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a) Le mouvement féministe pendant la guerre

L’expression « féminisme de brèches », selon laquelle le mouvement féministe s’« activerait » pendant des périodes de crise, peut s’appliquer à la Bolivie du début des années 1930 marquée par la guerre qu’elle était en train de mener contre le Paraguay. En effet, pendant le conflit, certaines femmes, conscientes du rôle qu’elles étaient en train de jouer dans la société pendant que les hommes se trouvaient dans le Front, et convaincues que l’importance de ce rôle devait s’accentuer après la guerre, commencèrent une campagne féministe pour l’obtention des droits civils et politiques. Une renaissance du mouvement féministe bolivien eut lieu à cette occasion, non pas dans le cadre des organisations féministes des années 1920, dont presque toutes à l’exception de l’« Ateneo Femenino », avaient disparu, mais dans le cadre d’une

organisation qui avait comme seul but l’obtention des droits civils et politiques des femmes.

Les origines de cette renaissance commencèrent au début de la guerre et plusieurs facteur contribuèrent a raviver le débat dans l’opinion publique par rapport à ce sujet. En août 1932 la féministe péruvienne, Nina Flores, visitât le pays. Elle était une importante dirigeante du mouvement féministe dans son pays. Invitée par la Fédération Universitaire Locale, elle réalisa une conférence à La Paz sur «La femme bolivienne dans le moment tragique d’aujourd’hui ». Une autre femme qui visita le pays, en 1932 fut la journaliste anglaise Rose Forbes, qui donna des conférences sur la politique nationale et internationale de la Bolivie. Les deux femmes reçurent un accueil très favorable car les auditoriums se remplissaient de gens venus les écouter200.

La question d’octroyer les droits civils et politiques aux femmes fut une question qui se posait dans les journaux, et certains journalistes, écrivains et hommes politiques publièrent leurs avis sur la question. Ce fut le cas de Nazario Pardo Valle, journaliste, historien et homme politique qui défendit le suffrage féminin dans un article sous forme d’essai publié en plusieurs jours, intitulé « Le suffrage féminin : est-il possible et souhaitable de l’établir en Bolivie ? » et publié dans le journal La Calle. Pardo Valle, présentât plusieurs arguments historiques pour défendre sa position et fit surtout référence aux avances des pays à l’étranger par rapport à la question201. Au début de l’année 1933 fut réalisée en Uruguay une Conférence Internationale de femmes à laquelle participèrent Ana Rosa Tornero (voir annexe A n°7) et Jael Oropeza (voir annexe A n°41). Cette Conférence avait comme objectif, réunir les femmes des pays du cône Sud afin d’harmoniser leurs luttes pour obtenir les droits civils et politiques dans leurs pays respectifs202.

Depuis le début de la guerre, plusieurs femmes journalistes publièrent dans les journaux du pays et dans des revues féminines internationales des articles sur la

200 DURÁN JORDÁN Florencia et SEOANE F. Ana María, El complejo mundo de la mujer durante la Guerra del Chaco, Editores: Ministerio de Desarrollo Humano, Secretaría de Asunto Étnicos, de

Género y Generacionales, Subsecretaría de Asuntos de Género, La Paz – Bolivia, 1997.

201 La Calle, 21, 23, 27 et 28 décembre 1933, La Paz. Hemeroteca del Archivo del Congreso, La Paz-

Bolivie.

