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6. Le contenu des structures souterraines

6.1.5.3. La catégorie des sous-sols

Enfi n, il reste à envisager la catégorie des sous-sols. Quatre exemplaires de cette catégorie ont été fouillés : TOR-01, TOR’02’01-04 et TAP-BC4’01 et TAP-A1’01.

n’a pas pu être mis en relation avec une stratigraphie cohérente. Il est donc absolument impossible d’envisager d’en faire une reconstitution céramique.

TOR-02 est l’un des cas de fi gure les plus intéressants de notre corpus. Aucun processus d’abandon particulier n’a été identifi é au cours de la fouille, et la construction ne semble pas avoir été victime de pillage. La première cellule contenait 196 tessons et 20 individus céramiques, dont une seule pièce complète : une coupe à piédestal, qui représentait 27 % du nombre de tessons, et 48 % de leur poids. Les autres individus se répartissaient une fois de plus, de manière équilibrée entre les récipients de stockage et les récipients plus fi ns. La seconde cellule contenait moins de tessons encore : 155 ont été comptés, avec 7 individus au minimum (6 récipients fi ns et 1 de stockage). Dans la troisième cellule, 913 tessons ont été dénombrés, et 34 individus différents, dont 15 de stockage et 16 récipients de consommation/service. Une seule pièce a été retrouvée complète : il s’agit d’une coupe tripode à supports crénelés qui représentait 23 % du nombre de tessons et 38 % de leur poids. Enfi n, la dernière des cellules contenait 3033 tessons : 39 individus différents, dont 9 de stockage et 15 de consommation/service. En plus de ces individus, 11 pièces complètes ont été détectées : 8 jarres de formes et de dimensions variées, 1 bassin et 2 écuelles. Ces récipients complets représentent 49 % environ du nombre total de tessons dans cette cellule, et 83.3 % du poids de ces mêmes tessons.

TAP-BC4’01 constituait également le sous-sol d’un bâtiment aérien. Cette structure souterraine contenait 1355 tessons avec 31 individus différents, dont 15 de stockage et 14 préparation/ consommation. Parmi eux, 5 étaient complets au moment de l’abandon : ils représentent 44 % du nombre de tessons et 75 % de leur poids. Il s’agissait de 5 jarres de catégories 1 et 3.

Enfi n, dans cette même catégorie, TAP-A1’01 contenait 767 tessons. Rappelons que dans TAP- A1’01 abritait une écuelle et une bouteille anthropomorphe d’un type unique dans la collection céramique du massif, les individus incomplets, se répartissaient de manière équilibrée entre les récipients de préparation/consommation et les récipients de stockage.

6.1.6 Bilan

Quels sont les éléments importants à retenir de cette analyse du matériel céramique. Plusieurs commentaires généraux s’imposent.

1. Le premier élément à retenir porte sur le fait que les résultats que nous obtenons ne sont pas tranchés, et donc que les interpétations doivent être avancées avec précaution.

2. Concernant les quantités, on retiendra que les cellules ne contiennent pas forcément beaucoup de matériel ; certaines en contiennent peu, d’autres pas du tout. Si, dans certains cas, cette absence de matériel est imputable aux pillages, dans d’autres cas, il semblerait qu’elle soit liée aux modalités d’occupation des lieux.

3. Dans une partie des structures souterraines du corpus, des pièces complètes ou semi- complètes, qui devaient être en usage avant l’abandon, ont été retrouvées. Ces récipients ne représentent jamais l’essentiel du matériel découvert dans les cellules, ce qui pose la question de l’origine des tessons qui ne provenaient pas de ces pièces complètes. Il est probable que, dans certains cas, ils proviennent des activités de surface et que l’effondrement des parties supérieures ait provoqué des infi ltrations et

des mélanges que nous n’avons pas pu contrôler lors de la fouille. Il est également envisageable que ces tessons proviennent d’anciennes pièces complètes, brisées un certain temps avant l’abandon des espaces souterrains. Le taux élevé de EP (équivalent poids) par rapport aux taux de EVC (équivalent vases complets) est intéressant ; il signifi e, comme nous l’avons expliqué plus haut, qu’en moyenne, les tessons qui appartiennent à des pièces complètes sont plus lourds que les autres tessons des structures souterraines, car ils sont plus grands. Le taux de fragmentation n’est donc pas le même entre les deux catégories de vestiges. Les pièces “complètes” étaient donc moins fragmentées que les autres.

