CHAPITRE V : RECOMMANDATIONS ET CONCLUSION
5.2 CONCLUSION
L’ajustement monétaire intervenu en 1994 combiné à un certain nombre de mesures ayant trait à l’assainissement des finances publiques et aux réformes structurelles et sectorielles, a amélioré le cadre macro-économique au Sénégal. Ainsi l’économie du pays connaît depuis un sentier de croissance supérieur au croît démographique.
Le taux de croissance du PIB, après beaucoup de soubresauts entre la fin des années 80 et 1994, est légèrement supérieur à 5% en moyenne annuelle depuis 1995 au moment où le taux de croissance démographique se situe à 2,7%.
Cette performance du PIB reste néanmoins insuffisante pour faire face à une demande sociale grandissante. Ainsi, une croissance forte et durable, dans la période à venir, reste l’objectif majeur des autorités.
Pour cela, des études ont montré que l’IDE peut contribuer de manière positive au développement économique du pays hôte. En effet, l’IDE apporte des ressources externes tels que les capitaux, la technologie et le savoir-faire en matière de gestion qui peuvent contribuer significativement au développement industriel ,économique et social d’une nation. L’arrivée de ces ressources permettrait au pays d’accueil d’améliorer sa productivité qui, en retour, jouerait un rôle important dans la croissance économique.
Pays pauvre très endetté, avec une épargne et un investissement qui demeurent encore faibles, le Sénégal devrait créer un environnement favorable aux flux d’investissements directs étrangers qui eux, sont moins volatiles et non générateurs de dettes. Ainsi, une connaissance des déterminants de l’IDE au Sénégal constitue un pas important dans la recherche de solutions aux problèmes de développement aux quels est confronté le pays.
Dans cet objectif nous avons spécifié un modèle de l’investissement direct étranger grâce aux enseignements tirés de la revue de littérature théorique et empirique.
Les résultats des tests économétriques nous ont permis de mettre en exergue un certain nombre de facteurs explicatifs de l’IDE au Sénégal.
Nos estimations empiriques révèlent que la qualité du capital humain, les infrastructures physiques ont un effet positif et significatif sur l’investissement direct étranger à long terme, alors que le poids de la dette agit négativement sur ce dernier.
Et contrairement à nos attentes, la pression fiscale a un effet négatif mais insignifiant sur l’IDE au Sénégal.
Tout en veillant à la stabilité politique et économique, une des principales conditions pour attirer les investissements directs étrangers, le gouvernement du Sénégal devrait s’appliquer à développer et à améliorer ses infrastructures physiques et la qualité de son capital humain. Il
devrait également réduire son taux d’endettement en privilégiant les prêts concessionnels et les IDE qui ne sont pas générateurs de dettes.
Le Sénégal devrait enfin se lancer dans une politique plus agressive de promotion de l’IDE qui viserait des secteurs spécifiques.
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ANNEXES
Annexe I : Les données ayant servi à l’estimation du modèle
Souce : World Development Indicators , 2002, CD-ROM
IDE: Flux net d’investissement direct étranger en dollars (en pourcentage du PIB)
KH : Le capital humain mesuré par le taux d’alphabétisation de la population ayant 15 ans et plus
INFRAS : Le niveau des infrastructures, mesuré par l’utilisation energétique (équivalent du kg de carburant par habitant)
DET : le pois de la dette mesuré par le ratio de dette extérieure sur le PIB (en dollars) FISC : la pression fiscale mesurée par le ratio des recettes fiscales sur le PIB (en dollars)
IDE KH INFRAS DET FISC