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CHAPITRE 3 Cadre méthodologique

3.3 La démarche méthodologique

3.3.2 Constitution de l’échantillon

La population que nous voulons étudier se compose des enseignants et des élèves de 3e dans des lycées et collèges au Cameroun.

Notre étude impliquera des enseignants et des élèves car ils sont nos deux principales cibles. Comme nous l’avons déjà indiqué, il s’agit de l’évaluation par les enseignants camerounais des productions textuelles des élèves du secondaire. Ces enseignants évalueront les productions textuelles que nous utiliserons ensuite pour comprendre leurs évaluations.

Nous avons donc constitué un échantillon non-probabiliste, c’est-à-dire que la méthode d’échantillonnage est empirique pour laquelle le choix des individus n’est pas aléatoire mais raisonné. Dans ce cas, nous avons utilisé la technique des quotas (quota sampling) pour définir les caractéristiques de l’échantillon au regard de celles de la population de base. Le seul critère de choix retenu est que les participants devraient être des enseignants de 3ème autant dans les écoles publiques ou privées de la ville de Ngaoundéré.

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a) Particularité des enseignants enquêtés

a-1) Informations personnelles

Quatorze enseignants ont été retenus pour cette étude. Ce sont ceux qui se sont montrés intéressés et ont accepté de participer à la recherche. Nous en avions sept qui ont suivi des formations à l’École Normale Supérieure de Yaoundé et sept autres qui ont une formation dans les universités et qui détiennent des diplômes de Licence, de Maîtrise ou même de Diplôme d’Études Approfondies en Lettres d’Expression Française. Ces enseignants professent dans des lycées et collèges de la ville.

Ils n’ont malheureusement reçu aucune formation professionnelle en didactique du français. Malgré ce fait, ils occupent des fonctions d’enseignants de français dans différents établissements reconnus par l’administration camerounaise. À l’École Normale Supérieure par contre, les enseignants sont exposés aux connaissances pédagogiques et à la gestion de classe.

La collecte des données s’est faite autant dans des écoles publiques que dans des écoles privées. Ce sont les mêmes objectifs qui guident ces deux types d’établissement et les diplômes au privé sont reconnus également par le gouvernement camerounais. En fait, notre choix s’est porté sur des établissements qui ont été les premiers à manifester de l’intérêt à notre recherche. Nous avons travaillé avec le Lycée Classique et Moderne, le Lycée de Mardock, le Collège Protestant et enfin le Collège de Mazenod. Ce sont quatre établissements secondaires ayant un cycle complet (lorsque nous parlons de cycle complet, nous référons au 1er cycle et au 2e cycle).

Avant d’aller sur le terrain, nous avons obtenu l’autorisation des responsables autant du ministère de l’Éducation du Cameroun que celle des dirigeants d’établissements impliqués. Les lycées, collèges et enseignants retenus sont ceux qui ont répondu favorablement à notre demande de collaboration.

Nous avons protégé les noms des enseignants dans le traitement de nos données Ainsi, ces enseignants ont été identifiés sous le nom de (Liby=Lycée bilingue, le Lycla= Lycée

128 classique, le Colmaz= collège de Mazenod et le Colpro= Collège protestant). Ils nous ont donné leur consentement à participer à notre étude autant en nous fournissant les évaluations effectuées sur les copies des élèves qu’en acceptant volontiers de nous rencontrer lors de deux entrevues.

Les considérations d'ordre éthique sont particulièrement importantes pour le bon déroulement de la recherche. Les démarches auprès des responsables ministériels et des établissements nous ont donné le consentement conforme aux normes de déontologie. D’ailleurs, un certificat d’éthique est exigé par le programme de doctorat.

Dans chacun des établissements, nous avons retenu une classe de 3e avec laquelle nous avons mené la recherche. Nous avons par contre fait face à un inconvénient: « Les salles de classe prévues pour 45 ou 50 élèves chacune en contiennent 120 ou 150 » (Bemmo, 2007). Étant donné que le corpus recueilli était très vaste, nous avons choisi 3 copies par enseignant pour cette étude. Nous avons choisi la copie qui a eu la plus haute note, la note moyenne et ensuite la plus faible pour voir si le mode d’évaluation est pareil quel que soit le travail effectué par l’élève et pour observer aussi la façon dont les remarques sont faites. Nous avons eu un total de 14 enseignants, ce nombre multiplié par 3 copies, ce qui donne un total de 42 copies.

Le texte argumentatif en classe de 3e prend en compte le fait que l’élève rédacteur est par ailleurs lecteur d’autres textes semblables. Son rôle est de puiser les contenus d’autres textes, des formes et des stratégies d’écriture, et enfin d’imiter et de transformer ce qui a été lu. Les pratiques d’écriture au niveau de cette classe s’inscrivent dans une culture du texte que les élèves apprennent à assumer et, peu à peu, à maîtriser.

L’écriture du texte argumentatif constitue l’une des activités privilégiées au niveau de la classe de 3e. L’élève devrait être capable d’organiser ses idées, de structurer le texte tout en tenant compte des principes de répétition et de progression. De ce fait, il doit connaître les conditions de la bonne textualité qui, elle, s’attache essentiellement à étudier

129 l’organisation et la cohérence du texte. L’élève doit maîtriser l’enchaînement des phrases qui constituent un texte et qui est parfois souligné par des mots de relation.

3.3.3 Présentation spécifique de la démarche de cueillette des données choisies