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Le contexte particulier de l ’ Economie Sociale et Solidaire

un fondement philosophique qui conforte la réflexion sociologique

Chapitre 3 : Tissu associatif et Education Populaire

3.2 Le contexte particulier de l ’ Economie Sociale et Solidaire

Nous avons successivement analysé le champ de l’éducation populaire pour affirmer sa place privilégiée dans notre réflexion, et parallèlement les singularités des constructions identitaires de jeunes dans notre contexte actuel, peu lisible, peu prévisible, peu structurant. Dans cette double perspective, un élément vient aujourd’hui « brouiller les cartes ». Si l’analyse fine des contextes sociaux, économiques et politiques ne peut être omise dans nos raisonnements, nous ne pouvons pas faire non plus l’économie des évolutions structurelles auxquelles sont confrontées les organisations relevant du champ de l’éducation populaire. Nous évoquons ici le champ de l’Economie Sociale et Solidaire parce qu’en son sein, se reconnaissent bon nombre des associations sur lesquelles nous avons appuyé nos travaux. Nous nous sommes questionnés sur cette nouvelle appartenance possible des mouvements de jeunesse et nous avons tenté de regarder ici les politiques jeunesse au prisme de cette économie d’un autre type.

Dans un écrit introductif émanant de la chaire « Economie sociale et solidaire » de l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée119, les racines de l’économie sociale et solidaire sont retracées, montrant combien ce champ est plus ancien qu’il n’y parait.

« L’histoire de ce champ économique semble se dérouler en dents de scie et les périodes de crises (financière, économique, sociale, du travail) semblent être propices au développement d’organisations de l’E.S.S. La création même de l’économie sociale apparaît comme une conséquence de la révolution industrielle et de la crise qu’elle a fait traverser aux travailleurs qui ont dû passer d’un système de production artisanale à un système de production industrielle. Le développement du capitalisme industriel non régulé a fait naître

119

http://www.u-pem.fr/chaire-economie-sociale-solidaire/la-chaire/presentation/

« La Chaire d’économie sociale et solidaire de l’université Paris-Est Marne-la-Vallée est un partenariat

entre l’UPEM et des organisations de l’économie sociale et solidaire en vue de favoriser, à travers un

programme de formations, de recherches et desensibilisations, la reconnaissance de l’ESS comme une autre

économie. Ce partenariat a choisi de mettre particulièrement l’accent sur l’enjeu de l’emploi de qualité pour

tous au moyen de l’économie sociale et solidaire. Après un temps de gestation, la Chaire a été créée le 4 février 2010 par la signature d’une convention entre l’UPEM et cinq partenaires fondateurs : la scop Alternatives économiques, l'Atelier (centre de ressources régional en économie social et solidaire d’Ile

de France), Cides Chorum, L'IRUP (Institut Régional Universitaire Polytechnique de Saint-Etienne) et l’UGEM(Union des Groupements d’Employeurs Mutualistes). Depuis, trois nouveaux partenaires ont

rejoint la chaire, le conseil général de Seine et Marne, la coopérative d'activité Coopaname, en 2013, la CASDEN BP. »

une nouvelle classe prolétarienne qui va alors, pour faire face aux aléas de sa nouvelle condition, faite de précarité, créer des sociétés de secours mutuels, des comptoirs alimentaires et des coopératives de production. Ainsi, les ouvriers pouvaient avoir accès à une nourriture de qualité, aux soins, à des funérailles, etc. Ces initiatives nommées « associationnisme ouvrier » représentent pour partie la résurgence des corporations interdites en 1791 par le décret d’Allarde. Les réseaux associatifs qui se constituent malgré la répression trouvent leur inspiration chez des penseurs tels que Saint-Simon, C. Fourier, E. Cabet et R. Owen, dont les utopies ont donné lieu à la formation de communautés qui étaient des lieux de vie associant le travail, l’habitat, la culture, la consommation, l’assurance contre les risques1. Ces expérimentations échoueront mais verront naître derrière elles une nouvelle conception de la coopération que sont les coopératives de production et les coopératives de consommation. »120

Le croisement et les possibles continuités entre Economie Sociale et Solidaire (ESS) et éducation populaire sont ici explicites, et attestent du fait que nous ne pouvions imaginer de traiter l’histoire de l’un sans évoquer l’histoire de l’autre.

