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Le concept de géosystème : intégration de l’homme dans l’écosystème

CHAPITRE II Les zones humides étudiées : des contextes variés et des géosystèmes

B- Le concept de géosystème : intégration de l’homme dans l’écosystème

1- Naissance et évolution d’un concept : le géosystème

Le concept de géosystème est venu renouveler cette vision monolithique des milieux naturels qu’avaient les géographes jusque dans les années 1960 (Derruau, 1996). C’est avant tout une méthode d’approche que G. Bertrand propose (Bertrand, 2002). Il l’emprunte à la géographie russe et l’introduit en France dès 1968. Il s'inspire de la vision écosystémique des biologistes mais prend en compte la place et le rôle de l'homme. « Le géosystème est un système spatialisé formé d'un ensemble d'éléments (naturels et anthropiques) qui sont en interrelations ». La réflexion que propose Bertrand apparaît dans un contexte où il juge qu’un tel concept « simplificateur et intégrateur a manqué (et manque encore) à la géographie physique française" (Bertrand, Beroutchachvili, 1978).

Il suggère deux voies :

• Amplifier la dimension humaine du géosystème en dépassant la simple insertion du fait anthropique parmi les facteurs modifiant les structures naturelles. "Le géosystème apparaîtra alors à la fois comme une structure naturelle fonctionnelle et comme un produit du travail social".

• Esquisser l'histoire du géosystème, "histoire naturelle", mais aussi "histoire sociale", "d'autant plus indispensable qu'augmente la pression socio-économique sur la nature" (Bertrand, 2002).

L’évolution du concept de géosystème se développe dans les travaux de Bertrand et de l’école de Toulouse au fur et à mesure de l’expérimentation de cette méthode (sur le Sidobre, par exemple). Comme nous l’avons déjà évoqué, la méthode d’analyse que Bertrand met en place consiste à croiser cette approche géosystémique (G), celle du territoire (T) et celle du paysage (P). Dans ce contexte, le géosystème devient un « concept naturaliste qui permet d’analyser la structure et le fonctionnement bio-physique d’un espace géographique, tel qu’il fonctionne actuellement, c’est à dire avec son degré d’anthropisation ». (Bertrand, 2002). Cette dimension n’est pas celle que nous avons choisi de privilégier. Cependant, elle est nécessaire dans le sens où elle est « l’entrée matérielle qui rassemble et traite la configuration d’ensemble des corps matériels qui entrent dans la composition d’un espace géographique, qu’ils soient naturels ou artificiels » (Bertrand, 2002). En d’autres termes, c’est

recherches au début du 21e siècle, Bertrand proposera le terme de « géographie traversière », pour parler plus généralement de « l’environnement à travers territoires et temporalités » (ouvrage éponyme, 2002).

2- Présentation des géosystèmes : les transects ou coupes longitudinales

Parmi les méthodes que Bertrand propose pour l’analyse matérielle (Bertrand, 2002), nous avons retenu les transects. Pourquoi un transect plutôt qu’une carte ? Cette représentation de l’espace offre la possibilité de faire figurer une dimension altitudinale que la carte ne donne pas à voir aussi lisiblement. En effet, du point de vue paysager, il est intéressant de distinguer les espaces ouverts, où le regard porte loin, des espaces clos par des barrières visuelles. Les courbes de niveau d’une carte topographique sont un moyen de représenter les altitudes, mais l’effet de barrière et de discontinuité n’est pas aussi sensible pour le lecteur que sur une coupe. En outre, un rideau d’arbres ou un talus peuvent tout à fait créer une fermeture visuelle du paysage sans apparaître sur une carte. Le principe des transects est hérité, on l’aura compris, de l’analyse paysagère, notamment de celle menée par l’école de Besançon et principalement par J.-C. Wieber et T. Brossart (Brossart, Wieber, 1984). Il leur permet d’analyser le paysage « visible ». C’est aussi une entrée « matérielle » que recommande G. Bertrand dans son système GTP pour prendre en compte des éléments aussi diversifiés qu’« arbres, routes, bâtiments, eau ». Les transects présentés ci-dessous pour chaque zone d’étude sont l’occasion de présenter de façon schématique les liens entre G., T. et P. De ce fait, il est possible de faire apparaître des éléments matériels (topographie mais aussi éléments paysagers) et des éléments immatériels (conflits, enjeux). Sur une carte, la représentation des enjeux serait rendue impossible par la superposition des activités et leur absence de limites géographiques nettes. Conformément à la présentation méthodologique du chapitre 1, plusieurs thèmes sont représentés ici : l’état des lieux historique connu, le transect de la végétation, celui des éléments paysagers et finalement celui des enjeux et des conflits potentiels, qui permet de mettre en rapport les premiers transects.

