Je ne peux m’empêcher de vous détester parce que vous allez m’avorter et parce que vous comprenez que je vous déteste ».

Saynète 2 : l’intervention

La femme est en position gynécologique, rendue anonyme sous les champs stériles, éclairée par la lumière aiguë et brutale du bloc opératoire. Le Docteur Sachs, muni de ses instruments tendus par les penseuses, réalise l’avortement.

Saynète 3 : la visite post-opératoire

Le Docteur Sachs rend visite à ses patientes installées dans la même chambre d’hôpital et leur dit : « Vous avez le droit de pleurer ». Pauline Kasse reste mutique, le visage figé tourné vers la fenêtre. Le Docteur Sachs lui lance un regard appuyé, dépassant la simple compassion.

Saynète 4 : le suivi ambulatoire

La visite de contrôle à distance de l’intervention se déroule dans la même pièce que l’entretien précédant l’intervention. Le visage de Pauline Kasse est radieux, elle quitte son mutisme et lui

avoue son attirance. Elle espère que le destin leur permettra de se rencontrer de façon fortuite en d’autres circonstances.

Saynète 5 : rencontre dans une bibliothèque

Pauline Kasse et le Docteur Sachs se rencontrent par hasard dans les rayons d’une librairie, lieu dédié aux mots, qu’ils affectionnent tous deux et qui les lieront. Ils s’autorisent enfin à débuter leur histoire et mêleront leurs corps et leurs vies. Le Docteur Sachs confiera enfin les maux de ses patients à l’oreille attentive de sa compagne en lui lisant ses carnets.

Discussion :

Dans la saynète 2, le Docteur Sachs est confronté au « corps objet » : il réalise un geste technique, l’avortement, maniant ses instruments dans un environnement neutre, le corps de la patiente recouvert de champs stériles, livré de façon anonyme sur la table d’opération.

Très vite, la souffrance de Pauline Sachs exprimée par son mutisme et son hostilité manifeste, séduit le Docteur Sachs et lui offre un miroir de sa propre solitude. On est dans un processus d'identification réciproque mettant en jeu le « corps imaginaire ».

Le film est centré essentiellement sur la fonction symbolique du corps, y compris le corps de Sachs, dont il faut décrypter le langage. Au début, le Docteur Sachs est silencieux. Il écoute et s'occupe de ses patients mais qui s’occupe de Sachs? Son corps reste mutique, il s'exprime cependant par des signes de fatigue, de lassitude et noircit les pages de ses carnets avec ses

pensées accumulées lors de rares moments de solitude. Lorsqu'il rencontre l'amour, un être prêt à prendre soin de lui, il déverse un flot de paroles continue et se libère partiellement de son fardeau: « la maladie de Sachs », cette préoccupation permanente des autres en dépit de soi.

Dans la première scène, Pauline dit ses affects: « Je vous déteste (vous allez enlever une vie que j'aurais aimé garder si...) et vous savez pourquoi je vous déteste ? ». Pauline parle d'un autre corps, celui de la future mère: elle regrette ce « corps imaginaire » qui aurait pu s'arrondir, sentir bouger l'enfant en lui. L’avortement est éminemment symbolique : Pauline renonce à la fonction symbolique de l’enfantement. Le Docteur Sachs est confronté au corps de la femme enceinte, symbole de fécondité, dont il doit arracher une vie naissante. La solitude qui découle de cet arrachement, sera finalement comblée par la naissance d’un sentiment amoureux entre le médecin et sa patiente. Pauline transfère-t-elle le lien d'amour avec son enfant imaginaire sur son amant? Peut-on parler d'une réparation symbolique de la perte d'un enfant par l'amour d'un homme? Lacan dit: « le transfert, c'est l'amour ».

