Corpus et Méthode
HL 4.4- des émissions politiques phare “Akher Kalima” et “Mala’âb el Aâlam” Ident Marque
transcodique Langue prêteuse Typologie Nature grammaticale Procédé d’intégration marque de repérage Thématique Motivation Fréquence
HL 4.2 Arouch arabe algérien
et kabyle
Emprunt intégral de nécessité
substantif aucun aucune Politique/
communautaire Le mot juste 1
« arouch », «شورع, » [ʕru:∫]. Il s’agit d’un emprunt intégral de nécessité fait aussi bien à l’arabe algérien qu’au kabyle. Il est employé ici car ne correspondant à aucune réalité dans la langue cible, le français. C’est le mot juste. Arouch, au singulier « ârch »[ʕar∫] fait référence à une communauté ayant le même ancêtre et unis autour des mêmes intérêts politiques et/ou sociaux. Les arouch dont il est question ici ont un ancrage régional (Kabylie) et identitaire (berbère).
HL 4.4- des émissions politiques phare “Akher Kalima” et “Mala’âb el Aâlam”. Ident Marque
transcodique Langue prêteuse Typologie Nature grammaticale Procédé d’intégration marque de repérage Thématique motivation Fréquence
HL 4.4 Akher kalima et Mala’âb el Âalam A.Inst Emprunts intégraux de nécessité
SYNT N aucun guillemets Médias/
TV
Ironie 1
entre le sujet de la chronique qui est politique et la nature des deux émissions en question dont la première est de culture générale et la deuxième sportive.
HL 6.2- « Des éléments infiltrés chargés d’alimenter le vent de la fitna ». Ident Marque
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HL 6.2 La fitna Arabe
instit Emprunt intégral de
nécessité
substantif aucun aucune Religion Le mot juste
Ironie 1
« fitna », « ةنتف » [fitna] Il s’agit d’un emprunt intégral de nécessité fait à la langue arabe institutionnelle relevant du domaine de la religion. Il n’existe pas d’équivalent en français. « fitna » peut être traduite par « zizanie ». L’indice de l’ironie est relevé à cause de l’identité du locuteur qui symbolise le pouvoir en place, et donc, déforme la vérité.
HL 6.4- « Si Abdelaziz a clairement rendu hommage aux forces de sécurité et à l’ANP qui ont su faire barrage en 1992 à l’arrivée au pouvoir des islamistes ».
Ident Marque
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HL 6.4 Islamistes Arabe
institutionnel Emprunt adapté de nécessité
Adjectif Suffixation en ISTE et flexion
aucune Religion/
français par la suffixation en ISTE signifie celui qui appartient au mouvement (courant) radical de l’Islam et qui revendique la Chariâa comme unique repère légal.
HL 10.1- « Nabil est de cette race de journalistes que le discours officiel et les fetwas présidentielles préfèrent »
« fetwas » « يوتف , » [fatwā] . C’est un emprunt à la langue arabe institutionnelle. Il a été adapté au système linguistique français par la flexion. Or, ce pluriel n’existe pas dans la langue arabe où le pluriel est «fatawas »[fatāwā] Il est employé ici car il n’existe pas d’équivalent dans la langue française. « Fetwas » correspond à une décision (un avis juridique ou religieux) émis par une instance religieuse avérée et habilitée lorsque la jurisprudence en la matière n’a pas tranché. Son emploi dans un contexte autre que religieux (en l’occurrence politique) qui créé l’ironie.
HL 12.1- « un coup enseigné à Khalida par un moine Shaolin enseignant son art martial dans la zaouïa « Ma Yakh’falekch ». Ident Marque
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HL 12.1 La zaouïa Arabe
algérien
Emprunt intégral de nécessité
Substantif Aucun aucun Religieux/
sociétal
ironie 1 Ident Marque
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HL 10.1 Fetwas Arabe
institutionnel Emprunt adapté de nécessité
est un lieu de culte qui regroupe une confrérie et dans laquelle sont dispensés des enseignements théologiques. La zaouïa sert aussi de lieu d’hébergement et de restauration à qui le demande (Voyageurs, démunis…). L’évocation de la « zaouïa » est ironique car, ces lieux censés être apolitiques, sont devenus pendant les campagnes de Bouteflika, des fiefs de partisans. L’humour est aussi suscité par l’apposition de « moine Shaolin » qui relève de la culture Boudhiste à « zouïa ».
