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Chapitre 2 : De la théorie de la culture

2.2 Détermination de la théorie de la culture

2.2.2 Le concept de la culture nationale

Pour comprendre la nature de la culture nationale, nous allons présenter une revue de la littérature afin d’encadrer le concept. Ce dernier à été définis en s’appuyant sur plusieurs approches (Hofstede, 1980, 1991; Trompenaars 1993, 1996; Bhagat, 1995 par Erez et Early, 1993; Groeschl et Doherty, 2000; Crotts et Erdmann, 2000)1.

Certains auteurs comme, Groeschl et Doherty (2000) ont souligné que la culture est un concept complexe et très difficile à définir : La culture se compose de plusieurs éléments dont certains sont implicites et d'autres sont explicites. Le plus souvent, ces éléments sont expliqués par des termes tels que le comportement, les valeurs, les normes et les hypothèses de base2. Les théoriciens de la culture nationale ont pris de l'importance au cours des dernières décennies, ils ont concentrés principalement leurs travaux sur l'étude des valeurs culturelles (Jackson, 1995).

Il s’agit notamment des travaux de Hall (1959, 1960) ; Hofstede (1980, 1991) et plus récemment, Trompenaars (1993)3. Ce dernier a défini le concept de la culture nationale « comme un ensemble d'hypothèses logiques implicites qui permettent aux gens de la nation à

s’organiser en vue d'accroître l'efficacité de leur processus de résolution des problèmes4 ». Selon la définition de Trompenaars, chaque culture nationale d’un pays se distingue des autres par ses solutions à des problèmes communs tels que des problèmes relationnels avec la nature humaine, les rapports aux temps et comment les gens se rendent les uns aux autres5. Ainsi, Erez et Early définissent la culture nationale comme « des valeurs communes d'un

groupe particulier de personnes ou d'individus d'une nation6 ». En effet, les croyances, les valeurs, et le comportement des gens peuvent être façonnés par la culture nationale (Tyler et

1 Trompenaars, F., Hampden-Turner, C., 1997, op.cite., p.20 ; Crotts, J., Erdmann, R., “Does National Culture Influence Consumers Evaluation of Travel Services? A Test of Hofstede Model Cross-Cultural Differences”, Managing Service Quality, Vol.10, N0.6, 2000, p.411; Bhagat, R.S., “Culture, Self-Identity, and Work. by Erez, M., Earley, P.C., Administrative Science Quarterly, Vol. 40, N0.3, 1995, p.542

2 Groeschl, S., Doherty, L., “Conceptualizing culture”, Cross Cultural Management-An International Journal, Vol.7, N0.4, 2000, p.14.

3Myers, M.D., Tan, F.B., “ Chapter 1: Beyond Models of National Culture in Information Systems Research”, 2003, p.5, auparavant publié dans the Journal of Global Information Management, vol.10, N0.2, 2002.

4 Trompenaars, F., “Riding the Waves of Culture”, London: Nicholas Brealey, 1993, p.24.

5 Smith, P.B., Dugan, S., Trompenaars, F., “National Culture and the Values of Organizational Employees: A Dimensional Analysis across 43 Countries”, Journal of Cross Cultural Psychology, Vol.27, N0.2, 1996, pp.236-237.

coll. 2000)1. Ainsi pour les comparaisons entre pays ou nation, la culture nationale peut être aussi largement définie comme des valeurs, croyances, les normes, du comportement d'un groupe national. Cette similitude de définitions est du à cause des études sur la culture nationale qui sont devenues de plus en plus importante au cours des deux dernières décennies2. En outre, certains auteurs soutiennent fermement que la culture nationale est créer par les normes et les valeurs de la culture spécifique qui prévoit un cadre mental par lequel les individus définissent leur ontologie, motiver leurs actions et de définir la relation entre soi même « individuelle » et les autres individus de la nation « collective3 ».

Par conséquent, Fukuyama (1995) considère la culture nationale comme une habitude éthique héritée et non pas par le résultat d'un calcul rationnel4. Une habitude éthique peut contenir une idée ou valeur collective avec des codes par lesquels les sociétés réglementent leur comportement, leur pensé et les attitudes (Fukuyama, 1995, pp. 34–35)5.