a- Les transects de Merlimont : une présence humaine imperceptible et pourtant réelle

Le tracé du transect de Merlimont traverse le site d’Ouest en Est, coupant perpendiculairement les deux cordons dunaires. Les transects de Merlimont montrent un géosystème où l’anthropisation est discrète mais présente. C’est en effet un site où les milieux naturels sont particulièrement étendus : au titre de la définition de Demangeot, on est bien dans le cas d’un faible « niveau d’anthropisation » (quasiment aucune construction). Les principales dynamiques sont naturelles : la constitution (40 m d’altitude) et l’avancée des dunes sont influencées par la fluctuation de la nappe dunaire superficielle, qui forme des étangs et des mares plus ou moins temporaires, et par la dynamique éolienne18.

Cependant, la main de l’homme a effectivement modelé ce système dunaire, l’un des mieux préservés de France, et elle continue de le faire (garennes pour la chasse, restauration de la biodiversité de nos jours).

18 Une thèse est en cours sur ce sujet : Le système dunaire de la côté d’opale de Berck à Merlimont (Pas de

Calais) étude géomorphologique JF Billet, Laboratoire de géomorphologie et gestion des milieux naturels,

Le transect de la végétation montre que les cordons de dunes abritent une végétation xérophile et que les pannes et la plaine interdunaire inondable abritent une végétation hygrophile (Battiau et al., 1995). Il est cependant possible de distinguer trois grands ensembles (voir Figure 14).

• Sur les cordons dunaires, les formations végétales qui se succèdent correspondent à trois unités: la dune embryonnaire à chiendent puis la dune blanche à oyat, et enfin la dune grise. Les argousiers dominent la végétation du « piémont interne » des cordons dunaires. Les discontinuités spatiales dans la répartition de la végétation sur les dunes sont principalement liées à des facteurs naturels : le vent et les apports de sel marin. Quelques cheminements se dessinent dans la végétation, ils sont dûs au piétinement de l’homme. Les cordons dunaires forment un ensemble relativement homogène du point de vue de la végétation.

• Entre les deux cordons, la plaine interdunaire présente une diversité biologique beaucoup plus importante, du fait de la multitude de petits écosystèmes différents. L’affleurement de la nappe dunaire et ses fluctuations expliquent cette diversité. Il existe plusieurs grands plans d’eau et de nombreuses autres formes de marais et de mares (celles formées par les trous de bombes hérités de la Seconde Guerre Mondiale par exemple). Les grandes surfaces en eau peu profondes et temporairement ennoyées sont occupées par une végétation arbustive, surtout des bosquets de saules. Des pannes se forment dans les reliefs sableux, occupés par l’eau de la nappe. Des pelouses rases et des prairies plus ou moins humides occupent les parties les moins ennoyées.

