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(c) état sanitaire combiné

5.3.2. Carte de densité des états sanitaires de cacaoyers

Les indices maximum de densités des parcelles 2 et 3 diminuent de 7% tandis que celles des arbres malades et morts augmentent respectivement de 3% entre les deux années d‟observation. Cette évolution des indices est contraire à celle de la parcelle 1 où les indices des arbres sains diminuent légèrement de 1% tandis que celles des arbres malades et morts augmentent respectivement de 3% et de 1%. Encore une fois l‟analyse des indices de densités montre que les parcelles 2 et 3 évoluent quasiment de la même manière que la parcelle 1. En effet, l‟augmentation très importante des cacaoyers malades dans la parcelle 1 montre que les arbres sains deviennent malades tandis que très peu de ces arbres malades meurent comparativement à la parcelle 2 ou un grand nombre d‟arbres malades a tendance à mourir. Pour la parcelle 3, les arbres sains disparaissent avec un très fort indice tandis que les arbres malades meurent dans une proportion d‟indice modéré. Cela justifie le fait que les arbres sains qui disparaissent ne passent pas forcement par le stade malade avant de mourir.

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Les arbres sains meurent directement et les arbres malades aussi meurent. Cette grande tendance vers les arbres morts explique la saturation de l‟indice de densité des arbres morts entre 2008 et 2009.

5.3.3. Dynamiques spatiales de changement

Les dynamiques spatiales de changement sur les parcelles expérimentales sont discutées à travers les cartes de répartition, les cartes de densités des états sanitaires combinées et les cartes des dynamiques de changement.

Les parcelles 2 et 3 sont initialement caractérisées par des proportions importantes d‟arbres morts contrairement à la parcelle 1. Ces arbres morts ont tendance à augmenter plus vite sur les parcelles 2 et 3 de 10% contre moins de 5% pour la parcelle 1. Cette augmentation importante des cacaoyers morts induit une réduction des proportions des arbres malades et des arbres sains; ce qui explique déjà en 2008, de faible proportions de cacaoyers sains et de cacaoyers malades sur la parcelle 2 et 3 contrairement à la parcelle 1.

Les états sanitaires sain-malade et malade-mort qui déterminent le changement sur chacune des parcelles augmentent respectivement 10% sur les parcelles 2 et 3 pour chacun des états sanitaires combinés en une année d‟intervalle. Par contre les proportions les arbres sains qui deviennent malades sont relativement plus importantes sur la parcelle 1 autour de 15% par rapport aux parcelles 2 et 3 (8%). Mais très peu de malades meurent sur la parcelle 1 comparativement aux parcelles 2 et 3 et représentent respectivement 10% et 6% entre 2008 et 2009.

Ces résultats montrent qu‟il y a d‟importants changements d‟état sanitaires entre les deux années d‟observation mais à des degrés différents. En effet, la parcelle 1 est encore plus saine et la maladie suit son évolution normale sur cette parcelle avec des changements importants pour les arbres sains qui deviennent malades. Par contre au niveau des parcelles 2 et 3, la maladie est généralisée au point ou les arbres malades meurent à une forte proportion. En plus de cela le taux des arbres sains des parcelles 2 et 3 qui meurent directement est plus important que celui des arbres sains de la parcelle 1.

Ces résultats sont consolidés par ceux obtenus avec les forts indices de densité des sain-malade sur les parcelles 2 et 3 représentants plus de la moitié des indices des sain-sain-malade de la parcelle 1. Les parcelles 2 et 3 sont aussi marquées par une activité très forte de changement des sain-mort autour d‟une densité moyenne de 0.065.

Quand aux proportions des sain-malade, elles sont relativement fortes pour la parcelle 1 que pour les parcelles 2 et 3. Cette différence de proportions est lié au fait que la parcelle 1 présente encore un grand nombre cacaoyers vivants et sains contrairement aux deux autres parcelles où le nombre de cacaoyers morts est préalablement très élevé. Le passage de l‟état sain à l‟état mort n‟est pas normal dans la progression de la maladie. Mais il peut être mis au compte d‟autres anomalies tels que les feux de brousse, les intempéries climatiques ou des coupes opérées par les planteurs eux même. Par contre, le passage de l‟état sanitaire malade à mort constitue le dernier stade dans la progression de la maladie. Les faibles proportions des malade-mort sur les parcelles par rapport aux parcelles 2 et 3 peuvent être expliquées par le niveau d‟entretien des parcelles. En effet, d‟après les enquêtes menées au près des propriétaires, les parcelles 2 et 3 ne font l‟objet d‟aucun traitement contre les insecticides et

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de désherbage. La parcelle 2 est presqu‟à l‟abandon. Cela peut naturellement cette différence de pression de la maladie sur ces deux parcelles comparativement à la parcelle 1 qui est relativement entretenu au moins une fois une fois l‟année.

Concernant les cartes de dynamiques de changement, elles permettent de visualiser en continue les différentes zones de pression de la maladie sur la parcelle. En observant les différentes dynamique des trois parcelles expérimentales, les zones à dynamique faible se ressemblent quelque soit la parcelle considérée. Par conséquent les zones de forte dynamique et de moyenne dynamique présentent des profils de changement qui ressemblent plus que celles de la parcelle 1. Ce qui confirme que les parcelles 2 et 3 ont une progression similaire contrairement à parcelle 1. Cette différence dans la progression semble être difficile à comprendre surtout pour des parcelles qui ont été mise en place à la même période et suivant les mêmes techniques agricoles.

Mais en réalité, en nous référent à l‟état initiale en 2008 des trois parcelles, nous constatons que, ces parcelles bien que installées dans les mêmes conditions n‟ont pas eu le même traitement au cours de toute leur existence. En effet, les parcelles n‟ont surement pas été infectées en même temps.

L‟infection a certainement commencé dans les parcelles 2 et 3 qui sont les moins entretenues et a progressivement gagné la parcelle 1. Cette propagation s‟est soit réalisée par le mouvement naturel des cochenilles soit par plus probablement par l‟action de l‟homme en transportant les cabosses avec des cochenilles vectrices d‟une parcelle à une autre. Ces assertions sont difficilement vérifiables dans la mesure où il n‟y a pas eu de suivi régulier de la maladie dans les trois parcelles depuis leur installation. De plus le nombre d‟observation est insuffisant pour élucider suffisamment la progression de la maladie sur les parcelles.

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CHAPITRE 3:

Différenciation géographique de la diversité moléculaire du