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CONCLUSION DE LA SECTION

Dans le document UNIVERSITÉ DE NICE SOPHIA ANTIPOLIS (Page 196-199)

p. 181 Tableau 12: Graphiques du taux de croissance de la monnaie

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autorités ont une politique d’assouplissement consécutive aux hausses de taux d’intérêt. Comme sou-ligné préalablement, ce dernier comportement peut être conflictuel avec les mesures de lutte contre l’inflation, et il indique une forme de velléité dans la conduite de la politique monétaire dans un contexte inflationniste. En revanche, la politique monétaire subit des chocs qui conduisent au relève-ment du taux d’intérêt.

Concernant le sous-échantillon des pays HZCFA avec régimes de change fixes, les résultats montrent que seul le coefficient de la variable ε𝑡−1 est significatif et il est négatif. Donc, c’est un groupe dont la politique monétaire est caractérisée par des chocs négatifs surΔi𝑡. Ainsi, on peut dire que la gestion de la politique monétaire est peu rigoureuse ici car, elle ne prend aucunement en con-sidération l’environnement économique. Plus encore, c’est une gestion de la politique monétaire qui est en décalage par rapport aux régimes de change sous-jacents. Pour le groupe HZCFA avec régimes de change flexible, les résultats montrent que la constante est négative et significative à 10%, l’impact de la variable 𝐸𝐼𝑡 est positif et significatif à 1%, celui de la variable 𝑄𝑃𝑀𝑡 est négatif et significatif à 1% et celui de la variable 𝑂𝐺𝑡est positif et significatif à 10%. A l’inverse du sous-échantillon ZCFA, il existe manifestement une politique de baisse du taux d’intérêt dans ce groupe, puisque la constante est négative et significative. Cependant, la réaction des autorités monétaires est positive face à la pression inflationniste et durant les phases hautes du cycle du produit pour endiguer la surchauffe de l’économie. Enfin, la qualité de la politique monétaire a un impact négatif sur la variation de taux d’intérêt, ce qui implique que la gestion est inflationniste malgré les réactions positives vis-à-vis des pressions inflationnistes provenant de l’écart d’inflation et de la surchauffe de l’économie.

CONCLUSION DE LA SECTION

Cette étude a consisté à faire une étude empirique et comparative des politiques monétaires selon les régimes de change en ASS, les pays étant classés par types de régimes de change. Compte tenu des résultats obtenus, le groupe ZCFA a une gestion orthodoxe et rigoureuse de la politique monétaire, alors que la gestion est accommodante et peu rigoureuse pour le groupe HZCFA. En par-ticulier, la gestion est plus incohérente et moins rigoureuse pour le groupe HZCFA avec régimes de change fixe que pour le groupe HZCFA avec régimes de change flexible.

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Enfin, l’étude nous a permis de tirer la leçon selon laquelle la plupart des retours aux changes fixe en ASS ne sont que des moyens de dissimulation de gestions économiques peu brillantes. Les pays où la gestion économique se solde par l’emballement de l’inflation et de l’avilissement continu de la monnaie locale fixent le taux de change, et parfois le prix de certains produits, dans le but de limiter la dégradation insoutenable de la balance des paiements et du pouvoir d’achat des ménages. Ainsi, nous recommandons de porter un regard critique sur les politiques monétaires et les choix des régimes de change en ASS, puisque ces mesures révèlent le plus souvent les mauvaises gestions de la politique économique en partie.

Section 2 : Pacte de stabilité et de convergence dans les zones UEMOA et CEMAC Selon la Banque de France (2002), la zone CFA est probablement le plus concret exemple d’intégration économique et monétaire dans le monde. Ses mécanismes de fonctionnement reposent sur deux principes qui constituent ses piliers. Ces piliers sont la coopération monétaire entre la France et les pays de ladite zone et le Compte d’Opérations. Le premier principe est essentiellement incarné par la garantie illimitée du Trésor Public français, la fixité de la parité du franc CFA par rapport à l’euro, la libre transférabilité et la centralisation des réserves de change au Trésor Public Français. La mise en œuvre de ces éléments constitutifs du premier principe est rendue possible par le mécanisme du Compte d’Opérations, qui constitue le deuxième principe. Le compte d’Opérations est un compte à vue ouvert auprès du Trésor Français aux noms des instituts d’émission ou Banque Centrale de chaque entité pour la centralisation des réserves de change. Les deux Instituts d’émission sont la BCEAO (Banque Centrale des États d’Afrique de l’Ouest) pour l’UEMOA et la BEAC (Banque Cen-trale des États d’Afrique CenCen-trale) pour la CEMAC. Chaque institut émet le franc CFA, qui n’est pas interchangeable avec celui émis par l’autre institut. Cependant, la parié est unitaire entre les deux monnaies, et très certainement cette décision est plutôt politique même si on peut tenter de la défendre avec des arguments économiques.

