• Aucun résultat trouvé

b) Congrès Nationaux et participation aux Congrès Internationaux L’organisation d’un Congrès national de femmes est une idée qui surgit assez tôt

au sein de l’« Ateneo Femenino » de La Paz.

La première femme à proposer ce projet fut Ana Rosa Vázquez, dans sa thèse d’admission à l’« Ateneo » qui fut publiée dans la revue Eco Femenino d’octobre 1923. Ce projet devait avoir lieu à l’occasion de la célébration du Centenaire de la Bolivie en 1925. L’idée était inspirée des Congrès féminins qu’avaient déjà eu lieu dans d’autres pays d’Europe et d’Amérique du Sud :

« Désignée en assemblée par le centre intellectuel « Ateneo Femenino », pour la conférence de cette après-midi, je vous prie de bien vouloir écouter les points que j’indiquerai, sur la nécessité de convoquer un Congrès Féminin à l’occasion de la célébration du Centenaire de la Bolivie dans sa vie d’Indépendance.

Je ne ferai pas l’histoire des congrès réalisés dans des centres européens et sud-américains à l’occasion du mouvement féminin qui se développe dans le monde entier, plaidant pour les droits civils et politiques de la femme, et qui sont assez connus. »120

Les objectifs que devaient être atteints par la réalisation d’un tel Congrès étaient divers. Il s’agissait d’abord de faire connaître les souhaits et demandes du « mouvement féminin » qui était apparu en Bolivie :

« Je vais seulement vous manifester qu’il est d’urgente nécessité morale et intellectuelle de faire connaître le mouvement féminin, qui a commencé dans notre monde social, à l’occasion de faire comprendre ses aspirations de culture féminine et d’aspirations patriotiques. »121 Ensuite il s’agissait de revendiquer des réformes dans la législation afin que les droits civils soient accordés aux femmes :

« Dans un Congrès National on demanderait le changement de la législation des lois qui pèsent sur nous de manière si onéreuse et déprimante (…) En comptant heureusement avec un centre social et intellectuel comme l’« Ateneo Femenino », celui-ci appellerait des talents particulièrement reconnus dans toute la république, qui en organisant des commissions, étudieraient les lois qui devraient être réformées. Voici la liste de quelques femmes à qui on pourrait confier cette tâche : María Luisa B. de Urioste (voir annexe A n°10), Ugarte de Salamanca (voir annexe A n°32), Adela Zamudio (voir annexe A n°28), María Gutierrez de Rubin de Celis, Eduviges v. de Hertzog (voir annexe A n°15), et plein d’autres encore. »122

120 « Designada en junta, por el centro intelectual “Ateneo Femenino”, para la conferencia de esta tarde,

he de rogaros prestéis vuestra bondadosa atención a los ligeros apuntes que indicaré, acerca de la necesidad de convocar un Congreso Femenino, con motivo de recordar y festejar el Centenario de Bolivia en su vida de Independencia.

No he de hacer historia de los congresos realizados en centros europeos y sudamericanos, con motivo del movimiento femenino que se realiza en todo el mundo, abogando por los derechos civiles y políticos de la mujer, y que son bastante conocidos. » Eco Femenino, n°2, octobre 1923, La Paz. Hemeroteca de la Universidad Mayor de San Andrés, La Paz – Bolivie.

121 « Tan solo he de manifestaros, que es de urgente necesidad moral e intelectual, dejar conocer el

movimiento femenino, que se ha iniciado en nuestro mundo social, con motivo de hacer comprender sus aspiraciones de cultura femenina y anhelos patrióticos. » Idem.

122 « En un Congreso Nacional, pediríamos que cambien la legislación de las leyes, que pesan sobre

nosotros en forma tan onerosa y deprimente (…) Contando felizmente con un centro social e intelectual como el “Ateneo Femenino”, este centro, llamaría a talentos particularmente reconocidos de toda la república, quiénes, organizando comisiones, estudiarían las leyes que se podría pedir sean reformadas. He aquí algunas de las señoras de quienes podíamos confiar: María Luisa B. de Urioste, Ugarte de

Le projet pouvait également s’élargir à d’autres pays et devenir un Congrès International de femmes auquel participeraient les femmes intellectuelles et féministes des pays sud-américains. Dans ce cas, il s’agirait aussi de faire connaître les demandes de la Bolivie pour récupérer son territoire côtier perdu lors de la Guerre du Pacifique (1879-1883) contre le Chili :

« Vous me direz peut-être, comment peut-on réunir un Congrès et qu’est-ce qu’on demanderait dans celui-ci ?

