• Aucun résultat trouvé

BIOPOLITIQUE ET INDIVIDUALISATION

Il nous faut déterminer davantage notre interprétation de la biopolitique à partir de cette problématique de lřindividualisation. Il nous faut penser à nouveaux frais, dans un premier temps, la distinction entre population vivante, cible par excellence de la biopolitique selon Foucault, et le corps dans sa dimension dřindividu biologique. Cette distinction permettra de dégager dans un deuxième temps, un plan biopolitique que nous appelons «clinique» à partir duquel nous pourrons articuler la spécificité de notre concept.

Selon Arendt, dans la modernité, le travail social joue comme une extension du modèle antipolitique de la famille à l'échelle de la société. En effet, Arendt trace une distinction claire entre famille et activité politique dans le sens où cette dernière repose sur la pluralité humaine et traite de la réciprocité des êtres différents. La famille pensée comme structure politique opérationnelle fonderait non pas la pluralité des êtres singuliers, mais au contraire l'alliance. « Les familles sont fondées à l'image des refuges, des solides châteaux forts, dans un monde inhospitalier et étranger dans lequel dominent les affinités fondées sur la parenté. Ce désir d'affinités conduit à la perversion principielle du politique parce qu'il supprime la qualité fondamentale de la pluralité ou plutôt parce qu'il la perd en introduisant le concept d'alliance. » (Arendt, 1995 : 32). La politique part de la volonté d'assurer le droit de l'individu dans la communauté dans sa différence et non à partir d'une origine qui le transcende et qui serait la figure de l'homme originel. (Idem, 32-33) Penser les hommes comme la répétition d'un homme originel ou bien penser la politique comme étant fondée par un homme originel et dont lřhumanité en serait lřeffet, c'est réfléchir la politique dans la sphère de la famille. Bref, le sens de la politique nřest pas lřempire de la nécessité, mais la pratique de la liberté dans un espace donné.

Ce modèle de la famille tend à effacer le monde politique commun compris comme espace de la pluralité des perspectives et de lř « agir de concert ». La société122 moderne, comme famille supra-humaine, reprend les caractéristiques de la maisonnée ancienne dans un contexte démocratique dřun gouvernement par la majorité123. Cette thèse est bien connue. Nous voudrions montrer que cřest la pertinence de cette thèse qui est remise en question par Foucault, que la notion de population sřélabore chez lui contre cette interprétation dřArendt dans La condition de l’homme moderne, quřil récuse la pertinence du modèle familial quřelle avance, à la fois comme norme et finalité exclusive du gouvernement dans la modernité. Sur ce point nous croyons que Foucault a raison et quřil y a une disjonction entre le modèle familial et la gouvernementalité de la population, dans la mesure où ils répondent à des rationalités sensiblement différentes.

Un des arguments quřelle avance pour soutenir lřextension du modèle familial à lřéchelle de la société repose sur lřinterprétation quřelle fait de Rousseau, quřelle nomme « le premier théoricien de lřintimité ». « To Rousseau, both the intimate and the social were, rather, subjective modes of human existence, and in his case, it was as though Jean-Jacques rebelled against a man called Rousseau. The modern individual and his endless conflicts, his inability either to be at home in society or to live outside it altogether, his ever-changing moods and the radical subjectivism of his emotional life, was born in this rebellion of the heart. » (Arendt, 1998 : 39). Tout en admettant une coexistence entre lřintime et le social chez Rousseau, nous ne pouvons pas réduire lřusage du terme de « social » à lřexpression des vertus familiales dřun cœur mouvementé. Comme Foucault le montre bien dans le texte « La Řgouvernementalitéř » de 1978, nous ne pouvons saisir la formation dřune nouvelle

122 « […] the collective of families economically organized into the facsimile of one super-human family is

what we call "society," and its political form of organization is called "nation." We therefore find it difficult to realize that according to ancient thought on these matters, the very term "political economy" would have been a contradiction in terms: whatever was "economic," related to the life of the individual and the survival of the species, was a non-political, household affair by definition. » (Arendt, 1998 : 29).

