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Calcul du potentiel k¨ ahl´erien K 3 associ´e ` a la structure

Dans le document TH`ESE DE DOCTORAT pr´esent´ee par (Page 80-87)

1.4 Structure hyperk¨ ahl´erienne du cotangent de la Grassmanienne

1.4.9 Calcul du potentiel k¨ ahl´erien K 3 associ´e ` a la structure

Expression du potentiel k¨ahl´erien Kˆ3 sur la surface de niveau Wks3

En notant dc3 l’op´erateur : dc3 := I3◦d◦I31, o`u I3 agit sur les formes diff´erentiellesφde degr´ensurTMk par :

∀X1, . . . , Xn∈T(x,X)TMk,(I3φ)(X1, . . . , Xn) := (−1)nφ(I3X1, . . . , I3Xn), p3 : Wks3 → Wks3/GC la projection naturelle, et q3 : Wks3 → Wk la projection sur la surface de niveau Wk := µ11(2i Tr )∩µ21(0)∩µ31(0), la structure symplectiqueω3 v´erifie :

p3ω3((x, X)) =ddc3K(q3(x, X)),

o`u :K((y, Y)) = 14 Tr (yy+YY −k2Id). Bien que la projectionq3ne soit pas explicite, il est possible d’´evaluer le potentiel k¨ahl´erien ˆK3:=K◦q3 associ´e `a la structure complexe I3 en un point de la vari´et´e stable Wks3 en utilisant un invariant des orbites sous GC. En identifiant g0 et g via la trace de sorte que µ3((x, X)) =Xx+xX et en posant :

µ4((x, X)) :=xx+XX.

on a :

µ3(expia.(x, X)) = coshiaµ4(x, X) sinhia+ sinhiaµ4(x, X) coshia + coshiaµ3(x, X) coshia+ sinhiaµ3(x, X) sinhia, µ4(expia.(x, X)) = coshiaµ4(x, X) coshia+ sinhiaµ4(x, X) sinhia

+ coshiaµ3(x, X) sinhia+ sinhiaµ3(x, X) coshia.

Ainsi :

34)(expia.(x, X)) = expia(µ34) expia, (µ3−µ4)(expia.(x, X)) = exp−ia(µ3−µ4) exp−ia, et :

24−µ23)(expia.(x, X)) = exp(ia)(µ24((x, X))−µ23((x, X))) exp(−ia).

Pour expia.((x, X)) =q3((x, X)), il vient :

µ4(q3((x, X))) = exp(ia)(µ24((x, X))−µ23((x, X)))12exp(−ia), et :

3((x, X))= 1 4 Tr

µ24((x, X))−µ23((x, X))12

−k2Id . Proposition 1.4.28 Pour tout (x, X)∈ Wks3,

3((x, X)) = k2 4 Tr

Id + 4

k4(xXXx−XxXx) 12

− Id

! . 2Preuve de la proposition1.4.28 :

PuisqueWks3 ⊂µ11(2ik2)∩µ21(0), pour tout (x, X)∈ Wks3,xx−XX =k2 Id etXx=xX. Ainsi :

µ24((x, X))−µ23((x, X)) =xxxx+xxXX+XXxx+XXXX

−xXxX−xXXx−XxxX−XxXx

=xx(XX+k2) +xxXX+XXxx +(xx−k2)XX−xXxX

−xXXx−XxxX−XxXx

=k4+ 4xxXX−4xXxX.