On pourrait réunir un congrès, pas seulement national, mais aussi international, avec l’aide des pouvoirs publics, qui, connaisseurs des fins recherchées par le mouvement féminin, devraient collaborer ; subventionner et faciliter les transports, aux femmes intellectuelles des républiques sœurs invités à nous honorer dans les sessions du Congrès, en célébrant notre vie d’indépendance.

Ainsi elles verraient de près nos justes aspirations de sortie vers la mer, en vivant jusqu’aujourd’hui entre des rochers et des montagnes enneigées ; pour élever ensemble, nos prières au Dieu de la justice, depuis le moment où, en tant que filles, épouses ou mères, nos enfants, époux et pères seraient les victimes du sacrifice de s’offrir à l’holocauste, en protégeant les sentiments d’intégrité nationale (…) Il est dans tous les aspects nécessaire d’établir des liens d’union intellectuelle avec les nations sœurs, en nommant des commissions de propagande féminine… »123

Il est intéressant de voir que, d’après ce projet, un Congrès international de femmes aurait des objectifs diplomatiques non seulement en relation aux demandes d’accès au littoral de la Bolivie, mais aussi pour éviter une guerre entre les pays sud-américains, comme le sous-entend Ana Rosa Vázquez. Les femmes joueraient ainsi le rôle d’intermédiaires entre les gouvernements.

Salamanca, Adela Zamudio, María Gutiérrez de Rubín de Celis, Eduviges v. de Hertzog y muchas otras más. » Idem.

123 « Me diréis tal ves, ¿y cómo se puede reunir un Congreso; y qué pediríamos en él?

Se podría reunir un congreso, no sólo nacional, sino hasta internacional, con la ayuda de los poderes públicos, quiénes, conocedores de los fines que persigue el movimiento femenino, deberían colaborar, subvencionar y facilitar los transportes, a las mujeres intelectuales de las repúblicas hermanas invitadas a honrarnos en las sesiones del Congreso, festejando nuestra vida de independencia.

Así verían de cerca nuestras justas aspiraciones de salida al mar, viviendo como hasta ahora, entre breñas y nevados; para elevar juntas, nuestras oraciones al Dios de la justicia, desde el momento, que como hijas, esposas o madres, nuestros hijos, esposos o padres, serían las víctimas del sacrificio de ofrecerse en holocausto, amparando los sentimientos de integridad nacional (…) Es de todo punto necesario establecer lazos de unión intelectual con las naciones hermanas, nombrando comisiones de propaganda femenina… » Idem.

Ce projet ne fut finalement pas réalisé en 1925 comme il était prévu. Cependant, la même année les membres de l’« Ateneo Femenino » eurent l’occasion de participer à la Seconde Conférence Panaméricaine de Lima qui eut lieu en janvier 1925. Les membres de l’« Ateneo Femenino » qui participèrent à cet événement furent Ana Rosa Tornero (voir annexe A n°7) et Eduviges v. de Hertzog (voir annexe A n°15). La presse du Pérou publia plusieurs articles sur la visite de ces deux représentantes boliviennes et notamment sur la visite d’Ana Rosa Tornero124. Sur cette participation, on connaît uniquement les 4 projets présentés par Eduviges v. de Hertzog qui portaient sur : l’éducation secondaire des femmes, le droit de vote des femmes, la création d’une Banque Protectrice des Femmes Travailleuses, et l’alphabétisation des indigènes. On a des informations sur le premier et le deuxième projets de manière indirecte, à travers le commentaire sur ceux-ci réalisé par M. Teresa Solari (voir annexe A n°29) publié dans la revue Eco Femenino de septembre 1925. Il semblerait que Hertzog insista sur la nécessité qu’avaient les femmes d’avoir une éducation secondaire, qui ne serait pas contradictoire avec le rôle de femmes au foyer qu’elles devaient remplir avec « abnégation ». Dans ce sens, les femmes étaient « professeures de leur propre foyer ». En cultivant leurs esprits, elles ne devaient pas s’éloigner des sciences domestiques et devaient pouvoir combiner les deux activités. Les écoles et lycées devraient donc éduquer les femmes de manière à ce qu’elles puissent être des femmes cultivées et en même temps de bonnes femmes au foyer. Concernant le droit de vote, les connaissances que l’on a sur ce projet viennent également du commentaire réalisé par M. Teresa Solari. Le droit de vote était revendiqué pour les femmes qui savaient lire et écrire car elles étaient dans une situation « d’égalité intellectuelle et morale » avec les hommes. De plus, les femmes, en tant que « dépositaires de sentiments », devaient collaborer aux hommes dans l’élaboration des lois. Si les hommes étaient le « cerveau », les femmes étaient l’« âme » ; les lois avaient besoin d’âme pour être véritablement justes. Les femmes devaient, en plus, pouvoir élaborer des lois qui soient en accord avec leurs propres intérêts pour leur progrès et celui de la société125.