4. Concernant les formes des pièces céramiques identifi ées, il est nécessaire de s’attarder sur plusieurs points. Huit catégories morphologiques ont été distinguées ; elles sont réparties en trois classes fonctionnelles : les récipients de stockage, les récipients de préparation/service et les bouchons. Nous avons pu observer, presque systématiquement, que les récipients de stockage/ transport sont quasiment aussi nombreux que les récipients de consommation/préparation. Mais un examen attentif des formes appartenant à ces deux grandes catégories a permis de préciser qu’en réalité, elles concernaient avant tout les jarres et les coupes/écuelles. Nous n’avons pas pu déceler de “préférences” parmi les différentes catégories de jarres, ni parmi les écuelles qui présentent, elles, de toutes façons, des formes relativement standardisées. L’association jarres et coupes/écuelles apparaît, en outre, assez propre aux espaces souterrains : les espaces en élévation étudiés contiennent une plus grande proportion de récipients de consommation/service, et ces derniers se répartissent entre les coupes/écuelle et les bols, alors que ces derniers sont très peu présents dans les zones souterraines.

5. Lors de la présentation des catégories de récipients, nous avons expliqué que les différenciations fonctionnelles établies sur des critères morphologiques seuls rendaient souvent les interprétations aléatoires. Il nous semble que, dans le cas qui nous occupe, ce risque est plus élevé que dans d’autres cas. En effet, plusieurs lots ont permis de comprendre assez rapidement que certaines pièces fi nes avaient été retouchées pour servir de bouchons de jarres. Nous en avons déduit que les écuelles ou piédestaux de coupes retouchées, retrouvés en contextes souterrains, avaient été utilisés comme des bouchons. Cependant, l’analyse a montré que ces bouchons n’étaient pas suffi samment grands pour fermer les jarres de deux catégories sur les quatre distinguées. Certains lots nous ont alors permis de supposer que les écuelles elles-mêmes pouvaient, dans certains cas, avoir fait offi ce de bouchons. Cette observation pourrait peut-être expliquer la raison de la fréquence des écuelles et des coupes dans les cellules. Il n’est donc peut être pas complètement anodin de retrouver, dans presque toutes les cellules, des résultats si similaires entre le nombre de jarres et le nombre d’écuelles. Il serait exagéré de dire qu’à une jarre correspond toujours à une écuelle/ bouchon, néanmoins, il faudrait probablement envisager l’usage des écuelles dans un sens plus large que celui du récipient de préparation/consommation.

6. Pour aller plus loin, il serait sans doute simpliste de dire que les lots ne contenaient que des jarres et leurs bouchons et que tous les résultats doivent être considérés dans ce sens. L’examen des artefacts céramiques en fonction de la typologique des espaces souterrains est à cet égard intéressante. Si la plupart des structures du corpus contenaient une association jarres avec coupes/écuelle, deux découvertes appellent à la prudence : la présence de deux pièces uniques : une bouteille anthropomorphe (Fig. 217) et une coupe à trépied (Fig. 216). Ces deux découvertes sont trop isolées pour apparaître dans les calculs statistiques ; elles méritent pourtant une attention particulière. La présence de ces pièces

6.2. Analyse du matériel lithique

Le matériel lithique retrouvé dans les structures souterraines n’est pas très abondant, mais il est vrai que, de manière générale, l’industrie lithique semble avoir été assez peu développée sur le massif, car même dans les contextes aériens, les artefacts lithiques sont rares. Ils deviendront nettement plus fréquents au Postclassique récent, lorsque des chasseurs-cueilleurs réoccuperont sporadiquement les lieux.

Dans les espaces souterrains de notre corpus, non seulement les éléments lithiques sont peu fréquents, mais, en plus, beaucoup d’entre eux n’étaient pas réellement associés aux niveaux d’occupation, car ils sont souvent apparus dans les couches supérieures de la stratigraphie ; ce mobilier était donc peut-être plutôt lié aux activités des secteurs qui surmontaient les cellules. En outre, beaucoup de ces artefacts sont, en fait, des éclats non retouchés, et les outils occupent une part modeste dans notre collection.

Pour ces raisons, l’étude de ce matériel n’a pas été aussi développée que celle du mobilier céramique. Les paragraphes qui suivent s’attachent donc d’abord à présenter globalement le corpus et la classifi cation et ensuite faire ressortir les informations les plus probantes quant à la nature et à la répartition des éléments de cette collection.

