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CARNET DE VOYAGE

Dans le document La Lecture littéraire au cycle 4 (Page 90-94)

En s’appuyant sur le début du récit de Marco Polo et à l’aide du tableau ci-dessous, les élèves rédigent le premier chapitre de leur carnet de voyage.

ÉLÉMENTS D’ANALYSE

Les élèves tiennent un carnet de bord de leurs apprentissages sous la forme d’une carte mentale. Flexible, celle-ci permet de mesurer le chemin parcouru par la rencontre avec les textes et à travers eux avec le monde et les hommes et les femmes qui l’ont exploré. Ce travail accompagne un projet d’écriture longue personnelle, racontant un voyage fictif et permettant le réinvestissement des lectures proposées comme ressources pour la production d’un écrit hybride alliant textes, images, cartes, schémas, etc. Pour la mise en forme du carnet de voyage fictif, l’utilisation d’un logiciel (par exemple Adobe Spark Page) permet la construction souple d’un document multimédia déroulant.

INFORMATIONS À DONNER Réponses de Marco Polo Réponses de mon carnet de voyage Quand ? (époque, date

précise, etc.)

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Qui ? (voyageur isolé, famille, groupe, etc.)

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Où ? (point de départ du voyage, première escale, etc.)

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Comment ? (moyen de transport, financement, objets emportés, etc.)

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Pourquoi ? (cause de ce déplacement, etc.)

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SÉANCE 2 – AVEC IbN bATTÛTA, PRÉCURSEUR DES SCIENCES HUMAINES

COMPÉTENCES

Lire pour s’informer et interpréter, lire pour écrire.

SCÉNARIO PÉDAGOGIQUE

Activité 1 : Les élèves visionnent le dessin animé Ibn Battûta. Sur les traces de Marco Polo et relèvent cinq événements marquants dans l’existence de l’explorateur.

Activité 2 : À partir de la lecture d’un extrait de Voyages (t. 3, p. 309-313), les élèves répondent au ques-tionnaire de compréhension littérale :

1) Qu’est-ce qui étonne Ibn Battûta à la cour de cette princesse ? Par quel moyen insiste-t-il sur son éton-nement dans ce texte ?

2) Pourquoi Ordoudjâ utilise-t-elle d’abord le turc et l’arabe avec Ibn Batûta ? De quoi veut-elle s’assurer ? 3) Pourquoi Ordoudjâ voulait-elle rencontrer Ibn Battûta ?

4) D’après le récit du patron du navire, est-elle capable d’envahir le Malabar ?

Activité 3 : Les élèves dressent la liste des qualités d’Ordoudjâ qui apparaissent lors de sa rencontre avec Ibn Battûta, puis les comparent avec sa réputation telle qu’elle est colportée par le patron du navire. Ils préparent un argumentaire pour répondre à la question : « La princesse Ordoudjâ est-elle une bonne dirigeante pour le peuple de Caïloûcary ? » Enfin, ils présentent leur réponse au reste de la classe.

Activité 4 : Pour amener les élèves vers une découverte des métiers, on leur demande de chercher l’étymologie d’« anthropologue », « archéologue », « économiste », « géographe », « historien », « juriste », « linguiste », « poli-tologue », « psychologue », « sociologue », etc. et d’y associer leur objet d’étude. On conclut en leur demandant de quelle(s) branche(s) des sciences humaines se serait rapproché Ibn Battûta, et de justifier leur réponse.

CARNET DE VOYAGE

Les élèves imaginent la première escale du voyage. Ils rencontrent un habitant qu’ils décrivent devant sa maison. Pour cela, ils peuvent s’inspirer d’une photographie ou d’un dessin préexistant, ou encore dessiner le lieu et le personnage.

L’habitant décrit ne parle pas la même langue qu’eux. Les élèves imaginent comment ils font pour communiquer, apprendre son nom, obtenir ce qu’ils sont venus chercher. Après avoir répondu à ces ques-tions, ils rédigent un texte qui raconte cet échange. Ils peuvent s’inspirer de l’échange entre Ibn Battûta et la princesse Ourdoudjâ.

ÉLÉMENTS D’ANALYSE

La rencontre entre cette reine des amazones indienne et le grand voyageur est indéniablement un temps fort de cette séquence. Peu connu en France, Ibn Battûta est un des explorateurs les plus importants de l’histoire et son Rihla, le récit de voyages majeur dans le monde musulman. Ici l’intérêt des élèves est stimulé par l’utilisation d’un support peu exploité en classe, le dessin animé, mais aussi par le questionnement autour des rapports femmes-hommes et de la place des femmes de pouvoir dans une société patriarcale.