124 Eco Femenino, n°13, mai 1925, La Paz. Hemeroteca de la Universidad Mayor de San Andrés, La

Paz – Bolivie.

125 Eco Femenino, n°15, septembre 1925, La Paz. Hemeroteca de la Universidad Mayor de San Andrés,

Le troisième projet sur la création d’une Banque Protectrice des femmes travailleuses fut publié dans la revue Eco Femenino de mai 1925. Il s’agissait de créer une Banque ou « Maison de Prêts » pour les femmes pauvres (mères d’enfants ou veuves) qui travaillaient ou qui voulaient travailler. Cette Banque prêterait de l’argent avec de bas intérêts annuels aux femmes qui auraient des projets professionnels divers. Les intérêts ne dépasseraient pas le 6% annuel. Pour la création de cette Banque, les femmes à l’aise économiquement, donneraient un capital et deviendraient des actionnaires. Ces Banques seraient établies dans chaque capitale de département formant un réseau. Le personnel des Banques serait constitué par des jeunes femmes récemment diplômées d’Instituts de Commerce, dirigées par des hommes qui les initieraient dans le travail des Banques. Les actionnistes des Banques gagneraient le 2% annuel pour son capital fondateur. Les Banques seraient complètement indépendantes des Banques spéculatrices. L’argent prêté aux femmes pauvres serait surveillé afin de contrôler son bon emploi.

Il est très probable que ce projet n’ait jamais eu lieu ; lorsqu’il fut présenté à Lima, la déléguée des femmes travailleuses au Conseil Supérieur du travail ne le considéra pas viable126.

Le quatrième et dernier projet présenté par Eduviges v. de Hertzog, concernait l’alphabétisation des indigènes au Pérou et en Bolivie. En effet, la question de l’intégration des indigènes à la Nation était une constante réflexion à l’époque en Bolivie, et dans d’autres pays comme le Pérou, dans les cercles politiques et intellectuels de l’époque. Des intellectuels comme Franz Tamayo, Alcides Arguedas en Bolivie et Carlos Mariátegui au Pérou, s’occupèrent de cette question dans plusieurs de leurs ouvrages. La plus grande partie de la population en Bolivie était constituée d’indigènes qui habitaient surtout dans les campagnes, le pays ayant une population majoritairement rurale. D’après le recensement réalisé en 1900, la Bolivie avait une population d’indigènes de 903,126 personnes, une population de métis ou « cholos » de 485,293 personnes, et une population de blancs ou « criollos » de 231,088 personnes127. Ceux qui dirigeaient le pays depuis son indépendance et qui constituaient l’élite politique, économique et intellectuelle du pays étaient

126 Eco Femenino, n°13, mai 1925, La Paz. Hemeroteca de la Universidad Mayor de San Andrés, La

Paz – Bolivie.

