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5.1.3.2.11.2 Texte uniquement

4.1.5 Analyse en temps de crise

Le questionnaire a été produit en mars 2020, et distribué sur les réseaux en avril 2020, lors du premier semi-confinement lié au Covid-19 en Suisse. Il a donc semblé propice de tenter de tester la théorie de la « Règle des 3 C » émise par Lisii Lainest, selon laquelle les internautes produisent, consomment et partagent plus de contenu lors de crises, de conflits ou de catastrophes (1030, 2016). Il s’agirait d’un mécanisme psychologique qui consiste en une sélection émotionnelle de contenu afin d’affronter une situation anormale en partageant son ressenti et son vécu avec autrui.

Pour tester cette théorie, les participants ont été confrontés à quatre memes du type

« relatable » en lien avec diverses situations provoquées par le Covid-19. Il leur a été demandé de cocher les affirmations qui leur semblaient pertinentes de manière à établir un comparatif entre leurs réponses liées à la production, au partage et à la consommation de memes en général versus en temps de crise sanitaire.

Figure 69 : « relatable meme » en lien avec le semi-confinement

Figure 70 : « relatable meme » en lien avec la désinfection des mains

Figure 71 : « relatable meme » en lien avec les cours sur Zoom

Figure 72 : « relatable meme » en lien avec la fermeture des écoles, de la perspective d’un parent

Les quatre memes présentés ci-dessus ont été choisi, car ils représentent des situations auxquelles presque tous les participants ont été confrontés lors de la première vague de cas Covid-19 en Suisse. La figure 57 illustre le contraste flagrant qui a été constaté vis-à-vis des habitudes du quotidien. En effet, les restrictions liées aux activités en groupe et aux déplacements ont provoqué en véritable essor dans les activités sportives et les promenades dans les lieux publics en Suisse. La figure 58 illustre l’impact (exagéré) de la désinfection fréquente des mains au quotidien. La figure 59 illustre l’adaptation des étudiants aux plateformes de cours en ligne comme Zoom, et la possibilité de débuter la journée de cours chez soi, en pyjama, ou bien tout fraichement levé du lit, ainsi que la panoplie de visages des différents élèves, souvent en décalage les uns avec les autres (certains bien habillés, d’autres en jogging, certains avec une mauvaise connexion, ou une webcam de piètre qualité). La figure 60 illustre le ressenti des parents, confrontés au fait de devoir garder leurs enfants à la maison et veiller à ce qu’ils suivent les cours en ligne, et donc obligés de passer leurs journées avec, contrairement au fait de pouvoir les déposer à l’école.

4.1.5.1 Identification personnelle en temps de crise

Lorsque les participants avaient été sondés vis-à-vis des « relatable memes » du quotidien (figure 64), les générations semblaient être divisées concernant le fait de s’identifier au contenu mémétique. Tandis que 80% de la génération Z et 75% de la génération des milléniaux avaient répondu qu’ils arrivaient à s’identifier au contenu du type « relatable memes », seuls 30% de la génération X et 10% de la génération des baby-boomers avaient prétendu pouvoir s’identifier à ce type de contenu.

Les réponses liées au fait

Figure 73 : Identification personelle en cas de crise

100%

50%

signalé être « Tout à fait d’accord » et « Plutôt d’accord » avec l’affirmation liée à l’identification personnelle, contre 50% de réponses positives chez les baby-boomers.

On remarque donc une augmentation non négligeable du taux de répondants qui arrivent à s’identifier à du contenu lorsqu’il est en rapport avec une crise actuelle.

Concernant les plus jeunes générations, les chiffres sont similaires à ceux recueillis dans la figure 64, avec 80% de réponses positives du type « Tout à fait d’accord » et

« plutôt d’accord » chez la génération Z et chez la génération des milléniaux.

