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Le choix d’une forme générique pour la phase

3 Caustiques 61

3.3 Approximations uniformes

3.3.1 Le choix d’une forme générique pour la phase

Pour

présenter

la méthode

d’approximation uniforme, je

vais

prendre

comme

exemple

le

calcul du

propagateur i), ,ti;pf,tfK(p

considéré dans la Section 3.1. Le

point

de

départ

est

l’intégrale (3.4).

Pour

simplifier

la notation

je

vais pourtant supposer que

l’approximation

BKW du

propagateur i) ,ti;pf,tfK(x

ne contient

qu’une

branche

0393.

La

phase

de

l’intégrand

(3.4)

s’écrit donc sans

indice, comme ~(xf;pf).

Selon la théorie des

catastrophes,

il y aura en

général

des valeurs

p(c)fde l’impulsion

pour

lesquelles

la

fonction ~(xf;pf)

contient des

points critiques dégénérés. L’approximation quadratique (3.7)

pour la

phase

n’est pas valable à de tels

points,

et la méthode de la

phase

stationnaire échoue.

Puisqu’il n’y

a

qu’un

seul variable de

contrôle pf,

la théorie des

catastrophes

montre que les

points critiques dégénérés

ne

peuvent

être en

général

que du

type pli. Localement,

autour de la

caustique,

la forme de la

phase

est donc

équivalente

à

(3.19).

Si on substitue les variables

(xf;pf)

pour les variables

(x;t)

dans la forme

générique (3.19),

en utilisant des relations linéaires valable localement

autour de la

caustique,

on obtient

Il faut insister sur le fait que

l’approximation (3.37)

n’est valable que localement à la

caustique.

Or la méthode de la

phase

stationnaire échoue non seulement aux

caustiques

pf=

p(c)f mêmes,

mais aussi dans leur

voisinage

pf ~

p(c)f.

Ce

concept

d’un

’voisinage’

n’entre pas dans la théorie

mathématique

des

catastrophes,

bien

qu’il

soit très

important

dans son

application

aux

systèmes physiques

Dans

l’application

aux

intégrales oscillatoires,

que nous considérons

ici,

le

voisinage

est déterminé

quantitativement

par la

rapidité

d’oscillation de la

phase,

et

donc,

dans notre cas, par le

paramètre

. On va maintenant calculer l’étendue de ce

voisinage

pour le

pli (3.37).

Supposons qu’on

choisisse une valeur de pf

proche

de la

caustique p(c)f.

Pour cette valeur

de pf on

développe

la

phase

autour d’un

point critique xf

Il est valable de tronquer le

développement

à second ordre si le terme

cubique

est très petite

devant le terme

quadratique,

c’est-à-dire si

Cette condition

peut s’exprimer

de

façon plus

concis comme

Si on utilise

l’approximation (3.37)

pour calculer les dérivées

~2xf~ ) f;pf0393(x

et

~3xf~(xf, pf)

près

de la

caustique pf ~ p(c)f

on trouve que la condition

(3.40)

est satisfaite pour les pf

tels

que

Le

’voisinage’

de la

caustique

est défini comme l’ensemble des pf

qui

ne satisfont pas à

l’inégalité (3.41).

Pour ces valeurs de pf la méthode de la

phase

stationnaire n’est pas valable

Une

façon équivalente d’exprimer

le

régime

de validité de la méthode de la

phase

sta-tionnaire est en termes de la

proximité

entre les

points

de la

phase

stationnaire. Pour le

pli

il existe deux

points

de la

phase

stationnaire dont la

séparation

est d’autant

plus petite

que

condition

(3.40)

et

l’approximation (3.37)

on trouve que la méthode de la

phase

stationnaire

est valable seulement si les deux

points

de

phase stationnaire,

que

j’appelerai fx1

et

x2f,

sont

suffisamment loins l’un de l’autre que

Supposons

que pf se trouve dans le

voisinage

de la

caustique,

au sens de

l’inégalité (3.41)

Il n’est pas alors valable d’utiliser une

approximation quadratique

pour la

phase

comme

l’on a fait dans la méthode de la

phase

stationnaire. Or il se

peut

que le

développement

(3.37)

ne soit pas une bonne

approximation

à la

phase

non

plus, puisque

elle n’est valable

que localement à la

caustique.

Ce

qu’il

faut est une

approximation semi-classique

qui soit

localement valable

partout

dans le

voisinage

de la

caustique

et se réduise à

l’approximation

de

phase

stationnaire loin de la

caustique.

Ceci est la motivation pour le

développement

des

approximations

uniformes.

L’idée de base est d’utiliser une forme pour la

phase qui

soit localement correcte a tous les

points

de

phase

stationnaire simultanément. Elles résolvent ainsi la

difficulté,

à

l’origine

de l’échec de la méthode de la

phase stationnaire,

que certains

points critiques

peuvent se

trouver trop

proche

l’un de l’autre pour être traités

indépendamment.

Les formes

génériques

pour la

phase

sont fournies par la théorie des

catastrophes.

La

proximité

entre des

points critiques joue

un rôle

important

dans le choix de la forme

générique qu’on prend

pour la

phase.

Bien que la famille de fonctions

~(xf;pf)

n’ait

qu’une

variable de contrôle pf, et donc ne contienne en

général

que des fonctions dont les points

critiques

sont

dégénérés

d’ordre au

plus deux,

il se peut que ces mêmes fonctions

possèdent

trois

points critiques

ou

plus qui

sont tous

’proches’

les uns des autres dans le sens de

l’inégalité

(3.42).

En ce cas la forme

générique adaptée

aura

plus qu’une

variable de contrôle.

En

général

le choix de la forme

générique

est déterminé par la

disposition

des points

critiques,

et non par le nombre de variables de contrôle

originales (dans

notre cas une

seule,

à savoir

pf).

Si par

exemple

tous les

points critiques

sont

isolés,

on

peut

utiliser comme

approximation

la fonction de Morse à

chaque point critique séparément (ce qui

revient à

appliquer

la méthode de la

phase stationnaire).

Si en revanche un

point critique

est

proche

d’un autre

point critique (mais

isolé de tous les

autres),

on peut utiliser le

pli

pour cette

paire.

De

même,

si un

point critique

est

proche

simultanément à deux autres

points critiques (mais

isolé de tous les

autres)

il faut utiliser la fronce.

Pour des

systèmes qui présentent

une

symétrie particulière

la

procédure

est la même

Considérons par

exemple

un

système périodique.

Si tous les

points critiques

sont

isolés,

on

peut

utiliser la fonction de Morse. Si

chaque point critique

est

proche

à un autre au

plus,

il suffit d’utiliser le

pli.

Si en revanche tous les

points critiques

sont

proches

les uns des autres

il faut utiliser une des formes

génériques périodiques (3.36).

Le choix

dépend

du nombre de

points critiques

par

période (comptés

avec leur

multiplicité).

Ce nombre est

pair.

S’il y a deux

points critiques

par

période,

il faut utiliser la famille

f03BE(x; t)

à une variable de contrôle. S’il

y a

quatre points critiques

par

période

il faut utiliser la famille à trois variables de

contrôle,