202 DURÁN JORDÁN Florencia et SEOANE F. Ana María, El complejo mundo de la mujer durante la Guerra del Chaco, Editores: Ministerio de Desarrollo Humano, Secretaría de Asunto Étnicos, de

nécessité des femmes d’obtenir les droits civils et politiques. Ce fut le cas de Zoila Viganó Castañón (voir annexe A n°42), qui dirigeait depuis mars 1933 la section féminine du journal La Semana Gráfica, ainsi que les sections “Crónicas heroicas”, “Problemas nacionales” et “Cuestiones Sociales”. Dans ces sections, elle publiait constamment des articles sur la condition des femmes et sur leurs droits, ainsi que des articles sur le féminisme, la condition des femmes à l’étranger, le rôle joué par les femmes dans la guerre, etc. Quelques uns de ses articles étaient intitulés « Introduction à l’étude du Féminisme », « L’amour et le mariage soviétiques », « Les devoirs de la Femme envers les études », « La femme devant l’éducation civique », « Le vote de la femme brésilienne », « Les droits civils de la femme», « La femme face au problème du travail », « Mission de charité pendant la guerre », etc. Elle avait déjà écrit occasionnellement des articles dans les journaux sur la condition des femmes et leurs droit depuis 1930 alors qu’elle était encore étudiante à l’université. Pendant la guerre, Zoila Viganó forma avec un groupe de femmes le « Comité de Acción Feminista ». On n’a pas beaucoup d’informations sur cette organisation et on ne sait pas exactement à quelle date elle fut fondée. On peut supposer cependant qu’elle fut fondée entre 1933 et 1934, c’est-à-dire, en pleine période de guerre. Il s’agissait d’une organisation qui avait comme but principal de réaliser une campagne féministe pour l’obtention immédiate des droits civils et politiques car des élections présidentielles allaient avoir lieu en novembre 1934. Le Secrétariat était composé par : Zoila Viganó, Etelvina Villanueva (voir annexe A n°43), María Pardo de Vargas, María Gutierrez de Medinaceli (voir annexe A n°2), Herminia Carmona et María C. Lara203.

Cette organisation n’avait d’autre but que celui de réaliser une campagne pour l’obtention des droits civils et politiques des femmes avant les élections présidentielles de novembre 1934. Comme son nom l’indique il s’agissait d’un « comité », c’est-à-dire, un groupe de personnes chargées d’un sujet en particulier, en représentation d’une collectivité. Il ne s’agissait donc pas d’une organisation avec une structure durable qui avait d’autres activités culturelles, littéraires, musicales, etc., telles que les organisations féministes des années 1920, mais plutôt d’une

203 La Razón, 21 octobre 1934, La Paz. Collection personnelle d’extraits de journaux de Zoila Viganó

organisation qui avait comme seul but l’obtention des droits civils et politiques des femmes de manière immédiate.

Le « Comité de Acción Feminista » commença sa campagne pour l’obtention des droits civils et politiques vers juin 1934. Celle-ci eut lieu à travers les moyens de communication publique tels que la presse et la radio. Plusieurs articles furent rédigés et publiés par Zoila Viganó et Etelvina Villanueva dans les journaux La Razón204, El Diario, La Gaceta de Bolivia, à La Paz, El Republicano à Potosí sur les motifs qui poussaient les femmes à demander les droits civils et politiques.

Dans un article intitulé « Pourquoi les femmes demandons nos droits ? », Zoila Viganó s’exprima ainsi :

« …Le mouvement féministe que nous redémarrons aujourd’hui n’est pas une imitation des autres pays, mais, elle est l’effet des évènements actuels, c’est-à-dire, de la guerre qui comme tout conflit ou commotion grande amène avec soi des changements partiels ou radicaux dans la vie sociale, politique et économique des peuples, et comme telle, nous ne pouvons pas nous soustraire du devoir impératif de lutter pour nos droits, que le procès même de l’Histoire nous signale en ces moments graves de transition entre le présent et le futur du pays.