L’histoire plus récente de l’Economie Sociale et Solidaire a vu la naissance de nombreuses structures fédérant les organisations de l’économie sociale. Les regroupements se sont organisés, et le champ lui-même a réaffirmé son identité propre, au travers d’une charte qui, à n’en pas douter, pourrait partiellement se superposer à certains projets associatifs émanant du champ de l’éducation populaire.121

Cet écrit cadre précisément les principes sur lesquels repose l’économie sociale, notamment la « primauté de la mission sociale sur la mission économique, le service de l’homme comme finalité ; la libre adhésion ou encore le fonctionnement démocratique. »122

120 http://chaire.neoma-bs.fr/economie-sociale-et-solidaire/docs/ess/histoire.pdf

121 Article 1 : Les entreprises de l’Economie Sociale fonctionnent de manière démocratique, elles sont

constituées de sociétaires solidaires et égaux en devoirs et en droits.

Article 2 : Les sociétaires, consommateurs ou producteurs membres des entreprises de l’Economie Sociale s’engagent librement suivant les formes d’action choisies (coopératives, mutualistes ou associatives), à prendre

les responsabilités qui leur incombent en tant que membres à part entière des dites entreprises.

Article 3 : Tous les sociétaires étant au même titre propriétaires des moyens de production, les entreprises de

l’Economie Sociale s’efforcent de créer, dans les relations sociales internes, des liens nouveaux par une action

permanente de formation et d’information dans la confiance réciproque et la considération.

Article 4 : Les entreprises de l’Economie sociale revendiquent l’égalité des chances pour chacune d’elles et

affirment leur droit au développement dans le respect de leur totale liberté d’action.

Article 5 : Les entreprises de l’Economie Sociale se situent dans le cadre d’un régime particulier d’appropriation de distribution ou de répartition des gains. Les excédents d’exercice ne peuvent être utilisés

que pour leur croissance et pour rendre un meilleur service aux sociétaires qui en assurent seuls le contrôle.

Article 6 : Les entreprises de l’Economie Sociale s’efforcent par la promotion de la recherche et l’expérimentation permanente dans tous les domaines de l’activité humaine, de participer au développement harmonieux de la société dans une perspective de promotion individuelle et collective.

Article 7 : Les entreprises de l’Economie Sociale proclament que leur finalité est le service de l’homme.

Ce qui nous intéresse ici, lorsque nous abordons le contexte particulier de l’Economie Sociale et Solidaire, c’est particulièrement la façon dont ce champ va se pencher sur les politiques jeunesse. Arrêtons-nous un temps sur la façon dont ce regard est construit sur la région Bretagne, qui constitue géographiquement, le trait d’union entre nos différents terrains d’investigation.123

L’Economie Sociale et Solidaire est si florissante en Bretagne qu’elle nous donne parfois le sentiment d’être, à elle seule, le remède à tous nos maux, tant économiques que politiques ou idéologiques.

Avec 144 000 emplois, l’ESS représente 14% des effectifs salariés en Bretagne… – région qui se saisit ainsi de la première place régionale – 124

, et s’affiche comme un acteur incontournable, garant de la cohésion sociale sur les territoires. Cette forte présence en Bretagne conduit à une nécessaire organisation territoriale. C’est en pôles de développement que l’ESS en Bretagne s’est organisée, pour mieux se développer. Le pôle de développement de l’ESS permet la rencontre entre acteurs locaux de l’ESS pour partager des préoccupations communes (financements, gouvernance...) et/ou travailler sur des projets communs.

Répartition des pôles de développement de L’ESS en Bretagne125

123DAVOUST (Laurence), Quand l’économie sociale et solidaire se penche sur les Politiques Enfance Jeunesse.

