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Total parures/catégories

II. Étude typo-chronologique

L'étude de grandes séries de mobilier nécessite l'emploi d'outils typologiques afin de dégager des morphologies similaires et, à terme, proposer des fourchettes chronologiques pour chacune d'elles. Nous articulerons notre étude selon les trois grandes catégories de parures définies précédemment, à savoir : les parures vestimentaires, les parures ornementales et enfin les pièces potentiellement rattachables aux parures. Nous rappellerons les outils typologiques

non figuré 1113 (23%) figuré 3730 (77%)

134 connus jusqu'à présent, desquels découlera la reprise ou la création d'un nouvel outil de classement le cas échéant343.

Enfin, pourt faciliter la lecture, un préfixe sera employé pour identifier la catégorie de parure auquel il se rapporte : Fi = fibule ; Ep = épingle ; Ag = agrafe de ceinture ; Bl = boucle de ceinture ; Bt = boutons ou appliques ; Br = bracelets / brassards / Anneaux de jambe ; To = torque ; An = anneau ; Per = perles ; Ba = Bagues ; Bo = Boucles d'oreilles ; Pen = pendeloques ; Pec = parures pectorales ; Cl = Cônes launaciens.

Concernant la méthode d'attributions chronologiques pour chaque type, il avait été décidé dans un premier temps d'employer des matrices de sériations afin de mettre en séquences les contextes funéraires fiables de la zone d'étude. Les matrices de sériations sont des outils souvent utilisés en archéologie. Elles permettent de ressembler des ensembles clos à partir de critères préalablement choisis et de les ordonner selon un principe de présence/absence de ces critères. Un tableau de sériation construit sur "la méthode des barycentres", qui était l'outil utilisé dans notre cas, détermine le point moyen en fonction de la place des ensembles dans la matrice et de leurs critères344. Ainsi, pour qu'un contexte funéraire puisse être retenu dans la matrice, il faut que ce dernier dispose d'au moins deux objets (se traduisant par deux points) et que l'un d'eux soit identique à celui d'un autre ensemble clos afin d'y être rattaché. Ce rapport entre des ensembles clos testés et la présence/absence de critères recherchés permet d'obtenir une diagonale exprimant, par exemple, un ordonnancement chronologique. Malheureusement, après plusieurs tentatives sur différentes zones du territoire ou sur quelques nécropoles majeures, l'emploi de cet outil comme méthode de datation des types s'est avéré inadapté à notre corpus et ce pour plusieurs raisons.

La première est que les prérequis à l'établissement d'une sériation ont eu comme résultats de mettre de côté un trop grand nombre d'ensembles. Dans un premier temps, nous avons effectué plusieurs matrices sérielles sur des portions plus réduites du territoire afin de s'assurer que la diagonalisation des ensembles funéraires traduise bien une logique exclusivement chronologique plutôt qu'une logique culturelle, faisant émerger des faciès typologiques. Ainsi, en s'appuyant sur la présence d'au moins deux objets typologiquement identifiés au sein d'un contexte archéologique fiable (noté 2 ou 3 selon notre indice de fiabilité), trop peu d'ensembles pouvaient être effectivement testés dans la matrice. Pour une zone comprenant les découvertes du sud de la Gironde, du Lot-et-Garonne, des Landes et des

343 En complément de cette présentation, plusieurs renvois aux annexes seront ajoutés : dans le volume 2 d'annexes se trouvent les cartes et les planches (pl.) et dans le volume 3 les listes d'objets par type. De plus, dès maintenant, chaque fois qu'un site du corpus est mentionné dans le texte, il est suivi de son numéro d'identification égal à celui figuré sur la carte de réparition (fig.27).

135 Pyrénées, on ne dénombre que 28 sépultures fiables disposant d'au moins deux objets de parures ce qui affaiblit considérablement la valeur que l'on peut accorder aux résultats obtenus.