Aujourd’hui notre patrie, en raison de l’action belligérante au Chaco, s’affronte à d’énormes difficultés que la femme est en train de surmonter, ça se voit clairement dans les bureaux publics et privés, dans les ateliers et usines dans lequel les femmes travaillent de manière satisfaisante, ce qui nous permet d’arriver à la conclusion logique que si le sexe féminin se prête à réaliser de telles fonctions et si elles lui sont confiées sans observations, alors il est d’une stricte justice de leur confier aussi l’intervention dans les destins du pays, en leur octroyant les droits de citoyenneté pour intervenir dans le suffrage, ce qui doit nous être accordé en laissant de côté les préjugés sociaux qui s’opposent à la loi d’évolution qui forcément est en train de marquer la conquête des droits de la femme. En nous référant concrètement à notre pays, cela fait plusieurs années qu’on autorise la femme à occuper diverses charges dans l’administration, oubliant de manière biaisée que de telles fonctions sont inséparables de la citoyenneté, nous considérons que cette situation d’injustice ne peut pas continuer à régner, car si la femme est apte et permise à exercer de telles fonctions alors il est juste de lui reconnaître le droit de suffrage sans d’autres conditions que celles établies par la Constitution pour les hommes. Et dans ces moments de manque d’électeurs en raison de l’absence de citoyens pour les comices électoraux, peut-on nier à la mère, à l’épouse

204 La Razón fut fondé en 1916 sous la direction financière de Bautista Saavedra, dirigeant du « Partido

Rapublicano » et président de la Bolivie de 1920 à 1925. Le journal était dirigé par David Alvéstegui et passa à être le journal du « Partido Repúblicano Genuino » en 1921.

ou à la fille de celui qui offre son sang pour la patrie, sa franche intervention qui décidera le sort du pays ? »205

Comme l’affirme Zoila Viganó, ce mouvement féministe était le résultat des changements politiques et sociaux que la guerre avait mis en place. Ceux-ci concernaient le rôle important que les femmes étaient en train de jouer pendant cette période de crise en affrontant toutes les difficultés d’un conflit d’une telle magnitude. La place que les femmes avaient dans la société était donc en train de se transformer : les femmes étaient en train de démontrer qu’elles pouvaient exercer les tâches auparavant dévolues exclusivement aux hommes. Il était donc juste que les femmes aient le droit de vote pour pouvoir décider du destin du pays. L’absence d’électeurs est un autre motif évoqué par Zoila Viganó pour justifier l’octroi du droit de vote aux femmes. S’il n’y avait pas d’électeurs pour voter dans les prochaines élections, car les hommes se trouvaient au Front, il était urgent d’accorder le droit de vote aux femmes. La guerre était un moment essentiel pour réclamer les droits civils et politiques, car les femmes étaient en train de prouver qu’elles pouvaient diriger le destin du pays. Zoila Viganó évoque de même l’hypocrisie des hommes politiques qui autorisaient les femmes depuis plusieurs années à travailler dans l’administration publique sans être citoyennes. En effet, d’après l’article 34 de la Constitution en vigueur à l’époque, les droits de la citoyenneté consistaient à participer en tant qu’électeur ou élu à la formation ou à l’exercice des pouvoirs publics et à être admissible dans les fonctions

205 « …El movimiento feminista que hoy reiniciamos no es imitación a otros países, sino, es el efecto

de los acontecimiento actuales, es decir de la guerra, que como todo conflicto o conmoción grande trae consigo cambios parciales o radicales dentro de la vida social, política y económica de los pueblos, y como tal, nosotras no podemos sustraernos al imperativo deber de luchar por nuestros derechos, que el proceso mismo de la Historia nos señala en estos momentos graves de transición entre el presente y el futuro del país.