123 « Whether a nation consists of equals or non-equals is of no great importance in this respect, for society

always demands that its members act as though they were members of one enormous family which has only one opinion and one interest. […] The striking coincidence of the rise of society with the decline of the family indicates clearly that what actually took place was the absorption of the family unit into corresponding social groups. (Arendt, 1998 : 39-40).

rationalité du pouvoir comme gouvernement de la population, quřen reconnaissant les modalités originales de son exercice. Précisément, nous avons ici lřémergence dřune politique de la vie à partir de lřaxe : « gouvernement, population, économie » (DEI, 655). Afin de justifier sa thèse, Foucault propose une interprétation de lřarticle de Rousseau « Économie politique » paru dans L’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert (1751-1777). Dans ce texte, une distinction claire entre un mode dřéconomie familiale et un autre mode dřéconomie sociétale ou politique est établie. Lřenjeu pour Foucault est de localiser les conditions de lřémergence du concept de population à partir de cet article sur lřéconomie politique de Rousseau. Ce mot « économie » nous dit Foucault, a selon Rousseau un « sens tout à fait nouveau » (DEI, 653) qui « définit un art du gouvernement » (DEI, 654). Voici la citation de Rousseau sur laquelle Foucault sřappuie: « Économie ou œconomie, ce mot vient de oikos, maison et de nomos, loi et ne signifie originairement que le sage et légitime gouvernement de la maison, pour le bien commun de toute la famille » 124. Et Foucault continue de citer Rousseau ainsi : « Comment le gouvernement de lřÉtat pourrait-il être semblable à celui de la famille dont le fondement est si différent ? […] Cřest avec raison quřa distingué lřéconomie politique de lřéconomie particulière, et que lřÉtat nřayant rien en commun avec la famille […] les mêmes règles de conduite ne sauraient pas convenir à toutes les deux125. »Autrement dit, la société selon Rousseau ne peut pas être gouvernée comme une grande famille des hommes. Elle ne peut lřêtre que selon un autre modèle qui serait le gouvernement de lřÉtat, qui a sa propre rationalité en dehors du domaine familial. Foucault nous dit que ce gouvernement de lřÉtat désigne, même si Rousseau ne lřaffirme pas explicitement, lřémergence dřune nouvelle rationalité politique qui a pour cible la vie de la population.

Arendt discutait lřavènement du concept de population par la méthode statistique et lřeffet dřuniformisation des comportements humains à partir des règles objectives des sciences sociales (Arendt, 1998 : 43). La modélisation scientifique et le traitement apolitique de la conduite humaine passent selon elle par l'axe suivant : statistique-population-social126. Ceci

124 (Rousseau, 1964 : 241) cité dans (DEI, 653) 125 (Rousseau, 1964 : 241, 244) cité dans (DEI, 654) 126 Arendt, 1998, 42-43

dit, pour elle, lřavènement du modèle statistique populationnel nřest pas synonyme de lřémergence dřune nouvelle rationalité du pouvoir, comme cřest le cas chez Foucault. Elle interprète lřavènement dřun modèle statistique de la population comme un renforcement du « social », une reconduction des formes antérieures de domination127 qui disqualifie la nouveauté dřune politique de la vie. Autrement dit, lřintelligibilité du gouvernement de la population comme catégorie sociale est encore à situer dans le modèle familial qui lui est sous-jacent et qui lřinforme comme tel. Ainsi, la dimension originale dřun gouvernement politique des populations qui figure chez Foucault est impensable chez Arendt. Toutefois, chez Foucault lui-même, la notion de population ne peut pas être réduite à être lřexpression de son interprétation de Rousseau. Dégageons dřabord la spécificité de la biopolitique telle quřil la pense.