6.2.1. Le corpus et la méthode d’approche

Le matériel lithique a fait l’objet d’une classifi cation élaborée par Chloé Andrieu. Cette classifi cation repose sur des critères morphologiques et technologiques. Nous nous en sommes inspirée pour proposer une classifi cation fonctionnelle des artefacts de notre corpus. En effet, la faible dans des contextes souterrains, est de première

importance : y avaient-elles un rôle apothropaïque ou y étaient-elle stockées ? On reviendra sur cette question plus loin. Retenons pour l’instant, qu’elles apparaissent toutes les deux dans les sous-sols et qu’elles n’appartiennent à aucune des catégories fonctionnelles retenues : elles seraient affi liées plus volontiers au matériel des contextes funéraires. Les cellules indépendantes simples ou multiples abritaient quant à elles plutôt des lots associant jarres et coupes/écuelles. Si nos hypothèses sont confi rmées, cela signifi erait que les jarres étaient bouchées. Par conséquent, elles n’étaient pas vides, et cet élément là est crucial pour notre propos.

Fig. 216 : Dessin de la coupe découverte dans la cellule TOR6 02’03 (Dessin de F. Bagot)

Fig. 217 : Dessin du vase anthropomorphe découvert dans la cellule TAP- A1’01 (Dessin de F. Bagot)

quantité de matériel ne justifi ait pas d’entamer une étude approfondie comme nous avons pu le faire avec le matériel céramique.

La classifi cation distingue huit catégories fonctionnelles : les éclats, les couteaux, les grattoirs, les lames, les pointes, les disques, les molettes et les percuteurs. Chaque type fait l’objet d’une description dans l’autre volume, reprise et illustrée dans un tableau qui apparaît à la page suivante (Fig. 220). Précisons d’ailleurs que, dans chacune de ces catégories, nous avons encore distingué plusieurs sous-catégories à partir de critères technologiques ; ces distinctions ne seront pas toutes énoncées dans le présent volume, mais nous nous y réfèrerons de manière ponctuelle, quand la discussion le nécessitera. Pour les espaces souterrains, la collection se compose de 229 artefacts, en obsidienne pour une grande majorité, et en basalte pour certains outils. Quelques éclats de rhyolithe ou de calcédoine ont été découverts de manière sporadique. Si, comme nous y avons déjà fait allusion, le basalte est un matériau abondant sur le massif, en revanche, il n’existe aucun gisement d’obsidienne, ni de rhyolithe, ni de calcédoine. Les premières analyses montrent que l’obsidienne utilisée est d’origine proche et proviendrait principalement de la Sierra de Penjamo.

Comme pour l’analyse du matériel céramique, nous avons aussi étudié le matériel des bâtiments associés aux espaces souterrains, et fouillés lors des mêmes opérations de terrain. Ce matériel comprend 122 éléments de lithique.

6.2.2. Analyse quantitative du matériel lithique

Le tableau présenté à la suite (Fig. 218) fi gure la répartition des lots de mobilier lithique pour chacune des structures souterraines du corpus ; les différents graphiques permettent, quant à eux, de comparer ces chiffres et les pourcentages qu’ils représentent sur l’ensemble du corpus.

On observe que, comme pour le matériel céramique, NOG-C3’01 est, de loin, la structure qui contenait le plus de matériel (22.3% de la collection). On trouve ensuite ANG-F3’02 et TAP-BC4’01. Certaines autres structures souterraines, telles que TOR-01’01 ou les structures du groupe nord de l’ensemble MOR-D ne contenaient aucun artefact lithique. De manière générale, on peut dire que, dans chaque ensemble architectural, quelques éléments lithiques ont été relevés.

Concernant la répartition verticale de ces artefacts, les tableaux fi gurés dans l’autre volume montrent une tendance, très visible dans certains cas, (ANG-F3’02 et 03 notamment), à ce que les artefacts lithiques se trouvent majoritairement dans les couches supérieures de la stratigraphie ; ils seraient donc, dans ces cas, plus volontiers liés aux activités des secteurs qui surmontaient les espaces souterrains. Cette éventualité doit d’ailleurs être systématiquement envisagée, même si les nombreux remaniements stratigraphiques ne permettent pas toujours de prendre pour argent comptant ces observations.

En résumé, retenons que la répartition du matériel lithique varie d’une structure à l’autre. Cependant, en dehors du cas particulier de NOG-C3, la variabilité est moins forte qu’elle ne pouvait l’être pour le matériel céramique présenté dans les pages précédentes, et, de manière générale, on peut dire que les structures ne contenaient jamais des quantités importantes de matériel lithique.

