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Les actions de la FFB dans le champ de la formation professionnelle

Chapitre III La formation professionnelle : un domaine essentiel pour la FFB

4. Les actions de la FFB dans le champ de la formation professionnelle

dans le champ de la formation professionnelle

Il vient d’être montré, dans le point précédent, que la qualité de la main-d’œuvre est un élément stratégique pour les entreprises car elle contribue fortement à leur performance. Elles doivent également faire face à de forts besoins de main-d’œuvre pour renouveler les salariés qui prennent leur retraite. Elles recherchent donc en permanence de la main-d’œuvre qualifiée.

Les premiers chapitres de ce travail ont permis d’appréhender les mécanismes qui poussent des entreprises à se regrouper au sein d’un syndicat professionnel et les différentes réponses que propose celui-ci, en termes d’actions collectives ou de services individuels. Dans ce cadre, ont également été évoqués les travaux conduits à partir des années quatre-vingt-dix 216

par la Fédération auprès de ses adhérents afin de mieux cerner leur profil socio-économique et leurs attentes tant individuelles que collectives. Les résultats de ces enquêtes montrent que la promotion de la profession et des métiers font partie des premières actions que les entrepreneurs souhaitent que la Fédération engage, immédiatement après la défense de leurs intérêts. Viennent ensuite l’amélioration de la qualification des jeunes et le perfectionnement des chefs d’entreprise 217.

Nous ne disposons pas d’enquêtes sur les attentes et préoccupations qui animaient les chefs d’entreprise lors de la création de la Fédération ni au cours de ses premières décennies. En

218) Fédération Française du Bâtiment. La Passion de Construire. p. 68-72, P. BENOIST. Op. cit. 219) Voir annexe 5.

revanche, deux sources distinctes 218 confirment que la formation des jeunes et la pénurie

de main-d’œuvre sont deux sujets de débats, dès les origines. à partir de l’examen des principales initiatives engagées, on observe que la demande des chefs d’entreprise concerne principalement une demande d’action collective et qu’au sein de celle-ci, il faut distinguer ce qui bénéficie à l’ensemble de la collectivité de ce qui s’adresse aux seuls membres de la Fédération.

a) Des demandes d’action plus collectives qu’individuelles

Les nombreuses actions engagées par la Fédération au cours du xxe siècle, seule ou en

concertation avec les organisations syndicales, montrent que le sujet de la formation a occupé régulièrement l’organisation professionnelle et ses représentants. La profession a le plus souvent agi collectivement, soit pour défendre ses intérêts catégoriels face à la puissance publique, soit pour créer des dispositifs professionnels spécifiques susceptibles d’apporter un service aux entreprises.

Les demandes individuelles des chefs d’entreprise se sont développées progressivement à partir des années soixante, au moment où les chefs d’entreprise ont pris conscience de la nécessité d’améliorer la gestion de leur entreprise, dans un marché plus concurrentiel en faible croissance. Elles répondent davantage, soit à une volonté de leur part de se perfectionner, soit à une demande d’accompagnement pour développer la formation de leurs salariés. Elles se confirment à l’heure actuelle : les chefs d’entreprise considèrent, en effet, que la Fédération peut les accompagner dans ce domaine, du fait de sa connaissance des acteurs et de l’environnement légal et réglementaire. Les résultats de l’enquête conduite en 2006 par P. rivard 219 montrent que les chefs d’entreprise sollicitent un appui de la Fédération dans

le perfectionnement du métier de dirigeant comme dans celui du personnel. Ils expriment également un besoin d’accompagnement dans le champ du recrutement. Or, sur ce point, les difficultés sont récurrentes dans certains métiers du bâtiment. Les chefs d’entreprise attendent, plus généralement, un service dans les champs de forte légitimité de la Fédération (social, marchés, juridique, sécurité, qualité…), service qui peut prendre la forme d’actions de formation pour les dirigeants d’entreprise ou leurs collaborateurs, afin de renforcer leur compétence en la matière.