Le mot « biopolitique » émerge au début du XXe siècle, chez Rudolf Kjellén, qui forgea aussi bien celui de « géopolitique ». À partir dřune conceptualisation organiciste de lřÉtat, défini comme une « créature supra-individuelle », qui trouve sa consistance dans la lutte pour la vie des différentes classes et des groupes sociaux qui sont eux-mêmes soudés par la coopération pour la survie, la biopolitique est posée comme la science de la lutte politique pour la vie. « In view of this tension typical of life itself . . . the inclination arose in me to baptize this discipline after the special science of biology as biopolitics; . . . in the civil war between social groups one recognizes all too clearly the ruthlessness of the life struggle for existence and growth, while at the same time one can detect within the groups a powerful cooperation for the purposes of existence » (Kjellén, 1920), cité dans (Lemke, 2011 : 10). La notion de biopolitique apparaît encore en 1971, chez Kenneth Cauthen, dans son livre Christian Biopolitics: A Credo & Strategy for the Future (Cauthen, 1971), (Santmire et Cauthen, 1975). Cauthen relie ce quřil appelle la «biopolitique chrétienne» à une conception théologique futuriste qui vise la dimension naturelle et cosmique de l'existence humaine. La « biopolitique » désigne alors une nouvelle conception de la réalité sociale qui se déploie à un niveau théorique et pratique comme une «théorie de la valeur» et un

127 « Large numbers of people, crowded together, develop an almost irresistible inclination toward despotism,

«programme d'action». Chez Cauthen, le concept de biopolitique est ancré dans une théologie de lřesprit qui vise une expérience radicale de liberté et qui permet de réaliser les conditions plénières de la joie d'être de chaque créature vivante. Dans ce contexte, la biopolitique sřarticule comme un refus du nationalisme, du racisme, du consumérisme et du militarisme. Précisément, sa notion de biopolitique est corrélée à ce qu'il appelle le «principe écologique» qui suppose une intégration totale des niveaux naturels, sociaux, technologiques de l'existence humaine.

Cette conjonction entre biopolitique et écologie n'est toutefois pas un simple accident, mais elle apparaît de manière systématique dans différents textes des années 70. C'est le cas, par exemple, chez Dietrich Gunst qui dédie un des 6 volumes de sa Politik zwischen Macht und Recht à cette problématique biopolitique écologique. Dans ce contexte, la biopolitique vise la «health policy and the regulation of the population, together with environmental protection and questions concerning the future of humanity. This political arena in its comprehensive form is comparatively new and takes into consideration the fact that questions about life and survival are increasingly relevant» cité dans (Lemke, 2011 : 24). Enfin, il faut relever un autre concept de biopolitique lié à l'éthique médicale. Dans le contexte des innovations technologiques et bioscientifiques de la génétique et des technologies de reproduction pendant les années 70, la biopolitique émerge comme une modalité de régulation des sphères politiques et juridiques, ainsi que du rapport nature- culture. Le concept de biopolitique joue alors un rôle critique qui cherche à repenser les fondations naturelles et les conditions artificielles de la vie. Wolfgang van den Daele (2005) affirme que la biopolitique a pour objectif «the approximately twenty-year societal thematization and regulation of the application of modern technologies and natural science to human life. Within the purview of these policies stand, above all, reproductive medicine and human genetics. Increasingly, however, one finds brain research, as well as the scientifically and technically rather uninteresting field of cosmetic surgery. Biopolitics responds to the transgression of boundaries. It reacts to the fact that the boundary conditions of human life, which until now wereunquestioned because they lay beyond the reach of our technicalcapabilities, are becoming accessible to us. . . . The results of such transgressions are moral controversies and debates about regulationthat come down to the

old question: Just because we can, should we? » (Daele, 2005 : 7Ŕ41), cité dans (Lemke, 2011 : 26-27)128.