La seconde raison tient à l'obligation de ne retenir que les contextes funéraires disposant d'au moins deux objets. Cette contrainte a eu pour conséquence de supprimer des matrices tous les ensembles rattachés au début du Premier âge du Fer, souvent pauvres en mobilier de parure345. Le corollaire de ce biais est une surreprésentation des ensembles funéraires de la fin du Premier âge du Fer. Enfin, cette particularité a également comme conséquence de mettre en avant les sépultures exceptionnelles et riches en parure et d'estomper la représentation des sépultures à deux ou trois parures. Ainsi, on pouvait craindre que les matrices de sériation se concentrent principalement sur les sépultures (possiblement féminines) de la fin de la période, sans rendre compte de la totalité du registre des ensembles clos à parure tout au long du Premier âge du Fer.

Dans la mesure où, pour ce chapitre, la priorité est de dater le mobilier de parure inventorié, il a été décidé, pour contourner le problème, de prendre appui sur les travaux existant pour situer chronologiquement les objets du corpus. Pour ce faire, nous utiliserons principalement sur les travaux récents d'A. Dumas, qui a proposé un nouveau séquençage du Premier âge du Fer dans la vallée de la Garonne, les résultats chronologiques de P.-Y. Milcent pour le Centre de la France, les synthèses typo-chronologiques récemment publié par M. Py, la thèse de A. Rivalan et enfin, des études ciblées à plus petites échelles346.

II.1. La parure vestimentaire

II.1.1. Les fibules

Les fibules sont des épingles de sûreté dont la principale fonction est de fixer ou de fermer un vêtement en tissu ou en fourrure de la moitié supérieure du corps. Les éléments descriptifs qui constituent une fibule ont été établis par J. Déchelette, puis repris et augmentés par A. Duval, C. Eluère et J.-P. Mohen347. Suivant cette terminologie, les deux grands éléments constituant une fibule sont la tête, où se trouve le ressort, et le pied qui ferme l'objet. L'ensemble est relié par l'arc et l'ardillon (fig. 31).

345 Adroit 2015, 292-293.

346 Dumas 2016 ; Milcent 2004 ; Py 2016 ; Rivalan 2011 ; Pour couvrir un spectre plus large de données, on s'appuiera entre autres sur le phasage des nécropoles du Castrais, des résultats chronologiques de la nécropole de Flaujac-Poujols, et des datations proposés J.-L. Argente Oliver, A. Lorrio ou Graells i Frabegat pour l'Espagne : Giraud et al. 2003 ; Girault et al. 2016 ; Collet 2013 ; Argente Oliver 1994 ; Lorrio 2005a ; Graells i Frabegat 2014.

136 De manière formelle, il existe deux types de ressort : les ressorts unilatéraux, c'est-à-dire situés d'un seul côté par rapport à l'arc, et les ressorts bilatéraux, disposés des deux côtés de l'arc. Seuls ces derniers disposent d'une corde qui relie les deux côtés du ressort. On dit que cette corde est interne lorsqu'elle passe à l'intérieur de l'arc, vers le pied, ou externe lorsqu'elle passe de l'autre côté de l'arc, vers la tête. Dans le prolongement du ressort, l'ardillon vient se maintenir sur le porte-ardillon. Tous ces éléments fonctionnels et indispensables d'une fibule peuvent être formés d'une seule et même pièce de métal, ou être formées de trois pièces au moins. Dans ce cas, la fibule comprend une première pièce rassemblant le pied et l'arc, une seconde pour le ressort et l'ardillon et enfin une troisième pour l'axe. L'axe, qui se présente comme une simple tige métallique, sert d'élément de maintien du ressort à l'arc. Ainsi, l'arc est tenu à l'axe, soit par enroulement, soit par la présence d'un œillet dans lequel est enfilé l'axe. Le ressort est quant à lui tordu autour de l'axe, formant des spirales. Cette méthode de fabrication nécessitant un axe concerne exclusivement les fibules à ressorts bilatéraux. Parmi ces ressorts, qu'ils soient montés sur un axe ou non, se distinguent ceux dont les spirales s'enroulent dans un seul sens de torsion de chaque côté de l'arc, de ceux imprimant deux sens de torsion. Enfin, tout au long de l'analyse typologique, on considèrera qu'un ressort court ne dépassera pas 2x2 spires alors qu'un ressort long débutera à partir de 2 x 6 spires, un ressort de taille moyenne se trouvant entre ces deux valeurs.