éclats couteaux grattoirs lames pointes disques molettes percuteurs total TOR-1’ 01 1 1 2 TOR-02’ 01 3 1 4 TOR-02’ 02 1 1 1 1 4 TOR-02’ 03 1 2 3 TOR-02’ 04 4 4 TOR-03’ 01 0 CHAR-01'01 1 1 NOG-C3’ 01 41 1 7 1 2 1 53 MOR-D’ 01 à 09 3 1 1 5 MOR-D’ 20 9 1 3 4 17 MOR-D’ 21 ancien 5 2 7 MOR-D’ 21 récent 3 4 1 1 9 ANG-F3’ 01 2 2 4 ANG-F3’ 02 21 5 5 1 1 1 1 1 36 ANG-F3’ 03 7 2 5 1 1 1 1 18 TAP-BC8’ 01 8 8 TAP-BC8’ 02 9 2 11 TAP-BC4’ 01 32 1 33 TAP-BC23’ 01 3 3 TAP-A1’ 01 6 6 total 159 10 34 6 5 2 6 7 229

Fig. 218: Tableau de répartition de la collection de matériel lithique dans les espaces souterrains

Le tableau de comptage du lithique dans les espaces aériens, fi guré ci-dessous (Fig. 219) montre la même tendance, à savoir que les artefacts y sont peu fréquents ; il le sont toutefois un peu plus que dans les espaces souterrains.

Fig. 219 : Tableau de synthèse des comptages du matériel lithique dans les espaces non souterrains

éclats couteaux grattoirs lames pointes disques molettes percuteurs total

TAP-A1’a 7 3 10 TOR-02 45 10 9 9 1 74 NOG-C3 8 1 1 2 8 20 ANG-F3 8 2 4 1 1 16 TAP-BC4 1 1 2 total 69 13 18 10 1 0 3 8 122

Il faut à présent envisager la nature des pièces découvertes, pour savoir si, malgré leur rareté, ces artefacts témoigneraient d’activités particulières.

6.2.3. Analyse fonctionnelle du matériel lithique

Comme indiqué plus haut, le matériel lithique a été réparti en huit catégories fonctionnelles distinctes (Fig. 221) et cette classifi cation est affi née, dans le second volume, par des sous-catégories qui permettent de tenir compte de certaines variétés technologiques parmi les catégories fonctionnelles discernées (volume “Données et analyses”, Fig. 5). En outre, nous avons distingué les lames comme des catégories fonctionnelles particulières, alors que, fondamentalement, elles sont utilisées pour la coupe et fonctionnent en ce sens comme des couteaux. Mais cette distinction se justifi e par la découverte, d’une lame prismatique ; ces lames sont généralement assignées à des utilisations particulières, d’ordre peut-être rituel dans notre cas. Par conséquent, même si elles sont utilisées pour couper, leur fonction n’est sans doute pas la même que celle des couteaux.

Le graphique en camenbert qui suit (Fig. 220) fi gure la fréquence générale de chacune des catégories fonctionnelles représentées.

Les deux graphiques en barres représentés (Figs. 222 et 223) sur les pages d’après permettent d’observer les variations entre les différents lots.

On constate que les éclats sont, de loin, les éléments les plus fréquents, et ce, dans toutes les structures souterraines. Ils sont suivis des grattoirs qui constituent les outils les plus nombreux, puis des couteaux, des lames, des pointes, des molettes et des percuteurs, présents dans des proportions comparables. Enfi n, les disques sont les pièces les moins bien représentées mais, signalons à leur égard, que les spécimens recueillis ont été découverts dans deux structures souterraines du même complexe : ANG-F3’02 et ANG-F3’03 et, dans ces deux cas, ils étaient localisés directement sur le niveau d’occupation, à proximité de jarres complètes et du même diamètre, à savoir 20 cm. Nous pensons donc qu’ils ont dû servir, à ces endroits, de bouchons. On observe aussi la présence quasi récurrente de grattoirs sur éclats d’obsidienne et parfois sur éclats laminaires. Leur présence, dans des contextes de stockage, pourrait être liée à un maillon d’une chaîne opératoire liée à la transformation

Eclats

Couteaux Grattoirs

LamesPointes

Disques Molettes Percuteurs

Fig. 221 : Tableau de synthèse de la classifi cation fonctionnelle du matériel lithique

Commentaire : Les dessins présentés dans le tableau pour illustrer les catégories fonctionnelles ne proviennent pas systématiquement de pièces retrouvées en contextes souterrains.