En conjuguant par x∗−1 vu comme op´erateur de H+ dans Imx on obtient le

r´esultat. 2

Expression du potentiel k¨ahl´erien K3 sur T Grres en fonction de la courbure

Th´eor`eme 1.4.29 La forme symplectique ω3 de T Grres poss`ede un potentiel k¨ahl´erien globalement d´efini surT Grres donn´e par :

K3((P, V)) = k42 Tr

(Id + 4VV)12 − Id

=k2gGr(h(I1RI1V,V)V, V), o`u h(u) := 1u

1 +u−1 . Preuve du th´eor`eme1.4.29 :

Lorsque (x, X) appartient `a la surface de niveauWk,xX= 0 et : Kˆ3((x, X)) =k42 Tr

Id +k44xXXx12

− Id

=k42 Tr

( Id + 4VV)12 − Id . Le r´esultat provient alors des identit´es :

gGr(I1RI1V,VV, V) =1

4<Tr (4VV)2 , et :

gGr (I1RI1V,V)jV, V

=1

4<Tr (4VV)j+1

et du fait quep3ω3=ddc33=ddc3p3K3=p3ddc3K3carp3estI3-holomorphe.

Expression du potentiel k¨ahl´erien K3 sur OC en fonction des angles caract´eristiques

Dans ce paragraphe, nous retrouvons l’expression du potentiel k¨ahl´erienK3

donn´ee dans [BG3] en fonction des angles caract´eristiques. Pour cela, nous uti-lisons une section de l’applicationψdonn´ee dans la d´emonstration du th´eor`eme 1.4.26.

D’apr`es le th´eor`eme 1.4.26, tout couple (P, Q) appartenant `aGrres0 ×Grres0 avec P∩Q={0} repr´esente un point de l’orbite complexifi´ee. Un ant´ec´edent de (P, Q) par l’applicationψ:Wks3 → OCest donn´e par :

x=k(IdP+12A)g|H+

X =−k2Ag|H+, (1.3)

o`uAest un op´erateur de Hilbert-Schmidt deP dansP dontQest le graphe (d´etermin´e modulo l’action `a droite deGl(P)), et o`ugest un op´erateur unitaire uniquement d´etermin´e `a partir des bases canoniques dePetQ. Remarquons que les valeurs propres{ai, i∈N}deA sont ind´ependantes de l’op´erateurAchoisi pour repr´esent´er le couple (P, Q). Dans le cas o`u cet op´erateur est g´en´erique, c’est-`a-dire lorsque toutes les valeures propresai sont distinctes, il est possible de d´efinir des paires de droites caract´eristiques{li, li0}, i∈ N, comme suit. La droite complexeliest la droite deP espace propre de l’op´erateurAAassoci´e `a la valeur propreai, etli0est la droite complexe deQimage delipar l’op´erateur IdP+A. L’angleθi form´e par les deux droites complexeslietl0iest d´efini par :

cosθi=|hei, e0ii|, o`uei est un g´en´erateur unitaire deli et o`u

e0i:= ei+A(ei)

|ei+A(ei)|. L’angleθi est reli´e `a la valeur propreai par :

cosθi= 1 p1 +a2i.

Cette derni`ere expression a un sens mˆeme dans le cas non g´en´erique, et permet de d´efinir de mani`ere biunivoque les anglesθi∈]−π2,+π2[.

Remarque 1.4.30 L’orbite d’un couple de sous-espaces (P, Q) deGr0res×Grres0 sous l’action naturelle de Gl2(H) est caract´eris´ee par la dimension de P ∩Q.

L’orbite d’un couple de sous-espaces (P, Q) sous l’action deU2(H) surGr0res× Grres∗0 est caract´eris´ee par l’ensemble des angles caract´eristiquesθi.

La proposition 1.4.28 permet d’exprimer le potentiel k¨ahl´erienK3sur l’orbite complexifi´e en fonction des valeurs propresai deAAou des anglesθientre les droites caract´eristiques.