Revue Hopala ! La Bretagne au Monde, Mars 2013, n° 42, p.15-19

124Observatoire Régional de l’ESS en Bretagne – Janvier 2013 125

Les domaines de la petite enfance, de l’enfance et de la jeunesse sont largement investis par ce secteur, à la fois parce qu’ils relèvent bien des questions sociales et sociétales ; également parce qu’ils procèdent des liens intergénérationnels solidaires, des questions éducatives de transmission, des préoccupations politiques de prise en compte des besoins des habitants… Les lieux d’accueil enfants parents, les crèches parentales et associatives, l’accompagnement à la scolarité, les halte garderies innovantes, le soutien et l’accompagnement des initiatives d’enfants et de jeunes, les réseaux d’échanges de savoirs, les universités populaires de parents, les diverses offres de loisirs ou de vacances… sont autant de déclinaisons qui émanent souvent des structures d’ESS, parce que les projets défendus placent l’Homme au cœur des préoccupations et qu’ils reposent sur des valeurs d’utilité sociale, de coopération, de développement local…

Les acteurs de l’E.S.S. sont plus que des agents économiques…

C’est ce que souligne la charte d’adhésion à la Chambre Régionale de l’économie Sociale de Bretagne. Les acteurs de l’ESS« sont également des acteurs politiques et sociaux, porteurs d’un projet de transformation de la société (pour répondre aux besoins des Hommes, contribuer au développement local, durable et solidaire..). L’ESS forme donc un mouvement

politique et social qui débat, réfléchit, conteste, propose… Elle construit des relations avec d’autres corps intermédiaires (partis, syndicats, …), les collectivités territoriales, l’Etat et les acteurs économiques et sociaux pour faire des propositions de changement social.

(…)»126

Approche passerelle et alternative, l’économie sociale et solidaire,en affirmant fortement des priorités humaines et sociales, ne minimise pas les enjeux et contraintes financières et économiques, mais elle propose une démarche différente, concertée, engagée… dans tous les secteurs qui souhaitent se garder d’obéir à des logiques concurrentielles, ou purement marchandes. Mais si les passerelles génèrent des possibilités de développement, il faut toutefois en vérifier la solidité en termes de maintien de sens…

En outre, le modèle que nous propose l’économie sociale et solidaire peut-il être le recours stratégique et politique de ceux et celles qui craignent de voir s’écrouler leurs projets éducatifs devenus difficiles voire impossibles à défendre, pour cause d’utopie non conjoncturelle ? Ou est-il le pansement de conscience posé pudiquement sur les valeurs humaines pour intégrer plus aisément de la productivité et de la rentabilité dans nos actions sociales ? L’ESS ne fait pas exception dans le panel des faux résistants au changement : elle est, elle aussi, traversée par des tensions internes qui l’oblige à rappeler ses enjeux humanistes de transformation sociale…

L’éducation au prisme du privé lucratif, des politiques publiques et de l’économie sociale et solidaire…

Personne n’est aujourd’hui légitime à porter seul les questions éducatives, à la fois parce que les espaces de vie des enfants et des jeunes sont multiples, mais également parce que l’éducation et l’épanouissement des uns et des autres sont des facettes plurielles de l’individu, qui se construisent en référence à des adultes divers et dans des espaces de sociabilité variés. Si les préoccupations éducatives sont, par définition, humaines et sociales, elles relèvent parallèlement d’enjeux économiques grandissants. L’actuel processus de transformation des rythmes scolaires en est une illustration forte, dans laquelle la confusion entre pertinence et précipitation risque de constituer un effet collatéral des politiques financières incitatives. Et faut-il rappeler qu’en 2012, « près d’une création de crèche sur deux est le fait du secteur privé lucratif »127

, fait qui, selon le cabinet auteur de l’étude annonçant cette évolution « dynamise le secteur »… Ce secteur éducatif historiquement public représente à lui seul l’illustration manifeste de cette dérive libérale où tout, y compris le droit à la qualité éducative, devient objet marchand donnant lieu à prestation de service…

L’évolution actuelle des rapports entre tissu associatif et pouvoirs publics, laisse, de ce point de vue, planer une sorte d’ambiguïté sur le partage des responsabilités et des initiatives. En 2008, le gouvernement Fillon, initiateur et défenseur de la RGPP128