127 KLEIN, Herbert S., Orígenes de la revolución nacional boliviana. La crisis de la generación del Chaco, Librería Editorial G.U.M., La Paz, (n.d.), p. 34.

essentiellement les blancs. Une grande partie des indigènes aymaras et quechuas travaillaient en conditions semi féodales dans les « haciendas » (exploitations agricoles) en tant que colons. Ils recevaient un lot de terre en échange de leur travail dans l’exploitation agricole du patron. Le système du « pongueaje » était en place à cette époque : le colon devait rendre des services gratuits au patron pendant deux semaines de l’année dans l’ « hacienda » ou en ville. Le patron, à cette occasion pouvait louer le pongo à d’autres personnes qui avaient besoin de son travail128. Au début du XXe siècle, un des problèmes essentiels était la « question indigène » : que faire de la masse d’indigènes qui habitaient les campagnes et qui constituaient la plus grande partie de la population ? Il était nécessaire de trouver une réponse à cette question puisque, selon les idées de l’époque, l’une des principales causes du retard du pays était sa composition raciale. D’après cette conception, les indigènes, étaient complètement « indifférents » et étrangers non seulement à ce qui se passait dans le pays, mais aussi aux coutumes occidentales et donc à la « civilisation ».

Les réponses à la question des indigènes furent diverses. Il y en avait ceux qui soutenaient qu’il fallait faciliter la venue de migrants « blancs » d’Europe pour « blanchir » la population. D’autres, considéraient qu’il fallait intégrer les indigènes à la nation pour en faire une force de « progrès » : il fallait donc les alphabétiser et les éduquer aux valeurs chrétiennes et occidentales afin qu’ils deviennent de « bons citoyens ».

C’est dans ce contexte que s’inscrit le projet présenté par Eduviges v. de Hertzog. Les représentantes de l‘« Ateneo Femenino » appartenaient toutes aux classes moyennes et élevées de la société et à l’élite « blanche » intellectuelle du pays, comme on l’a déjà vu. Elles partageaient donc les idées et conceptions qui circulaient au sein des cercles intellectuels de l’époque quant à la question des indigènes et de leur intégration au pays. Ainsi, elles considéraient que leur alphabétisation était le premier pas vers leur intégration à la nation. Celui-ci était un des principaux projets « sociaux » de l’organisation (le sujet occupe plusieurs articles dans leurs revues Eco Femenino et Indice).

128 BARRAGÁN Rossana, QAYUM Seemin, SOUX María Luisa, De terratenientes a amas de casa. Mujeres de la élite de La Paz en la primera mitad del siglo XX, Serie “Protagonistas de la

Historia”, Editores: Ministerio de Desarrollo Humano, Secretaría de Asunto Étnicos, de Género y Generacionales, Subsecretaría de Asuntos de Género, La Paz – Bolivia, 1997.

Le projet présenté à la Seconde Conférence Panaméricaine de Lima apparaît comme une mission « civilisatrice » que devait être entreprise par les femmes cultivées de la Bolivie et du Pérou, pays partageant une « composition raciale » similaire :

« Les indigènes semi civilisés des républiques sud-américaines, se consacrent dans sa majeure partie à l’agriculture et aux travaux d’édification (…) Je pense que les femmes cultivées du Pérou et de la Bolivie ont une grande mission d’Humanité à étudier et à mettre en pratique pour attirer et fondre dans la Civilisation le puissant élément autochtone, qui constitue la plus grande partie de la population de ces nations (…) Je pense que le Comité Éxécutif de la Seconde Conférence Panaméricaine de femmes doit établir les bases pour la réorganisation de l’Instruction dans les pays où la race indigène est presque une majorité. »129

Le projet prévoyait l’institution d’écoles dans toutes les exploitations agricoles pour les enfants. Les adultes analphabètes assisteraient à l’école trois fois par semaine. Le projet prévoyait également l’amélioration des conditions de vie des indigènes habitant les « haciendas ». Le patron devait avoir de l’eau potable et une habitation avec un équipement médical basique au cas où les indigènes ne pourraient pas être emmenés aux hôpitaux. Le patron devait également faire venir un médecin deux fois par an pour qu’il vaccine tous les colons des « haciendas ». De même, il devait prendre soin de l’état de sobriété ce ces derniers, pour qu’ils puissent travailler plus efficacement. Le patron avait le droit d’emmener les indigènes rebelles en justice, mais il ne pouvait pas les flageller. Le patron était également chargé de payer les salaires du médecin et du professeur de l’école. Si l’année était mauvaise pour les produits agricoles le patron devait donner des graines à ses colons et leur procurer les moyens de vie essentiels.