Hoy en día nuestra patria, debido a la acción bélica del Chaco se ve frente a enormes dificultades que la mujer las viene allanando, así quedaron claros en las oficinas públicas y fábricas que las mujeres desempeñan satisfactoriamente, llegando a la conclusión lógica que si el sexo femenino se presta para realizar estas funciones y si se le confía sin observaciones, entonces es de estricta justicia, también confiarles su intervención en los destinos del país, otorgándole los derechos de ciudadanía para intervenir en el sufragio, lo cual debe concedérsenos dejando a un lado los prejuicios sociales, que se oponen contra la ley de evolución que forzosamente va marcando la conquista de los derechos de la mujer. Refiriéndome concretamente a nuestros país, hace muchos años que se la autoriza a ocupar distintos cargos dentro de la administración, olvidándose tendenciosamente de que tales funciones son inseparables de la ciudadanía, nosotras consideramos que esta situación de injusticia palpable no puede seguir imperando, pues si la mujer es apta y permitida para tales funciones entonces es equitativo reconocerle el derecho al sufragio, sin más condiciones que las que establece la Constitución para los varones. Y en estos momentos de escasez de electores por la ausencia de ciudadanos para los comicios electorales puede negársele a la madre, a la esposa o a la hija de aquel que brinda su sangre por la patria su franca intervención que ha de decidir la suerte del país? » La Razón, 21 septembre, 1934. Collection personnelle d’extraits de journaux de Zoila Viganó Castañón.

publiques. Cela voulait dire que seulement les citoyens avaient le droit d’accèder à des postes publiques ; or les femmes exerçaient ce droit sans être des citoyennes pour autant. Si les femmes exerçaient l’un des droits de la citoyenneté, elles devaient pouvoir exercer l’autre droit qui était celui de pouvoir participer aux élections.

Évoquant toujours ce qui était établit dans la Constitution Zoila Viganó, affirme dans le même texte :

« Quel précepte constitutionnel exclut la femme de ses droits légitimes ? Aucun. Car il n’y pas d’article qui fasse des différences entre l’homme et la femme, le terme homme, employé comprend les deux sexes. De là l’ignominieuse réalité d’une injustice dans laquelle on exige à la femme devoirs et sacrifices dans la société ou collectivité et lui sont restreints les droits et garanties qui sont des facultés authentiquement inhérentes, depuis le moment où elle met son apport dans les activités diverses au développement général du pays… »206 L’argument que la Constitution n’excluait pas les femmes explicitement de la citoyenneté et que le terme « homme » incluait les deux sexes, est une preuve que les droits de citoyenneté étaient réclamés par les femmes non pas en tant que femmes, avec leurs qualités « inhérentes » à leur sexe, mais en tant qu’individus neutres qui devaient participer aux décisions sur le destin du pays. Le citoyen n’était plus incarné par un être masculin, et les femmes ne devaient pas devenir citoyennes en tant que femmes, sinon en tant qu’individus neutres, car en incluant les deux sexes, le terme « homme » les annulait ; aucun des deux sexes ne pouvait plus incarner la citoyenneté. En cela, les arguments utilisés par les femmes du « Comité de Acción Feminista » étaient tout à fait différents des arguments utilisées par les féministes des années 1920 qui réclamaient les droits politiques en tant que femmes, en mettant en avant les qualités et fonctions féminines qui seraient utiles à la patrie. Les femmes du « Comité de Acción Feminista » revendiquaient la citoyenneté non pas en tant que femmes, mais en tant qu’individus. Les fondements théoriques du féminisme qu’elles proclamaient se laissent entrevoir dans les articles publiés par Zoila Viganó, dans lesquels elle expose ses réflexions sur la définition du féminisme :

« Le féminisme est une attitude de lutte (…) L’on peut être féminine sans être féministe ; et une féministe est un paradoxe, un contre-sens,

206 « ¿Qué precepto constitucional excluye a la mujer de sus legítimos derechos? Ninguno. Pues no hay

artíiculo que haga diferencias entre el varón y la mujer, el término hombre, empleado, abarca a ambos sexos. De allí que la oprobiosa realidad de una injusticia en que se le exige a la mujer deberes y sacrificios dentro de la sociedad o colectividad y se le restringe los derechos y garantías que le son facultades genuinamente inherentes, desde el momento que pone su aporte en diversas actividades dentro del desarrollo general del país… » Idem.