• Un troisième élément est présent sur le transect de la végétation, il s’étend à la fois dans la plaine et sur les dunes : c’est un ensemble forestier qui témoigne en partie de l’intervention humaine (il est situé à trois kilomètres environ du trait de côte). Cette unité est en réalité formée de deux types de milieux forestiers qui sont juxtaposés, mais rarement imbriqués. D’une part, dans la plaine humide s’étend une forêt subnaturelle de feuillus dominée par les bouleaux pubescents et les saules. D’autre part, très localement dans la plaine humide et surtout sur le cordon dunaire interne, une forêt artificielle de conifères a été plantée par l’ONF dans les années 1970, suite aux dégâts de la Seconde Guerre Mondiale et dans le but de fixer la dune. Si ce massif forestier fait figure de milieu allochtone, il constitue une originalité par rapport à d’autres secteurs du littoral dunaire picard où l’enrésinement est plus étendu (Petit-Berghem, 1996). La grande diversité des milieux est la source d'une grande diversité floristique et faunistique et le site est classé en Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF). Ces dunes représentent le dernier ensemble d’écosystèmes de cette taille renfermant une aussi grande diversité de biotopes et d’espèces rares et précieuses pour les côtes orientales de la Manche. Elles constituent un « milieu naturel » par excellence.

Le transect des paysages (Cf Figure 14) montre les deux grandes unités paysagères : plaine humide et dunes. Les dunes, du fait de leur hauteur, offrent une vision panoramique à 360°. La distance entre les deux cordons est relativement importante si bien que le panorama consiste surtout en l’observation de la plaine interdunaire (et de la mer pour le cordon externe). Le paysage, vu de haut ou vu du sol est dans l’ensemble très verdoyant. Ce n’était pas le cas il y a une cinquantaine d’années, au sortir de la Seconde Guerre Mondiale. Les bombardements intensifs avaient transformé le massif dunaire en véritable désert de sable. La végétation était extrêmement dégradée et réduite, les reliefs étaient moins nettement marqués. Le paysage actuel est en partie hérité de cette modification des milieux par la guerre.

Deux éléments sont à noter :

• L’originalité paysagère qu’offre le couvert végétal actuel réside dans les nuances de verts d’une végétation diversifiée, plus ou moins haute, plus ou moins dense. La diversité de couleurs et de formes est visible avec un certain recul que les dunes offrent parfaitement. La plaine semble alors un tapis de végétation, dont les textures et les teintes sont variées. Ces promontoires naturels permettent également de déceler la présence des grands plans d’eau, particulièrement reconnaissables lorsque la main de l’homme les a creusés dans des formes assez géométriques. Cette impression d’unité contraste fortement avec le paysage « au sol ».

• La vue du sol est très différente et offre une sensation de diversité très forte. Les différentes hauteurs de végétation sont la principale explication de cette diversité. Les bosquets de saules forment de petites haies ou des barrières visuelles qui ne permettent de découvrir une prairie qu’au moment où l’on y pénètre. L’herbe haute ne permet pas non plus de voir les trous de bombes et autres petites mares à moins de quelques mètres. En outre, les deux cordons dunaires renforcent l’effet de barrière visuelle en provoquant l’impression de se trouver dans une cuvette fermée. La topographie offre aussi de micro-accidents qui ne laissent que des perspectives paysagères limitées (butte cachant une pelouse rase, ondulation du terrain ne permettant pas de déceler l’étendue de la plaine humide). À une échelle locale, il est donc possible de percevoir un autre paysage, notamment centré autour de l’eau, inimaginable avec du recul. Le paysage offert par le site est donc à la fois homogène et hétérogène, naturel et façonné par l’homme.

À l’image du transect de la végétation et du paysage, le transect des enjeux, montre une assez grande unité des usages du site. La pression anthropique est faible et se distingue en deux principaux usages. D’une part, les chasseurs sont principalement présents autour des mares (huttes de chasse) mais aussi dans la plaine et dans la forêt dunaire. Cette activité s’étend sur la plus grande partie du site, mais sa pression est relativement limitée : peu de huttes de chasse et une dizaine de fusils autorisés (selon les adjudications).

D’autre part, la gestion conservatoire concerne la totalité du site. Elle est principalement prise en charge par les gestionnaires en titre (ONF et EDEN 62). Ponctuellement et localement, des organismes de réinsertion professionnelle et des associations de protection de la nature (chantiers nature) participent à la restauration des milieux. Depuis quelques années, un agriculteur « bio » fait pâturer quelques bovins dans un vaste enclos. Cet usage se limite à une partie isolée du site dans une zone éloignée du chemin d’accès principal.

