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4. Discussion

4.3 Conclusions et perspectives

Conclusions

Par la présente étude, nous avons pu mettre en évidence des liens entre les capacités de MdT et le développement de la complexité syntaxique chez les enfants tout-venant de cinq à douze ans. Plus précisément, nous avons démontré l’existence d’une relation de prédiction entre les performances d’empans complexes et de complexité syntaxique. Nos résultats confortent l’hypothèse de Jakubowicz selon laquelle les compétences de MdT prédisent fortement les compétences en syntaxe. Ainsi, des ressources limitées en MdT contraignent le calcul syntaxique nécessaire à la production et à la compréhension de phrases complexes.

Nous pouvons cependant préciser l’hypothèse de Jakubowicz : en effet, à la lumière de nos résultats, il semblerait que parmi les composantes de la MdT, ce soit principalement les capacités d’empans complexes qui prédisent les compétences en syntaxe. De plus, la relation de prédiction inverse existe aussi : les performances en syntaxe, associées au niveau de raisonnement non-verbal, influencent également les performances en MdT, laissant envisager une co-construction de ces composantes.

Impact sur une prise en charge logopédique

Nous confirmons ainsi l’hypothèse de Jakubowicz (2007) selon laquelle les limitations des performances en MdT influencent l’utilisation de phrases complexes par l’existence d’une relation de prédiction entre ces deux composantes. Cet auteur a d’abord formulé cette hypothèse afin d’expliquer les limitations langagières observées chez les enfants avec un trouble spécifique du langage (TSL). A la lumière des résultats obtenus chez des enfants tout-venant, nous pouvons à présent nous demander si les déficits syntaxiques chez les enfants avec TSL peuvent être mis en lien avec une limitation des performances en MdT. La réplication de cette recherche dans une population d’enfants avec TSL pourrait apporter des éléments de réponse à cette question. Par ailleurs, si cette relation prédictive entre les empans complexes et la complexité syntaxique se retrouve chez des enfants avec TSL, cette mise à jour théorique pourrait entraîner des implications au niveau de la pratique logopédique. Nous pouvons alors nous demander comment de telles découvertes pourraient se répercuter dans la pratique. En effet, à l’heure actuelle, les tests de langage ne sont pas mis au point à partir de tels repères théoriques. Prenons par exemple le test de langage du L2MA (Chevrie-Muller, Simon et Fournier, 1997) qui propose une batterie d’épreuves notamment autour du langage oral, du langage écrit et de la mémoire. Les épreuves de MdT sont les suivantes : empan de mots, empan de phrases, empan de chiffres endroit et empan de chiffres envers. Seul l’empan

de chiffre envers évalue les empans complexes, c'est-à-dire ceux pouvant prédire les mesures de complexité syntaxique. Cependant, nous avons vu dans notre recherche que cette épreuve en particulier n’apparaissait dans aucune analyse de régression en tant que variable prédictrice des mesures de complexité syntaxique. D’autre part, la MdT n’est pas considérée ici comme faisant appel à différents types de mécanismes, en effet les épreuves d’empans simples et d’empans complexes ne sont pas distinguées. Les épreuves proposées dans ce test permettent difficilement de mettre en lien les mesures de MdT et de syntaxe. Nous pouvons alors nous questionner sur la conclusion que peut tirer le logopédiste à partir des résultats observés et comment il peut orienter au mieux sa prise en charge. Ainsi, si la recherche démontrait l’incidence de la limitation des compétences en MdT, et plus particulièrement au niveau des empans complexes, sur les performances langagières des enfants avec TSL, nous pourrions imaginer une part plus importante accordée à l’évaluation et à l’entraînement de la MdT dans la prise en charge logopédique, comme cela est d’ailleurs pratiqué avec certaines populations d’adultes cérébro-lésés.

