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Crédit Agricole Du Maroc 184 | P a g e La gestion des risques du Crédit Agricole du Maroc est centralisée au niveau de l’entité Gestion Globale des Risques (GGR) qui se charge de la supervision, du contrôle et de la mesure des risques encourus par la Banque. Les risques ALM et le risque de marché sont gérés au niveau du Pôle Finance.

I- Risque de taux d’intérêt

Le risque de taux d’intérêt est défini comme étant l’impact négatif que pourrait avoir une évolution défavorable des taux d’intérêt sur la situation financière de l’établissement, du fait de l’ensemble des opérations de bilan et de hors bilan, à l’exclusion des opérations qui sont couvertes par le dispositif de suivi des risques de marché.

En effet, le risque de taux d’intérêt est foncièrement lié aux activités d’intermédiation bancaire de par la transformation des ressources à court terme en emplois à moyen et long terme. Toute évolution défavorable des taux d’intérêt peut détériorer la rentabilité d’un établissement de crédit, voire, constituer une menace substantielle pour ses fonds propres lorsque son amplitude dépasse certaines limites.

Conformément aux dispositions de la circulaire 30/G/2007 relative au dispositif de gestion du risque de taux, le Crédit Agricole du Maroc communique périodiquement au Directoire et à Bank Al- Maghrib des reporting sur son risque de taux.

La politique du Crédit Agricole du Maroc en matière d’ALM se base sur l’optimisation des adossements des actifs et des passifs (gestion dynamique actif/passif) à travers l’orientation de la stratégie en matière de dépôts et de crédits. L’ALM assure ainsi un suivi régulier du risque de taux et a en charge la couverture d’éventuels gaps de taux dans les limites fixées par le comité ALM.

A ce jour, le CAM n’a pas recours à des opérations de couverture par dérivé.

II- Risque de change

A l’instar de tous les établissements bancaires, le Crédit Agricole du Maroc encourt un risque de change lié à ses différentes activités (crédits en devises, emprunts en devises, change à terme…).

La banque peut constater une évolution des taux de change futurs en sa défaveur et enregistrer en conséquence une réduction de sa marge.

III- Risque de liquidité

Le risque de liquidité représente le risque que la banque subisse une perte si elle ne disposait pas au moment approprié des liquidités nécessaires pour respecter ses obligations financières.

Ce risque peut découler de la structure du bilan en raison des décalages entre les échéances réelles des éléments de l’actif et du passif, des besoins de financement des activités futures, du comportement des clients, d’une éventuelle perturbation dans les marchés ou de la conjoncture économique.

La gestion du risque de liquidité vise à garantir à la banque l’accès aux fonds nécessaires afin d’honorer ses engagements financiers lorsqu’ils deviennent exigibles.

Aussi, afin de se conformer au taux minimum réglementaire requis par BAM, la banque a recours à une gestion rigoureuse de sa trésorerie et fait un suivi mensuel de ses liquidités à court terme. La gestion de ce risque se traduit par le maintien d’un niveau suffisant de titres liquides et un approvisionnement en fonds stables et diversifiés.

Le portefeuille des titres est constitué majoritairement de Bons du Trésor et accessoirement de titres négociables.

La gestion de la liquidité s’appuie ainsi sur :

Crédit Agricole Du Maroc 185 | P a g e Le suivi des ratios de liquidité du bilan selon les exigences internes et celles issues de la réglementation ; Le suivi du portefeuille d’investissement et la projection des flux de trésorerie ;

Le maintien d’un éventail varié de sources de financement et le suivi de la concentration des Dépôts par nature de produits.

Le Crédit Agricole du Maroc est également un intervenant important sur le marché monétaire et interbancaire par l’intermédiaire de ses activités de marchés. La position du CAM lui permet de recourir, à court terme, auprès de BAM, des banques et d’autres institutions financières aux opérations de pension.

IV- Gestion du risque de contrepartie

Dans un contexte de profonds changements au Maroc que représentent la libéralisation économique, l’ouverture des frontières, le démantèlement douanier et l’entrée en vigueur de plusieurs accords de libre-échange, le risque de contrepartie, au niveau de l’ensemble du secteur bancaire, pourrait se détériorer, et par conséquent induire une hausse du ratio de contentieux global. Cette tendance pourrait davantage être accentuée par une conjoncture économique peu favorable.