, missionne Jean-Louis Langlais pour produire un rapport dont l’objet résume ainsi les enjeux partenariaux auxquels nous faisons ici référence : « Cette maturité et ce dynamisme [des associations], de même que l’affirmation de nouveaux partenariats avec les collectivités territoriales comme avec les entreprises, ont contribué à modifier sensiblement les rapports entre le monde associatif et la puissance publique. Alors même que le poids socio-économique grandissant du secteur associatif l’inscrit aujourd’hui très directement parmi les enjeux de la révision générale des politiques publiques, il m’apparaît utile d’analyser cette question des rapports entre l’Etat et les associations pour envisager, le cas échéant, une évolution de ceux-ci. »129

Dans le rapport Langlais, remis à Mme la Ministre en juin 2008, l’une des réponses est la suivante : [Les évolutions actuelles] imposent le passage d’une culture de la subvention à une culture de la commande publique, chaque fois que la prestation attendue en retour peut être définie avec un minimum de précision. »130

127 Etude sur « Le marché des crèches en France » - Eurostaf

128 Révision Générale des Politiques Publiques, lancée en juillet 2007.

129 Lettre de mission de Mme Bachelot, Ministre de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative à M. Jean-Louis Langlais, Inspecteur général de l’administration honoraire – Janvier 2008

Les questions éducatives ne relèvent certes pas de prestations, telles qu’elles sont définies dans les préconisations de Jean-Louis Langlais. Les politiques enfance jeunesse, parce qu’elles ont l’ambition d’accompagner des individus en construction qui, à terme, devront être en capacité d’assumer pleinement leur épanouissement citoyen sur les territoires, ne peuvent ainsi se résumer à une commande publique qui, par la magie de la délégation de service public ou la mise en concurrence de l’appel d’offres, décrirait avec précision ce qu’il convient de penser, de faire, d’aménager…

L’économie sociale et solidaire propose ses propres réponses au service de choix sociaux et sociétaux respectueux des besoins de ceux et celles, enfants et familles, en direction desquels les projets politiques territoriaux sont construits.

L’économie sociale et solidaire propose un partenariat de co-construction et coopération.

De la même manière que l’économie sociale et solidaire veut constituer un obstacle aux dérives capitalistes et libérales, elle se perçoit dans le contexte actuel de repli des finances publiques comme un des remparts le mieux à même de résister à la liquidation de l’esprit de service public.

Les questions éducatives ne peuvent se construire que sur une logique de prise en compte globale du besoin territorial et ne peuvent se soustraire à la reconnaissance des partenaires – des jeunes, des familles… – comme des interlocuteurs porteurs d’initiatives et forts de leurs projets éducatifs. Dans cette direction, l’ESS ne nous propose-t-elle pas une possibilité alternative de travail partenarial « de bonne intelligence » ? C’est bien la rencontre et la concertation entre ces acteurs différents de l’éducation qui permettra l’élaboration d’une politique pertinente en direction des enfants, des jeunes, des familles.

Sans doute nous faut-il, pour réussir ce défi coopératif, sortir du débat séculaire opposant le devoir de non-ingérence, légitimement revendiqué par le tissu associatif, à la demande de transparence de l’utilisation des fonds de soutien, non moins légitimement revendiquée par les collectivités qui subventionnent ce tissu local. Mais la perspective mérite d’être prise pour penser les politiques enfance jeunesse en lien étroit avec les habitants bien sûr, mais également avec les structures d’économie sociale et solidaire qui, de longue date, construisent les principales propositions d’accueil, d’accompagnement, de soutien… en matière éducative.

Les collectivités territoriales ne sont pas épargnées par les restrictions budgétaires actuelles et les questions éducatives, peu palpables et peu visibles, ne sont pas toujours les plus faciles à défendre sur les tables des conseils municipaux en charge des choix et des priorités du territoire.