Th´eor`eme 1.4.31 La forme symplectiqueψ¯−1∗ω3d´efinie sur l’orbite complexifi´ee OCet associ´ee `a la structure complexe naturelle deOCv´erifieψ¯−1∗ω3=ddc3K3

avec :

K3((P, Q)) =k2 Tr

(IdP +AA)12 − IdP

,

o`u A est tel que Im(IdP +A) = Q. En notant ai les valeures propres de l’op´erateurAA, et θi les angles caract´eristiques, il vient :

K3((P, Q)) =k2P

iN

p

1 +a2i −1

=k2P

iN

1 cosθi −1 Preuve du th´eor`eme1.4.31 :

D’apr`es la d´emonstration de la proposition 1.4.28, le potentiel ˆK3est donn´e en un point (x, X) de la surface stableWks3 par :

3((x, X)) = Tr

k4+ 4xxXX−4xXxX12

−k2 Id . Pour (x, X) donn´e par :

x=k(IdP +12A)g|H+

X =−k2Ag|H+, il vient :

3((x, X)) =k2Tr

( IdP+gAAg)12 − IdP

,

ce qui apr`es conjuguaison parg donne le r´esultat.

Remarque 1.4.32 Le couple (x, X) donn´e par 1.3 appartient `aWks3 mais non

`aWks1. Bien que sa projection sur la surface de niveau soit donn´ee en terme de AetApar l’action de

e4ia= IdH++gAAg

(cf la d´emonstration du th´eor`eme 1.4.26), il n’est pas facile d’obtenir une ex-pression simple du potentiel ˆK1 en termes de l’orbite complexifi´ee.

Chapitre 2

Orbites coadjointes affines des L -groupes

2.1 Introduction

En dimension finie, les orbites (co-)adjointes d’un groupe de Lie compact semi-simple poss`edent une structure naturelle de vari´et´es k¨ahl´eriennes, la com-pacit´e du groupe n’intervenant que pour d´efinir un produit scalaire invariant sur l’alg`ebre de Lie du groupe par le biais de la forme de Killing d´efinie n´egative.

Lorsqu’on passe aux groupes de Lie banachiques, la notion d’orbite (co-)adjointe apparaˆıt trop restrictive et doit ˆetre ´elargie en la notion d’orbite (co-)adjointe affine, qui lui est ´equivalente en dimension finie, mais ne l’est plus en dimension infinie. Ceci est `a relier au fait que les d´erivations d’une alg`ebre de Lie de di-mension infinie ne sont pas toutes int´erieures. En particulier, la grassmannienne restreinte d’un espace de HilbertH est une orbite (co-)adjointe affine du groupe unitaireU2(H), mais pas une orbite (co-)adjointe au sens classique du terme.

La seconde particularit´e du cadre banachique est que les orbites coadjointes (affines) ne poss`edent pas n´ecessairement de structure naturelle de vari´et´es, mais d`es lors qu’elles en poss`edent une, elles sont faiblement symplectiques. La structure de vari´et´e d’une orbite coadjointe est conditionn´ee par l’existence d’un suppl´ementaire topologique de l’alg`ebre de Lie du stabilisateur d’un point. En particulier pour lesL-groupes, formant une classe de groupes de Lie hilbertiens aux propri´et´es alg´ebriques semblables `a celles des groupes de Lie de dimension finie, toute orbite coadjointe affine poss`ede une structure naturelle de vari´et´e fortement symplectique.

Ce second chapitre est consacr´e `a la g´en´eralisation des constructions de m´etriques hyperk¨ahl´eriennes obtenues par O. Biquard et P. Gauduchon dans [BG1], [BG2] et [BG3], plus pr´ecis´ement, `a la construction de structures hy-perk¨ahl´eriennes sur les complexifications des orbites coadjointes affines hermi-tiennes sym´etriques des L-groupes semi-simples de type compact (le terme compact est ici utilis´e par analogie `a la situation en dimension finie pour noti-fier l’existence d’un produit scalaire invariant). Il est organis´e en trois parties.

La premi`ere est consacr´ee `a la classification des orbites coadjointes affines her-mitiennes sym´etriques des L-groupes simples de type compact , ainsi qu’`a la th´eorie des racines fortement orthogonales qu’il a fallu d´evelopper dans ce cadre.

