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Approximativement, l'éducation était la responsabilité de quelgues acteurs-protagonistes dont les autorités publiques et privees étaient les plus importantes. Mais lorsque l'on parlait

de privé, on entendait les organisateurs du service de l'éducation, on ne parlait pas du secteur privé. Aujourd'hui, je a·ois que le secteur privé commence à devenir un acteur majeur de l'éducation. Il faut par rapport à cela renverser la perspective; iln e faut plus planifier l'éducation, mais aller vers l'enfant, le jeune, l'étuiliant; il ne faut plus partir du système, mais partir de l'éhtdiant (au sens anglais: personne qui étudie, à quelque niveau que ce soit). Pour ce dernier, la perspective actuelle est totaJement renversée : le monde globalisé signifie que la personne peut se rendre dans un supermarché, acbeter un CD-ROM autodidactique et apprendre directement à la maison sans même passer par l'école. Le caractère utopique de cette hypothèse a déjà disparu : ainsi à la FNAC à Paris, au rayon multimédia éducation, la foule se précipite pour acheter certains CD-ROMs. A terme, nous assistons à un renversement de perspective : l'appareil constitutif de l'éducation n'est plus le système, ce sont les clients, les bénéficiaires, les partiopants.

Les finalités de l'éducation changent avec la globalisation.

Naturellement, il faut toujours savoir lire, écrire, etc. et plus généralement commwùg_uer, en partiClùier avec le monde du travail pour pouvoir s'rnsérer dans la société. Mais si nous sommes dans tm monde e;lobalisé où même la production a été éclatée sur tqute la planete, le champ de l'apprentissage doit être global. Etre global, c'est faire en sorte que l'histoire, la g-éographie, l'enseignement des langues, les normes informatiques, permettent à l'étudiant de pénétrer d'autres sociétés, d'autres systèmes de J?ensée et de vaJeurs. Je peux ajouter, par exemple, que l'enseignement scientifique doit être pluridisciplL.,aire, tüut en étant axé sur des problèmes concrets, sur des problèmes de la vie quotidienne.

Le défi est le suivant : qui se trouve en face de ces af prenants ? Les enseignants. Il y a 60 à 70 millions d enseignants dans le monde. Nous savons tous que sur ces 70 millions, moins de 5 millions peuven� faire face aux défis de la globalisation. Va-t-on proposer à l'UNESCO d'organiser des programmes de recyclage des enseignants sur l'ensemble de la planète ? Ce serait souhaitable, mais c'est impossible. En France, il n'est pas possible de recycler massivement et de manière autoritaire, de la me de Grenelle vers les écoles, l'ensemble des enseignants. La fonction enseignante change : il ne s'agit plus de tout centrer sur l'apprenant, il s'agit aussi de réflécfür sur la fonction enseignante, dans un monde où les savoirs dépassent la capacité d'absoIJ?tiOn d'un professeur, puisque les savoirs sont devenus si nches et si disponibles qu'aucun enseignant ne peut assumer la responsabilité d'être la

seule source du savoir. L'enseignant devient un médiateur entre information et savoir, un organisateur, un gestionnaire de l'information et du savoir. C'est une tâche très difficile. Sans doute, l'enseignant ne doit pas démissionner de sa tâche normale, mais il doit en plus etre un chef d'orchestre : il doit organiser et favoriser une- certaine interprétation critique qui conduit l'enfant, le jeune ou l'adulte à absorber le savoir qu'il lui faut, le savoir qui hù convient. C�a veut dire �ue, déjà au niveau de l'apprenant, se dessine le conceRt d autonomie.