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Liste des Annexes

Annexe I : Protocole d’évaluation……….69

Annexe II : Histoire en images : L’ECL-C (Khomsi et Nanty, 2001)………..…….80

Annexe III : Trois exemples de transcriptions de langage spontané……….81

Annexe IV : Tableaux statistiques………91

Annexe I:

Protocole d’évaluation

Nom : ______________________ Prénom : _____________ Sexe : _______________

Date de passation : ___________ Classe : _______________ Ecole : _______________

Date de naissance : ___________ Age : _________________ Prof. Parents___________

1) La course des animaux

Consigne : "Chaque année, des animaux du monde entier se réunissent pour participer à une grande course à pied. Cette année, sept animaux participent à la course: un chien, un chat, un lion, un ours, un loup, un singe et un coq." L'examinateur montre à l'enfant, en citant chacun des noms d'animaux, la représentation visuelle de celui-ci.

"Plusieurs courses sont organisées. Parfois, seulement deux animaux participeront. Parfois, il y en aura trois, quatre ou cinq, ou même plus qui participeront à la course !" "Tu vas entendre dans le casque quelqu'un te dire l'ordre dans lequel les animaux sont arrivés, c’est-à-dire l’ordre dans lequel ils ont passé la ligne d'arrivée, du premier au dernier. Il faudra ensuite que tu mettes les dessins de ces animaux sur le podium d'après l'ordre dans lequel ils sont arrivés. Le premier devra être placé sur la plus haute marche du podium et le dernier sur la plus basse, comme cela (montrer en plaçant des animaux sur la 1ère, la 2ème et la 3ème marche). Tu as bien compris? On va faire des essais, c’est facile !"

Uniquement les cartes des animaux concernés par la course sont données à l'enfant en un tas (donc pour la longueur 3, par exemple, on ne donne que les cartes des 3 animaux concernés). Les cartes sont présentées par ordre alphabétique à l’enfant. Ne mettre que les podiums concernés (ex : au début seulement les trois 1ères marches).

2 essais (si erreur, bien ré-expliquer le principe à l’enfant, jusqu’à ce qu’il comprenne !):

Coq - chat (1-3) : _____________________________________

Loup - chien (2-5) : _____________________________________

Longueur 2 Loup- singe 5-7 Chien- lion 2-4 Lion- singe 4-7

Et maintenant il y a 3 animaux qui ont participé à la course !!

Longueur 3 Singe- chien- chat 1-2-7 Lion- ours- loup 4-5-6 Loup- chien- singe 2-5-7

Et maintenant il y a 4 animaux qui ont participé à la course !!

Longueur 4 Coq- chat- loup- chien 1-2-3-5 Ours- lion- chien- singe 2-4-6-7 Lion- chien- singe- ours 2-4-6-7 Et maintenant il y a 5 animaux qui ont participé à la course !!

Longueur 5 Ours- coq- singe-loup- chat 1-3-5-6-7 Chat- lion- coq- ours- singe 1-3-4-6-7 Coq- singe- lion- chien- ours 2-3-4-6-7 Et maintenant il y a 6 animaux qui ont participé à la course !!

Longueur 6 Chien- coq- ours- lion- loup- chat 1-2-3-4-5-6 Singe- loup- chat- coq- ours- lion 1-3-4-5-6-7 Coq- chat- lion- singe- chien- loup 1-2-3-4-5-7 Et maintenant il y a 7 animaux qui ont participé à la course !!

Longueur 7 Coq- singe- lion- loup- chat- ours- chien 1-2-3-4-5-6-7 Chat- coq- chien- ours- singe- loup- lion 1-2-3-4-5-6-7 Singe- ours- loup- lion- coq- chien- chat 1-2-3-4-5-6-7

Cotation : Pour la cotation, on note le nombre de séquences correctement reproduites. En cas d’erreurs, il faut noter l’ordre dans lequel l’enfant a reproduit les images.

Critères d’arrêt : après 2 échecs sur des listes de même longueur (ex : sur la série de longueur 4, 2 échecs sur 3).