car la féminité est un attribut sexuel tandis que le féminisme est une position d’esprit pleinement révolutionnaire, précisément parce que son objectif est d’établir l’égalité des droits en face de ceux absolus de l’homme. Le Féminisme pourrait s’appeler, dans une acception sociale : antimasculinisme, car il tend à mettre fin à la tyrannie ancestrale de l’homme sur la femme humiliée. »207

Cet extrait est extrêmement intéressant. Zoila Viganó distingue le féminisme de la féminité, c’est-à-dire qu’une féministe ne devait pas forcément être féminine, les deux étant des choses complètement distinctes. Comme elle l’explique elle même, la féminité n’était « qu’un attribut sexuel », c’est-à-dire un caractère propre au sexe féminin. Quant au féminisme, il s’agissait d’une « position d’esprit » c’est-à-dire d’une idéologie, d’un engagement idéologique au delà des caractères propres à un sexe déterminé. En cela, comme elle l’affirme « une féministe est un paradoxe, un contresens » ; en effet si la féministe réclamait les droits pour un certain groupe de personnes en particulier, (dans ce cas les femmes avec toutes leurs qualités et attributions (« féminité »)), au nom de l’égalité, elle entrait forcément dans un paradoxe car l’égalité impliquait l’absence de tout particularisme. C’est le paradoxe auquel se réfère Joan W. Scott dans son ouvrage La Citoyenne paradoxale. Les féministes françaises et les droits de l’homme : les féministes sont des « citoyennes paradoxales » car si elles réclament les droits pour les femmes en tant que femmes elles font appel à leur différence alors que le citoyen neutre excluait toute différence en étant théoriquement une abstraction des différences. De même, si les femmes réclamaient l’égalité en mettant en avant la neutralité des citoyens, le fait de réclamer des droits pour un groupe en particulier (les femmes) les mettait dans une position contradictoire car l’égalité et la notion d’individu neutre excluaient tout particularisme208. Zoila Viganó, consciente de ces paradoxes, définit le féminisme comme une lutte contre l’oppression masculine : un « antimasculinisme » comme le qualifie elle même, c’est-à-dire une lutte contre le « masculinisme » en tant qu’attributs donnés par la société et la culture au sexe masculin lui permettant de

207 « El feminismo es actitud de lucha (…) Se puede ser femenina sin ser feminista; y una feminista es

una paradoja, un contra sentido, simplemente porque la feminidad es atributo sexual mientras el feminismo es una posición de espíritu plenamente revolucionaria, precisamente porque su objetivo es establecer la igualdad de derechos frente a los absolutos del hombre. El Feminismo podría llamarse, en acepción social: antimasculinismo, pues tiende q dar fin con la tiranía ancestral del varón sobre la mujer humillada. » La Semana Gráfica, n.d, 1934, La Paz. Collection personnelle d’extraits de journaux de Zoila Viganó Castañón.

208 SCOTT, Joan W., La citoyenne paradoxale. Les féministes françaises et les droits de l’homme,

dominer sur les femmes et avoir des droits « absolus ». Le « masculinisme » est ainsi appréhendé par Zoila Viganó comme des relations de pouvoir et de hiérarchie à travers lesquelles l’homme avait imposé sa « tyrannie » à la femme. Elle rejoint ainsi, au moins de manière intuitive, ce que Joan W. Scott entend par genre : « …gender is a constitutive element of social relationships based on perceived differences between the sexes, and gender is a primary way of signifying relationships of power. »209 L’on constate donc que le type de féminisme proclamé par les femmes qui composaient le « Comité de Acción Feminista » était complètement différent à celui revendiqué par les féministes des années 1920 qui mettaient en avant la « féminité » des femmes comme une qualité justifiant leur inclusion dans la vie politique du pays. Ces dernières ne luttaient pas pour l’égalité des femmes avec les hommes mais plutôt pour la mise en valeur des femmes et de ce qui était « féminin » dans la société, et cette mise en valeur impliquait l’octroi de certains droits. Leur féminisme était