4.1.5.2 Identification d’autrui en temps de crise

On observe dans la figure 12, en rapport avec les motivations derrière la sauvegarde de photos et de vidéos, que l’identification d’autrui est une des raisons principales derrière le fait de sauvegarder du contenu mémétique. En effet, selon Limor Shifman, l’individu obtient une gratification personnelle lorsqu’il partage un contenu du type

« relatable » avec des membres de son entourage – comme vu précédemment.

Lorsque les participants ont été sondés sur la question concernant l’identification de leur entourage à des images du type « relatable meme » en rapport avec la crise du Covid-19 (figure 74), la majorité d’entre eux ont répondu qu’ils étaient « Tout à fait d’accord » et « Plutôt d’accord » avec le fait que leur entourage pourrait s’identifier à ce type de contenu mémétique. En effet, 80% des répondants de la génération Z et 86% des répondants issus de la génération des milléniaux ont répondu de manière positive à cette question. La génération X n’était pas loin derrière avec 66% de

Figure 74 : Identification d’autrui en cas de crise 100%

50%

rapport à la crise du Covid-19. Comme vu précédemment, reconnaître quelqu’un de son entourage dans un contenu mémétique encourage l’individu à le partager. Cela pourrait donc en partie expliquer pourquoi le contenu mémétique en rapport avec une catastrophe, un conflit, ou une crise, se propage aussi massivement.

4.1.5.3 Partage en temps de crise

Lorsque les participants ont été sondés sur le fait de partager du contenu mémétique ordinaire avec leur entourage (figure 66), les générations Z et milléniaux ont été 60%

et 53%, respectivement, à répondre qu’ils partageraient des images du type

« relatable meme », comparé à 30% de réponses positives chez la génération X et les baby-boomers. Cette tendance a largement augmenté lors de la crise du Covid-19, particulièrement chez les générations plus âgées (figure 75). En effet, 50% des répondants issus de la génération X et 60% des répondants issus de la génération des baby-boomers ont prétendu être « Tout à fait d’accord » ou « Plutôt d’accord » avec le fait de partager des images du type « relatable memes » en rapport avec la situation du Covid-19 avec leur entourage – soit presque le double de réponses positives qu’en temps normal. Environ 70% de la génération Z et des milléniaux ont répondu « Tout à fait d’accord » ou « Plutôt d’accord » avec le fait de partager ce type de meme avec leur entourage, avec un taux légèrement plus positif chez les milléniaux.

Ces tendances démontrent le fait que le partage mémétique augmente en temps de crise – il reste à

comprendre les

mécanismes derrière cette augmentation.

Figure 75 : Partage de contenu mémétique en temps de crise

100%

50%

4.1.5.4 Production mémétique en temps de crise

Nous nous sommes déjà attardés sur la production de contenu mémétique par les différentes générations. Il est cependant intéressant de voir si le taux observé jusqu’à présent varie lorsque les individus se trouvent en situation de crise. Lorsque les participants ont été sondés sur le fait de produire et partager du contenu mémétique du type « relatable meme » (figure 67), la majorité des participants a prétendu ne pas participer à ce genre d’activités. Chez la génération Z, environ 45% de répondants ont prétendu être « Tout à fait d’accord » ou « Plutôt d’accord » avec le fait de créer un même du type « relatable », contre 26% chez les milléniaux. En ce qui concerne la génération X, seuls 7% des répondants ont été « Tout à fait d’accord » ou « plutôt d’accord » avec le fait de créer du contenu mémétique auquel leur entourage pourrait s’identifier. Enfin, la génération des baby-boomers a donné le taux de réponses positives le plus faible des divers échantillons, où seuls 4% des répondants ayant prétendu qu’ils pourraient créer du contenu du type « relatable meme » et le partager avec leur entourage.