La seconde partie est consacr´ee `a la d´emonstration du th´eor`eme de Mostow pour unL-groupe semi-simple de type compact. Dans la troisi`eme partie, nous uti-lisont ces deux ingr´edients pour construire une structure hyperk¨ahl´erienne sur les orbites complexifi´ees des orbites coadjointes affines hermitiennes sym´etriques des L-groupes simples de type compact, grˆace `a la fibration de l’orbite com-plexifi´ee au dessus de l’orbite de type compact, puis sur l’espace (co-)tangent de ces orbites de type compact.

Dans les sections 2.2 et 2.3, nous exposons les r´esultats connus sur les L -groupes et lesL-alg`ebres, ainsi que l’´etude de leurs orbites coadjointes affines effectu´ee par K.H. Neeb dans [Nee1]. En section 2.4, nous int´eressons aux orbites coadjointes affines hermitiennes sym´etriques des L-groupes semi-simples de type compact. La classification des espaces hermitiens sym´etriques de dimension infinie a ´et´e obtenue par W. Kaup dans [Kau2] sur la base d’une caract´erisation alg´ebrique des vari´et´es banachiques complexes simplement connexes et sym´etri-ques en termes de triplets de Jordan hermitiens. Nous donnons la classification des orbites coadjointes affines hermitiennes sym´etriques desL-groupe simples de type compact, g´en´eralisant la d´emonstration de la classification des espaces hermitiens sym´etriques de dimension finie de J. Wolf ([Wol2]), bas´ee sur la no-tion de racine de type non-compact. Ce r´esultat montre a posteriori que tout espace hermitien sym´etrique irr´eductible est une orbite coadjointe affine d’un L-groupe. Chacune des orbites irr´eductibles obtenue est l’analogue en dimen-sion infinie d’une orbite coadjointe affine hermitienne sym´etrique compact ap-partenant `a l’une des familles infinies classiques. L’espace projectif d’un espace de Hilbert, la grassmanienne desp-plans d’un espace de Hilbert avecp <+∞, ainsi que la grassmannienne restreinte en sont des exemples.

Le th´eor`eme de Mostow auquel nous faisions r´ef´erence s’´enonce comme suit.

SoientGun groupe de Lie connexe compact semi-simple, dont l’alg`ebre de Lie gse d´ecompose eng=k⊕m, o`u kest l’alg`ebre de Lie d’un sous-groupe ferm´e KdeG, etGCle groupe de Lie connexe d’alg`ebre de LiegC=g⊕ig. AlorsGC est hom´eomorphe au produitG×expim×expik. La d´emonstration de Mostow utilise la compacit´e deGet nous en donnons une g´en´eralisation en section 2.5 au cas o`uGest unL-groupe semi-simple de type compact, bas´ee sur la compl´etude de son alg`ebre de Lie.

L’orbite complexifi´ee d’une orbite coadjointe affine O hermitienne sym´e-trique d’un L-groupeG semi-simple de type compact d’alg`ebre de Lie g, est d´efinie comme l’orbite de n’importe quel point de O sous l’action coadjointe affine du L-groupe complexe connexeGC, d’alg`ebre de Lieg⊕ig. En section 2.6, nous montrons qu’une telle orbite complexifi´ee est fibr´ee au dessus de l’or-bite de type compact, et poss`ede une structure de vari´et´e hyperk¨ahl´erienne.

Puis nous construisons un isomorphisme de vari´et´es fibr´ees entre cette orbite complexifi´ee et l’espace tangent de l’orbite de type compact. Finalement, nous explicitons la m´etrique hyperk¨ahl´erienne induite sur l’espace tangent de l’orbite de type compact. Nous retrouvons ainsi, comme cas particulier, la structure hyperk¨ahl´erienne de l’orbite complexifi´ee de la grassmannienne restreinte et de l’espace (co-)tangent de la grassmannienne restreinte ´etablie dans le chapitre premier.

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