2) WISC endroit et WISC envers

Consigne :

- Ordre direct :

« Je vais te dire des chiffres. Ecoute bien attentivement, et quand j’aurai fini, tu les répéteras exactement comme moi, dans le même ordre que moi ».

NB : Lire chaque essai dans sa totalité au rythme de un chiffre par seconde, en baissant légèrement le ton de la voix au dernier chiffre de la série, et faire une pause pour permettre à l’enfant de répéter.

La répétition d’un essai n’est pas autorisée. Si l’enfant demande de répéter, dire : « Essaie de répéter de ton mieux. » L’aide n’est autorisée uniquement pour l’item d’exemple de l’ordre inverse.

- Ordre inverse :

« Maintenant, je vais encore te dire des chiffres, mais cette fois, quand j’aurai fini, tu les répéteras à l’envers, en commençant par le dernier, donc. Par exemple, si je dis 8-2, que dois-tu répéter ? ».

Si la réponse est correcte, dire « c’est bien » et passer à l’item 2

Si la réponse est incorrecte, dire : « Ce n’est pas tout à fait juste. J’ai dit 8 – 2, donc pour les répéter à l’envers, tu dois commencer par le dernier : tu aurais dû dire 2 – 8. Essayons à nouveau : 8 – 2.

Idem pour le 2ème exemple : 5-6.

Critère d’arrêt : Arrêt après une note 0 aux deux essais d’un même item.

Cotation: Pour chaque essai, coter 1 point pour toute réponse correcte et 0 point pour toute réponse incorrecte. La note d’item est la somme des notes aux deux essais de l’item. La note brute est la somme des notes aux items des subtests ordre direct et inverse. Pour les autres notes cf. le manuel d’administration. Noter les erreurs.

3) Répétition de pseudo-mots (parties CV et CCV)

Consigne :

« Je vais te faire écouter des mots que j’ai inventés. Ce sont des mots qui n’existent pas. Je les ai enregistrés sur mon ordinateur. Chaque fois que tu entendras le mot, tu le répéteras après, même si ce mot ne veut rien dire. Au début, les mots seront courts, puis ils seront de plus en plus longs ».

Critère d’arrêt : Pas de critère d’arrêt.

Cotation : Noter toutes les productions de l’enfant. Compter comme correcte une syllabe contenant une substitution de voyelle sur un ou plusieurs traits articulatoires. Accepter une substitution de phonème d’un trait articulatoire (ex : t/d) sur une seule des syllabes du pseudo-mot. Compter faux les autres syllabes comportant d’autres substitutions de phonèmes. Ne pas répéter les stimuli sauf au tout début si problème de compréhension initiale ou erreur de manipulation.

Enregistrer les productions de l’enfant.

Partie CV Partie CCV

Mots Productions Syllabes OK Mots Productions Syllabes OK

pa bli

Syllabes correctes ___ 60 Syllabes correctes ___ 60

4

) ECOSSE : compréhension syntaxique

Pour commencer, je vais te dire des mots et tu vas me montrer l’image qui va avec le mot.

Si erreur : corriger l’enfant (et noter l’erreur)

! Pour les 8-9 ans : uniquement feuilles 3 à 6 ; Pour les 11-12 ans : uniquement feuilles 5 et 6 !

« Je vais te raconter des petites histoires très courtes et après tu devras choisir, parmi les 4 images sur la feuille, celle qui correspond le mieux à chaque histoire. Au début ce sera facile, mais après ça deviendra plus difficile. Il faut que tu fasses d’abord attention à ce que je dis, que tu le retiennes bien, et, seulement après, tu pourras choisir un dessin sur la feuille que je te montrerai. Tu as bien compris ? »

Pour les plus grands (8-12 ans) :

« Idem mais parler plutôt d’un jeu où il s’agit de montrer le dessin qui va le mieux avec une phrase qu’on va dire. Préciser que la page où il y a les dessins n’est montrée qu’une fois l’énoncé dit par l’expérimentateur »

Lire l’énoncé, puis rapidement, montrer les images. Ne pas répéter les énoncés (sauf perturbation sonore extérieure) - Noter l’image désignée par l’enfant – Pas de critères d’arrêt – Encourager l’enfant à répondre, même au hasard s’il ne sait pas.