HL 15.2- « C’est un peu trop facile de s’en prendre à des gosses en les traitant de « Hizb frança » et de « harkas ». Ident Marque
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HL 15.2 Harkas Arabe
algérien Emprunt adapté de
nécessité
Adjectif flexion guillemets Politique Discours
rapporté + connotation
1
« hizb frança » sera expliqué plus loin avec les expressions idiomatiques.
Ici « harkas » [ħarkα] pluriel de « Harki »[ħarki] est un emprunt à l’arabe algérien. Il peut être traduit par « collaborateurs ou traître » mais, la désignation en arabe algérien est connotée car spécifique aux Algériens qui ont collaboré avec la France pendant la colonisation. « harki » est devenu une insulte chez les Algériens.
HL 15.4- « Déjà qu’avec nos conneries, l’islamisme armé, nous leur avons volé leurs quinze plus belles années, les premières. » Ident Marque
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HL 15.4 Islamisme Arabe institutionnel Emprunt adapté de nécessité Substantif Dérivation (suffixation ) en ISME
légale. Il est employé ici pour absence de terme équivalent en français.
HL 20.2- « Saïd Abadou, secrétaire général de l’ONM, l’immortelle Organisation Nationale des Moudjahidine, … » Ident Marque
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HL 20.2 Moudjahidine Arabe institutionnel Emprunt intégral de nécessité
nom d’agent aucun aucune Politique Le mot juste 2
« Moudjahidine », « نيدھاجم » [muƷāhidin] pluriel de « Moudjahid » est un adjectif emprunté à l’arabe institutionnel, signifiant « maquisards ». Il est employé ici car c’est le mot juste correspondant au « M » des sigles de l’ONM.
HL 21.2- « Djilali pique une colère rouge. Ou noire comme les « m’layate » de cirta » Ident Marque
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HL
21.2 M’layate Arabe algérien Emprunt intégral de
nécessité
substantif aucun guillemets habillement Le mot juste
lecteur de Constantine3 par le biais de cette comparaison. Puis, par l’absence d’équivalent en français.
HL 21.3- « la vénérable tante s’est vu opposer un refus catégorique au motif qu’elle ne portait pas le hidjab ». Ident Marque
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HL 21.3 Hidjab Arabe institutionnel Emprunt intégral de nécessité
substantif aucun aucune Habillement
reeligieux
Le mot juste
2
« hidjab », « باجح » [ħiƷāb] est le substantif du verbe « hadjaba » qui signifie dans la langue arabe institutionnelle « cacha, voila, éclipsa ». Il renvoie au voile islamique qui n’est ni le voile blanc du Maghreb, ni le noir de Constantine. Il n’existe pas de mot équivalent en français.
HL 23.1- « 10 enfant de moins de 10 ans ont été victimes, un imam, sérial pédophile à Boghni ». Ident Marque
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HL
23.1 imam Arabe institutionnel Emprunt intégral de
nécessité
nom d’agent Aucun aucune Religion Le mot juste 3
« imam » , «ماما » [imām] est un emprunt à la langue arabe institutionnel, intégré dans le système linguistique français. Il est employé faute de mot équivalent en français. C’est le mot juste. Il renvoie à un guide religieux qui mène la prière et donne des prêches dans une mosquée. Il s’agit d’un nom d’agent
3 L’Histoire nous apprend que l’apparition de ce voile noir à Constantine date du XVIIIe siècle et qu’elle est liée à la mort de Salah Bey qui gouverna ce
ménage, ensuite, une fois le traditionnel berkoukès cuit, elles iront accomplir leur devoir ». Ident Marque
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HL
27.2 Berkoukès Arabe algérien Emprunt intégral de
nécessité
substantif Aucun aucune Gastronomie Ludique/
ironique 2
« berkoukès » [barku:kɛs] est un emprunt fait à l’arabe algérien. Il s’agit d’un plat traditionnel fait à base de semoule roulée en petites billes dans une sauce rouge avec ou sans viande, généralement préparé à l’occasion d’une naissance. Son emploi ici est motivé par l’aspect ironique, le chroniqueur étant entrain d’avancer de faux arguments.
HL 31.1- « Quand on m’annonce avec fanfare et zorna que des tonnes de viande brésilienne et des tonnes de pommes de terre canadiennes vont inonder le marché… »
Ident Marque
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HL 31.1 Zorna Arabe algérien (algérois) Emprunt intégral de nécessité
Substantif Aucun aucune musical Ludique/ ironique
1
« zorna » [azzorna] est un emprunt à l’arabe algérien, spécifiquement algérois. Il s’agit d’un instrument à vent appelé « ghaïta » [ɣājtˁα] à l’Ouest. Il n’existe aucun équivalent en français. « zorna » peut aussi faire référence à toute la troupe musicale. Son
emploi dans ce contexte est motivé par l’hyperbole 4décalée introduite par l’amplification de l’annonce « enjouée » du
gouvernement comparée ici à fanfare et « zorna ».