Le noyau de la culture selon Hofstede, 1980, 1991 (voir la Fig. 07 en dessous) est composé par des valeurs qui diffèrent d’une nation à une autre. Ces valeurs ont une grande tendance à préférer certains états de choses par rapport à d’autres. Les valeurs ont un côté positif et un côté négatif. Ils agissent avec plusieurs caractères (exemple : naturel, rational, bon, normale avec des oppositions). Il y a aussi le problème du souhaitable et du souhaité dans sa compréhension par les gens de la nation pour la formation de ces valeurs.

Selon une enquête réaliser par Hofstede, 1990, ce qui distingue le souhaitable du souhaité est la nature des normes impliquées. Les normes sont les valeurs qui existent au sein d'un groupe ou une catégorie de personnes. Dans le cas de ce qui est souhaitable, la norme est absolue, se rapportant à ce qui est éthiquement droit. Par conséquent, dans le cas de la désirée, la norme est statistique (elle indique les choix effectivement opérés par la majorité). Le souhaitable rapporte plus à l'idéologie (le souhait des questions pratiques)6.

Basé sur une perspective d'anthropologie sociale la « culture » est un mot d'ordre pour tous les modes de pensée (Hofstede, 1991, p.5) elle conceptualise d'abord le phénomène de la culture nationale (définit précédemment dans la sous-section 2.2.2). L'objectif principal de la définition de (Hofstede, 1980, p.159), est que la nature humaine a beaucoup changé dans le processus de modernisation (comment les gens pensent, ressentent et enfin agissent). En outre, Hofstede (1980, 1991, 2003) essaye d'analyser le concept de culture nationale à travers

1 Srite, M., Karahanna, E., “The Role of Espoused National Cultural Values in Technology Acceptance”, MIS Quarterly, Vol.30, N0.3, 2006, p.681.

2 Leung, K., Bhagat, R.S., Buchan, N.R., Erez, M., Gibson, C.B., “Culture and International Business: Recent Advances and Their Implications for Future Research”, Journal of International Business Studies, Vol.36, 2005, p.357

3 Sussman, N.M., “The Dynamic Nature of Cultural Identity Throughout Cultural Transitions: Why Home Is Not So Sweet”, Personality and Social Psychology Review, Vol.4, N0.4, 2000, p.356.

4 Fukuyama, F., “Trust : The Social Virtues and the Creation of Prosperity”, London: Hamish Hamilton, 1995, p.20.

5 Franke, G.R., Nadler, S.S., “Culture, economic development, and national ethical attitudes”, Journal of Business Research, Vol. 61, N0.3, 2008, p.256.

une "approche comparative". Cette dernière est essentielle pour déterminer les différentes valeurs culturelles nationales entre les différents pays (relations entre les variables ou les facteurs de la culture nationale)1.

Plusieurs études se sont appuyées sur le travail de Hofstede (1980, 2001) afin de fournir un cadre conceptuel pour comprendre les différentes valeurs dans la culture nationale. En se

basant sur des enquêtes d’un nombre qui dépasse les 116 000 employés d'IBM dans 72 pays, Hofstede classifie 50 pays et trois régions multinationaux en termes de leurs positions respectives sur les dimensions culturelles2.

Figure. 07 : le pivot des manifestations de la culture nationale (pelure d'oignon) Source: Hofstede, G., “Culture’s Consequences: International Differences in Work-Related

Values”, SAGE Publications, 1980, p.9.

Pour comprendre la culture nationale nous devrions être en mesure de comprendre les différentes valeurs qui viennent avec les différentes nationalités. Surtout, nous devons être conscients de la position de notre propre système de valeur nationale par rapport à ceux des

1 Hofstede, G., “Culture’s Consequences: International Differences in Work-Related Values”, SAGE Publications, 1980, p.4; Hofstede, G., 2003, op.cite., p.812.

