• Aucun résultat trouvé

Communication des résultats aux parties prenantes

Chapitre 3 Cas d’application pour la structuration de la méthodologie

3.1 Cas d’application du recyclage des câbles

3.1.5 Communication des résultats aux parties prenantes

La communication des résultats aux parties prenantes est cruciale pour permettre d’accompagner la prise de décision. Il nous semble important de disposer de deux volets de communication des résultats de l’évaluation de l’éco-efficience des scénarios de recyclage (figure 3-16). D’une part vers les concepteurs pour améliorer la solution de recyclage proposée

et d’autre part, permettre la communication des résultats aux clients de solutions de recyclage. Nous revenons dans la section 3.2 sur le premier volet de communication en interne à destination des équipes techniques. Dans la section 3.1.5, nous revenons sur la communication et la visualisation des résultats à destination des clients.

Figure 3-16 Représentation des deux volets de communication des résultats de l’évaluation des scénarios de recyclage

3.1.5.1

Construction de l’Écoprofil environnemental

La visualisation des résultats économiques et techniques est déjà bien intégrée dans l’entreprise. Les données techniques au même titre que les données financières sont résumées sous forme de tableaux dans la proposition commerciale. À l’opposé, les données environnementales ne sont pas intégrées dans la proposition de l’équipe commerciale. Nous avons donc travaillé avec les équipes internes chez MTB et les différents clients pour identifier la meilleure visualisation des résultats pour le volet environnemental. Nous avons réfléchi à un support de communication sur la base des normes existantes dans le domaine :

▪ ISO 14020 : cette première norme présente les lignes directrices de la communication environnementale

▪ ISO 14021 : cette deuxième norme concerne les communications

environnementales sous la forme des autodéclarations

▪ ISO 14025 : la troisième norme utilisée concerne la rédaction des écoprofils

▪ ISO 14024 : cette dernière norme a été consultée qu’à titre informatif, car en lien avec les écolabels officiels

Nous sommes partis sur la construction d’un écoprofil à communiquer aux parties prenantes. Une communication environnementale doit être sincère et exhaustive pour ne pas biaiser le client dans ses choix. Ces caractéristiques sont rappelées dans l’article 54 du Grenelle de l’Environnement cité ci-dessous :

Les consommateurs doivent pouvoir disposer d’une information environnementale sincère, objective et complète portant sur les caractéristiques globales du couple produit/emballage et se voir proposer des produits respectueux de l’environnement à des prix attractifs (Ministère de l’Écologie, 2009).

Bien que cet article du Grenelle de l’Environnement se destine avant tout aux produits de grande consommation, nous avons construit la visualisation des résultats environnementaux sur les mêmes fondements. L’affichage environnemental doit être compréhensible pour le client et opérationnel dans la mise en œuvre pour l’entreprise. Sa

durée de vie est de cinq ans à compter de sa première édition. L’affichage doit être revu au bout de trois ans, selon la norme BP X 30-323-0 (AFNOR, 2009). Ce document reprend les principales sections d’un rapport d’ACV, mais fortement simplifié comme le montre le tableau 3-6. Ce document est une base de discussion entre le client et l’équipe commerciale.

Tableau 3-6 Organisation et structure de l’écoprofil sur la performance environnementale

Section du document Sous-sections Méthodologie ACV Objectifs ACV

Unité fonctionnelle et flux de référence Périmètre cycle de vie

Présentation des produits comparés Produits issus du recyclage

Équivalent primaire et autres scénarios de recyclage Principales hypothèses

Résultats de la comparaison Contributions des principaux processus Comparaison des scénarios

Conclusions Les leviers d’optimisation

La communication environnementale finalisée est présentée dans l’annexe 8. Pour cette communication environnementale spécifique au recyclage des câbles en aluminium, nous avons choisi d’inclure quatre indicateurs d’impact environnemental. Ces indicateurs sont présentés dans le tableau 3-7, ci-dessous. Ce tableau présente les indicateurs sélectionnés avec les préconisations françaises de l’ADEME (ADEME, 2010 ; Ministère de l’Écologie, 2013) et de la norme BP X 30-323-0 éditée par l’AFNOR (2009).

Tableau 3-7 Présentation des indicateurs et de leurs caractéristiques pour l’écoprofil du recyclage de l’aluminium

Indicateurs Unité Pertinence Fiabilité Base AFNOR Changement climatique kg CO2-eq E ++ Oui

Eutrophisation eau douce kg P-eq S, G + Oui Épuisement des ressources minières kg Fe-eq E, S + Oui Épuisement des ressources fossiles kg oil-eq S, G + Oui

Les informations sur la Fiabilité sont issue de l’expérimentation de l’ADEME pour l’affichage environnemental (ADEME, 2010 ; Ministère de l’Écologie, 2013) et la présence dans la Base AFNOR se rapporte à la norme BP X 30-323-0 (AFNOR, 2009) –

Pertinence : E, essentiel pour toute communication ; S, en lien avec l’aluminium ; G, gain environnemental significatif.

Les informations sur la fiabilité communiquées par l’ADEME et l’AFNOR corroborent les niveaux de fiabilité communiqués par le JRC et déjà présentés dans le tableau 3-1, le tableau 3-2 et le tableau 3-3. Dans la méthodologie d’évaluation de l’éco-efficience que nous présentons dans le chapitre 4, les résultats sur le volet environnemental, sont présentés pour trois indicateurs d’impact : (i) le changement climatique, (ii) l’épuisement des ressources et (iii) l’énergie grise.

3.1.5.2

Résumé graphique des résultats de l’évaluation

En parallèle de cette communication au format écoprofil, nous avons fait un pas de plus vers la simplification de la communication des résultats. Nous avons imaginé déployer une communication (figure 3-17) sur le modèle des étiquettes énergies utilisées par les équipements électroménagers en Europe. Ce modèle d’étiquette est spécifique à différents produits électriques et électroniques et son utilisation n’est pas destinée à des matières recyclées. Il s’agit d’une démarche nouvelle, sans référentiel pour les MPR.

Figure 3-17 Présentations des étiquettes de performance environnementale proposées pour la communication des résultats de l’évaluation environnementale

Cette communication n’est pas une démarche sectorielle, mais une démarche individuelle de la part de MTB, aussi, la création d’un nouveau référentiel n’est pas possible. Lisible rapidement, l’étiquette énergie permet d’initier une discussion au sujet des informations présentes sur la visualisation. L’enjeu est de permettre de visualiser l’efficacité environnementale des matières recyclées à l’aide des scénarios de recyclage conçus par MTB. L’étiquette doit donner envie d’en savoir plus et amener le visiteur à se renseigner, d’où la nécessiter de créer un support complémentaire.

Le modèle final de l’étiquette performance environnementale pour les différents scénarios de recyclage est présenté sur la figure 3-17. L’information centrale de cette représentation concerne le changement climatique avec les émissions de GES. En bas de l’étiquette, nous avons inclus d’autres informations, aussi bien des données d’inventaires que des données en lien avec les indicateurs d’impact. Pour accompagner les équipes commerciales, un guide pratique de lecture des étiquettes des performances environnementales a été construit. Ce guide est disponible en Annexe 9.