Le domaine de l’éducation ne peut se voir réduit à son poids économique. Il procède, par définition, du registre humain, relationnel, social… Pourtant, les préoccupations budgétaires sont avérées et légitimes et laissent mal augurer de l’avenir, si personne ne réinvente de nouvelles façon de construire ensemble. « Aucune collectivité territoriale n’a, à ce jour, de compétence obligatoire [en matière de petite enfance], même si l’échelon local est fortement mobilisé car les modes d’accueil de la petite enfance ont une fonction structurante sur les territoires, en particulier en milieu rural.[…] …cette absence de compétence fléchée est risquée car, dans un contexte de fortes tensions budgétaires, elle pourrait amener les collectivités locales à se recentrer sur leurs compétences obligatoires, ou bien à tendre vers des dispositifs à moindre coût pour elles (notamment les maisons assistantes maternelles), au détriment (financier ou qualitatif) des enfants et de leurs familles… »131 .

Si les collectivités ne s’emparent pas de ces sujets essentiels pour garantir le bien vivre ensemble, elles prennent alors le risque de déléguer – officiellement ou par défaut – le ciment de la cohésion sociale à des structures inscrites dans des courants plus marchands qu’humanistes.

Le défi consiste à traiter l’un et l’autre des champs en permettant à l’économique de se mettre au service de l’humain, et non l’inverse. Peut-être est-ce là la spécificité de l’économie sociale et solidaire…

Par définition, l’ESS mobilise le concept de Solidarité, qui lui-même donne à l’économique un cadre non négociable: celui de la coopération et de la co-construction. « La transformation sociale peut être produite par l’action coopérative, l’action conflictuelle, ou encore par l’expérimentation et l’innovation. Elle est motivée par la recherche de solutions pour réduire des difficultés, des inégalités, bref inventer un autre monde favorable à l’émancipation des acteurs. Elle porte en elle une vision politique de la société et une volonté de la changer. »132.

Partant de cette volonté d’expérimentation et d’innovation, le monde de l’ESS a créé, en 2010, une association nommée « Le Labo de l’ESS », sous la présidence de Claude Alphandéry133. La structure souhaite défendre et démontrer l’idée que les structures d’économie sociale et solidaire sont partout de réels laboratoires d’expérimentation et

131 Contribution de l’ACEPP (Association des collectifs enfants parents professionnels) «Au tour des parents » - Décembre 2012 –L’ACEPP est un Mouvement éducatif, citoyen et parental, qui fédère un très grand nombre d’initiatives parentales.

132PENVEN (Alain), Jalons pour une lecture critique de la contribution de l’économie sociale et solidaire, XIIe Rencontres du Réseau Inter-Universitaire de l’Economie Sociale et Solidaire, Nancy, 6-8 juin 2012.

133 http://www.lelabo-ess.org/?Claude-Alphandery « Considéré comme le porte-flambeau de l’économie

sociale et solidaire, à 90 ans, Claude Alphandéry continue d’initier de nombreuses actions pour promouvoir cette économie qui place l’être humain avant le profit. Il est Président du Labo de l’ESS et a animé l’organisation des États généraux de l’Économie sociale et solidaire, marqués par un grand rassemblement au Palais Brongniart les 17,18 et 19 juin 2011. »

d’innovation éducative et se distinguent ainsi par leur aptitude à appliquer ces principes coopératifs, ces outils collaboratifs.

Un véritable choix de société : l’économie sociale et solidaire comme obstacle aux

dérives capitalistes et libérales…

Toutefois, la promotionde ce modèle suppose la capacité de le mettre en œuvre sans prendre le risque de voir s’écrouler les structures d’accueil, faute d’un soutien financier à la hauteur des projets. Elle va donc de pair avec la nécessité de défendre un financement public à la hauteur. Ces principes sont les garants d’une éducation partagée et d’un Projet Politique Enfance Jeunesse porteur de sens et de cohérence.

Collectivement, notre société porte la responsabilité éducative de l’accueil des plus jeunes. Le principe si souvent prôné de l’inter-génération en est probablement une forte illustration. Mais se pose pourtant aujourd’hui des questions relatives à la définition même, d’un service public d’éducation. En d’autres termes, le croisement de l’ESS et des politiques enfance jeunesse se situe à l’aune d’un véritable choix de société. L’épanouissement humain et