Le film « Les yeux sans visage » évoque un autre transfert, celui de l’amour quasi incestueux d’un père pour sa fille

Les yeux sans visage :

Film franco-italien, 1960

Réalisateur : George Franju

Genre : Drame, Epouvante, Horreur

Résumé :

Grâce à une substitution de cadavre, le Docteur Genessier, chirurgien de grand renom, laisse croire à la mort de sa fille Christiane, défigurée à la suite d'un accident de voiture dont il fut involontairement responsable. Fou d'amour pour elle, il est prêt à tout entreprendre pour lui redonner un visage et la débarrasser du masque qui, pour l'instant, ne la quitte plus. Il charge son assistante, une étrangère prénommée Louise, d'attirer des jeunes filles dans sa propriété de la banlieue parisienne. Un laboratoire secret y est installé où le médecin conduit des expériences d'hétérogreffe, un procédé de son invention. Il s'agit de découper le derme des victimes pour le greffer sur le visage détruit de Christiane. L'opération, qui a déjà raté une première fois, est répétée sur une étudiante suisse, Edna, qui se suicide, lorsqu'elle découvre l'horrible mutilation qu'elle a subie. Genessier, qui croit d'abord à un succès, doit bientôt reconnaître son échec. Mais un nouvel espoir lui est offert en la personne de Paulette, que la police, enquêtant sur la disparition de plusieurs jeunes filles, a pris le risque d'introduire dans sa clinique. Paulette est déjà ligotée sur la table du laboratoire lorsque Christiane, bouleversée par tant d'atrocités commises en son nom, décide de la libérer, puis tue Louise, avant de lâcher d'énormes chiens, cobayes de Genessier, qui bientôt se jettent sur lui et le dévorent. Portant toujours son masque, Christiane s'éloigne dans la nuit, une nuée de colombes autour d'elle.

Scène 1 : Genessier, assisté de Louise, opère Edna : il découpe la peau de son visage pour la greffer, tel un masque, sur celui de Christiane.

Dans le laboratoire, le masque qu’il porte, empêche le spectateur de savoir ce que pense Genessier tandis qu’il se livre à ses terribles expériences.

Scène 2 : Tout d’abord Christiane se contemple pour la première fois depuis l’accident dans un miroir : elle commence à se reconnaître. Elle peut à nouveau accéder au statut de sujet et se

réapproprier son image. Puis quatre images se succèdent rapidement, montrant les étapes de la défiguration de Christiane, tandis que Genessier, en voix off, les commente froidement de son œil aiguisé de scientifique. Le film prend une allure de documentaire. Christiane passe de visage sujet à visage objet.

Scène 3 : Le professeur fait sa visite dans sa clinique. Il examine un petit garçon sans doute atteint d’une maladie grave. Sa mère se tient dans le dos de Genessier, au fond de la chambre. Le chirurgien est assis sur le lit du garçonnet et le soumet à des tests simples. Les réponses sont systématiquement fausses. Cette scène tourne autour de trois visages : celui, innocent, inconscient de lui-même de l’enfant, celui inquiet, impatient du diagnostic et tentant de n’en rien laisser paraître de la mère et celui de Genessier impassible et donc illisible. Quand il dit à la mère qu’il a bon espoir, il ment (nous l’apprendrons bientôt). Il affiche un visage qui se tait et ferme tout regard sur lui. Il semble impossible de faire parler ce visage. Les yeux du spectateur sont privés de visage où se reposer.

Scène 4 : Paulette se réveille, voit Christiane s’approcher d’elle et prend peur, mais celle-ci la détache. Louise entre, Christiane la tue d’un coup de scalpel dans le cou. Tandis que Paulette s’enfuit, Christiane libère les chiens et les colombes. Dehors son père est attaqué et tué par les chiens. Christiane s’en va dans la nuit, les colombes autour d’elle.

Discussion :

Genessier est avant tout un scientifique dévoré par l’ambition. Ses motifs pour sauver le visage de sa fille sont ambigus : on ignore s’il est motivé par l’amour paternel ou sa vanité de chirurgien. Les corps, y compris celui de sa fille dont il décrit froidement la déchéance dans la scène 2, servent ses expériences qui le transforment en assassin méthodique. Le cinéma de Franju, notamment dans la scène 2 où se succèdent les plans de l’évolution de la défiguration de Christiane, vient au service de la science, avec lequel il

entretient une étroite proximité. Cet art se définit en effet comme l’enregistrement mécanique de la réalité, un langage spontané du visible.

