• Aucun résultat trouvé

production scientifique dans l´étude des relations « Etre humain -

2. Les différents éléments de référence dans les relations être humain - dans les relations être humain -

2.1. Les éléments du système, ses niveaux et ses interconnexions niveaux et ses interconnexions

Le système être humain - nature implique un grand nombre de facteurs qui interagissent entre eux ce qui rend le système socio-écologique complexe. Ils peuvent être divisés en différentes éléments de référence. Ils peuvent prendre en compte des dimensions spatiales, temporaires, quantitative ou analytiques pour comparer et évaluer un phénomène Ils ont été identifiés par Gibson et al. (2000) comme des échelles d´analyse. Par ailleurs, cette notion inclut également

35 l’idée de niveau, définie comme le positionnement de l´analyse au sein d´un élément de référence/échelle.

Afin d´établir une claire distinction entre l´échelle d´espace géographique qui prend en compte une des dimensions (l´échelle spatiale, selon Gibson et al. (Idem)) nous utiliserons le mot éléments de référence (ou système de référence) comme synonyme d´échelle selon la définition annoncée antérieurement par Gibson. Les différentes entrées dans le dictionnaire de la définition d´échelle inclus d´une part un moyen d´analyse et comparaison renvoyant ainsi à un système de référence et d´autre part la définition géographique comme le rapport d´une longueur sur une représentation cartographique (Larousse, 20173). L´utilisation d´élément de référence reprend les notions définies par Gibson et marque la différence avec l´échelle géographique.

Les éléments de référence (échelle, dans l´article de Gibson et al. (idem)) les plus courants dans la littérature sur l´études des relations être humain - nature sont celles qui se réfèrent aux notions d´espace, de temps (chronologie), juridique et institutionnelle (Cash et al., 2006). Cependant dans ce dernier article d´autres éléments de référence sont identifiés tels que la gestion (niveau de définition des plans de gestion des actions qui peuvent être menées – stratégie, projets, actions, le type de connaissance – connaissance spécifique, générale ou universelle, contextualisée).

En géographie, la notion d´échelle géographique (notion d´espace) est un terme polysémique.

Elle prend en compte le rapport entre la réalité et sa représentation (dans une carte par exemple) ainsi que l´ordre de grandeur pour comprendre et étudier un phénomène donné (Djament Tran,

3 Larousse : Troisième entrée: « suite continue et ordonnée en parties égales servant de moyen de comparaison ou d´évaluation ; système de référence : l´échelle des températures »

Quatrième entrée : « Rapport d´une longueur sur une représentation graphique, cartographique, photographique, sur une maquette, un modèle réduit etc., à la longueur réelle correspondante. (l´échelle peut être indiquée sous la forme de nombre exprimant ce rapport ou représentée graphiquement par un trait graduée. Le document représenté est d´autant plus détaillé que l´échelle est plus grande.) ». Version digitale, visité le 20 mars 2017, http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/%c3%a9chelle/27450?q=%c3%a9chelle#27304

36 2012) (niveau d´étude). Elle permet de comprendre et représenter la recomposition territoriale ainsi que les flux et les interactions. Un niveau d´échelle peut mettre en évidence certains phénomènes qui ne sont pas forcément si évidents à un autre niveau.

La globalisation met en avant le besoin de prendre en compte le niveau mondial, c´est à dire l´échelle globale sans pour autant enlever de l´importance aux autres niveaux (supra-nationale ou infra-nationale). Cette connectivité entre les différents niveaux scalaires est fortement influencée dans les études mondiales où il existe un dialogue constant entre les différents niveaux. Reprenant l´exemple de Djament Tran (2012), les villes globales (Sassen, 1991) influencent les prises de décision globale comme des nœuds logistiques. Le niveau local subit également les conséquences globales (ex. changement climatique). Il ne représente pas une notion d´emboitement des différentes échelles mais une interconnectivité complexe et évolutive. Les interconnexions entre les différentes échelles se sont amplifiées par la mondialialisation définie par Stigliz comme l´intégration plus étroite des pays et des peuples du monde qu´ont permis d´une part la baisse des coûts de transport et de communication, et d´autre part la destruction des barrières artificielles à la libre circulation des biens, des services, des capitaux et, dans une moindre mesure, des personnes ». (Stiglitz, 2003). Cependant il existe encore des modèles singuliers nationaux qui gardent un contrôle de sa souveraineté nationale et qui maintiennent la fragmentation du monde (Braquet, 2014). L´essor des technologies d´information et de communication (TIC), l´insertion des économies émergents dans la compétition internationale, les coûts de transports ont comprimé le temps et l´espace et renforcé les échanges entre les échelles (du local au global et vice-versa).

En reprenant la définition de Gibson, les composantes de référence seront définies par leur amplitude (une période de temps court ou long ; un phénomène global ou régional) et sa résolution (la précision). Elle mêle la notion de hiérarchie qui peut être conceptuelle ou de causalité (analytique). En science politique la notion de hiérarchie conceptuelle peut être

37 utilisée pour définir la position dans une hiérarchie lors de la prise de décision (ex. la hiérarchie des grades militaires). Dans cet exemple, cette hiérarchie est exclusive car l´objet le plus haut ne contient pas les objets plus bas. Par ailleurs, deux types de hiérarchie incluante ont été différentiés par Gibson et al. :

1. hiérarchie agrégative (aussi inclusive) : elle est utilisée principalement dans un but de classification plutôt qu´expliquer une structure (ex. taxonomie). Elle a une fonction analytique ;

2. hiérarchie constitutive : les niveaux inférieurs peuvent se combiner pour donner une nouvelle unité organisationnelle et fonctionnelle (en biologie : les protéines et les acides aminés se combinent pour créer des cellules qui produiront des tissus puis à leurs tour des organes, ensuite des individus, puis des populations, puis des écosystèmes, etc…).

Chaque niveau aura des propriétés différentes qui vont au-delà d´une simple agrégation d´attributs. Elle est basée sur une relation fonctionnelle. Elle peut déboucher ou produire un comportement nouveau. Ainsi le concept d´émergence est mis en avant. Ce système de hiérarchie constitutive est le plus commun dans les systèmes socio-écologiques. En géographie le choix de l´échelle est clairement problématisé pour analyser un processus donné.

Si la relation entre les différentes niveaux (supérieur et inférieur) est évidente au sein d´une même composante analytique, il existe également des relations entre les différentes composantes de référence d´un même système (Cash, 2006 ; Tai, 2015) (ex. l´évolution dans le temps des relations de pouvoir ou l´évolution des connaissances acquises et les changements de paradigme produiront des changements des politiques de conservation). Ces connexions peuvent se produire à un même niveau (une même échelle géographique) ou à des niveaux différents entre les différentes composantes. Ainsi la géographie est familiarisée à naviguer

38 entre les différentes échelles (« cross-level ») et met en relation les différentes composantes (écologiques, sociales, économiques) (« cross-scale ») du système complexe socio-écologique.

Dans cette thèse nous analyserons différentes composantes de référence que nous considérons significatives pour comprendre l´évolution du programme MAB et son application actuelle au niveau national ainsi que les effets entre les différents niveaux hiérarchiques (« cross-level ») et également entre les différentes composantes de référence (« cross-scale »).

Dans chaque cas d´étude nous analyserons un phénomène particulier (composante de référence) comme lieu de départ pour comprendre les changements qui se produisent au sein du programme MAB qui a la vocation d´analyser et produire des solutions pour rendre plus résilients et durable les systèmes socio-écologiques. Cette analyse mettra en évidence les relations « cross-level » et « cross-scale » du programme MAB.

2.2. La relation avec le territoire et les