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L’élaboration d’un plan de communication et de relations publiques a été identifiée comme un objectif important se situant sous l’axe stratégique de planification du programme. Les actions à entreprendre pour atteindre cet objectif faisaient consensus et incluaient, en premier lieu, de faire connaître le programme auprès de différents acteurs clés : « Les gens ont besoin de savoir que ça existe en premier. » (G2PuB). Pour une majorité de participantes, cette diffusion d’information devait se faire rapidement (1 à 12 mois) et ciblerait prioritairement, et tel que défini, des acteurs proximaux avec qui les ergothérapeutes entretenaient déjà des liens : « Dans un premier temps, ce serait d’informer l’équipe d’ergothérapeutes avec qui je travaille […] afin qu’eux aussi soient derrière moi, en intégrant la chef de programme. » (G2M). Des rencontres et des capsules vidéo (incluant des témoignages d’aînés et des résultats de recherche) ont par ailleurs été ciblées comme canaux de communication à privilégier. La diffusion d’information devrait ensuite progresser de façon graduelle et organisée vers des partenaires plus éloignés comme des décideurs

l’information et sensibiliser les instances [décisionnelles] aux bienfaits du programme. » (G2M). La façon de joindre ces décideurs soulevait cependant plusieurs questions et les participantes ne s’estimaient pas nécessairement les mieux placées pour y parvenir. Les équipes de recherche et les organismes de représentation de la profession pourraient ainsi assumer cette responsabilité : « L’OEQ ou l’ACE ont un rôle à jouer dans [cette diffusion]. Ce sont des gens déjà bien placés avec un rôle de porte-parole. » (G2Pr). La diffusion de l’information aux aînés et à la population générale s’inscrivait, quant à elle, plus tardivement (objectif à moyen terme : 12-24 mois) et pourrait être facilitée par des associations et des organismes privés ou communautaires visant les aînés (ex. : Réseau FADOQ, centres communautaires, résidences privées pour aînés). Puisque ces associations et ces organisations bénéficieraient de liens étroits et direct avec les aînés de la communauté, elles seraient à privilégier afin de rejoindre les aînés plus facilement et plus largement : « Ce sont vraiment les personnes qui sont le plus en contact avec la population générale, ils sont donc notre moyen de diffuser l’information. » (G2PuB). En deuxième lieu, des actions visant à identifier des partenaires potentiels et à vérifier leur réceptivité ont été évoquées. À cette étape, il n’était pas encore question de formaliser les ententes partenariales, mais plutôt d’identifier et d’établir des contacts avec des partenaires susceptibles de faciliter l’implantation. Par exemple, en dressant une liste de contacts potentiels ou en effectuant les premiers pas auprès de personnes d’influence. En dernier lieu, les participantes ont soulevé l’importance, à moyen terme (12 à 24 mois), de fédérer des partenaires (immédiats, proximaux, intermédiaires et éloignés), c’est-à-dire de convaincre, de former des alliances et d’obtenir des engagements visant le partage des responsabilités ou des coûts, et ce, afin d’assurer la réussite de l’implantation : « Une fois identifié, je vais essayer d’établir des liens et des engagements [les partenaires]. » (G2M). Selon les partenaires impliqués, leur engagement pouvait s’actualiser différemment et il importait de définir les responsabilités de chacun (Tableau 15).

Tableau 15

Partage des responsabilités d’implantation entre différents partenaires potentiels

Groupes visés Acteurs Responsabilités

Aînés Aînés ayant pris part au

programme ▪ Agir à titre d’agent multiplicateur auprès des pairs ▪ Témoigner des retombées du programme auprès de diverses instances

Comité d’usagers ▪ Contribuer à la documentation des besoins et de l’intérêt envers le programme

Groupe de pression ▪ Faire des représentations auprès des décideurs comme le MSSS ou les CA d’établissement Association et

ordre

professionnel

ACE ▪ Soutenir le déploiement du programme (ex. : publication du manuel du programme, mise en place d’une communauté de pratique)

▪ Faire des représentations auprès des décideurs politiques et des assureurs ▪ Contribuer à la visibilité du programme

OEQ ▪ Entériner le contenu du programme

▪ Faire des représentations auprès des décideurs politiques (ex. : direction régionale de santé publique)

▪ Promouvoir, dans les documents professionnels (ex. : énoncés de position, mémoires, référentiel de compétences), le rôle de l’ergothérapeute en PPS

Décideurs Décideurs politiques (gouvernementaux et municipaux)

▪ Octroyer les budgets nécessaires à la prévention

▪ Fournir les appuis nécessaires à l’implantation (ex. : aux établissements)

▪ Revoir les indicateurs de résultats pour intégrer des cibles liées à la participation sociale, à la santé et à la qualité de vie