Donc, globalisation veut dire autonomie. S'il n'y a yas d'autonomie individuelle, de capacité de retour, de capacite de transfert, de capacité de résistance, il n'y a pas de citoyenneté possible. Cela si�e pour les enseignants que, outre les savoirs, il leur faucha transmettre aes attitudes et des com:portements : autant de volets d'intervention qu'aucun enseignant ne peut assumer seul. Nous avons donc un défi très important : celui de savoir si nous avons les moyens de concevoir des _processus d'adaptation du corps enseignant à la globalisation. Je suis personnellement très optimiste fa-dessus : les enseignants ont commencé à s'adapter à la globalisation, à s'échanger des expériences, à se copier les uns les autres, et il naît peu à peu une société éducative à travers le corps enseignant, grâce aux potentialités offertes pa1· les nouvelies technologies, internet et le matériel didactique rapide.

Deux mots pour conclme sur un point fondamental dans mon propos. Qui dit communication, dit normes de communication. Par conséquent, les problèmes de certification de l'éducation sont fondamentaux dans un monde globalisé. Il ne s'agit pas des certifications traditionnelles, telles que certificat d'études, licence, etc. Il s'agit ici non pas de certification des diplômes mais de certification des compétences. Ce qui compte, ce n'est pas le diplôme obtenu mais les compétences que l'on peut prouver avoir acq1.ùses.

Nous entrons dans un monde où le plus important va êb:e d'avoir, en face du système éducatif, un système de communication, c'est-à-dire un système de certification.

La question qui se pose à nous est de savoir qui certifie, qui normalise, qui a le monopole et la légitimité de produire des certifications. Ce ne sont pas là des questions rhétoriques.

Si nous ne réfléchissons pas à ces questions, le secteur prive y a déjà réfléchi de son côté et, actuellement, un grand nombre d'entreprises multinationales développent leur propre système de certification, ont leur propre marché du travail (mobilité i11teme et externe), et gèrent leur main d'œuvre à partir de leur

système de certification. Ce domaine est potentiellement si riche qu'il existe des sociétés privées américaines qui se sont spécialisées dans la production de .certification, qtù normalisent et qui vendent leurs tests.

Très intéressant à cet égard est ce qui se passe dans le Pacifique-sud, surtout en Australie, où l'Etat a volontairement favorisé la création de structures de certification tant pour la formation générale que pour la formation professionnelle et technigue ( en normalisant les professions, les compétences et en définissant par rapport à cela des modes d'appréciation et des modes de mesure de la certification des niveaux atteints et des niveaux de compétences atteints). Je pense qu'en termes de politique éducative le problème f�ndamental va être de aéterminer la personne qui détiendra la clef du contrôle de qualité et du contrôle des résultats.

Que nous le voulions ou non, la globalisation va probablement produire dans les dix prochaines années la plus grande révolution que le système éducatif ait jamais COfill.Ue parce que c'est la première fois que l'éducation va être l'affaire de tous, et ne sera plus l'affaire de certains : il va y avoir une prise en charge des problèmes, une participation à la responsabilité de l'éducation (au niveau politique, au niveau financier, au niveau de la régulation), par tous Tes partenaires.

Même si la globalisation n'a que ce résultat, elle aura contribué à valoriser l'humain.

Globalisation, syndicalisme et formation

Je voudrais commencer mon intervention en précisant ce que représente l'éducation des travailleurs aux yeux de la FIAET - la Fédération internationale des associations d'éducation des travailleurs -le mouvement que j'ai fhonneur de présider et qui comprend actuellement 87 organisations membres en 53 pays dans toutes les régions du monde, plus quatre organisations interrn�tionales affiliées.

L'objectif de la FIAET, tel qu'il est défini dans ses statuts, c'est de ' promouvoir le travail éducatif libre et volontaire, conformément aux princiJ?eS de solidru:ité et de coopération, jtlstice et égalité, démocratie et liberté". Il s'agit donc d activités d'éducation et de formation qui ont un contenu idéologique et politigue assez précis, l' oojectif étant de combattre des mégalités et des désavantages économiques, sociaux et culhrrels au nom d'un projet de société, qui est celui d'une société démocratique, solidaire et égalitarre fondée sur la participation de tous.