0 3CM

. Définition Définition

Formes

Eclats bruts obsidienne

Les éclats ne sont pas à proprement parler des outils ; iIs sont le résultat de la préparation du nucléus ou d'outils

calcédoine

rhyolithe

éclats corticaux, éclats de débitage, éclats de façonnage basalte

Couteaux obsidienne

Cassure fraîche et vive de toute pierre à éclat tranchant présentant de traces d'utilisation (Rodriguez Loubet 1985 : A-28)

Outil ayant été utilisé pour la coupe

couteau sur éclat : retouches marginales et bifaciales sur un éclat,

généralement concave ou convexe, ayant un angle d'incidence compris entre 15 et 35°.

couteau sur lame : lame avec des trace d'utilisation, microécaillures

bifaciales et écrasement du tranchant

Grattoirs obsidienne

Eclat présentant à l'une de ses extrémités ou aux deux, une retouche unifaciale continue, non abrupte, déterminant un front plus ou moins arrondi, rarement rectiligne (Bordes 1960)

grattoir distal sur lame : Outil sur lame dont l'extrémité distale porte une

retouche unifaciale, souvent convergente, créant un front souvent arrondi.

Lames

Eclat dont la longueur est égale ou supérieure à trois fois la largeur

lame prismatique : éclat long, étroit et mince, aux bords rectilignes et

parallèles à section trapézoidale ou triangulaire, obtenue à partir d'un nucléus linguiforme, par pression (Darras 1984)

Pointe de flèche obsidienne

Eclat de forme triangulaire et subtriangulaire à bords convergents vers l'extrémité distale (Rodriguez Loubet 1985 : A-28)

Molette

Outil actif ayant servi à broyer

Percuteur

Masse de pierre, ne présente généralement aucune trace de retouche

Disque basalte

Disque de basalte taillé, présentant des retouches périphériques bilatérales

basalte basalte

Matériel

TO R-01' 01 TOR-02' 01 TO R-02 '02 TO R-02 '03 TOR- 02'04 TO R-03 '01 CHA R-0 1'01 NOG -C3'0 1 MOR- D'01 -D'09 MOR-D'20 MOR-D' 21 ancien MOR-D'21 récen t ANG-F 3'01 ANG-F3' 02 ANG-F3 '03 TAP-BC8'0 1 TAP -BC8'02 TAP-BC4'0 1 TAP-BC23 '01 TAP-A1'0 1 éclats grattoirs couteaux lames pointes molettes 0% 20% 40% 60% 80% 100% disques percuteurs

TOR-01'01TOR-02'01 TOR-02'02 TOR -02'03

TOR -02'04

TOR-03'01CHAR-01'01NOG-C3'01

MO R-D'01-D'09MOR-D'20 MOR-D'21 ancien MOR-D'21 récent ANG-F3'01ANG -F3'02 ANG-F3'03TAP-BC 8'01 TAP-BC 8'02 TAP-BC 4'01 TAP-BC 23'01 TAP-A1'01 0 10 20 30 40 50

Fig. 222 : Graphique fi gurant la répartition des artefacts lithiques dans les espaces souterrains du corpus

Fig. 223 : Graphique fi gurant le pourcentage de chaque catégorie de matériel lithique dans les espaces souterrains

de produits agricoles avant leur stockage.

Si l’on considère maintenant les espaces aériens, on observe que le bâtiment domestique TOR- 02 contient une quantité assez signifi cative de matériel lithique : 74 artefacts ont été dénombrés. Si les éclats restent majoritaires, on note cependant que les instruments de coupe (10 couteaux et 9 lames) sont plus nombreux que les grattoirs (9 grattoirs), ce qui n’était pas le cas dans les espaces souterrains. Il faut d’ailleurs signaler l’existence, parmi les lames, de la lame prismatique déjà mentionnée précédemment. On notera aussi dans ce bâtiment l’absence d’instruments de mouture, qui sont pourtant l’apanage des contextes domestiques. Les autres contextes aériens abritent moins d’outils, à l’exception de NOG-C3 qui contenait 8 percuteurs.

Plusieurs points sont à retenir de cette présentation synthétique du matériel lithique : 1. On doit d’abord insister sur la faible quantité d’artefacts recueillis.

2. Ensuite, on ne peut pas ne pas rappeler que plusieurs artefacts sont apparus dans les couches superfi cielles de la stratigraphie, en d’autres termes, qu’ils ne sont probablement pas liés aux activités pratiquées dans les structures souterraines et qu’en réalité rares sont ceux qui le sont : une cellule scellée comme TOR-02’04 abritait beaucoup de céramique, alors qu’elle ne contenait que 4 éclats en obsidienne et aucun outil lithique proprement dit.

3. Les éclats sont, de loin, majoritaires. Quant aux outils, les plus fréquents sont les grattoirs, que l’on retrouve même dans des contextes scellés tels qu’à TOR-02’03 ; la plupart sont des grattoirs sur éclats, on retrouve, un peu plus rarement, des grattoirs sur lame. Les couteaux et autres instruments