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Études antérieures (Données de base

Dans le document RESOURCES in AFRICA (Page 166-170)

Le système aquifère

5. Études antérieures (Données de base

et hypothèses)

De nombreuses études ont été réalisées par les bureaux d’étude. Parmi elles, deux retiennent notre attention, l’une réalisée par le BURGEAP et l’autre par le groupement BRGM-SAFEGE dans le cadre de la recherche de solutions défi-nitives à la problématique de l’alimentation en eau de la ville de Nouakchott.

Elles avaient émis différentes hypothèses, cer-taines sur la base de modèles mathématiques de l’aquifère du Continental Terminal en vue de déterminer sa capacité à pouvoir alimenter la ville en eau à moyen et à long termes.

Pour chacune de ces études, des différents pré-lèvements quantitatifs avec les incidences res-pectives sur le niveau piézométrique et la qua-lité chimique des eaux avaient été estimés également sur diverses périodes pour la vali-dation de leurs hypothèses.

5.1 BURGEAP

Suite aux études effectuées, notamment celles menées par la CGG au cours les années 1950 qui avaient délimité l’extension ouest de l’aqui-fère à eau douce dans la zone Idini-Hassi El Baghra et les différents sondages mécaniques qui ont suivi, le premier champ captant (18 forages et 8 piézomètres) est constitué et mis en production grâce à la coopération chinoise en 1973.

Figure 3. Coupe schématique du bassin sédimentaire côtier

Les besoins de la ville augmentant (par rapport une idée très largement répandue sur la pro-gression du front salé de l’ordre des dizaines de mètres par an vers le continent d’une part, et le doute sur la capacité de productivité du Conti-nental Terminal de la nappe du Trarza à pouvoir continuer à alimenter la ville d’autre part), une étude hydrogéologique (suivi de modèle mathématique de type physique conçu à partir des équations différentielles), parmi différentes solutions, est entreprise en 1977 par le bureau d’étude BURGEAP en vue d’assurer une approche définitive à long terme l’AEP de la capitale.

5.1.1 Solutions envisageables

Les différentes solutions envisagées et étudiées étaient les suivantes (Fig. 4).

• Prélèvement dans la nappe du Trarza à Idini, avec ou sans déminéralisation,

• Prélèvement dans la nappe du Trarza d’une partie et l’autre à Ténadi,

• Prélèvement dans l’Aftout-es-Esahéli à El Goychichit,

• Prélèvement dans le fleuve Sénégal à Keur Massène,

• Prélèvement dans le fleuve Sénégal à Podor

• Prélèvement en mer et dessalement à proxi-mité de Nouakchott.

A l’issue de l’étude technique d’une part et socio-économique d’autre part comparative de ces solutions, celle relative à l’exploitation combinée des eaux souterraines du champ

captant d’Idini et de celui de Ténadi situé à une quarantaine de km du site précédent, s’est révélée la solution la plus sûre (maîtrise tech-nique, qualité et quantité de l’eau) et la moins onéreuse au prix de m3 d’eau vendu aux citoyens.

5.1.2 Hypothèses sur la production

Ces scénarios d’exploitation sont élaborés sur la base de l’étude de l’évolution de tous les besoins en eau (domestiques, industriels et agricoles).

En effet, au regard des contraintes majeures survenues au cours de années 70 et 80 liées essentiellement aux périodes successives de sécheresse qu’à connues les régions soudano sahéliennes, Nouakchott, nouvelle ville en plein essor de développement en ces temps est sujet d’un exode sans précédent. Ainsi l’eau produite qui devait être destinée presque uniquement aux besoins domestiques devait satisfaire éga-lement les besoins industriels et une partie de l’agriculture notamment maraîchers. Ces besoins représentent plus de 20 % des besoins totaux.

C’est pour satisfaire ces besoins de plus en plus précaires que, le BURGEAP en 1979, a émis les hypothèses de production en m3/jour présen-téée sur le tableau 1.

Le tableau 2 présente comment ces produc-tions sont réparties sur les champs captants de Idini et de Ténadi.