220) Voir chapitre sur le lobbying et les différents modes d’action. 221) Voir chapitre V sur le paritarisme.

b) Nature des actions et objectifs poursuivis

Il a été montré précédemment que la Fédération est à la fois un acteur dans la sphère publique en tant que partenaire social : elle agit alors pour le compte de l’ensemble des entreprises de la profession, et un acteur privé financé par les cotisations de ses adhérents, qui doit leur proposer des services exclusifs. Dans le champ de la formation, elle conduit logiquement des actions dans les deux directions : vis-à-vis des pouvoirs publics, en liaison avec les autres acteurs de la profession, et en direction de ses adhérents. Elles ne sont pas nécessairement de même nature, ne visent pas les mêmes interlocuteurs, ne sont pas mises en œuvre par les mêmes acteurs. Il est important de les distinguer et ce, au regard de deux critères : le caractère collectif ou individuel ; les acteurs en présence.

Le premier critère d’analyse est le type d’action auquel participe la Fédération : action collective ou action individuelle. Les actions individuelles sont engagées au bénéfice des seuls adhérents. Elles relèvent de l’accompagnement des entreprises dans la mise en œuvre de leurs actions de formation : aide à la compréhension des dispositifs, informations sur les établissements et les formations proposées ; aide au montage de dossiers pour les demandes de prise en charge financière. Pour l’essentiel, les actions individuelles sont assurées au niveau territorial, principalement dans les départements, plus rarement dans les régions. Elles sont assumées par des collaborateurs des fédérations départementales et régionales qui disposent des compétences techniques pour répondre et s’appuient, le cas échéant, sur l’expertise nationale.

Dans le champ des actions collectives 220, plusieurs catégories peuvent être identifiées :

Les actions engagées par l’ensemble des organisations patronales et syndicales

de la profession, pour le compte des entreprises du bâtiment et de leurs salariés, dans

le cadre de structures paritaires 221 ou d’organismes tripartites. Elles peuvent prendre

diverses formes (négociation, consultation, gestion) et reposent, en règle générale, sur un partenariat avec les pouvoirs publics. La Fédération y participe mais elle n’est pas seule à intervenir puisque d’autres organisations patronales et syndicales participent à l’élaboration des décisions ;

Les actions engagées au nom de la profession, pour l’ensemble des entreprises du

222) Fédération nationale des travaux publics ; Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment ; Fédération nationale des sociétés coopératives ouvrières de production du BTP.

223) Une illustration des services rendus aux adhérents est reprise en annexe 6. Il s’agit d’un dossier technique diffusé dans la revue bimensuelle Bâtiment actualité aux entreprises pour répondre aux principales questions qu’elles se posent en matière de formation professionnelle.

organisations patronales du bâtiment et des travaux publics 222. Ces actions, pour

l’essentiel, sont dirigées vers l’état et les collectivités territoriales (surtout les régions) et visent à défendre ou promouvoir les intérêts des chefs d’entreprise du bâtiment dans le domaine de la formation. Elles relèvent du lobbying (consultation, expertise, contestation) et éventuellement de la contractualisation. Elles sont engagées au niveau national et, désormais, au niveau régional. La Fédération peut jouer un rôle de leader dans l’émergence et la réalisation de ces actions mais elle y associe néanmoins d’autres acteurs de la profession ;

Les actions engagées par la Fédération pour le compte des seuls adhérents ou

principalement des adhérents. Elles visent à valoriser les entreprises adhérentes à la Fédération, vis-à-vis de leur environnement (institutions, grand public) ou à développer des initiatives pour répondre à la demande de plusieurs entreprises : organisation de sessions de formation pour dirigeants d’entreprise, création de groupements d’employeurs ou de centres de formation, conventions de partenariat ; réunions d’information, création d’événements 223, campagnes de communication, diffusion d’informations à l’ensemble

des adhérents. Elles s’inscrivent dans le cadre de la stratégie d’animation de la Fédération. Dans le cas présent, la Fédération dispose d’une plus grande marge de manœuvre puisqu’elle seule engage l’action avec ses propres ressources.