« Les yeux sans visage » souligne avant tout le rôle essentiel du visage dans l’image corporelle. Le visage est porteur de l’identité. Il est à la fois une partie du corps et l’espace abstrait où s’atteste l’être humain en tant que sujet. Sans visage, Christiane se considère comme morte aux yeux du monde comme à ses propres yeux. Son père la déclare même décédée. Son visage originel se limite à ses yeux, son regard (non sans rappeler la patiente que nous avions décrite avec son miroir de poche dans la partie précédente). Son masque à l’allure figée et mélancolique, laisse au spectateur un sentiment de mystère, de peur. Quelle vérité terrifiante cache-t-il ? L’allogreffe du visage d’Edna, bien que n’étant pas le sien, semble permettre à Christiane de se reconnaître. Les visages semblent interchangeables. Son corps mutilé, incomplet, a besoin d’autres corps pour le compléter. Le visage devient un masque bien ajusté. A sa nouvelle défiguration, elle redevient absente à elle-même et aux autres. Ce film évoque également une autre absence : la figure impassible de Génessier, notamment dans la scène 3, renvoie au masque porté par sa fille. Ses traits semblent se taire, il ferme tout regard sur lui. Le visage du médecin ment à la mère et à l’enfant. Il est impossible de lire dans le miroir de son âme.

Le réalisateur attire aussi notre attention sur la dimension symbolique du corps : le visage fait figure en théorie de miroir de l’âme. Ce film tend à démontrer le contraire. Les visages, les images semblent interchangeables par le biais de l’allogreffe. L’âme, la dimension symbolique, transcendantale de l’homme, demeure inaccessible.

L’âme de Christiane, privée de visage, est représentée suivant deux pôles : celui de la pureté, matérialisée par une colombe, tandis que sa noirceur est incarnée par la meute de chien qui attaquent son père.

Le réalisateur nous parle avant tout du lien d’amour et d’appartenance d’un père pour sa fille. Le visage de sa fille constitue symboliquement le prolongement de Genessier. La perte de son visage ampute son enfant autant que lui-même et le pousse aux pires horreurs. Rendre à sa fille son identité revient à se réapproprier la sienne. Comme le montre la scène 2, Genessier oscille entre son amour de père, presque incestueux, et ses ambitions de scientifique. Alors que Christiane, en redevenant sujet et donc femme grâce à son nouveau visage, risque de lui échapper, il l’enferme dans son discours scientifique, à l’intérieur duquel il n’y a que des objets.

L’affiche est particulièrement emblématique du film : le visage masqué, anonyme, d’Edith Scob, à l’expression triste, presque suppliante, envahit l’écran, détaché de son corps. Encadré d’une coiffure jeune et sage, il souligne son innocence. Ses yeux saillants, creusés, contrastent avec l’aspect mat et estompé de son masque. Telle une pensée, ce visage semble émaner du buste du personnage de Pierre Brasseur, penché sur le corps de l’une de ses victimes terrifiée, dans le bas de l’affiche.

A ces expériences virtuelles d’allogreffes font écho les dernières prouesses d’allogreffe de visage humain. En novembre 2006, les équipes du professeur Bernard Duchauvelle du CHU d’Amiens et du Professeur Jean-Michel Dubernard du CHU de Lyon effectuent en collaboration la première allogreffe d’une partie de visage humain sur le triangle nez-lèvres-menton d’une femme de trente huit ans, défigurée après avoir été mordue par un chien. Par la suite, en avril 2006, une équipe chinoise procède à la greffe de l’ensemble nez-joue-lèvre supérieure, à l’hôpital de Xijing de Xian, au centre de la Chine, sur un paysan âgé de trente ans grièvement blessé par un ours brun.

Ainsi, le visage est garant de notre identité. Dans « Bienvenue à Gattaca » [65], c’est le patrimoine génétique qui définit les êtres.

Bienvenue à Gattaca :

Film américain, 1998

Réalisateur : Andrew Niccol

Genre : Science fiction

Interprètes: Ethan Hawke, Uma Thurman, Jude Law

Résumé : Dans un futur proche, la science a vaincu les secrets de la génétique, on peut dès la conception d’un enfant, le protéger de toute maladie et orienter son devenir. Vincent (Ethan Hawke) est un enfant naturel au cœur fragile dont l’espérance de vie n’excède pas trente ans

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