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1.1. Les métabolismes cellulaires

Le métabolisme d'une cellule est la somme du catabolisme, ou activité de

dégradation, et de l'anabolisme, ou activité de synthèse. Le catabolisme dégrade

des molécules complexes en molécules de base, soit pour produire de l'énergie soit

pour produire des molécules directement utilisables par les voies de l'anabolisme.

Construction du savoir de référence

La respiration cellulaire et les fermentations alcoolique et lactiques sont des voies

de catabolisme.

L'anabolisme concerne toutes les synthèses comme le métabolisme de la

photosynthèse réalisé par les cellules végétales.

Les voies métaboliques sont donc très nombreuses et reliées les unes des autres

(figure 12).

Figure 12 : trame conceptuelle des métabolismes cellulaires

L’étude du métabolisme se complexifie avec la multiplicité des voies utilisées par

certains organismes. C’est le cas notamment des chlorelles (algues unicellulaires)

qui réalisent la photosynthèse et la respiration cellulaire, et de la levure

Saccharomyces Cerevisiae (figure 13) qui réalise la respiration cellulaire et la

fermentation alcoolique.

Figure 13 : Saccharomyces cerevisiae

La présence de plusieurs organites, tels que les chloroplastes et les mitochondries

chez les chlorelles leur permet de réaliser simultanément la respiration cellulaire

et la photosynthèse, selon l’intensité lumineuse dont elles disposent. Les levures

sont pourvues de mitochondries, et ont la capacité de réaliser selon les conditions

du milieu (présence ou absence de dioxygène), deux métabolismes qui sont la

respiration cellulaire et la fermentation alcoolique.

Ainsi, les conditions du milieu comme la luminosité et la disponibilité en dioxygène

influencent le type de métabolisme réalisé par le microorganisme.

1.2. L’influence du milieu dans la réalisation d’un métabolisme

Nous allons décrire l’effet de deux facteurs sur le métabolisme effectué par la

levure Saccharomyces, qui est le microorganisme utilisé dans notre étude sur la

fermentation alcoolique.

La levure peut produire l'énergie nécessaire à sa survie et à sa reproduction de

deux manières différentes, en fonction du milieu ambiant. Quand l'oxygène est

disponible, le glucose est métabolisé par voie aérobie. En l'absence de dioxygène,

elle effectue la fermentation alcoolique.

Un autre facteur, lié au vivant notamment influe sur la réalisation du métabolisme.

En effet, une des conditions nécessaires à la réalisation optimale de la

fermentation alcoolique par les levures est la température du milieu :

en dessous de 10°C, le processus est très ralenti voire incomplet

au-delà de 45 à 50 °C, les levures meurent, le milieu devient inapte à leur

survie.

La température optimale de réaction chez la levure Saccharomyces Cerevisiae est

proche de 25°C.

Cette condition est directement liée à l’utilisation d’un organisme vivant, ce qui

implique de classer les microorganismes utilisés comme les levures dans le vivant.

En effet, la levure Saccharomyces Cerevisiae, est un champignon unicellulaire.

La température du milieu influe ainsi sur la vitesse des réactions chimiques à

l’origine du processus de fermentation alcoolique.

Construction du savoir de référence

1.3. Un processus réactionnel complexe

La fermentation alcoolique est un processus complexe, dont l’équation bilan de

réaction est le résultat d’une chaîne réactionnelle (figure 14).

La première étape, la glycolyse est une chaine

réactionnelle commune aux métabolismes de la

respiration et de la fermentation cellulaires. Elle

consiste à la dégradation du glucose de façon incomplète

en pyruvate, ce qui amène à la production d’énergie

sous la forme de deux molécules d’ATP.

En l'absence d'oxygène, la réaction consiste à la

conversion du pyruvate en éthanol et dioxyde de

carbone. Il s'agit d'un processus de fermentation en

deux étapes dont le bilan de dégradation du glucose est :

Glucose + 2 ADP + 2 Pi ---> 2 éthanols + 2 CO2 + 2 ATP

Le bilan en NAD

+

/NADH étant nul, ces coenzymes

n'apparaissent pas dans l'équation globale de la

transformation du glucose en éthanol.

Le rendement énergétique de la fermentation alcoolique

est ainsi bien moins important (2 ATP par molécule de

glucose dégradée) que celui de la respiration cellulaire

(38 ATP par molécule de glucose dégradée car

l’oxydation est totale).

L’ensemble des réactions de la fermentation alcoolique

se réalise dans le cytoplasme des cellules.

1.4. La fermentation alcoolique à différentes échelles d’études

La fermentation alcoolique est un processus qui fait appel à différentes échelles

d’études liées à l’utilisation de microorganismes. Or, l’étude de ce métabolisme

chez les levures qui sont des organismes unicellulaires implique une seule et

même échelle d’étude qui confond l’organisme et la cellule. Les échanges

cellulaires ainsi réalisés se font directement avec le milieu environnant. Enfin, le

processus réactionnel fait intervenir les dimensions moléculaire, et atomique.

1.5. Conclusions

Le métabolisme cellulaire est un phénomène complexe qui met en jeu des concepts

de chimie et de biologie selon des échelles biologiques différentes.

Les levures sont des microorganismes cellulaires qui sont sensibles aux variations

des conditions du milieu. Elles réalisent deux métabolismes qui sont la respiration

cellulaire et la fermentation alcoolique. Ce sont les conditions du milieu et

notamment la teneur en dioxygène qui va influer sur le type de métabolisme

réalisé. Une autre condition nécessaire à la réalisation optimale de la fermentation

alcoolique est la température du milieu. En effet, les levures étant des organismes

vivants et unicellulaires, elles sont sensibles à la variation de la température qui

agit sur la vitesse de réaction de la fermentation.

Figure 14 : la chaine réactionnelle de la fermentation alcoolique

Le métabolisme de la fermentation alcoolique est ainsi un phénomène complexe

qui peut être à l’origine de difficultés chez les élèves. Une analyse épistémologique

de ces concepts dans le paragraphe suivant permettra d’identifier les difficultés a

priori, afin de proposer des étayages en conséquence dans la situation.