4 L’hyperbole du grec « hyperbolê », « excès » « est une figure de style de la rhétorique qui s’applique à toute formulation excessive par rapport à ce
que l’on peut supposer de l’intention communicative réelle du locuteur. L’hyperbole augmente ou diminue les choses avec excès… » extrait du « Dictionnaire de l’analyse du discours » Patrick Charaudeau et Dominique Maingueneau, » éd Seuil, Mesnil –sur‐ l’estrée, 2002, p 295.
Ident Marque
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HL
31.2 Aïssaoua Arabe algérien Emprunt intégral de
nécessité
substantif Aucun aucune Musical/
culturel / ironique 1
« Aïssaoua » [ʕisāwa] est un emprunt à l’arabe algérien. Il n’a aucun équivalent en français. Il renvoie à la fois à un genre musical et à la troupe de musique traditionnelle avec les mêmes instruments que la troupe de la « zorna » même si l’Histoire des
Aïssaoua 5est différente. La motivation est la même que celle de HL 31.1.
HL 33.2- « il y avait un peu de l’exposition universelle de 1900 dans ce colloque algérien sur les harragas ». Ident Marque
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HL
33.2 Harragas Arabe algérien Emprunt intégral
facultatif
Adjectif Flexion aucune Société connotation 5
« harragas » [ħarrāga] est un emprunt intégral facultatif car le chroniquer aurait pu le remplacer par « émigrés clandestins », mais, il lui a préféré sa forme algérienne qui est connotée. C’est la forme adjectivale du substantif « harga ».( voir HL 1.1) « harragas » a été adapté au système syntaxique français par la flexion.
5 La confrérie des Aissaoua est un ordre mystico‐religieux fondé au début du XVIe siècle à Meknès (Maroc) par Mouhamed Benaïssa surnommé « Cheikh
Ident Marque
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HL
34.2 Belazreg et Belahmar Arabe algérien Emprunt intégral de
nécessité
Nom propre Aucun aucune Société/
culture Discours rapporté
connotation 1
« Belazreg »[ballazrag] et « Belahmar »[bellaħmar] sont des emprunts à l’arabe algérien. Selon les croyances populaires, ce sont les noms des mauvais Djins (démons) à qui on concède des pouvoirs surnaturels qu’ils mettent au service des cartomanciennes (et autres médiums) en contrepartie, les sorciers doivent les adorer. L’évocation par leur nom de ces démons est motivée par la volonté de tourner en dérision l’institution bancaire algérienne. Il s’agit donc d’un emploi ironique et satirique.
HL 34.3- « vérifiez par vous-mêmes chères lectrices, chers lecteurs, sur l’une de leurs faces, vos billets de 200 DA sont à l’effigie de Houbel, Brrrr! »
Ident Marque
transcodique Langue prêteuse Typologie Nature grammaticale Procédé d’intégration marque de repérage Thématique motivation Fréquence
HL
34.3 Houbel Arabe institutionnel Emprunt intégral de
nécessité
Nom propre Aucun aucune Religion humour 1
« houbel »[hubal] est un emprunt à l’arabe institutionnel. Il est le nom d’un Dieu païen de la Tribu des Qoreïchites. Le monument « Maqam eccahid » traduire par « le sanctuaire au martyr » érigé à Alger en 1982 a été surnommé « houbel » allusion faite à l’adoration des dieux païens par les algérois qui ont été divisés par ce projet urbanistique et socioculturel. L’onomatopée « Brrrrrr ! » produit aussi un effet comique.
HL 37.2- « Qui des menaces de représailles sanglantes de la kasma de Bir –el –djir et des millions de ses adhérents contre cette télé ennemie. »
Ident Marque
transcodique Langue prêteuse Typologie Nature grammaticale Procédé d’intégration marque de repérage Thématique motivation Fréquence
HL
37.2 Kasma Arabe institutionnel Emprunt intégral de
nécessité
substantif Aucun aucune Politique le mot juste 2
« la kasma » « ةمسق » [qasma] est un emprunt intégral nécessaire. Ce terme emprunté à l’arabe institutionnel pourrait correspondre
à « division» Il s’agit d’une subdivision6 au niveau communal du parti FLN. L’emploi de cette unité est motivé par l’emploi du
mot juste.