La distinction statique entre ces catégories doit être nuancée car il est, en effet, fréquent que la Fédération soit à l’origine d’une initiative pour ses adhérents et que celle-ci bénéficie, dans un second temps, à l’ensemble des entreprises et des salariés. C’est le cas, par exemple, de la campagne de communication de promotion des métiers du bâtiment auprès des jeunes ou de partenariats avec les acteurs publics qui font l’objet d’une extension à l’ensemble de la profession, à l’issue d’une première expérimentation réussie avec la Fédération.

224) L’ensemble des sigles utilisés dans le tableau est développé dans la liste des sigles.

Tableau 8 : Actions de la Fédération dans le champ de la formation

professionnelle

Catégorie d’action Actions 224

Actions collectives paritaires

(ensemble des parte- naires

sociaux : FFB, FNTP, FNSCOP, Capeb ; CGT Construction, CFDT, CFTC, FO, CFE-CGC)

Pilotage de la branche professionnelle au niveau national (CPNE) et régional (CPREF) Création de certificats de qualification professionnelle (CQP )

Préparation d’accords de branche dans le champ de la formation

Gestion de centres de formation (CFA) et de l’organisme national de coordination (CCCA)

Gestion des dispositifs de formation continue au niveau national (Opca ; FAFSAB ; GFC) et régional (AREF)

Participation aux commissions paritaires consultatives du ministère de l’Éducation nationale et du ministère du Travail

Actions collectives patronales (FFB,

FNTP, FNSCOP, Capeb)

Gestion du dispositif de formation des artisans non salariés (FAFAB) Gestion des collecteurs régionaux de taxe d’apprentissage

Signature de contrats d’objectifs territoriaux avec l’État et la région Participation aux jurys d’examen

Participation aux dispositifs interprofessionnels patronaux ou paritaires Lobbying

Actions collectives

FFB Campagnes de communication : « Coulisses du bâtiment » ; « Un jeune, un jour, une entreprise » ; « Femmes dans le bâtiment » Conventions de partenariat FFB avec l’Afpa, l’ANPE, différents ministères (Éducation, Emploi, Défense nationale, Ville…)

Gestion d’organismes de formation créés par la FFB : IFRB, ESJDB (dirigeants) Formation de mandataires dans le champ de la formation (CET)

Réunions d’information ; rencontres de partenaires de la profession Accueil de professeurs en entreprise

Actions

individuelles FFB Aide au montage de dossiers de formationInformations individuelles sur les dispositifs de formation, les interlocuteurs, les modalités d’accès.

Accompagnement des chefs d’entreprise (gestion des ressources humaines ; démarche compétence…)

Formation de dirigeants

Service juridique dans le champ de la formation initiale et continue

Source : FFB.

Cette segmentation permet de souligner deux caractéristiques de l’action de la Fédération dans le champ de la formation professionnelle. La première caractéristique est la variété des actions engagées par la Fédération. Celle-ci conduit simultanément, à tous niveaux et avec de multiples acteurs, des initiatives qui peuvent concerner l’ensemble de la profession ou ses seuls adhérents. Les conditions d’émergence, de prise de décision, les modalités de mise en œuvre varient naturellement selon le nombre d’acteurs impliqués dans les différentes étapes. Gardons à l’esprit que la Fédération dispose de plusieurs possibilités d’action et que, implicitement ou explicitement, elle effectue des arbitrages permanents entre ce qu’elle souhaite faire seule ou avec d’autres acteurs de la profession. La seconde caractéristique de l’action de la Fédération concerne les relations avec la puissance publique. Celles-ci se déroulent soit dans un cadre paritaire, soit à l’initiative des seules organisations patronales. La Fédération du Bâtiment dispose donc d’une alternative pour la mise en œuvre de certaines

actions mais l’orientation vers l’une ou l’autre voie est un véritable choix politique qui a des incidences sur les décisions qui peuvent être prises – résultats de compromis plus ou moins difficiles à obtenir – et sur le rapport aux acteurs publics et aux partenaires sociaux dans le cadre de la branche professionnelle.