Le seul conflit avéré et identifié sur le site est de taille : malgré l’interdiction d’y pénétrer, cet espace est visité par les touristes et les motards. L’accès se fait par le front de mer et par le Nord de la réserve, partie communale et ouverte au public. Les plagistes sont poussés par la curiosité et par la volonté de trouver un chemin plus court pour rejoindre les nombreux campings et terrains de « mobile home » qui parsèment l’arrière-pays. Les motocyclistes viennent s’entraîner au « tout terrain » dans les dunes pour l’Enduro des sables19.

b- La Haute Deûle : quelle part est faite au naturel dans une vallée industrialisée ? Le tracé du transect de la vallée de la Deûle coupe presque perpendiculairement la Deûle et relie les deux courbes de niveaux à 25 m d’altitude qui délimitent grossièrement le lit majeur de la Deûle. Les

transects proposés ci-dessous permettent de prendre la mesure de la part de « nature » qui demeure dans la vallée de la Haute Deûle.

• Le transect historique montre théoriquement ce qu’était la morphologie de la vallée il y a environ 7000 ans. La Deûle était un cours d’eau anastomosé (Dubois, 1994), dont les différents bras divaguaient dans son lit majeur. Les zones humides et marécageuses étaient par conséquent nombreuses et mouvantes. À partir du Moyen-âge (12e siècle) et jusqu’au milieu du 20e siècle,

l’artificialisation du cours d’eau s’est développée pour finalement aboutir à une rivière complètement canalisée et élargie (derniers travaux au cours des années 1960). La canalisation du cours d’eau a provoqué l’assèchement des zones humides riveraines. Du point de vue économique, la voie d’eau a représenté une manne pour desservir la métropole lilloise et a donc vu s’installer de nombreux aménagements portuaires en bord de Deûle. En outre, les travaux d’agrandissement successifs du canal ont produit une grande quantité de matériau inerte qui a également participé au comblement de certains marais.

• Le transect de la végétation actuelle montre que les formations végétales naturelles sont rares et qu’elles ont été fortement modifiées par l’homme. Les différences dans le couvert végétal s’expliquent par les transformations que le substrat a subies, en fonction de différents usages. Par exemple, la superposition de plusieurs couches de boues dans les bassins de décantation lors des travaux d’agrandissement et de curage de la Deûle, déposées selon des méthodes qui limitaient alors le mélange des matériaux (triage des dépôts par gravité, les éléments les plus lourds sont au plus près de la Deûle, tandis que les sables sont à l’autre extrémité du bassin de décantation) explique la répartition spatiale de plusieurs écosystèmes différents. Les différences topographiques, également issues de diverses utilisations du sol (décharges, pâtures, drainage) expliquent par ailleurs la présence de milieux divers : marais, étangs, formations forestières, pelouses sèches, prairies humides, talus boisés. Le transect de la végétation montre une situation qui s’est stabilisée depuis peu et qui est héritée des aménagements que les gestionnaires du parc de la Deûle ont mis en place. Certains bois ont été restaurés, voire replantés, tandis que les zones les plus humides ont été déblayées. Un des exemples de régénération naturelle dans le parc de la Deûle est situé sur les terrains utilisés par les voies navigables de France (VNF) pour le stockage des boues de curage du canal. Ce bassin de décantation de 40 ha est entouré de larges et hauts talus, formant une barrière naturelle à la pénétration de l’homme. Une saulaie a colonisé spontanément cette réserve naturelle, située en dessous du niveau des eaux de la Deûle (site de la Gîte, Santes). Certaines zones humides originelles ont également été restaurées, grâce à de petits barrages ou moines (sur la Tortue, par exemple, un des bras morts de la Deûle). Les prairies ont été fauchées régulièrement et les souches qui menacaient de fermer les plans d’eau ont été retirées afin d’ouvrir les milieux. Les berges des mares et de la Tortue ont été re-profilées et le couvert végétal qui s’y développe actuellement présente une diversité importante. Cette restauration des milieux a permis le retour de quelques espèces protégées et la zone est à présent classée en ZNIEFF. Il y a donc une diversité importante des écosystèmes qui peut caractériser une forme de nature, certes modifiée, mais présente (Cf. Figure 15).