SÉANCE 3 – AVEC DAVID FAUQUEMbERG, L’ÉCRIVAIN ET LE SCIENTIFIQUE

COMPÉTENCES

Lire pour s’informer et interpréter, lire pour écrire.

SCÉNARIO PÉDAGOGIQUE

Activité 1 : Les élèves choisissent un explorateur connu (contemporain ou non) avec pour objectif de réaliser une affiche à présenter à la classe. Ils y font figurer sa biographie (éventuellement avec une frise

chronolo-Activité 2 : Après avoir lu « Les Guetteurs du climat » de David Fauquemberg, les élèves répondent au questionnaire de compréhension littérale :

1) Quelles étapes David Fauquemberg doit-il franchir avant d’arriver à la base Rabot ?

2) Pourquoi des scientifiques se trouvent-ils à Ny-Ålesund ? Quel est l’objet de leur recherche ?

3) Que font Dominique Fleury et Richard Crozon, quand David Fauquemberg les rencontre pour la première fois, en chemin vers Corbel ? Imaginiez-vous des scientifiques se livrer à de telles activités ?

4) Quelle ambiance règne à Ny-Ålesund ? Relevez les indices qui vous ont permis de répondre.

Ils peuvent également réfléchir à ces deux questions : La littérature permet-elle encore de comprendre le monde ? Est-ce désormais une prérogative réservée à la science ?

Activité 3 : Les élèves listent les professions qui participent à l’élaboration de ce projet.

CARNET DE VOYAGE

De retour de voyage, les élèves écrivent, à la manière de David Fauquemberg, un article pour une revue sur le pays qu’ils ont visité. Comme lui, ils commencent par le situer géographiquement, ils donnent des comparaisons permettant au lecteur de se faire une idée de l’atmosphère du pays, avant de s’attacher à décrire une ou deux scènes surprenantes dont ils ont été témoins. Enfin, ils concluent leur article en essayant de donner des conseils pour les voyageurs qui voudraient suivre leur chemin.

ÉLÉMENTS D’ANALYSE

La question anthropologique choisie en clôture de l’activité 2 n’est pas directement accessible pour les élèves, pour qui la science n’est pas non plus un régime de vérité complètement assumé (comme le montre la prolifération des théories du complot). Pourtant, il est essentiel de montrer que le journaliste, comme l’écrivain, en apportant une lecture du monde ou des événements, participe à son intelligibilité.

Étape 2 : En lisant, en éditant : à la découverte de l’île d’Orbæ

L’Atlas des géographes d’Orbæ est l’œuvre d’une vie, la création d’un univers qui a tellement occupé le dessi-nateur qu’il lui a consacré, entre 1996 et 2011, vingt-six récits répartis en trois tomes, et deux romans réunis dans un coffret avec un portfolio. Cet univers d’une grande complexité vient articuler tous les codes de l’album avec ceux d’un recueil d’histoires narrées dans une langue soutenue et exigeante, ouvrant vers une réflexion sur les liens entre l’art et la réalité. On retrouve ainsi l’abécédaire, avec une structuration du recueil autour de cartes imitées des cartes anciennes d’îles qui présentent la forme des lettres de l’alphabet, mais également l’atlas, dont on sait depuis Nicolas Bouvier qu’il est la source adolescente du désir de voyager.

SÉANCE 4 – DÉCOUVRIR L’ŒUVRE DE FRANÇOIS PLACE

COMPÉTENCES

Naviguer dans le site d’un auteur, lire, observer et analyser (contexte : salle informatique ou tablettes ; contexte interactionnel : binôme face à l’ordinateur).

SCÉNARIO PÉDAGOGIQUE

Les élèves répondent à un questionnaire que l’enseignant leur propose et qui vise surtout à organiser la navigation dans le site François Place (www.francois-place.fr) et à leur permettre de se sensibiliser à son œuvre et d’en saisir les fils directeurs dans un échange avec le partenaire en binôme.

SÉANCE 5 – À LA DÉCOUVERTE DES CARTES MARINES

COMPÉTENCE

Pratiquer la lecture documentaire.