▪ Contribuer à l’identification de sources de financement et au financement du programme Gestionnaires

d’établissement

▪ Faire des représentations auprès des paliers décisionnels supérieurs (ex. : cadres supérieurs, conseil d’administration, MSSS)

▪ Fournir les appuis nécessaires à l’implantation (ex. : autorisations, ressources humaines, financières et matérielles)

▪ Contribuer à l’identification d’acteurs clés Entreprises

privées Pharmacies ▪ Soutenir la réalisation du programme (ex. : contribution financière ou à titre de conférencier invité) ▪ Fournir les appuis nécessaires au programme (corroboration des besoins des aînés, tels que

rencontrés en pratique)

privées (suite) techniques

Résidences privées pour

aînées ▪ Soutenir la réalisation du programme par des contributions financières ou matérielles (ex. : locaux) ▪ Offrir un accès inclusif au programme pour les aînés de la résidence et ceux du quartier ▪ Collaborer au recrutement ou au référencement

▪ Publiciser le programme (ex. : séance d’information sur place)

▪ Fournir les appuis nécessaires à l’implantation (ex. : lettre d’intention)

Assureurs ▪ Étendre la couverture d’assurances pour les services d’ergothérapie (incluant les interventions préventives)

▪ Soutenir la mise en place de projets pilotes Médias et

influenceurs ▪ Représenter et publiciser le programme Milieu

académique

Étudiants/stagiaires ▪ Développer du matériel clinique ▪ Animer ou coanimer le programme Chercheurs ▪ Soutenir la mise en place de projets pilotes

▪ Quantifier et démontrer les effets de du programme et de l’implantation

▪ Présenter le programme et ses effets à des instances variées (ex. : gestionnaires d’établissements, Tables de concertation, OEQ)

▪ Poursuivre la recherche

Superviseurs de stage ▪ Collaborer à la supervision de stages novateurs Cliniques universitaires ▪ Promouvoir la PPS auprès des étudiants

▪ Collaborer à la recherche Milieu

communautaire et associatif

Tables de concertation des aînés

▪ Diffuser l’information au sujet du programme Associations d’aînés (ex. :

Réseau FADOQ)

▪ Collaborer avec les directions de santé publique pour offrir le programme ▪ Diffuser l’information au sujet du programme

▪ Collaborer au recrutement ou au référencement Organismes

communautaires ▪ Diffuser l’information au sujet du programme ▪ Soutenir la réalisation du programme en offrant des locaux ▪ Partager la connaissance du milieu et des ressources ▪ Collaborer au recrutement ou au référencement

Groupes visés Acteurs Responsabilités

Professionnels de la santé

Ergothérapeutes ▪ Documenter les besoins des aînés ▪ S’approprier le programme ▪ Développer du matériel clinique

▪ Collaborer à la planification de la mise en œuvre

▪ Diffuser l’information auprès des aînés, des autres ergothérapeutes et des supérieurs immédiats et de l’association et de l’ordre professionnel

▪ Obtenir les autorisations nécessaires (ex. : chef de programme) ▪ Offrir le programme

▪ Collaborer à la recherche

Équipe multidisciplinaire ▪ Collaborer à titre de conférencier invité

▪ Collaborer au recrutement ou au référencement Médecins généralistes

(GMF) ▪ Collaborer au recrutement ou au référencement ▪ Intégrer le programme à l’offre de services existante en GMF

▪ Publiciser le programme (ex. : vidéo ou dépliants dans les salles d’attente) Ressources en

réaffectation ▪ Développer du matériel clinique ▪ Animer ou coanimer le programme Personnel administratif ▪ S’occuper de la logistique

Villes et municipalités

Services publics (ex. : bibliothèques, églises, réseau de transport)

▪ Soutenir la réalisation du programme en offrant des locaux ou des gratuités pour l’essai de transports collectifs

Autres Direction de santé

publique ▪ Rattacher des ergothérapeutes aux directions de santé publique ▪ Intégrer le programme à l’offre de services existante ▪ Fournir les appuis nécessaires à l’implantation

Guichet d’accès aux soins

de santé ▪ Identifier les clients potentiels (ex. : profils Iso-SMAF 1 à 4) et les orienter vers le programme Clinique spécialisée (ex. :

douleur,

cardiométabolique, santé globale, etc.)

comme étant sous la responsabilité des participantes, mais n’excluraient pas que les différents destinataires du message diffusent, à leur tour, l’information dans leurs réseaux respectifs : « Si la chef de programme est à l’aise avec cette approche, elle pourra faire le lien avec le comité de gestion. » (G2M). Des chaînes de communication pourraient ainsi s’établir en passant, par exemple, de l’ergothérapeute à son supérieur immédiat, aux cadres supérieurs, au conseil d’administration pour rejoindre ensuite le MSSS (Figure 11).

Figure 11

Exemple de configuration d’un plan de communication

Légende : *Diffusion élargie