Du point de vue paysager, cette diversité se traduit par de nombreuses formes. Une succession de barrières visuelles ponctue le fond de vallée (voir le transect des barrières visuelles dans la Figure 15). Des plantations anciennes de peupliers ont été conservées au sein du jardin Mosaïc, ces arbres très hauts forment un petit-bois qui cache le cours de la Deûle du reste du jardin. Les talus du terrain de dépôts VNF constituent, eux aussi, une coupure dans le paysage (hauts d’une dizaine de mètres par endroits), dans le même temps, ils forment un promontoire le long de la Deûle et offrent une vue surélevée de plusieurs mètres sur le cours du canal et sur les champs de l’autre rive. Enfin, une haie boisée, principalement des peupliers, sépare les étangs de la Tortue des champs avoisinants cultivés en openfield. Il n’y a donc pas de vue sur la ville de Wavrin depuis le site de la Gîte tandis que la perspective du jardin Mosaïc se prolonge vers les habitations de Houplin-Ancoisne. Le jardin Mosaïc offre un paysage très particulier dans la mesure où c’est un parc à thèmes, dont les espèces ne sont pas autochtones (jardin des figuiers, jardins du dragon, jardin des épices…). Des pelouses artificielles sont plantées et une succession de petits jardins thématiques allie constructions légères et plantes originales ou exotiques. Un étang originel a été conservé dans le paysage, il est profilé en courbe et traversé par un pont de bois.

La place de la nature est aussi dépendante des usages divers qui sont faits de ces sols convoités. Le transect des enjeux (voir Figure 15) met en évidence les grands intérêts en présence. En effet, trois usages principaux se répartissent dans le fond de vallée.

• D’une part, les emprises industrielles occupent les abords immédiats de la Deûle. Ces industries sont pour la plupart liées à la présence de la voie d’eau : ce sont des entreprises de transport de matériau, d’industrie chimique ou agroalimentaire.

• D’autre part, l’agriculture en openfield, qui est liée aux industries agroalimentaires de la Haute Deûle, occupe une surface importante. C’est une activité intensive et génératrice de revenus importants. Cette grande culture des Weppes est complétée par une activité d’élevage qui s’est développée aux dépens des zones humides. Celles-ci ont été comblées afin d’être transformées en pâture (pratique interdite depuis lors).

• Enfin, les emprises urbaines sont relativement étendues. Partant des talus légèrement surélevés de part et d’autre de la vallée (vers 25 m d’altitude, c’est à dire hors d’atteinte des inondations), l’urbanisation gagne surtout sous une forme pavillonnaire les zones humides résiduelles et les marais asséchés (au plus près du canal). Les plus petites villes, au caractère relativement rural, sont les plus touchées (SDDU, 2002).

• Se superposent à ces trois fonctions, des activités de loisirs que propose la création du Parc de la Deûle.

Les transects de la vallée de la Deûle mettent en évidence le fait que la nature occupe finalement peu de place dans cette partie de la vallée par rapport aux autres usages. Les milieux sont tous particulièrement anthropisés et transformés, y compris au sein des réalisations du parc de la Deûle.

c- Chabaud-Latour : le « géosystème post-minier »

Le tracé du transect effectué à Chabaud-Latour n’est pas en ligne droite, il est constitué de deux segments qui se coupent au niveau du sommet du terril (A’). Les orientations sont donc successivement SO-NE puis NO-SE. Le fait le plus marquant dans l’étude du géosystème du complexe de Chabaud-Latour est l’impact de l’activité minière.