Année 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015 2020

Production

(m3/jour) 20 000 35 000 52 000 72 000 100 000 120 000 145 000 171 000 200 000 Tableau 1. Hypothèses de production en m3/ jour émises par le BURGEAP en 1979

Année 1980 à 1992 1996 1998 2000 à 2010

Production (m3/jour)

Idini 20 000 à 61 000 32 000 28 000 20 000

Ténadi 17 000 40 000 64 000 80 000

Tableau 2. Répartition des production estimées sur les champs captants de Idini et de Ténadi

Figure 4. Schéma des six solutions envisageables pour l’alimentation en eau de Nouakchott

5.1.3 Hypothèses sur les fluctuations

Les hypothèses de l’un ou l’autre présent une évidence certaine sur le comportement de la nappe notamment au niveau de la pression hydraulique que la qualité d’eau en égard de la proximité du front salé.

C’est pourquoi l’étude du comportement de la pression hydraulique de la nappe sub-phréatique sollicité étant charge n’a pas fait de commentaire spécifique. L’étude s’est beaucoup plus intéressée aux changements pouvant intervenir beaucoup plus sur la qualité chimique de l’eau.

Néanmoins la simulation au débit maximale à Idini (25 000m3/jour) sur une période 50 ans (2001) conduirait une baisse de 9 m du niveau de l’eau avec une salinité augmentant jusqu’à 2 g / l alors que le seuil de potabilité est 1,5 g/l.

Quant à la simulation de 100 000 m3/jour, la salinisation serait de 3,6 g / l .

5.2 BRGM

5.2.1 Proposition de sites de production Idini : 25 forages jusqu’en 1991

5 à partir de 1996 (en arrêtant les forages les plus proches de front salé).

Zone 1 : 16 forages (jusqu’en 1996) à 35 (en 2005) ou 17 (en 1996) à 41 (en 2005).

Zone 2 : 13 forages (en 2006) à 23 (en 2010) ou 19 (en 2006) et 31 (en 2010).

5.2.2 Hypothèses de production

La plus récente étude est réalisée par le BRGM

en 1990 qui s’est appuyée sur les résultats de l’ensemble des études antérieures sur la base d’une nouvelle simulation mathématique.

Cette simulation sur modèle numérique déve-loppé pour la période 1991-2010 prévoyait pour les scénarios une production respective de 30 000 m3/jour jusqu’en 1995 et 74 800 ou 84 300 m3/j jusqu’en 2010 (tableau 3).

Pour ce faire, en vue de minimiser l’avancée du front salé, le BRGM propose en plus de l’actuel champ captant de Idini, contrairement au BURGEAP qui envisage un deuxième champ à une quarantaine de km plus loin, l’exploita-tion de deux autres champs captant dans la même zone (fig. 6) que celle de Idini à une dizaine de 10 km avec un programme de réali-sation de nouveaux forages suivant un plan d’exploitation déterminé.

5.2.3 Fluctuations envisageables

Pour le BRGM ces dispositions se traduisent par des fluctuations du niveau piézométrique simulé également comme suit :

Idini : une baisse de 2 m de 1992 à 1995 pour revenir à 1 m en 1996 cela a cause de la diminution des prélève-ments sur ce site par cause de la mise en production des zones 1 et 2.

Zone 1 : une baisse de 0,5 m jusqu’en 1995 puis de 3 à 5 m de 1996 à 2005 et une remontée de 0,5 m à 1 m ou 1 à 2 m à la mise en exploitation du la zone 2.

Zone 2 : une baisse de 3 à 4,5 m respective-ment pour les productions de 74 800 et 84 300 m.

Année 1991 à 1995 1996 à 2005 2005 à 2010 Soit un total

en 2010

Production (m3/jour)

Idini 23 000 à 30 000 18 100 18 100

Zone 1 18 800 à 41 500

19.700 à 48.900 29.400 74 800

Zone 2 14.800 à 27.300

22.600 à 36.800 84 300 Tableau 3. Simulation sur modèle numérique développé pour la période 1991-2010, base pour le avec des études antérieures, pour uneétudedes paroductions par le BRGM en 1990

6. Suivi de la ressource

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