Le profil de l'arc, dans les limites de la zone étudiée et suivant les propositions faites par J.-P. Mohen, peut être divisé en trois grande catégories : rectiligne, curviligne-multicurviligne et cintré. On parle d'arc rectiligne lorsque ce dernier est parallèle à l'ardillon. Cette dénomination recouvre les arcs simples dits "en archet de violon" mais aussi des fibules discoïdes et zoomorphes. Les profils d'arcs curvilignes ou multicurvilignes comprennent tous ceux exprimant une forme sinusoïdale et irrégulière comme les fibules serpentiformes, à double ressort, à boucle ou à pivot. Enfin les profils cintrés renvoient aux arcs imprimant une trajectoire régulière plus ou moins semi-circulaire ou coudée. Dans ce dernier cas, on peut différencier les arcs coudés dessinant un simple segment, à la manière d'un véritable cintre, de ceux marqués par deux segments, c'est-à-dire possédant deux zones coudées rapprochées.

Dans le prolongement de l'arc se trouve le pied et son porte-ardillon. Plusieurs morphologies peuvent être observées. Le pied est considéré comme droit lorsqu'il est composé d'un simple porte-ardillon directement situé dans l'alignement de l'extrémité de l'arc - on parle alors de pied court - ou lorsqu'il s'étire en suivant l'alignement de l'ardillon, il s'agit d'un pied long. Lorsque le pied, à la suite du porte-ardillon, forme un angle droit, il est coudé. Dans ce cas, il est souvent terminé par un bouton. Plus rarement, ce pied coudé peut être attaché à l'arc. Si l'angle imprimé par le pied est supérieur à 90° et qu'il se rabat vers l'arc, on parle de pied

137 courbé comme c'est notamment le cas pour les fibules à timbale. Enfin, les fibules annulaires hispaniques se distinguent par la présence d'un pied composé d'un anneau reliant les deux extrémités de l'arc tout en jouant le rôle de support du ressort à la manière d'un axe.

D'autres éléments peuvent être distingués. La section de l'arc se divise en deux catégories : les arcs épais et les arcs plats. L'épaisseur réelle de cette section n'a pas d'importance dans la mesure où cette distinction sert principalement à séparer les arcs constitués d'une tige métallique plate de tous les autres qui pouvent être circulaire, semi-circulaire ou encore quadrangulaire. L'appendice terminal que l'on retrouve au sommet du pied, le bouton, peut emprunter diverses morphologies allant de la simple sphère au disque et présente divers degrés de complexité décorative.

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Figure 31 : Terminologie des éléments constitutifs d'une fibule d'après J.-P. Mohen, revue et augmentée : Mohen 1980, fig.26, 69.

139 La fonction des fibules comme attache de vêtement est partagée avec les épingles dont elles peuvent constituer une forme d'évolution technologique. C'est en tout cas ce qu'ont suggéré O. et J. Taffanel pour le mode d'attache de certaines épingles du Bronze final IIIb ; la pointe de l'épingle est enfilée dans une perle d'ambre ou de terre cuite qui était retenue par un lien en matière périssable attachée à la tête de l'épingle (fig. 32). Par l'emploi exclusif du métal, l'alliage cuivreux ou le fer, la fibule permet de conserver cette fonction tout en augmentant sa solidité générale et en facilitant la manipulation. De ce fait, elle remplace le maintien du vêtement par un simple enfilage en y ajoutant une fixation par la pression induite par la tension du ressort et sa retenue par le porte-ardillon.

Figure 32 : Propostion de O. et J. Taffanel de l'emploi d'une épingle préfigurant la fonction des fibules (d'ap. Taffanel & Taffanel 1962, fig.1 n°2, p.2).