Lřanalyse de la biopolitique chez Foucault est irréductible à un traitement organiciste, écologique ou bioéthique. Afin de saisir sa spécificité, demeurons pour lřinstant centré sur le concept de population qui est, selon lui, lřobjet par excellence de la biopolitique. Plus précisément, nous allons distinguer lřobjet de la biopolitique et le mécanisme de production de la biopolitique. Cette distinction nous sera en même temps utile pour établir une différence entre notre approche et celle de Foucault sur cette question.

1. Lřobjet de la biopolitique. Selon nous, il faudrait penser la biopolitique non pas en termes de phénomènes massifs de population, mais en termes de gestion des corps, compris dans leur singularité. À première vue, on pourrait affirmer que ce déplacement est articulé par Foucault lui-même. Après tout, il y a bien une distinction chez lui entre une anatomo- politique disciplinaire du corps humain, qui articule un corps machine et une biopolitique des populations comprise à partir de la figure du corps espèce (VS, 183). Mais, selon nous, cette distinction ne fait que minorer ce qui assure la spécificité de lřobjet biopolitique, à savoir que le corps biopolitique est de manière irréductible un corps individuel. Cela ne veut pas dire que pour nous le « corps-espèce » nřexiste pas, nous nous sommes déjà expliqué sur ce point, ni que la population nřexiste pas, mais quřelle nřest pensable que comme multiplicité de corps individuels.

Essayons de voir de plus près, comment cette tension entre population et individu sřarticule. Foucault définit la population comme un nouveau sujet politique qui émerge à partir du XIXe siècle. Il lui apparaît constituer lřobjet propre de la biopolitique. Nous avons déjà vu que, à la différence de ce qui se passe pour Arendt, chez Foucault ce concept sřinscrit dans une nouvelle rationalité politique. Ce concept est, en outre, réfléchi par

128 Pour une analyse des trois occurrences qui précèdent le traitement foucaldien de la biopolitique, voir

Foucault en référence aux notions de peuple129, de public130 et de police131. La population, figure biologique, est comprise comme masse de processus vitaux régulés par des moyens statistiques132. En tant quřensemble de « corps-espèce », la population a une double disposition. Dans le champ des techniques de pouvoir lřespèce humaine est dřabord comprise comme ensemble de besoins, elle est marquée par « lřinsuffisance, la faiblesse » et finalement porte avec elle le « mal ». Ensuite, lřespèce humaine émerge dans sa formation naturalisante «comme intersection entre une multiplicité dřindividus vivants, travaillant et coexistant les uns les autres dans un ensemble dřéléments matériels qui agissent sur eux et sur lesquels en retour ils agissent. » (STP, 23). Cřest à travers cette coexistence des corps que le concept de milieu apparaît. Selon Foucault, cette émergence dřune espèce humaine naturelle à lřintérieur dřun milieu artificiel est un problème fondamental. « Il me semble quřavec ce problème technique posé par la ville, on voit (…) lřirruption du problème de la Řnaturalitéř de lřespèce humaine à lřintérieur dřun milieu artificiel. » (STP, 23). Il est aussi intéressant de noter que le concept de milieu que Foucault mobilise dans le cours Sécurité, territoire, population reprend les analyses du même concept chez Canguilhem (Canguilhem, 1952 : 160-193). Le milieu se définit comme « ce qui est nécessaire pour rendre compte de lřaction nécessaire dřun corps sur un autre. Cřest donc bien le support et lřélément de circulation dřune action » (STP, 22). Comme nous allons le voir, si chez Foucault nous avons un rapport entre population comprise comme masse des processus vitaux et le milieu, chez Canguilhem par contre, nous avons un rapport entre le vivant singulier et son milieu.