129 « Los indios semi-civilizados de las Repúblicas Sud-Americanas, en su mayor parte se dedican a la

agricultura y a los trabajos de edificación (…) Creo que las mujeres cultas del Perú y Bolivia tienen una grande misión de Humanidad que estudiar y poner en práctica para atraer y confundir en la Civilización al poderoso elemento autóctono parte muy grande de la población de estas naciones (…) Yo creo que el Comité Ejecutivo de la Segunda Conferencia Pan-Americana de Mujeres, debe sentar las bases para la reorganización de la Instrucción en los países donde la raza indígena casi es mayoría. » Eco Femenino, n°14, juillet 1925, La Paz. Hemeroteca de la Universidad Mayor de San Andrés, La Paz – Bolivie.

L’esprit paternaliste du projet fut clairement exprimé par Hertzog à la fin de sa présentation:

« La sueur versée par l’indigène fructifie la terre du patron et il est juste que ce dernier soit le père de ses colons lorsqu’il y a des malheurs à déplorer. »130

On ne sait pas quel fut le sort des projets présentés par les représentantes boliviennes de l’« Ateneo Femenino » au sein de la Conférence de Lima, mais leur participation constitua un premier pas vers la création de liens et de réseaux avec les femmes intellectuelles et féministes de l’Amérique du Sud. Par ailleurs, suite à sa participation au Congrès, Ana Rosa Tornero fut invitée à participer à la « Liga Internacional de Mujeres Ibéricas e Hispanoamericanas » qui eut lieu au Mexique en 1925131. Malheureusement, on n’a pas pu trouver des informations sur sa participation à ce Congrès.

Les actions des femmes de l’« Ateneo Femenino » en 1925 ne se limitèrent pas à la participation aux Congrès internationaux de femmes. Même si elles ne réussirent pas à organiser un Congrès national de femmes pour le Centenaire de la Bolivie, elles se chargèrent de présenter au gouvernement un projet de modification du Code Civil afin que les femmes puissent obtenir les droits civils. En effet, en juin 1925 elles firent appel à Benjamín H. Gallardo, jurisconsulte, civiliste et Recteur de l’Université Mayor de San Andrés de La Paz, (voir annexe B n°8) pour qu’il réalise un projet de réforme du Code Civil bolivien qui accorde les droits civils aux femmes. Ce projet devait être présenté au Parlement en hommage au Centenaire du pays. Des commissions de femmes devaient être réunies pour élaborer le projet de modification sous la direction de Benjamín H. Gallardo:

« À l’occasion de la réalisation de l’intéressante idée du docteur Benjamín H. Gallardo présentée à l’“Ateneo Femenino”, de demander au Congrès la réforme législative sur les droits des femmes, ce Centre culturel a résolu former des commissions organisatrices du projet. On espère que tous les Centres féminins de la République, et chaque femme en particulier, participera avec son adhésion à la cause, à l’appel que fera l’“Ateneo Femenino”, car il s’agit d’une idée que travaillée avec effort sera le germe de bons résultats.

130 « El sudor vertido por el indio fructifica la heredad del patrón y es justo que este sea padre de sus

colonos cuando hay desgracias que lamentar. » Idem.

131 Eco Femenino, n°13, mai 1925, La Paz. Hemeroteca de la Universidad Mayor de San Andrés, La

L’espoir nous encourage car nous avons confiance que l’intelligence des Chambres sera favorable au projet, dont les points étudiés avec un critère juste et désintéressé par le docteur Gallardo, constituent la demande la plus digne faite par la femme par rapport à ses droits. »132

Le projet qui était nommé « Projet de réintégration des droits civils de la femme » fut finalement présenté à l’ « Ateneo Femenino » par le docteur Benjamín H. Gallardo dans une conférence réalisée le 11 juillet 1925 dans les salons de l’Université Mayor