SCÉNARIO PÉDAGOGIQUE

On demande d’abord aux élèves d’explorer l’exposition virtuelle « Les cartes portulans » de la BNF. Puis, répartis en binômes, les élèves se mettent d’accord sur une définition claire des caractéristiques d’une carte portulan. On leur propose ensuite d’examiner les cartes suivantes et de chercher leurs points communs et leurs différences :

–  la carte du monde centrée sur Jérusalem, de Heinrich Bunting, 1581 ; –  la carte du Pacifique de Hessel Gerritszoon, 1622 ;

–  McArthur’s universal corrective map of the world, de Stuart McArthur, 1979.

ÉLÉMENTS D’ANALYSE

Les cartes sont choisies parce qu’elles reflètent une représentation subjective du monde, centrée non sur la connaissance mais sur les besoins, les représentations et l’idéologie de leurs promoteurs. L’élève doit pouvoir mesurer qu’entre la carte de leur manuel de géographie qui vise à restituer des informations (d’un point de vue européocentré) et ces cartes qui visent à donner à voir d’autres idéologies, il y a un espace pour la rêverie et pour la construction d’un imaginaire.

Les élèves observent la carte qui ouvre le chapitre consacré à Orbæ dans l’Atlas des géographes d’Orbæ (elle peut être vidéoprojetée). L’observation de cette carte dessinée par François Place commence par une comparaison avec les cartes précédentes, à partir d’une question simple : à laquelle des cartes précédentes ressemble-t-elle le plus ? On demande ensuite aux élèves de décrire cette carte, comme si le lecteur ne pouvait pas la voir.

Enfin, on donne la légende de la carte en l’accompagnant de questions :

« L’île d’Orbæ

Nombre de vaisseaux marchands relâchent à Orbæ pour y faire provision de merveilles. Sur le quai des Cinq Curiosités se vendent les animaux, les plantes et les pierres rares. La caste des Cosmographes qui règne sur l’île réglemente l’accès des Terres Intérieures qui cachent leurs richesses au-delà des Fleuves de Brume. »

Quelles informations la légende nous donne-t-elle sur cette île ?

Cette carte vous paraît-elle contemporaine ? réaliste ? Quelle d’histoire pourrait se dérouler dans un tel lieu ?

SÉANCE 6 – ExTÉRIORISER SA LECTURE

COMPÉTENCES

Associer texte et images, écrire.

SCÉNARIO PÉDAGOGIQUE

Le texte intégral de l’histoire « L’Île d’Orbæ », extraite du tome II de l’Atlas des géographes d’Orbæ, est distri-bué dans une version numérique sans illustration. Les quatorze pages format paysage de l’édition originale deviennent cinq pages format portrait. Afin de pousser à une lecture globale, on demande aux élèves de repérer, après une lecture silencieuse du récit, les convergences avec leurs propres récits issus de leur carnet de voyage.

L’idée est de proposer aux élèves d’extérioriser le film mental qu’ils se font fait de leur lecture, influencée par les attentes créées par l’exercice précédent, et de la partager avec les autres.

SÉANCE 7 – RÉALISER UNE ÉDITION NUMÉRIQUE

COMPÉTENCES

Associer texte et images, écrire.

SCÉNARIO PÉDAGOGIQUE

Les élèves, en binôme, réalisent un ouvrage.

« François Place vient de vous envoyer son texte [la nouvelle « L’Île d’Orbæ »] et vous demande de préparer une maquette de l’album, le plus proche possible de celle qu’il a déjà définie pour Le Dernier des Géants (www.francois-place.fr, rubrique Livres), avec :

–  un chapitrage (un titre pour chaque partie) ;

–  une alternance entre une page de texte et une illustration. Vous en réaliserez au moins cinq (à choisir en fonction du texte pour en mettre en valeur le sens ou à créer vous-même) ;

–  une page de garde et une quatrième de couverture (à rédiger pour donner envie de lire l’œuvre). » La maquette peut être réalisée sur ordinateur ou tablette à l’aide d’outils spécialisés ou avec un traitement de texte. Une fois enregistré au format .pdf, l’ouvrage peut être transformé en livre feuilletable, à l’aide par exemple d’un outil en ligne comme Calaméo.

L’ouvrage peut également être réalisé sur papier, en retravaillant la typographie : on imprime les documents, on les découpe et on les colle. Les élèves peuvent même faire des propositions de reliure, pour aboutir à un réél objet livre.

Dans le document La Lecture littéraire au cycle 4 (Page 90-94)