Si la fonction primaire des fibules n'a pas évolué au cours de l'âge du Fer, les artisans ont grandement fait varier leurs formes dans une démarche purement stylistique348. La richesse décorative dont elles font preuve les rattache de ce fait à la catégorie des objets de parure. Cette dimension esthétique a fortement influencé leur morphologie au cours du temps. Si le décor n'interfère jamais avec la fonction vestimentaire, il oblige dans certain cas à avoir recours à de nouvelles solutions afon de préserver cette dernière. Les décors ont surtout amené à des modifications sur le pied et l'arc sous forme de moulures réalisées lors de la fonte sur les modèles en cire pour les pièces en alliage cuivreux, ou parfois sur le ressort au moyen d'appendices disposés aux extrémités. À cette ornementation affectant la morphologie, peut s'ajouter la présence d'incisions ou d'incrustation de lamelles d'alliage cuivreux par damasquinage, le plus souvent sur l'arc, et plus rarement, par l'incrustation d'éléments en ambre sur le bouton ou aux extrémités du ressort.

Tous ces éléments morphologiques ou décoratifs combinés, auxquels on peut ajouter les matériaux de fabrication, constituent la base sur laquelle repose la mise en place d'une typologie des fibules.

348 Si la fonction principale d'une fibule est d'attacher un vêtement, il peut s'ajouter le maintien d'autres éléments telles que des anneaux ou des chaînettes sur l'ardillon comme en témoignent des fibules venant de la nécropole de la Coustalade à d'Avezac-Prat-Lahitte (Hautes-Pyrénées). Voir pl.137 n°742 ; pl.139 n°757 et pl.140 n°772.

140 II.1.1.1 Les précédents typologiques

On a pu observer que les fibules ont très tôt attiré l'attention des archéologues, ce qui a eu pour conséquence d'en faire l'objet de parure le mieux connu aujourd'hui. Cela s'explique par le fait que les fibules réunissent plusieurs caractéristiques propices à l'étude archéologique. Tout d'abord, on les retrouve en très grand nombre. À cet élément d'abondance, s'ajoute une répartition géographique vaste qui fait que la grande majorité des gisements ont livré au moins une fibule ou un fragment. Enfin, s'agissant d'un objet de la vie courante pour lequel la notion esthétique prend une place importante, c'est-à-dire pour lequel l'effet de mode est bien marqué, les fibules ont l'avantage d'exprimer une grande variété de formes autorisant un classement porteur de significations tant chronologiques que culturelles.

Dans les limites de notre zone d'étude, plusieurs travaux antérieurs ont déjà eu l'occasion de proposer une analyse typologique des fibules couramment rencontrées au Premier âge du Fer.

Concernant le quart sud-ouest de la France, le classement créé par J.-P. Mohen demeure le plus populaire encore aujourd'hui349. Après quelques travaux préliminaires, J.-P. Mohen jette les bases de sa typologie en 1974 lorsqu'il étudie les fibules d'Aquitaine350. C'est cette même étude qui sera reprise quasiment à l'identique dans sa thèse d'état publiée en 1980, portant sur une zone géographique plus vaste et qui reste son travail le plus cité351. Cette typologie est construite une logique arborescente prenant appui sur les trois éléments constitutifs d'une fibule : le ressort, l'arc et le pied, dans l'esprit des travaux de G. Mansfeld sur les fibules de la Heuneburg352.

Cette méthode classement oblige alors hiérarchiser les critères choisis. Cette hiérarchisation est déterminée par la valeur discriminante attribuée aux éléments morphologiques de l'objet. Dans ce cas, J.-P. Mohen fait remarquer que le ressort semble jouer un rôle majeur dans la conception de la fibule, entraînant une suite de conséquences pour la fabrication des éléments suivants que sont la forme de l'arc puis de celle du pied. Ainsi, en premier lieu, il distingue les ressorts unilatéraux de ceux bilatéraux à un, puis à deux sens de torsion. Vient ensuite la forme générale de l'arc, désignée comme rectiligne, multicurviligne ou cintré. Le pied est droit, coudé, annulaire ou courbé. À l'issue de ce classement sont établis des types pour lesquels des précisions sur l'ensemble des éléments analytiques peuvent être ajoutés.

349 Ce classement sert toujours de référence pour les fibules de cette partie de la France comme en témoignent les études récentes des nécropoles de Saint-Hippolyte à Bazas (Gironde), de Grand Jean à Aiguillon (Lot-et-Garonne) ou encore de Loustalet à Pouydesseaux (Landes) : Sauvaitre 2010 ; Prodéo 2015 ; Maitay 2015.