225) En effet, les entreprises du bâtiment ont à leur disposition un vaste réseau de négociants spécialisés réparti sur l’ensemble du territoire. Les écarts de coûts dans les approvisionnements renvoient donc à leurs capacités d’achat et de négociation. On peut considérer que les entreprises qui achètent des volumes importants bénéficient de conditions avantageuses. Elles ont, en revanche, des charges de structure plus lourdes que les entreprises artisanales.

Conclusion

Nous venons de nous interroger sur les motivations qui conduisent la Fédération Française du Bâtiment à s’investir sur le champ de la formation professionnelle. Plusieurs enseignements exposés dans ce chapitre méritent d’être mis en exergue.

Les entreprises du bâtiment sont des entreprises de main-d’œuvre dont la rentabilité sur moyenne période est peu élevée. Elles exercent leur activité dans un environnement fortement concurrentiel, marqué par de faibles capacités de se distinguer les unes des autres, au niveau des autres facteurs de production 225. De ce fait, la qualité de la main-d’œuvre est un élément

déterminant de la valorisation de l’entreprise et de sa capacité à dégager de la valeur ajoutée. L’évolution des marchés ne devrait que renforcer cette tendance.

Les entreprises recourent aujourd’hui fortement à la formation initiale et notamment à l’apprentissage car cette modalité s’inscrit à la fois dans leur culture et dans les pratiques usuelles en matière de recrutement, en particulier dans les petites entreprises. L’utilisation de la formation continue, plus récente, est appelée à se développer pour répondre aux évolutions du marché et à la demande émergente des salariés.

L’intérêt des chefs d’entreprise du bâtiment pour les questions de formation professionnelle se traduit par un autre marqueur : leur très fort engagement dans l’ensemble des organismes de la profession et des établissements d’enseignement publics qui dispensent des formations aux métiers du bâtiment.

Convaincue que la formation est un domaine stratégique pour les entreprises du bâtiment, la Fédération lui alloue des ressources considérables. Son organisation et la place qu’elle occupe dans les débats politiques reflètent l’attachement que manifestent l’ensemble des acteurs du réseau aux niveaux national et territorial, dans tous les métiers.

Dans son action quotidienne, la Fédération peut agir simultanément sur différents registres, soit pour le compte de ses seuls adhérents, directement ou en liaison avec les pouvoirs publics, soit dans un cadre plus général où elle agit avec d’autres partenaires et travaille avec les pouvoirs publics. C’est en particulier sur ce type d’actions que va désormais porter notre analyse.

226) O. MérIAUX. Op. cit. p. 41.

Conclusion de la première partie

Au terme de cette première partie consacrée à l’analyse de l’acteur collectif que constitue la Fédération Française du Bâtiment, les relations que celle-ci peut entretenir avec les acteurs publics et les motivations de son engagement en matière de formation, il nous faut mettre en perspective les principaux enseignements.

La Fédération Française du Bâtiment doit être considérée comme un groupe d’intérêt au sens où elle défend les intérêts d’acteurs privés, les chefs d’entreprise du bâtiment, auprès de la puissance publique. Le fait qu’elle soit elle-même un regroupement de fédérations départementales et régionales, d’un côté, d’unions et syndicats de spécialités, de l’autre, (chaque groupe rassemblant des chefs d’entreprise aux caractéristiques sociologiques distinctes), institutionnalise les débats internes à l’organisation et contribue à formaliser la régulation entre chefs d’entreprise aux intérêts et modes de fonctionnement différents. Elle participe à la construction d’une identité professionnelle forte qui résulte à la fois des règles internes issues de décisions et débats au sein de la Fédération, et d’actions d’envergure conduites auprès de l’environnement extérieur, qui bénéficient à l’ensemble des entreprises (TVA à 5,50 %, campagne de communication sur le bâtiment, opposition aux 35 heures…). La Fédération entretient avec les acteurs publics des relations variées qui dépendent, en premier lieu, de la volonté ou non des pouvoirs publics de travailler avec elle. Mais elles dépendent aussi de la Fédération et des répertoires de l’action collective qu’elle entend utiliser pour influencer l’action des pouvoirs publics dans des modalités qui soient compréhensibles et partagées par les différentes fédérations et les membres de l’organisation. Cette tension entre la logique d’intervention externe et l’impératif de cohésion interne est un élément déterminant pour appréhender le fonctionnement de la Fédération. Cette analyse rejoint celle proposée par O. Mériaux : « Or, cette tension permanente entre “l’intérieur” et l’“extérieur” des groupes, entre

