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11 février 2017 :

Bonjour L.H, Je voudrais bien avoir ta contribution dans le travail de recherche que je mène actuellement en me renseignant le document joint. C'est un PDF remplissable directement. Je serai heureux d'avoir un retour en début de semaine (si possible) Jacob Y.

12 février à 9h32 :

Désolé, je viens de constater que mon formulaire n'a pas pris en compte mes réponses. Et je n'ai pas compris ce que je devais faire pour cela ???????.???

12 février 9h35 :

Je viens de lire attentivement et de comprendre que je devais aller sur formulaire... Je reprendrai plus tard...

12février à 11h55 :

Désolé, Jacob, J'ai rempli trois fois ton formulaire sans pouvoir te l'envoyer.

J'abandonne !!!!!!!!

12 février à 12h16 :

146 Cette limite technique nous fait penser à l’origine de l’évolution de l’expression fracture numérique, englobant

désormais aussi bien la question de l’accès, familière aux théoriciens fonctionnalistes, que celle élargie de la compétence, ajoutée par leurs opposants critiques. Lire pour ce faire, CABEDOCHE, Bertrand (2018), "Deconstructing and reconfiguring ICTs and Social Change in the Third Millenium. A state of the African contribution", in Dossier : L’internationalisation de la culture, de l’information et de la communication II : l’emprise progressive des industries de la communication sur les industries culturelles et créatives, Les Enjeux de

l’Information et de la Communication, n°18/3A, pp. 5-50, [en ligne le 27 décembre 2017]

Ce n'est pas grave... Je ne sais pas trop pourquoi vous n'y arrivez pas mais je vais passer avec une version papier dès lundi.

Merci beaucoup. Jacob Y.

12 février à 14h29 :

J’ai réussi à sauvegarder une version PDF remplie que je fais scanner. En pièce jointe.

12 février à 18h39 :

Cher L.H,

Merci pour cet aboutissement ! C’est inattendu…

Encore merci pour votre contribution très appréciable et surtout pour la solution technique trouvée pour m’apporter votre contribution. Bonne semaine. Jacob Y.

Source : notre enquête de terrain, 2017

b. Les outils qualitatifs

Notons que la plupart des entretiens ont été réalisés dans les espaces de travail des enquêtés. D’autres se sont déroulés dans des espaces définis par les enquêtés eux-mêmes.

Les moyens utilisés ont été, entre autres, la fiche de notes et notre IPad. Nous avons privilégié ces moyens de captation pour leur apparence discrète par rapport au dictaphone. Pour introduire ces outils dans l’acte d’entretien, nous avons rencontré plusieurs cas de figure. Nous soumettions la requête d’enregistrement à l’enquêté qui acceptait ou refusait (rarement) ; ou encore, avec surprise, en nous voyant préparant notre cahier de notes, l’enquêté nous proposait lui-même que nous enregistrions, pour mieux nous souvenir de l’entretien.

- L’acte d’entretien médiatisé

Il n’a pas toujours été facile de faire usage des instruments d’enregistrement de son. Quelques fois, la discussion est si rapidement engagée qu’il est impossible d’activer l’enregistrement au risque d’interrompre la dynamique. Dans ces cas, nous nous sommes contenté des prises de notes tout en guettant les opportunités offertes par les pauses ou les « bruits » qui interrompent naturellement l’acte d’entretien. Par ailleurs, il est arrivé quelques fois qu’avec la longueur de l’entretien, la batterie de l’appareil se décharge complètement. Dans ces cas (rares), nous avons toujours fait recours à la fonction « enregistrement » de notre téléphone portable. Globalement, nous n’avons pas rencontré de difficultés majeures dans l’usage des outils de prise de voix et ces derniers non plus n’ont perturbé la qualité des entretiens.

- La prise de notes

Pour tous les entretiens, en plus de l’enregistrement, nous avons privilégié la prise de notes dans un livret que nous avons organisé. Chaque entretien comprend la date, l’heure de début et l’heure de fin, le lieu de l’interview, le nom de l’interviewé et son statut ou fonction. Nous avons tracé une marge qui nous a servi à fixer les interrogations et les points sur lesquels nous

souhaitions obtenir plus de précisions de la part de l’interviewé ou approfondir ou encore vérifier certains points de la recherche.