Ces activités de formation sont conduites les ]?lus souvent par des syndicats ou d'autres associations populaires qui leur sont proches. Les statuts de la FIAET préasent d'ailleurs que son activité se déroule "sur la base du mouvement ouvrier démocratique".

A la différence de l'éducation générale des adultes qui s'adresse au travailleur en tant qu'individu, l'éducation des travailleurs s'adresse à lui en tant que membre d'une collectivité sociologique, d'une classe au sens marxiste du terme, et, le plus souvent, en tant que membre d'une organisation syndicale. Alors que l'éducation des adultes vise à donner au travailleui· les moyens d'améliorer son sort en tant qu'individu par des moyens individuels, l'éducation des travailleurs doit lui permettre de participer d'une façon plus consciente et compétente dans un collectif qui cherdie à améliorer le sort de tous ses membres par les moyens de l'action collective et solidaire.

Cette approche et partagée par toutes les institutions qui donnent des programmes de formation de travailleurs, qu'il s'a_gisse de syndicats et d'écoles syndicales, des associations d'eaucation ouvrière, de coopératives, d'églises, de mouvements de travailleurs ruraux ou informels, ou encore de départements de formation syndicale dans certaines uruversités.

Face à la globalisation, le point de départ de notre démarche est donc tout naturellement la question de savoir conunent l'éducation des travailleurs peut les aider à défendre leurs intérêts en tant qu':individus membres d'un collectif avec les moyens collectifs.

Les caractéristiques de la globalisation sont assez connues pour que je n'aie pas besoin de les décrire en détail. Je voudrais seulement rappeler les quelques facteurs qui nous concernent principalement dans le contexte de cette discussion. Il r a a'abord la dimension scientifique et technolosïque qui est a la base de tout le processus, et là je ne peux mieux farre que de citer Jacques Hallak, qui l'a décrite ainsi:

L'accélération vertigineuse du rythme des innovations scientifiques et technologiques dans les domaines de la communication, de la bioted\.nologie, de la micro-électronique, et des nouveaux matériaux est sigriificative de la dynamique de Ja globalisation. Les innovations technolo�ques facilitent en effet les échanges, accélèrent la production, permettent la diffusion sur l'ensemble de la planete des idées, des biens de toutes sortes, et même des hommes.

Ces innovations technologiques, notamment dans le domaine des communications et cfes transports, ont eu deux conséquences principales dans le domaine économique: d'une part, dans le contexte de l'internationalisation et de la â.éréglementation des marchés financiers voulue politiquement, un accroissement énorme du volume et de la rapidité des flux financiers (1,400-1,500 milliards US

t_p_ar

jour); d'autre-part l'essor des sociétés transnationales (STN), qui ont acquis nne position absolument dominante dans l'économie mondiale, contrôlant actuellement les trois quarts du commerce mondial et un tiers du capital productif mondial.

A son tour, la nouvelle mobilité du capital a eu une conséquence politique d'importance majeure qui est au coeur du problème de l'éducation en général: c'est le dépérissement de l'Etat dans certains domaines et son renforcement dans

d'autres. L'internationalisation et la mobilité du capital signifient que celui-ci peut désormais se soustraire aux contraintes que la sociéte politique lui a imposé, notamment dans le domaine de la .fisca1ité, mais aussi dans le domaine de la protection de l'environnement, de la législation du travail et, dans certains cas même, de l'Etat de droit et de la démocratie, du moment 'lue ce contexte politique est perçu comme nn facteur de couts. Autant le cayital spéculatif que la capital J.Jroductif contrôlé par les sociétes transnationales est en mesure d'exercer un chantage permanent sur les Etats: chantage à la.

fuite des capitaux, chantage a l'investissement. Se libérer des contraintes de la société politique signifie aussi se soustraire aux pressions du mouvement syndical et de la gauche politique, c' est-à-dfre au compromis social � est à .la base de l1Etat social, et qui ne pouvait tenir qu'aussi longte:trs que Je rapport de force entre capital et travail était en éq · 'bre. Cet équilibre, qui existait daris les pays industrialisés à peu près depuis la fin de la dernière guerre, est maintenant rom,ru du fait de la globalisation. Par conséquent, le capital, qui n a plus besoin de tenir compte des frontières nationales et qui dépend de moins en moins du marché intérieur, n.' est plus disposé à apporter sa part proportionnelle au financement de l'Etat social, de ses services et de ses institutions, ce qui veut dire que l'Etat n'arrive plus à financer le consensus social �ui dépend de sa capacité de protéger les plus faibles par la redistribution du produit social.