350 Mohen & Eluère 1970 ; Duval et al. 1974 ; Mohen 1974.

351 Mohen 1980, 68-77.

141 Enfin, les embranchements de l'arborescence sont chiffrés afin de rendre compte du groupe auquel la fibule appartient.

La typologie de J.-P. Mohen a ceci d'intéressant qu'elle permet de retrouver et d'isoler des types de fibules déjà bien connus avant ses travaux, comme les fibules du Golfe du Lion ou celles dites de "La Tène", tout en mettant en valeur des morphologies inédites, de répartition plus locale et peu étudiées jusqu'à présent. Cette approche a permis de proposer un cadre efficient pour les fibules du sud-ouest de la France tout en introduisant des comparaisons avec celles d'Europe occidentale. Cet aspect est un atout non négligeable lorsqu'il s'agit de proposer une datation, mais également lors de l'identification de relations culturelles et commerciales à grande échelle.

À peu près à la même période, C. Tendille a également proposé un système de classement lors de l'étude des fibules de la région nîmoise353. Quelques-uns des types qu'elle met en évidence se retrouvent répartis sur notre zone d'étude. Si ses travaux n'emploient pas de schéma analytique arborescent, C. Tendille définit 21 types de fibules selon les mêmes éléments que J.-P. Mohen, à savoir le ressort, l'arc et le pied. Bien que cela ne soit pas explicitement mentionné, son classement hiérarchique s'articule en premier lieu sur la forme du pied (à l'exception des deux premiers types). Il reconnaît essentiellement deux formes pour le Premier âge du Fer, les pieds relevés en angle droit et ceux repliés vers l'arc. Les fibules sont classées selon divers éléments tels que la forme du bouton, le matériau de fabrication, la forme de l'arc et la présence de décors sur ce dernier. Enfin, quelques sous-catégories sont créées en fonction de la longueur du ressort354. Si l'ordonnancement des éléments est moins systématique que chez J.-P. Mohen, la typologie de C. Tendille demeure très détaillée et compte un grand nombre de types auxquels viennent s'ajouter les sous-groupes. Se pose tout de même la question de la pertinence du choix de certains critères discriminants, notamment au regard de l'analyse chronologique355.

Les fibules étudiées par C. Tendille, et plus largement, celles provenant du pourtour méditerranéen français ont fait l'objet d'une révision récente par A. Rivalan356. La méthode employée par l'auteur pour classer les fibules est bien différente de celle de ses prédécesseurs. S'inscrivantt dans une problématique plus générale sur l'identification des relations culturelles

353 Tendille 1978.

354 La définition d'un ressort long ou court n'est pas clairement établie par C. Tendille. Pour J.-P. Mohen en revanche, un ressort court ne s'étend pas au-delà de 8 spires, un nombre supérieur de spires caractérisant alors les ressorts longs : Mohen 1974, 79.

355 Ces interrogations portent notamment sur les séparations opérées entre les types 3, 4 et 5 dont les sous-groupes sont de morphologie extrêmement proche. L'auteure concède que les fibules de type 5a doivent constituer l'aboutissement de celles de type 4, sous-entendant donc une filiation : Tendille 1978, 85.

142 et commerciales entre le sud-est de la France et le reste de l'Europe à travers le mobilier métallique, A. Rivalan abandonne pour une bonne part l'étude des éléments des fibules pris séparément. Son classement se fonde principalement sur l'origine des pièces, regroupées par grandes zones géographiques : Méditerranée nord-occidentale, hispaniques, italiques, "grecques", "gréco-italiques" et "celtiques". À l'intérieur de ces larges groupes sont définis des types à partir de la forme globale de l'arc et/ou par la forme du pied. Dans la pratique, les types qui sont distingués renvoient tous à des typologies connues et déjà établies de longue date comme celles des fibules serpentiformes ou à double ressort hispaniques. Des sous-types sont déterminés par la section de l'arc alors que des variantes peuvent être créées en fonction de la présence d'ornementation. Curieusement, A. Rivalan ne tient pas compte de la forme du ressort, long ou court et unilatéral ou bilatéral, afin de ne pas engendrer "une multiplication inutile de