- Périodes et durée de l’enquête

Le travail de collecte a été entrepris à des périodes différentes selon le type de cible et en fonction des opportunités.

Le questionnaire pour le recensement des acteurs et entreprises culturelles a été administré de septembre à décembre 2014. L’opportunité nous avait été offerte grâce à un programme du ministère de conduire ce travail dans un double objectif : rendre compte à l’autorité de la taille des entreprises culturelles au Burkina Faso et élargir notre collecte de données pour notre recherche.

Les questionnaires administrés aux consommateurs et acteurs culturels l’ont été de décembre 2016 à avril 2017.

Les entretiens se sont déroulés selon les opportunités mais l’essentiel a été fait entre février et mars 2017.

c. Le traitement des données quantitatives

Dépouillement et traitement des données brutes

Après la centralisation des fiches à travers toutes les régions du Burkina Faso, au moment de leur traitement, nous avons pris le temps qu’il fallait pour juger de la qualité des informations recueillies et de la cohérence des réponses. Par exemple, quand un enquêté n’avait pas répondu à une question précédente sur la possession d’un téléphone portable ou d’un téléviseur et qui, à la question suivante, renseignait la fréquence d’utilisation du téléphone portable ou du temps mis devant le petit écran, nous avons procédé à des ajustements en y apportant nous-même les réponses logiques correspondantes. Pour certaines fiches, nous avons retourné un message aux auteurs pour solliciter des informations complémentaires, concernant surtout la variable âge et sexe.

Dans toutes ces situations, nous avons su trouver des réponses appropriées pour rendre exploitables les fiches (fort heureusement, les cas de fiches à compléter ont été minoritaires). Les fiches pour lesquelles nous n’avons pas été capable d’obtenir des informations complètes ont été tout simplement exclues de l’effectif des individus interrogés.

C’est après ce travail prégnant mais incontournable (surtout dans le cas où certaines fiches ont été saisies par une équipe d’opérateurs de saisie) que nous avons entamé la longue période de saisie. La saisie a été faite via les logiciels Sphinx et Excel.

Nous avons fait appel, en plus de notre propre investissement, à une équipe de deux personnes pour les opérations de saisie des données issues des fiches renseignées et traitées.

Après la saisie, le travail de vérification a été nécessaire pour s’assurer qu’avec les deux équipes d’opérateurs de saisie, il n’y avait pas eu de doublons et avec les paramètres des logiciels, vérifier les champs vides. Nous avons, à travers cette précaution, corrigé les fautes de saisie et entrepris des ajustements.

Après cette dernière vérification, nous avons généré les données (tableaux et graphiques) à partir d’un tri à plat, puis d’un tri croisé.

Pour la confidentialité des données collectées, et pour protéger l’identité des enquêtés (comme souhaité par certains d’entre eux), nous avons codifié les fiches.

Dans la suite du document, il sera fréquent de rencontrer alors des codes comme FiCo ou FiAc pour caractériser respectivement les individus ayant répondu aux questionnaires adressés aux consommateurs (FiCo1) et aux acteurs culturels (FiAc1).

Pour le traitement et pour les besoins de l’analyse, des données non quantitatives incrustées dans les deux et trois questionnaires ont été récupérées dans un fichier de traitement de texte. Dans le cas des deux questionnaires respectivement adressés aux acteurs culturels et aux consommateurs, nous avons également procédé à une traduction de plusieurs variables en données quantitatives. Le point abordant le niveau de connaissance du concept d’industries culturelles et créatives a fait appel à plusieurs indicateurs tels qu’une définition personnelle du concept, des mots-clés pour traduire l’idée d’industries culturelles, l’énumération d’industries culturelles et enfin, la référence à des produits issus des industries culturelles. Avec tout cela, nous avons procédé à un arbitrage raisonné sur les 404 individus des deux cibles, pour en dégager quatre modalités quantifiables : « Aucune connaissance des industries culturelles » ;

« Connaissances vagues des industries culturelles » ; « Assez bonne connaissance des industries culturelles » et enfin « Bonne connaissance des industries culturelles ».

Caractéristiques sociodémographiques des enquêtés

D’abord pour ce qui concerne le questionnaire adressé aux acteurs culturels, il est important de préciser que toutes les variables n’ont pas fait l’objet de tri-croisés.