Nous assistons donc à un dépérissement de la souveraineté et du pouvoir de l'Etat dans son rôle de représentant et de garant du bien commun, c'est-à-dire de l'intérêt général de la société.

D'autres facteurs renforcent cette tendance. Je pense en particulier à la va9!1:e mondiale de privatisations (le nombre des privatisations à l échelle mondiale a quintuplé entre 1985 et 1990 et continue à croître au fur et à mesure que des économies autrefois protégées ou fermées s'ouvrent aux investissements transnationaux) et aux accords commerciaux récents, par exemple dans le cadre de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), ou l' Accord multilatéral sur les investissements préparé dans le cadre de l'OCDE, actuellement caduc mais qui refera certainement surface sous nne autre forme.

Autant les privatisations que les accords commerciaux

�ui dépossèdent les Etats de leur autorité au profit des STN, et 1 incapacité actuelle des Etats de contrôler les flux financiers,

affaiblissent le contrôle démocratique sur les politiques sociales et économiques et transfèrent une autorité qm appartenait à des gouvernement responsables devant leurs electeurs à des STN qui ne sont responsables devant personne si ce n'est leurs actionnaires, ou même à des spéculateurs.

Ce qtù est le plus grave, c'est que l'incapacité de l'Etat de contrôler le capital dans le cadre de ses frontières par des mesures législatives ou d'autres mesures politiques conduit non seulement à l'affaiblissement de l'Etat lui-même, mais à .l'affaiblissement de toutes les structures qui agissent dans le cadre de l'Etat national: les parlem-ents nationaux, Les partis politiques, les centrales syndicales: en d'autres termes, tous les mstruments d'un contrôle démocratique potentiel ou réel. Il s'ensuit que les partis politiques, quels que soient leur origine historique, leur base sociale, leur programme politique, leurs intentions ou promesses électorales ont de plus en plus de peine de présenter des options claires et, à plus forte ra1Son, de les réaliser une fois qu'ils .sont au gouvernement.· Nous assistons par conséquent à une crise de la démocratie qui vient du fait gue ses institutions représentatives n'ont plus prise sur la réalite économique dans le cadre de l'Etat national.

La crise de l'Etat, que l'on cherche à déresponsabiliser, à affaiblir pour pouvoir ensuite le délégitimer, a été provoquée par ceux qui cherchent à le mettre à leur service et, en effet, l'Etat ne dépérit pas dans toutes ses fonctions. La perte d'autonomie de l'Etat face aux STN le transforme au contraire en exécuteur de leur politique et partout où il assume ce rôle, sa souveraineté n'est nullement contestée. L'intervention de l'Etat est constamment sollicitée par le capital transnational, qu'il s'agisse de subventions, de garanties a l'exportation, de traités commerciaux ou de lutte pour des parts de marché. Dans tous ces domaines, le rôle de l'Etat se maintient ou se renforce. C'est aussi le cas où l'Etat mtervient pour la protection militaire et policière du capital, par exemple pour réprimer les syndicats, soit sur l'ensemble du territorre national, soit dans les zones franches d'exportation,

Voyons en effet ce qui se J?asse sur le marché du travail.

