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Atelier mobile à vélo de groupe

Chapitre 3 : Stratégie méthodologique

3.2 Collecte des données

3.2.2 Atelier mobile à vélo de groupe

3.2.2.1 Création de l’atelier

L’atelier mobile à vélo de groupe s’inspire de l’approche « géopoétique », c’est-à-dire qui relie les dimensions spatiales et artistiques autour de la promenade et soulève des réflexions sensibles qui tendent à rapprocher les gens de leur environnement. L’approche géopoétique implique de

parcourir un territoire donné, qui peut devenir le lieu d’un atelier nomade qui se décline selon les critères suivants (La Traversée 2018) :

 Choisir un lieu géographique et s’interroger sur la manière de l’occuper en faisant intervenir deux perspectives différentes :

o L’exploration physique du lieu, in situ, qui permet une interaction concrète avec un paysage, un cheminement singulier, une perception intime de l’environnement. o Des interventions provenant de personnes ayant une connaissance approfondie

de la région, acquise grâce aux savoirs géographiques, historiques et scientifiques, mais aussi l’expérience vécue.

 Activités de création, littéraire ou plastique, individuelle ou collective.

 Viser à renouveler la lecture du paysage, à développer un rapport sensible à l’environnement, à expérimenter de nouvelles formes de création collective, à s’interroger sur la façon dont l’être interagit avec l’espace et peut prendre différentes formes : déambulations, navigations, ateliers de création littéraire ou cartographique, soirées de lectures, conférences, discussions avec des spécialistes de la région ou du paysage.

3.2.2.2 Recrutement des participants

Pour le recrutement des participants de l’atelier mobile à vélo de groupe, le processus était d’abord de répondre à l’appel à proposition du Congrès Vélo d’hiver Montréal 2017 (Voir Annexe 4 : Abstract). La tenue de l’atelier a été confirmée le 3 novembre 2016. Ensuite, le chercheur principal a coordonné avec un représentant de l’organisme organisateur le recrutement des participants. Les participants du Congrès Vélo d’hiver Montréal 2017 pouvaient de façon volontaire s’inscrire à l’atelier mobile en se référant au descriptif. Le nombre de places a été limité à douze personnes pour s’assurer du bon fonctionnement et de la logistique de l’atelier. Une liste des participants inscrits avec mention du pays d’origine a été fournie au chercheur principal, afin de contacter directement les participants et leur faire parvenir au préalable le document d’information de l’atelier, le formulaire de demande de consentement et le formulaire de décharge de responsabilité et attestation de prise de connaissance et d’acceptation des risques encourus. (Voir Annexe 5)

Les risques reliés à cette recherche sont minimaux, puisque la participation à cette recherche n’engendre pas de préjudices ou de dommages pour les participants qui soient plus grands que ceux encourus dans la vie quotidienne. Un inconvénient peut être noté sur le plan physique pour la tenue de l’atelier mobile comme il prendra part en vélo dans des conditions hivernales (neige, température froide, etc.). Une décharge de responsabilité et attestation de prise de connaissance et d’acceptation des risques encourus par le participant a été signée au préalable par tous les participants de l’atelier. La tenue de l’atelier a été adaptée selon les conditions météorologiques. Enfin, le jour même de l’atelier, le groupe était composé de onze participants (locaux et touristes de la Finlande, Pays-Bas, États-Unis et Canada). Dans cette foulée, l’atelier et la discussion de groupe ont été menés autant en français qu’en anglais.

3.2.2.3 Déroulement de l’atelier

L’atelier a eu lieu dans le cadre du Congrès de vélo d’hiver 2017 à Montréal, le 9 février 2017, avec le soutien de l’organisateur principal Vélo Québec (recrutement des participants) et l’Éco- quartier Villeray (accès à un local pour l’ouverture de l’atelier et la discussion de groupe). L’objectif était d’expérimenter le vélo d’hiver avec des vélos en libre-service BIXI et d’observer les différents points de vue concernant l’environnement urbain hivernal du quartier Villeray. Le choix du lieu géographique de l’atelier a été déterminé en fonction des critères suivants. D’abord, le quartier Villeray s’est classé au deuxième rang à Montréal pour la pratique du vélo et où on a enregistré le plus de déplacements sur deux roues en 2015. (Vélo Québec 2015) De plus, de tous les arrondissements montréalais, Villeray – Saint-Michel – Parc-Extension est l’un de ceux où ont été réalisées le plus de voies cyclables au cours des cinq dernières années, avec un total de 26 projets.

Pour le déroulement de l’atelier, tous les participants étaient d’abord invités à documenter leur parcours de 60 min. (30 min — pause -30 min) au moyen d’une caméra jetable et d’un journal de bord (notes, sketchs, cartes mentales, etc.). (Voir Annexe 6) Le parcours suggéré identifiait sur une carte les « incontournables » du quartier. Ensuite, une discussion de groupe de 20 minutes donnait l’opportunité aux participants de partager leur expérience. Deux animateurs étaient présents lors de l’atelier, incluant une personne externe de l’équipe de Vélo Québec. L’atelier a été présidé par le chercheur principal, soit Marie-Hélène Roch, qui a animé l’ouverture et la discussion de groupe de l’atelier. (Voir Annexe 7) L’animateur externe, soit Gabrielle Lamontagne-

Hallé, qui était sur le terrain durant la durée entière de l’atelier, a été choisi pour son expertise en matière de pratique du vélo d’hiver et sa connaissance du quartier.

La journée de l’atelier, les conditions météorologiques étaient les suivantes : ensoleillé, très froid (-15 degrés Celsius) et particulièrement glissant en raison de la météo des jours précédents (neige, glace noire, pluie).

3.2.2.4 Analyse du contenu de l’atelier (photo, discussion, journal)

Les photographies ont fait l’objet d’un premier classement visant à catégoriser les éléments pertinents par images types (lieux, scènes du quotidien, gens, etc.). Ensuite, une analyse des photographies selon nos concepts et sous l’angle de deux questions précises (Quel est le point de vue sur l’espace urbain en hiver? et Qu’est-ce que les photos révèlent de l’expérience de la pratique du vélo en hiver?) ont permis de comparer les points de convergences et de divergences. L’analyse du contenu des journaux de bord (notes, dessins, etc.) et de la discussion de groupe a permis d’enrichir l’analyse des photographies. Enfin, la mise en application des données recueillies lors de l’atelier mobile (photographies et journaux de bord) dans ce projet de recherche permet d’illustrer les résultats obtenus lors des entretiens semi-dirigés.