les compromis qu’impliquent l’établissement de relations coopératives avec d’autres acteurs et la nécessité de préserver l’adhésion des unités représentée est une donnée fondamentale pour comprendre la marge de manœuvre stratégique des acteurs collectifs “privés” associés à la production d’un bien collectif. Toute une série de travaux en langue anglaise ont précisément mis en évidence les changements subis par les mécanismes d’agrégation et de mobilisation des intérêts “au contact” des acteurs publics, et, réciproquement, l’influence du développement organisationnel des groupes d’intérêts sur la forme prise par les politiques publiques » 226.

Le fait d’être partenaire social installe la Fédération dans une relation privilégiée avec les pouvoirs publics et lui permet de développer des politiques de type néocorporatiste, marquées par une forte délégation de l’état aux acteurs privés tant au niveau de l’élaboration des règles professionnelles que dans leur mise en œuvre. A contrario, cette position institutionnelle, distincte de celle du lobbying traditionnel qui influence l’action publique sans participer à sa mise en œuvre, comporte en elle-même des risques vis-à-vis des adhérents et introduit potentiellement des écarts entre une action institutionnalisée négociée, marquée par ses propres règles, son langage spécifique, son agenda, et les demandes des chefs d’entreprise, peu associés aux processus d’élaboration de compromis fixés au niveau national.

Chefs d’entreprises de main-d’œuvre, les adhérents de la FFB sont, par nature, concernés et conscients des enjeux de la formation. La FFB en a donc, logiquement, fait un axe stratégique de son action et s’est fortement engagée au plan institutionnel. Cependant, vu la complexité des mécanismes, l’examen du jeu des acteurs dans le champ de la formation professionnelle mérite une attention particulière. Examinons maintenant la place accordée à la Fédération et aux partenaires sociaux du bâtiment et des travaux publics dans le système de formation professionnelle et la façon dont celle-ci évolue au gré des politiques publiques.

Deuxième Partie

L’action de la Fédération

Française du Bâtiment

dans le système

de formation professionnelle

et son évolution

227) O. MérIAUX. Op. cit. p.136.

Introduction

Le domaine de la formation professionnelle est un sujet privilégié d’étude des rapports entre acteurs publics et acteurs privés. Construit par strates successives au cours du xxe siècle, le

système de formation professionnelle réunit un nombre considérable d’acteurs, d’institutions de dispositifs et vise des objectifs variés pour des publics distincts.

Le terme système, en lui-même, pose d’ailleurs problème. On peut se faire l’écho de l’interrogation d’O. Mériaux sur le système de formation continue : « Il n’est pas évident, ni

a priori, ni a posteriori, que la somme des acteurs, des institutions, des dispositifs contribuant à la formation professionnelle forme un système empirique » 227 et la généraliser à l’ensemble

du système de formation professionnelle sur lequel porte notre analyse.

Le premier chapitre de cette seconde partie portera sur ce point. Il vise à mieux définir les acteurs en jeu dans les principaux dispositifs, les objectifs qu’ils s’assignent séparément ou collectivement et à préciser si, sur la base de ces éléments, il est possible de considérer qu’il y a un système de formation professionnelle et étudier la façon dont celui-ci est régulé. Partant de cette analyse, l’action de la Fédération Française du Bâtiment et, au-delà, celle des partenaires sociaux du bâtiment et des travaux publics, pourra être resituée et qualifiée dans cet environnement complexe.

La suite de ce travail sera consacrée à l’émergence de nouvelles formes de politiques publiques au niveau territorial et à la façon dont celles-ci interrogent l’ensemble des partenaires sociaux,