Afin de spécifier ce qui, selon nous, fait lřobjet de la biopolitique, nous allons distinguer cette notion foucaldienne de population, dřun concept dřindividualité biologique à partir de lřusage quřen font G. Canguilhem et K. Goldstein. Canguilhem mobilise un concept d'individu biologique qui se trouve selon lui au fondement de la médecine : «En matière des normes biologiques, c'est toujours à l'individu qu'il faut se référer» (Canguilhem, 1984: 118). Comment définir ce concept ? L'individu est une «réalité singulière» (Leblanc, 2000:

129 Voir le cours du 18 janvier, (STP, 31-56) 130 Voir le cours du 25 janvier, (STP, 57-89) 131 Voir le cours du 29 mars, (STP, 319-340)

132 « […] une masse globale, affectée de processus dřensemble qui sont propres à la vie, et qui sont des

55) qui pose des normes vitales. Cet énoncé inscrit le concept de Canguilhem dans une perspective axiologique et peut être compris à partir de deux pôles. « La biologie doit donc tenir d'abord le vivant pour un être significatif, et l'individualité, non pas pour un objet, mais pour un caractère dans l'ordre des valeurs. Vivre c'est rayonner, c'est organiser le milieu à partir d'un centre de référence qui ne peut lui-même être référé sans perdre sa signification originale. » (Canguilhem, 1952 : 184). Lřindividualité biologique est selon Canguilhem un «terme dans un rapport» et ce «terme» n'est pas un «être» (Canguilhem, 1952 : 87). Lřindividu nřest pas un être, mais il sřaffirme comme moment dřun rapport. L'autre terme du rapport, nous dit Canguilhem, est le «milieu». L'individu se définit ainsi pour lui à travers son inscription dans un milieu extérieur133. « Il ne suffit pas qu'un être individuel soit pourvu de l'ensemble bien complet des éléments qui lui reviennent pour qu'il lui soit loisible de subsister. Sans un milieu spécial, il n'est pas, et s'il était, il ne pourrait pas durer une seconde. II y a donc nécessité absolue à ce que tout ce qui vit vive dans le milieu qui lui convient. En conséquence, rien n'est plus important pour le maintien des êtres, c'est-à-dire pour la perpétuité de la vie, que les milieux. » (Canguilhem, 1952: 87) Canguilhem refuse d'assimiler cette perspective, qui est cependant classique en éthologie, à la simple reconduction dřune «ontologie naturaliste» (Gayon, 1998 : 319), car en fait elle fait jouer deux paramètres d'individualisation que la perspective biologique ne pense pas en ces termes : la maladie et la mort.

Individualité et maladie. Chez Canguilhem, la maladie est une valeur négative. Ce qui inaugure cette expérience est un sentiment, elle est expérience vécue. Il y a un lien entre pathologie et pathos, entre sentiment d'impuissance et vie contrariée (Canguilhem, 1984: 85). Mais, en plus d'être une expérience, la maladie est aussi connaissance. Elle est donc à la fois sentiment et savoir. Toutefois, il y a une priorité de l'expérience vécue sur la connaissance médicale (Canguilhem, 1984: 51). L'expérience pathologique qualifie la maladie comme épreuve du corps et assure la plasticité inhérente du corps sain. La maladie inscrit lřécart normatif ou lřerreur, comme une possibilité de transformation d'une

133 Nous allons discuter la notion de milieu chez Canguilhem dans un autre contexte. Voir, le sous-chapitre

individualité vivante. Ce sont les écarts pathologiques inscrits dans le corps qui qualifient une individualité vivante. Le vivant, nous dit Canguilhem, est un «monstre normalisé». «C'est toujours la relation à l'individu malade, par l'intermédiaire de la clinique, qui justifie la qualification de pathologique. » (Canguilhem, 1984 : 156). Autrement dit, la mesure de la santé devrait être comprise à partir de l'individu comme singularité vivante et dans son rapport à lřexpérience de la maladie.

La mort et le vivant. Selon Canguilhem, la précarité joue comme une des valeurs centrales du vivant. Ici, il faut signaler la finitude de la vie comme forme ou condition d'existence du vivant. La mort suit les mêmes coordonnées que la maladie. Elle suscite à la fois la connaissance et le pathos. La mort arrive non pas à la vie, mais elle est événement pour des