La variable indépendante « âge » des trois types de population cible, comme les tableaux ci- dessous le montrent, ne dispose pas d’effectifs suffisamment homogènes pour prétendre à des comparaisons ou les faire agir sur d’autres variables (dépendantes).

Tableau 4: L’état des âges des enquêtés selon leur statut

Age Effectif consommateurs

culturels

Effectif consommateurs

(échantillon partagé) Effectif acteurs culturels

Moins de 20 3 3 - De 20 à 30 98 133 35 De 30 à 40 92 169 77 De 40 à 50 40 77 37 De 50 à 60 3 17 14 60 et plus 1 5 4 TOTAL 237 404 167

Source : notre enquête de terrain, 2017

À propos de la variable indépendante « sexe », les écarts sont assez frappants. Dans certains contextes comme celui des acteurs culturels, il est pratiquement impossible de trouver plus de femmes que d’hommes. Du même coup, nous n’avions pas trouvé pertinent d’inférer cette variable dans l’analyse.

Tableau 5: Répartition des enquêtés selon le sexe et le statut

Sexe Effectif acteurs

culturels Effectif consommateurs

Effectif des consommateurs (échantillon partagé)

Homme 145 177 322

Femme 22 60 82

TOTAL 167 237 404

Source : notre enquête de terrain, 2017

Le niveau d’études comme variable a été celui qui nous renseigne sur le profil scolaire de nos enquêtés, mais cette variable n’a pas été retenue pour expliquer la variation des opinions sur d’autres questions.

Tableau 6: Répartition des enquêtés selon le niveau d'études et le statut

Niveau d'études Effectif des acteurs

culturels Effectif consommateurs

Effectif consommateurs (échantillon partagé) Primaire 6 5 11 Secondaire 34 48 82 Supérieur 127 183 310 Aucun - 1 1 TOTAL 167 237 404

Quoique pertinent dans l’analyse des pratiques des consommateurs, le lieu de résidence n’a pas été suffisamment équilibré pour donner pertinence à l’analyse.

Tableau 7:Répartition des acteurs culturels selon la région de résidence

Région de résidence Acteurs culturels Consommateurs Consommateurs

Région du Centre 76 98 174

Région du Centre-Sud 3 13 16

Région du Centre-Nord 11 8 19

Région du Centre-Est 9 15 24

Région du Centre-Ouest 6 26 32

Région des Hauts-Bassins 7 13 20

Région des Cascades 11 7 18

Région du Sud-Ouest 3 0 3

Région du Mouhoun 8 4 12

Région du Nord 12 16 28

Région du Sahel 6 5 11

Région de l'Est 10 21 31

Région du Plateau Central 5 11 16

TOTAL 167 237 404

Source : notre enquête de terrain, 2017

d. Le traitement des données qualitatives

La retranscription des entretiens et mise en forme du corpus

La retranscription des entretiens147 est l’une des tâches les plus chronophages, mais

incontournables. Un entretien d’une heure a pris en moyenne 4 heures pour la retranscription.

Certains de ces entretiens ont été retranscrits par des étudiants de bonne volonté. Nous n’avons pas retranscrit certains enregistrements audio de ces entretiens mais simplement nous les avons écoutés à plusieurs reprises pendant la rédaction pour y extraire des propos et idées fortes venant des enquêtés.

Pour le traitement des entretiens, une fois la retranscription des entretiens effectuée avec le plus de fidélité possible, nous avons procédé à une analyse de contenu (c’est-à-dire en nous concentrant sur les contenus thématiques ou séquentiels). Nous avons regroupé des propos d’enquêtés que nous avons jugé significatifs autour de chaque chapitre ou section de chapitre à rédiger.

Analyse par ligne ou une analyse par colonne ?148

Nous avons aussi lu systématiquement les entretiens retranscrits. Deux types d’analyses ont été privilégiés : une analyse par colonne appelée encore analyse « verticale » et une analyse par

ligne encore appelée analyse « horizontale ». Le choix de l’analyse par colonne a permis de

nous intéresser aux discours de chaque interviewé. Il était nécessaire pour nous de procéder de la sorte : au regard de la nature du sujet. Nous avons rencontré des enquêtés qui, malgré la thématique abordée, revenaient, comme pour insister sur le rôle de l’État ou ceux du privé et des consommateurs dans le développement des industries culturelles et créatives. D’autres ne lâchaient pas la question des difficultés (liées à la production, à l’organisation des acteurs). Seule alors, la lecture intégrale de l’interview retranscrit a permis de repérer ces formes et d’enrichir l’analyse.