2 Franke, G.R., Nadler, S.S., 2008, op.cite., p.255

Symboles Héros

Rituels Valeurs

autres pays avec lesquels nous interagissons1. En adoptant cette approche, les études de Hofstede (1980, 1991, 2001) ont aidé à encadrer une définition large et plus claire pour le concept de la culture nationale en désignant que « la culture nationale est une

programmation collective de l'esprit qui distingue les habitants d'un pays à un autre ». Les

croyances et valeurs de base sont acquises rapidement dans la vie, par la socialisation et l'éducation, de cette façon, les habitants d'un pays viennent partager certaines hypothèses de base et la tendance à préférer certains états de choses par rapport aux autres2. Donc, selon cette définition, le concept de la culture nationale est considéré toujours comme un phénomène collectif, mais il peut être relié à différents collectifs. Dans chaque collectif il y a une variété d'individus. Si les caractéristiques des individus sont prévues comme variant selon une courbe en cloche, la variation entre les cultures est l’écart de la courbe en cloche et en fonction du déplacement d'une société à l'autre3.

Par conséquent, il y’a aussi des différences dans la même société, ces personnes de la société utilisent des critères pour comprendre les différences ou les attributs personnels4. Les différences sont les variations de la population en termes de « race, culture, sexe, l'âge et la pertinence physique ». Certaines définitions de la différence ont également utilisé des variables telles que l'origine ethnique, l'origine nationale, la classe, la religion, les modes d'apprentissage et de communication, le lieu de naissance et la profession.

Donc, les différences culturelles nationales sont une structure qui se pose à partir du mélange de personnes avec différentes identités de groupe au sein du même système social (Tereza et Fleury, 1999)5. En particulier, nous suggérons que, même si les différences culturelles nationales peuvent relever un conflit social, elles peuvent aussi servir de sources de transfert est de connaissances en raison de la diversité des pratiques éventuellement utiles comme les croyances et les valeurs associées qui vivent autour de l'organisation6.

Dans cette compréhension, la différence culturelle nationale est considérée comme un terme décomposé du concept de la culture nationale, cette dernière est dans le sens « programmation mentale collective » est souvent difficile à changer, mais si il y’a un changement elle le fait lentement. Ce n’est pas parce qu'il existe dans l'esprit des gens, mais parce qu'il est devenu matérialisé dans les institutions dans lesquelles ces personnes ont bâti

1 Hofstede, G., « Management Scientists Are Human », Management Science, Vol.40, N0.1, Focussed Issue : Is Management Science International?, 1994, p.5.

2 Hofstede, G., 1997, op.cite., p.262.

3 Hofstede, G., “Dimensionalizing Cultures: The Hofstede Model in Context”, Online Readings in Psychology and Culture, Vol.2, N0.1, 2011, p.3.

4 Jackson, S.E., Joshi, A., Erhardt, N.L., “Recent Research on Team and Organizational Diversity: SWOT Analysis and Implications” Journal of Management, Vol.29, N0.6, 2003, p.802; Mannix, E., Neale, M.A., “What Differences Make a Difference: The Promise and Reality of Diverse Teams in Organizations”, Psychological Science in the Public Interest, Vol.6, N0.2, 2005, p.36

5 Tutar, H., Altinoz, M., Cakiroglu, D., “A Study on Cultural Difference Management Strategies at Multinational Organizations”, 10th International Strategic Management Conference, Procedia - Social and Behavioral Sciences, Vol. 150, 2014, p.346.

6 Riikka, M.S., Eero V., “Cultural Differences, Convergence, and Crossvergence as Explanations of knowledge Transfer in International Acquisitions “, Journal of International Business Studies, Vol. 41, N0. 8, 1010, p.1366.

un ensemble de structures familiales, structures éducatives, d’organisations religieuses, d’associations, les formes de gouvernement, les organisations de travail, le droit, les modèles de règlement. Toutes ces notions se diffusent des croyances communes qui découlent d’une culture commune1 et elles donnent naissance à des dimensions différentes de la culture nationale suivant plusieurs recherches dans les études culturelles.