Comme toute intégration économique et monétaire, la survie de la zone CFA passe inélucta-blement par la convergence et la surveillance multilatérale des politiques macroéconomiques des pays membres. La nécessité de convergence et de surveillance est le socle de la réussite d’une union mo-nétaire. En effet, la crise actuelle dans la zone euro, laquelle a été provoquée par la crise financière

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des « subprimes » aux USA, montre bien que l’hétérogénéité grandissante et le manque de surveil-lance adéquate des politiques macroéconomiques menées par chaque pays membre peuvent ébranler ou voir même provoquer l’éclatement d’une union monétaire, qui de surcroît est formée par des pays industrialisés. Le processus de convergence dans la zone CFAs’inscrit dans le cadre d’une politique de croissance durable et équilibrée, qui vise la cohérence et l’efficacité des politiques macroécono-miques nationales. La convergence est un objectif primordial pour les pays membres, car elle consti-tue désormais le socle des objectifs des pays de la zone CFA.

Le processus de convergence au sein de l’UEMOA est prévu par les articles 63 à 75 du traité adopté en 1994 pour la zone UEMOA. En ce qui concerne la coordination des politiques écono-miques, les pays membres doivent respecter cinq critères visant à assurer la compatibilité des poli-tiques budgétaires avec les objectifs monétaires, plus particulièrement la stabilité des prix. L’objectif de stabilité des prix a été étendu par l’adoption en 1999 du Pacte de Convergence, de Stabilité, de Croissance et de Solidarité (PCSCS). Ce pacte est un ensemble d’accords additionnels au traité fon-dateur de la zone franc CFA. Ce programme de convergence distingue deux phases, dont une phase triennale et une phase dite de stabilité, qui avait débuté au 1er janvier 2003. Dans la première phase, qui s’étendait du 1er janvier 2000 au 31 décembre 2002, les pays membres devaient se rapprocher des normes communautaires (réduction d’écart des normes communautaires). Dans la 2ème phase, donc celle de la stabilité des prix et qui a débuté le 1er janvier 2003, chaque pays membre se devait impé-rativement le respect des normes fixées. Il convient de préciser que l’adoption de ce pacte a impliqué la mise en œuvre des critères supplémentaires pour les critères de convergence. Toutefois, la seconde phase s’opère avec une hiérarchisation des critères. Par ailleurs, la zone CEMAC a instauré, dans le cadre de son processus de convergence, un système de surveillance multilatérale visant à accentuer le processus d’intégration régionale. Ce processus est accompagné d’un suivi collégial des politiques macroéconomiques des pays membres. Et, la limitation des déficits publics excessifs est le principal objectif de la surveillance institué par les articles 49 à 61 de la convention de l’UEAC (Union Éco-nomique de l’Afrique Centrale).

Malgré tout, la fixité de la parité unitaire entre les deux monnaies peut susciter des interroga-tions du point de vue de l’analyse économique, car le prix d’une monnaie dans une autre est toujours fonction d’un certain nombre de facteurs ou de performances économiques quel que soit le mode de

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fixation de la parité (fixation par le marché ou par les autorités). Les facteurs déterminants la parité évoluent dans le temps, donc en cas d’évolution divergente des facteurs déterminants dans les deux zones, la parité unitaire préalablement fixée doit évoluer aussi. Mais tel n’est absolument pas le cas pour le franc CFA de la zone CEMAC par rapport au franc CFA de la zone UEMOA. De plus, nous avons deux entités qui sont plus ou moins différentes, car, contrairement à l’UEMOA, la CEMAC est composée de pays exportateurs du pétrole. En conséquence, on peut se demander d’où vient une telle rigidité, et si économiquement elle est justifiée. Pour aborder cette problématique, nous allons exposer notre méthodologie après avoir exposé la revue de la littérature.

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