Par ailleurs, au regard des profils souvent très différents des interviewés et qui ne partagent pas toujours les mêmes préoccupations, nous avons fait usage surtout dans la partie 1 de notre travail d’une analyse « par ligne ». Elle nous a conduit à établir un plan thématique. C’est surtout dans la deuxième et troisième partie que nous avons fait usage de cette méthode d’analyse.

Pour les entretiens, des codes ont été attribués pour garantir l’anonymat des enquêtés : par exemple E1 pour Enquêté n°1.

F. Les difficultés rencontrées

Les difficultés n’ont pas manqué sur l’ensemble du parcours mais, loin de nous empêcher d’avancer, ces difficultés ont été transformées en opportunités.

148 L’analyse par ligne, appelée également analyse horizontale, s’intéresse aux discours recueillis sur chaque

thématique. Quels sont les thèmes les plus développés ou inversement les moins présents ? Comment peut-on expliquer ces variations ? Comment les thèmes sont-ils présentés ? Retrouve-t-on des arguments, des expressions récurrentes ? Sont autant de questions auxquelles l’analyse par ligne s’intéresse.

L’analyse par colonne, appelée également analyse verticale, s’intéresse aux discours de chaque personne interviewée. Sont-ils cohérents ou contradictoires ? Peut-on dégager un « profil de réponses » pour chaque enquêté ? Comment expliquer les proximités ou les différences observées sont autant de questions auxquelles l’analyse par colonne s’intéresse. Cf. BRECHON, Pierre, Stéphanie ABRIAL, Jean-Paul BOZONNET, Frédéric GONTHIER, Séverine LOUVEL, et Vincent TOURNIER. 2011. Enquêtes qualitatives, enquêtes quantitatives. Grenoble, France: Presses Universitaires de Grenoble. Politique en plus.

1. Les difficultés d’accès aux données

Cette difficulté n’est pas seulement liée au refus catégorique de nous les fournir mais aussi à l’absence de données organisées, susceptibles de nous aider à comprendre, le développement culturel au Burkina Faso à partir de l’organisation des filières, les stratégies des acteurs.

Face à cette difficulté, et dans le cadre d’un travail dans une certaine mesure pionnier149, nous avons adopté une démarche empirique, avec toutes les contraintes (financières, physiques et matérielles, techniques, méthodologiques…) que cela suppose. Nous avons aussi fait un travail de recoupement des corpus assez disparates.

2. Les autres difficultés

L’autre difficulté est en lien avec le financement de notre thèse. Il est clair que la recherche a un cout, mais nous n’avions pas imaginé qu’elle pouvait nous épuiser financièrement de sorte à semer de façon récurrente des doutes en nous. La famille en a subi les conséquences, malgré toutes les précautions. Dès la première année, nous avons entrepris des démarches pour nous procurer une bourse d’étude. Mais aucune de ces démarches n’a abouti. Finalement, nous avons compté avec nos revenus pour contracter des prêts auprès de la banque. Nous avons aussi conjugué des contrats de prestations de services pour parvenir à satisfaire nos besoins. Comme revers de cette galère financière, nous avons dû gérer le retard pris dans le travail. Le cercle était vicieux, entre l’avancée de la recherche dans les délais et le délai que supposait la recherche d’argent.

Finalement, nous y sommes parvenu, avec le sacrifice, la volonté et la générosité des uns et des autres.

Nous avons affronté d’autres difficultés d’ordre pédagogique qu’il serait fastidieux d’étaler ici, surtout que, aujourd’hui, nous éprouvons la satisfaction de l’aboutissement de ce travail.