L14 Elle est assise sur la chaise. 4

P41 Le chien poursuit le cheval qui se retourne. 1

R11 La fille est poursuivie par le cheval. 1

R22 Le camion est poussé par le garçon. 2

R33 Le cheval est poursuivi par l’homme. 3

R42 Le landau est poussé par le monsieur. 2

S14 Le garçon poursuivant le cheval est gros. 4

S21 Le crayon sur la chaussure est bleu. 1

S32 La vache poursuivant le chat est marron. 2

S43 Le cercle dans l’étoile est jaune. 3

T13 La pomme que mange le garçon est verte. 3

T21 La vache que le chien poursuit est marron. 1

T34 Le garçon mange les pommes que la fille cueille. 4

T42 Le monsieur regarde la vache que poursuit le chat. 2 U12 La fille pousse la chaise, pourtant elle est petite. 2 U23 Le garçon regarde l’éléphant, parce qu’il est gros. 3 U34 Le garçon ne voit pas le monsieur bien qu’il porte des

lunettes.

4

U44 Le monsieur appelle le chien, car il court. 4

V12 Le chien a fait tomber la deuxième quille. 2

V21 La fille a fait tomber la troisième tasse. 1 V32 La dame est assise sur la dernière chaise bleue. 2

V43 Quelqu’un montre le troisième crayon bleu. 3

W13 Le livre sur lequel est posé le crayon est rouge. 3 W21 Le chat dont les yeux sont verts regarde la dame. 1

W34 Le cercle dans lequel il y a une étoile est rouge. 4

W42 Le cheval poursuit un chien dont la queue est longue. 2 Erreurs Désignation

Total Erreurs Ecosse Total Réponses Correctes

5) Counting span : Empan de comptage

Faire compter les petits (5-6 ans) jusqu’à 11.

Tu vas voir apparaître, sur chaque page, des petits points bleus et d’autres petits points roses.

Tu devras pointer (avec ton doigt) et compter à haute voix le nombre de points bleus sur chaque page et bien retenir le résultat, c’est-à-dire le chiffre que tu auras compté.

A chaque nouvelle page, tu devras donc compter les points bleus, retenir le nombre de points bleus sur la page et les résultats des pages précédentes = des pages d’avant.

Quand je te le dirai, tu devras me donner, dans l’ordre, le nombre de points bleus que tu as vu sur chaque page.

On va faire des essais pour que tu comprennes bien.

Comptage A VOIX HAUTE en POINTANT

Critère d’arrêt : à partir de la série 3 (« listes de 3 ») : 3 échecs sur une liste de même longueur.

Item Réponse correcte Réponse de l’enfant

Pré-test 1 2 - 4

Pré-test 2 5 - 3

Listes à 2 6 – 8

9 – 5 7 – 8

Listes à 3 8 – 6 – 9

5 – 9 – 7 8 – 10 – 6

Listes à 4 6 – 9 – 10 – 5

9 – 6 – 11 – 7 7 – 10 – 6 – 9

Listes à 5 5 – 8 – 7 – 10 – 6

6 – 7 – 9 – 5 – 11 9 – 8 – 5 – 11 – 7

Listes à 6 10 – 3 – 5 – 7 – 9 – 11

7 – 4 – 8 – 10 – 3 – 6 6 – 11 – 5 – 7 – 9 - 4

Listes à 7 7 – 4 – 10 – 3 – 8 – 6 – 9

8 – 5 – 11 – 4 – 6 – 7 – 3 9 – 5 – 8 – 4 – 11 – 6 – 7

6) Répétition de phrases complexes

Parler lentement, mais naturellement, en respectant le nombre de 14 syllabes pour chaque

Parler lentement, mais naturellement, en respectant le nombre de 14 syllabes pour chaque