La principale conséquenœ soaale de la globalisation a été l'émergence d'un marché global du travail. Cela veut dire que -à cause de la .fluidité des commuriications et de la mobilité du capital - les travailleurs de tous les pays, quel que soit leur degré de développement industriel ou leur système social, sont désormais en concurrence, dans tous les domaines de l'économie, avec un éventail de salaires de un à cinquante,

sinon plus. Ou, comme l'écrit Jacques Hallak: "aujourd'hui, des millions de Otinois, de Russes, d'Indiens, d'Italiens et de Guatémaltè�ues travaillent au sein d'une économie mondialisée. ' La concurrence entre ces millions de travailleurs est évidemment une concurrence à la baisse qui a amené une détérioration constante des salaires et des conditions de travail dans une sorte de spirale descendante qui n'a pas de fond, si ce n'est le travail dans des conditions proches de 1'esclavage. Avec un chômage structurel permanent aggravé par les crises financières et économiques, les suppressions d'emplois à la suite de fusions d'entreprises et la délocalisation de secteurs entiers, la globalisation du marché du travail a entraîné l'appauvrissement et l'exclusion d'un nombre toujours croissant de travailleurs - des centaines de millions.

Or, ce marché global du travail n'est pas du tout un

"marché" dans le sens habituel du terme, re�i par des lois économiques. Il est régi par des lois politiques, . par d_es interventions massives de I'Etat, sous la forme de répression militaire et policière, et c'est cette répression qui fait, en définitive, que le système tient en place.

Arrêtons-nous un moment sur le rôle économique de la répression. Comment est-ce que les pays à bas salaires en sont­

ils arrivés là? Aucun peuple n'a choisi d'être pauvre. Si les peuples pauvres sont pauvres, c'est que la pauvreté leur a été rmposée par la violence et la terreur. Les pays qui jouent un rôle important sur le marché du travail mondial, et qui déterminent les conditions au bas de l'échelle, sont des pays où les peuples sont sévèrement réprimés (par exemple la Chine, le Vietnam ou l'Indonésie, même après Ia chute de Suharto) ou subissent les conséquences d'une répression sévère dans leur passé historique récent (Russie, Brésil, Amérique centrale). Ou encore s'agit-il de "démocratures", de pays où les formes démocrati�ues sont observées mais où les rapports de fore sociaux s établissent selon des règles qui n'ont rien de démocratique, tels que l'Inde, ou le Mexique.

Les zones franches d'exportation sont des microclimats qui illustr nt bien le rôle économique de la répression. Il y en a près de 850 partout dans le monde et leur nombre ne cesse de croître. Ce sont des zones que les Etats ont réservé au capital transnational où les investisseurs étrangers bénéficient, en plus de divers cadeaux aux frais du contnbuable (infrastructures, exemptions fiscales et douanières, etc.), de privilèges d'extraterritorialité, notamment pour interdire l'accès aux syndicats et pour réprimer ceux t celles qui tenteraient

néanmoins de se syndiquer. Dans de nombreux Etats, la police et l'armée nationale deviennent ainsi les vigiles du capital transnational.

Voilà pourquoi la lutte pour les droits lm.mains et les droits démocratiques est un élement essentiel de l'autodéfense de la société contre les dérives de la globalisation sous sa forme néo-libérale. En effet, si les dimensions scientifiques et techniques de la globalisation, telles que l'innovation technologique, sont sans doute inévitables et irréversibles - et même souhaitables dans la mesme où elles offrent un potentiel de progrès à la société humaine - il n'en est pas du tout de même pour l'usage que l'on en fait. En d'autres termes, tout ce qui a trait aux conséquences économiques, sociales et politiques

Voilà pourquoi la lutte pour les droits lm.mains et les droits démocratiques est un élement essentiel de l'autodéfense de la société contre les dérives de la globalisation sous sa forme néo-libérale. En effet, si les dimensions scientifiques et techniques de la globalisation, telles que l'innovation technologique, sont sans doute inévitables et irréversibles - et même souhaitables dans la mesme où elles offrent un potentiel de progrès à la société humaine - il n'en est pas du tout de même pour l'usage que l'on en fait. En d'autres termes, tout ce qui a trait aux conséquences économiques, sociales et politiques

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