149 Nous rappelons ici la thèse d’Émile ZIDA, qui vient d’être soutenu sur le même thème et sur le même terrain.

Lire ZIDA, Raguidissida, Émile (2018), Les industries culturelles dans les pays d’Afrique subsaharienne : le cas

du Burkina Faso, sous la direction du professeur Bertrand CABEDOCHE, avec les professeurs Bernard MIÈGE,

professeur émérite de l’Université Grenoble Alpes, Pierre MŒGLIN de la MSH Paris Nord, Serge Théophile Balima, de l’Université de Ouagadougou et Francisco d’ALMEIDA, Directeur général adjoint de Culture et

G. Aperçu des parties et des chapitres de la recherche 1. La première partie

La première partie de notre travail, « Émergence des industries culturelles et créatives au

Burkina Faso : mise en perspective des éléments contextuels », traite un pan de notre

problématique en prenant en considérant les politiques et les contextes d’émergence des industries culturelles et créatives.

Le chapitre 1 évoque en effet les politiques et les stratégies développées et mises en œuvre depuis les indépendances à nos jours. Ce chapitre révèle l’environnement qui a caractérisé et continue de caractériser le développement des industries culturelles au Burkina Faso. Les indicateurs comme le budget de la culture, les textes de lois (et surtout leur application), le cadre institutionnel et aussi l’organisation des acteurs, montrent un contexte particulièrement difficile pour l’émergence des filières. Les pouvoirs publics assurent le strict minimum avec une rhétorique maximum sur le rôle cardinal de la culture. Le chapitre, sans le dire, touche également la pertinence des approches projets/programmes comme approches de développement. Les projets sont implémentés avec enthousiasme et laissent derrière eux, à la fin de la mission, d’énormes attentes mais de faibles moyens. C’est finalement assez pernicieux de partir d’objectifs et d’intentions louables et fondés pour ne constater à la fin que peu d’impact. Dans ce contexte, le chapitre pose la question de la pertinence et de l’efficacité des politiques publiques culturelles, la gouvernance des initiatives culturelles et la volonté de voir la situation changer.

Le chapitre 2 pouvait venir avant le premier pour l’approche historique adoptée pour l’écrire. Il met en effet, un point sur les trajectoires et les contextes d’émergence des industries de la culture au Burkina Faso en proposant trois temporalités majeures dans l’histoire d’industrialisation de la culture au Burkina Faso. La première temporalité qui vient après les indépendances de 1960, présageait la seconde temporalité intervenue dans les années 1990. La troisième temporalité, dans laquelle nous sommes toujours, est enclenchée depuis les années 2000 et prépare la quatrième temporalité qui pourrait être imminente avec les mutations en cours. Ce chapitre par ailleurs capte chez les acteurs quelques éléments de perception et met à jour les intentions divergentes desdits acteurs vis-à-vis du projet de développement des industries culturelles et créatives au Burkina Faso.

En somme, ces deux chapitres vont nous édifier sur notre première hypothèse en lien avec le développement des industries culturelles au Burkina Faso. En effet, les politiques publiques, le

cadre institutionnel, les discours et les pratiques, les budgets alloués ou encore les programmes et projets conçus et mis en œuvre, sont autant d’indicateurs qui renseignent notre première hypothèse.

2. La deuxième partie

La deuxième partie de notre recherche « Les industries culturelles au Burkina Faso : des filières

en tension (cinéma, audiovisuel et musique)» est composée de deux chapitres. Elle concentre

l’analyse autour des deux voire trois filières traditionnelles qui sont le cinéma, l’audiovisuel et la musique enregistrée. Ces filières ont amorcé leur émergence plus tôt que les autres mais de fortes tensions les caractérisent encore aujourd’hui et influent sur leur plein essor.

Le chapitre 3 est consacré au cinéma et à l’audiovisuel et revient sur les enjeux que présente une telle filière pour le pays d’une part et l’analyse de la chaine de valeur, d’autre part. La situation particulière du cinéma et de l’audiovisuel fait penser à la notion de champ développée par le sociologue français Pierre BOURDIEU150. Les luttes à l’intérieur du champ dynamisent les positions (acquises ou conquises) sans cesse remises en jeu.

On sait qu’un aspect de la fierté du Burkina Faso est aussi lié au 7e art avec son emblématique festival, le FESPACO, mais comme on dit au Burkina Faso, l’arbre ne doit pas cacher la forêt et donc le chapitre relève les forces qui entravent la bonne croissance de la filière en question.

Le chapitre 4, quant à lui, analyse la filière Musique enregistrée. Il fait remarquer l’envol de la