Il semblerait que la tendance change légèrement dans le cadre de la crise du Covid-19 (figure 76). Le taux de réponses de l’ordre du « Tout à fait d’accord » ou « Plutôt d’accord » avec le fait de créer un meme du type « relatable » en cas de crise était le même que dans le cas d’une situation normale (figure 67) chez la génération Z avec 45%. La tendance de production mémétique chez les milléniaux a augmenté de 10%

en cas de crise avec 36% de réponses favorables. Chez la génération X, le nombre de répondants « Tout

à fait d’accord » ou

« Plutôt d’accord » a doublé, avec 14% de réponses positives.

Enfin, la plus grande augmentation est liée à la génération des baby-boomers.

Figure 76 : production mémétique en temps de crise

100%

50%

Les participants de cet échantillon ont été 20% à répondre qu’ils pourraient créer un meme du style « relatable » en cas de la crise du Covid-19, soit cinq fois plus nombreux qu’en temps normal.

4.1.5.5 Sentiment de communauté en temps de crise

Selon Lisii Laineste, le partage mémétique en temps de conflit, de catastrophe ou de crise est multiplié, entre autres, car le contenu mémétique peut contribuer à la création d’une communauté ou au sentiment d’appartenance à un groupe qui affronte une épreuve ensemble (1031 : 2016). Il peut donc aider l’individu à se sentir plus connecté, et moins seul face à ses émotions et son ressenti lors d’évènements qui sortent de l’ordinaire. Pour cette raison, il a semblé important de questionner les participants sur cet aspect (figure 77). Selon les résultats, la génération Z a été celle qui a répondu avec le plus de réponses positives. Les répondants issus de cet échantillon ont été plus de 80% à répondre qu’ils étaient « Tout à fait d’accord » ou « Plutôt d’accord » à trouver que les images du type « relatable memes » liées à la crise du Covid-19 les aidaient à savoir qu’ils n’étaient pas seuls à ressentir certaines émotions provoquées par la situation. Les milléniaux ont été légèrement plus nombreux à répondre la même chose, avec 86% de réponses positives.

Enfin, les générations X et des baby-boomers ont tous deux été 43% à répondre

« Tout à fait d’accord » ou « Plutôt d’accord » avec l’affirmation de la figure 77.

4.1.5.6 Augmentation du partage de contenu en temps de crise

Nous avons observé au point 4.1.5.3 que les participants ont été plus nombreux à prétendre partager du contenu de type « relatable meme » en rapport avec la crise du

Figure 77 : Sentiment de communauté en temps de crise 100%

50%

Covid-19 (figure 75) comparé à leurs habitudes de partage en temps ordinaire (figure 66). Il est donc important de comprendre s’ils sont conscients de cette augmentation, et s’ils ont constaté une augmentation dans leurs habitudes de partage pendant la pandémie.

Les résultats montrent qu’une partie non négligeable des répondants ont prétendu avoir partagé davantage de contenu mémétique depuis le début de la crise du Covid-19 (figure 78). manifester un accord avec cette affirmation – seuls 40% d’entre eux ont répondu que leurs habitudes liées au partage de contenu avaient augmenté lors de la crise. La génération X a suivi cette tendance de près, avec 43% de réponses positives liées à l’affirmation. Enfin, l’échantillon des baby-boomers a été celui contenant le plus de réponses positives, avec 53% des répondants ayant exprimé être « Tout à fait d’accord » ou « Plutôt d’accord » avec le fait d’avoir envoyé davantage d’images et de vidéos à leur entourage en lien avec la pandémie depuis le début de la crise. C’est la première fois que les résultats donnés par les différentes générations sont aussi homogènes.

En effet, jusqu’à présent, les tendances de la génération X, mais surtout de la génération des baby-boomers, étaient relativement opposées à celles des plus jeunes générations. Il semblerait donc que la situation de crise actuelle ait augmenté les habitudes de partage des quatre générations, en particulier chez les baby-boomers.