Pour gérer le risque de contrepartie, l’entité « Risque de crédit » au sein de la GGR (entité créée en 2009) a pour mission principale d’analyser et d’instruire les demandes de prise de risque émanant des différentes forces de vente du groupe. Elle a, en outre, pour prérogatives l’évaluation de la consistance et de la validité des garanties, l’appréciation du volume d’activité de la relation et le bien-fondé économique des financements sollicités.

Par ailleurs, le CAM développe un système de notation pour évaluer l’ensemble de ses contreparties. Ce système de notation est en phase avec les exigences de « Bâle II ». Ainsi, la mise en œuvre de l’approche de notation interne repose sur des exigences minimales qui permettent à chaque établissement de crédit de choisir les systèmes et les méthodes les mieux adaptés à son activité.

Le CAM dispose d'un système de notation couvrant l'ensemble des segments de clientèle. Il dispose, par ailleurs, d'un système de notation spécifique à la PMEA marocaine Pour le risque dans le secteur agricole, le Crédit Agricole du Maroc dispose d’un rating crédit qui permet d’évaluer le risque inhérent au crédit sur la base de la situation financière du débiteur, son potentiel de développement et le secteur d’activité. Le secteur agricole se caractérise par sa diversité et sa forte exposition aux risques climatiques. Fort de son expertise dans ce secteur, le CAM accompagne les agriculteurs dans leur développement grâce à des produits de financement spécifique et à des produits d'assurance couvrant ses risques.

Par ailleurs, le CAM a entamé en 2009 un processus de filialisation de la mission de service public à travers la création de la fondation Ardi et la société Tamwil el Fellah permettant ainsi de cerner le risque lié à ce secteur et doter ces entités de moyens de couverture adaptés.

V- Risque de solvabilité

Le risque de solvabilité correspond au risque qu’une banque ne soit pas en mesure d’honorer ses engagements à l’égard de ses prêteurs.

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VI- Risque de concurrence

Le Crédit Agricole du Maroc de par son réseau dédié et son expertise dans le secteur s'affirme comme le leader du financement de l'agro-industrie, et ce malgré l’arrivé de nouveaux concurrents ainsi que l’intérêt grandissant de certains acteurs pour son l’environnement de prédilection. La stratégie de financement de ce secteur se décline à travers son engagement dans le Plan Maroc Vert avec une première enveloppe de 20 Mrds Dhs à échéance 2013 et une deuxième enveloppe de 25 Mrds Dhs à compté de mars 2014.

Sur cette base prévisionnelle, le Crédit Agricole a construit un plan de renforcement de ses Fonds Propres pour répondre à son engagement dans ce secteur et confirmer sa position de leader dans ce secteur.

VII- Risque opérationnel

Le risque opérationnel est défini comme étant le risque de pertes résultant de carences ou de défauts attribuables à des procédures, personnel et systèmes internes ou à des événements extérieurs. Cette définition inclut le risque juridique, mais exclut les risques stratégiques et de réputation.

Pour la maitrise et l’atténuation des risques opérationnels, plusieurs attitudes sont envisagées :

• Renforcer les contrôles ;

• Couvrir les risques, par la mise en place d’assurance ;

• Elaborer des plans de continuité d’activité.

Le CAM dispose d’un dispositif de contrôle permettant une réduction des risques opérationnels de même que de polices d’assurances permettant d’atténuer les risques encourus relatifs aux dommages des locaux, des fraudes, des vols de valeurs et de responsabilité civile.

Le dispositif organisationnel mis en place, se basant sur des Correspondants Risques Opérationnels (CRO) permet la remontée des évènements de risques

VIII- Risque de concentration sectorielle lié à la mission de service public

La mission de service public dont le Groupe CAM est investi lui confère la resposabilité de dynamiser le monde rural dans toute sa diversité. Dès lors, le risque de concentration sectorielle est cantonné du fait que le groupe finance plusieurs secteurs d’activité dans le monde rural.

IX- Risque relatif à la dépendance structurelle des marges d’intermédiation

Historiquement, la marge d’intérêt du CAM représente la part la plus importante dans le composition de son PNB.

Cela étant dit, la banque tend à la diversification de ses sources de rentabilité (la part de la marge d’intérêt dans le PNB passe ainsi de 92% en 2012 et 87% en juin 2015) .

En effet, le CAM a mis en place plusieurs mesures visant à renforcer la part de la marge sur commissions dans son produit net bancaire et notament des produits générés par les opérations de monétique liées à la gestion des moyens de paiement. De ce fait, on note que la part de la marge sur commissions dans la structure du PNB est en progression depuis l’exercice 2013, passant ainsi de 10% à 12% au terme du premier semestre 2015.

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