Alors que ces derniers n’étaient que 36% à prétendre partager du contenu sur les

Figure 78 : augmentation du partage de contenu en temps de crise 100%

50%

réseaux (figure 4) et 10% à prétendre partager une image du type « relatable meme » ordinaire, ils ont été les plus nombreux des quatre générations sondées à affirmer qu’ils partageaient plus de contenu depuis le début de la crise du Covid-19.

4.1.5.7 Augmentation de la réception de contenu en temps de crise

Afin d’obtenir une

répondants. Pour cette raison, les participants ont été sondés sur l’augmentation de la quantité de contenu reçu par leur entourage depuis le début de la crise du Covid-19. Selon les résultats illustrés par la figure 78, tous les échantillons générationnels ont constaté une augmentation au niveau de leurs habitudes de partage. Cela devrait donc se ressentir dans les résultats liés à l’augmentation du contenu reçu.

En effet, plus de la moitié des échantillons issus de toutes générations ont répondu qu’ils avaient reçu davantage de contenu mémétique de la part de leur entourage depuis le début de la pandémie (figure 79). Les répondants issus de la génération Z ont été les plus nombreux à être « Tout à fait d’accord » ou « Plutôt d’accord », avec un taux de 83% de réponses favorables concernant l’affirmation. Les répondants issus de la génération des milléniaux ont été 60% à constater une augmentation au niveau du contenu mémétique reçu de la part de leur entourage. La génération X a suivi cette tendance de près, avec 66% de réponses positives liées à l’augmentation du contenu reçu. Enfin, les répondants issus de la génération des baby-boomers ont été 70% à être « Tout à fait d’accord » ou « Plutôt d’accord » avec le fait d’avoir reçu un nombre plus élevé d’images et de vidéos depuis le début de la pandémie.

Figure 79 : Augmentation de la réception de contenu en temps de crise 100%

50%

4.1.5.8 Partage de contenu en lien avec la crise

Les résultats concernant le partage et la réception de contenu mémétique analysés ci-dessus montrent qu’ils augmentent, en moyenne, de 46% concernant le partage de contenu, et de 70% concernant la réception de contenu. Il est désormais temps de tenter de comprendre la nature de ce contenu, et s’il a un rapport intrinsèque avec la crise même. Pour cette raison, les participants ont été sondés sur le contenu partagé lors de la pandémie.

Les tendances liées au contenu partagé en temps de crise varient entre les générations (figure 80). En effet, les répondants de la génération Z ont été 56% à être

« Tout à fait d’accord » ou « Plutôt d’accord » avec l’affirmation selon laquelle le contenu qu’ils ont partagé depuis le début de la crise avait le plus souvent un lien avec la pandémie du Covid-19, contre seulement 36% pour l’échantillon des milléniaux. La génération X, elle, a été 56% à prétendre partager en majorité du contenu en rapport avec la crise. Enfin, les tendances mémétiques en temps de crise chez les baby-boomers continuent à être plus élevées que les autres générations : 70% de l’échantillon a prétendu être « Tout à fait d’accord » ou « Plutôt d’accord » avec le fait que la majorité du contenu qu’ils ont partagé en période de crise avait un rapport avec la pandémie. Il semblerait donc que la situation de crise ait radicalement modifié les habitudes de partages des baby-boomers, ce qui suit la tendance démontrée jusqu’à lors.

Figure 80 : Partage de contenu en lien avec la crise 100%

50%

4.1.5.9 Réception de contenu en lien avec la crise

Les participants ont ensuite été questionnés sur la nature du contenu mémétique qu’ils ont reçu depuis le début de la crise du Covid-19, afin de comprendre s’il était différent du type de contenu reçu en temps normal. Comme l’illustre la figure 80, une grande partie des participants ont prétendu envoyer davantage de contenu en lien avec le Covid-19 depuis le début de la pandémie. Il est donc aisé d’imaginer que le contenu qu’ils ont reçu de leur entourage suit cette même tendance.

Selon les résultats, plus que de 70% des répondants, générations confondues, a prétendu avoir reçu en majorité du contenu ayant un rapport avec la pandémie du Covid-19 depuis le début de la crise (figure 81). Les participants de génération Z ont été les plus nombreux, avec 83% à répondre être « Tout à fait d’accord » ou « Plutôt d’accord » avec l’affirmation selon laquelle le contenu mémétique qu’ils ont reçu de leur entourage depuis le début de la crise avait un rapport avec le Covid-19. Les milléniaux ont été les moins nombreux à exprimer un accord avec cette affirmation, avec 63% de réponses positives – un chiffre tout de même non négligeable.

L’échantillon de la génération X a été plus nombreux à être en accord avec l’affirmation, avec 73% de réponses positives. Le taux de participants qui étaient

« Tout à fait d’accord » ou « plutôt d’accord » chez les baby-boomers est légèrement plus élevé, avec 76% de réponses positives – ils étaient cependant les plus nombreux à prétendre être

« Tout à fait d’accord » avec le fait de recevoir

davantage de

contenu concernant le Covid-19 depuis le début de la crise.

Figure 81 : Réception de contenu en lien avec la crise

100%

50%

4.1.5.10 Compréhension du contenu mémétique en lien avec la crise

Comme constaté précédemment, les résultats corroborent l’idée selon laquelle la crise du Covid-19 a davantage impliqué les générations plus âgées, particulièrement celle des baby-boomers, dans la consommation et le partage mémétique. Lorsque les répondants (toutes générations confondues) ont été sondés sur leur compréhension vis-à-vis de « relatable memes » qui illustre des situations ordinaires (figure 68), 60%

des participants issus de l’échantillon baby-boomer ont prétendu ne pas comprendre ce type d’image, suivi dans cette même tendance par 50% des répondants issus de la génération X. En revanche, seuls 13% des membres de la génération Z ont prétendu être « Tout à fait d’accord » ou « Plutôt d’accord » avec le fait de ne pas comprendre le contenu mémétique du style « relatable meme, contre seulement 3%

pour la génération des milléniaux.

Lorsque l’on compare ces résultats avec la compréhension de contenu mémétique lié à la crise du Covid-19, on observe un changement radical au niveau de la compréhension de ce type de contenu, particulièrement chez les générations X et des baby-boomers (figure 82). En effet, 96% de l’échantillon de la génération X prétend être « Plutôt pas d’accord » ou « Pas du tout d’accord » avec le fait de ne pas comprendre ce type de contenu mémétique, un taux de réponse égal à celui de la génération des milléniaux. Cette tendance est suivie, à la baisse, par les participants issus de la génération des baby-boomers, avec 76% de réponses qui affirment ne pas être en accord avec le fait de ne pas comprendre les memes en rapport avec la crise du Covid-19 (Figures

Figure 82 : Compréhension du contenu mémétique en lien avec la crise 100%

50%

Ces résultats démontrent qu’un contenu mémétique semble mieux compris lorsqu’il a un rapport avec une situation vécue. En effet, si l’on compare la compréhension de mêmes « ordinaires » (figure 68) avec celle de memes liés à une situation de crise (figure 82) les résultats de la génération X et des baby-boomers vis-à-vis de la compréhension de contenu mémétique sont démultipliés de manière exponentielle.

La compréhension des générations Z et millénariale, dites Digital Natives, ne change que très peu concernant le contenu mémétique, ce qui peut être expliqué par un rapport plus étroit avec le web et les réseaux sociaux, et par conséquent avec un corpus mémétique plus large. De plus, alors que des memes ordinaires dits

« relatable » peuvent provoquer un sentiment d’identification chez les plus jeunes générations, ils illustrent souvent des situations auxquelles la génération X et les baby-boomers n’arrivent pas à s’identifier – contrairement au contenu en lien avec la pandémie du Covid-19 qui a un impact global et donc intergénérationnel.

V. Discussion

5.1 Observations