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Calcul des constantes de rotation et de vibration des molécules diatomiques
Bernard Guérin
To cite this version:
Bernard Guérin. Calcul des constantes de rotation et de vibration des molécules diatomiques. Journal
de Physique, 1968, 29 (4), pp.279-286. �10.1051/jphys:01968002904027900�. �jpa-00206648�
CALCUL DES CONSTANTES DE ROTATION ET DE VIBRATION
DES
MOLÉCULES DIATOMIQUES
Par BERNARD
GUÉRIN,
Section de Recherches de Mécanique Ondulatoire Appliquée,
43, boulevard du 11-Novembre, Villeurbanne (Rhône).
(Reçu
le 28 octobre1967.)
Résumé. 2014 Une méthode de calcul des constantes
spectroscopiques Re,
03C9e, 03C9e ~e,Be
estproposée.
Uneanalyse
des différentes méthodesclassiques d’interpolation polynomiale
esteffectuée. La méthode
proposée
est testée sur les états fondamentaux des moléculesH2
etN2
et sur
quelques
états excitésN+2 .
Abstract. 2014 A method for calculation of the
spectroscopic
constantsRe
03C9e, 03C9e ~e,Be is proposed.
Ananalysis
of the main classical calculation methods isgiven,
and thesuggested interpolation
isapplied
to theground
states of theH2
andN2
molecules, and to some excited states of theN+2
ion.1. Introduction. - Les m6thodes
th6oriques
dutype
Hartree-Fock LCAO parexemple permettent
decalculer,
dans le cadre del’approximation
de Born-Oppenheimer,
lesenergies 6lectroniques
des 6tats des moleculesdiatomiques
en fonction de la distance internucleaire. Unprobl6me
consiste a deduire des courbesd’énergie
admettant un minimum les constan-tes
spectroscopiques Re,
we, Cùe xe’B.,
caract6risant lesstructures de rotation et de vibration de la molecule dans 1’etat considéré :
Re
= distance internucléaired’equilibre;
Cùe =
fr6quence
devibration;
o, x, = anharmonicit6 de
vibration;
Be
= constante de rotation.L’ensemble de ces constantes sera note
(e)
pour les valeursth6oriques
et(c)
pour leurshomologues exp6ri- mentales,
d6termin6es apartir
desspectres
6lectro-niques
de vibration-rotation.Les difficultés de calcul des
(c) proviennent
dufait que les
energies theoriques peuvent
leur etre reli6es deplusieurs
manières. A un ensemble de N valeursE(R)
ou Rexprime
la distance inter-nucl6aires, correspondent plusieurs
ensembles(-C),
sen-siblement differents suivant la correlation choisie :
D(R)
= domaine de variation deR,
nombre N desenergies E(R) utilisées, representation
ana-lytique E(R) = f(R).
Dans le modele de l’oscillateur
anharmonique, 1’expression analytique E(R)
évaluant1’energie
elec-tronique
est detype polynomial,
a condition de seplacer
auvoisinage
du minimumE(Re)
de 1’ener-n
gie [1], [2],
soitE(R) ai Ri,
ou n est ledegr6
du
polynome.
’ " °Le but de cet article est 1’6tude du meilleur choix
possible,
au sensstatistique,
descoefficients ai
enfonction des
param6tres D(R), N,
n.Une m6thode est
proposee
etappliqu6e
aux 6tatsfondamentaux de
H2
etN,,,
et aquelques
6tatsexcites de
N+
2. Mdthode
proposes.
- Ledegr6
dupolynome
recherche ne
peut
etre arbitraire et il n’est pas raison- nable de le choisir d’une mani6requelconque.
Nousavons pu v6rifier a 1’aide
d’analyses
de variance[3]
effectuées sur les ensembles
E(R)
que dans la totalite des cas lesdegrés n
=3,
4 sont les seulssignificatifs :
il est
toujours
incorrect de dire que la meilleurerepresentation polynomiale
de N + 1 valeursE(R)
est un
polynome
dedegr6 N,
sauf pour N =3,
4. Laconstante coeye intervenant dans
1’expression :
correspond
a und6veloppement polynomial
dedegr6
4et ne peut etre calcul6e a
partir
d’unerepresentation cubique [4]. L’approximation
CùeYe = 0(n
=3)
nese
justifie
que dans la mesure ouw,, x, >>
UJeye’La notion de
voisinage
de la distanced’équilibre
ne
peut
etre d6finie avecprecision,
car elledepend
essentiellement des 6tats etudies. Nous noterons ce
voisinage
par :Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01968002904027900
280
Comme il
s’agit
de rendrecompte
du comportement deE(R) dans D (R),
cet intervalle devra etreplus
6tendudans le cas de la courbe
(b)
etplus
restreint dans le casde
(a).
D’une mani6reg6n6rale, D(a)(R) D(b)(R).
FIG. 1.
On peut
schématiquement
classer les m6thodesd’interpolation polynomiale
en deux classes : la classe I necessite la connaissance de N + 1points
pour 6valuer un
polynome
dedegre N,
la classe II permettantd’ajuster
unpolynome
dedegré n
aN donn6es
(N >
n +1).
Classe I : Ses m6thodes sont elles-memes divisees en
deux groupes. Le
premier permet
de faire passerN
exactement un
polynôme ai Rz
par N + 1points
i=O
(methode
deLagrange [7]
parexemple),
le secondminimisant 1’ecart maximum entre les valeurs r6elles
et
interpol6es
-polynomes
de Chebichev[8]
utilisesen
particulier
par R. K. Nesbet[9].
Latrop grande
sensibilite de la m6thode de
Lagrange
ne permet pas, pour undegré n fixe,
depr6voir les n +
1points
àutiliser pour obtenir une
interpolation optimum.
Lesr6sultats obtenus ne peuvent etre
justifies qu’en
fonc-tion d’une
comparaison
avec1’experience;
ceprocédé
est tres
al6atoire,
car il suppose d’abord des donn6esexpérimentales
et ne permet pas de valider les(c)
duseul
point
de vueanalytique.
Cette m6thoderisque
le
plus
souvent de modifier considérablement lag6o-
métrie de la courbe
d’énergie.
Lafigure
2 montrenotamment comment une valeur correcte
de Re peut
etre
obtenue,
au detriment des "dérivéespremi6res
etsecondes : cet
exemple permet
depr6voir
enparticulier
une valeur Ú)e
beaucoup plus
6lev6e que ne le laisse supposer la courbe vraie.Nous avons pu montrer
6galement qu’une
inter-polation
au sens de Chebichev nepermettait
pas unbalayage
de valeurs R suffisant pour conclure avec certitude sur la validite des(c)
obtenus.Les deux valeurs
Re::!:
ocpr6alablement
fixéesFIG. 2.
FIG. 3.
imposent
les deux racines ext6rieuresRI
etR2,
lechoix du
parametre
oc 6tant difficile a effectuer pour obtenir lesquatre points physiquement significatifs (Rl, R,, - cx, R,, + x, R2) (fig. 3).
Classe II : La m6thode des moindres carr6s
permet
au contraire de rendre
compte
avecprecision
de1’allure des courbes
d’6nergie puisqu’elle optimise
celle-ci pour un nombre
quelconque
des valeursE(R).
Un tel
procédé
6vite touteparticularisation
sur lechoix des
energies
ainterpoler,
a condition de recher-cher une
representation analytique
dans un inter-valle
D (R) physiquement acceptable.
Une faible varia- tion deD(R) peut
n6anmoins dans ce cas entrainer de sensibles fluctuationsAai
relatives aux coefficientspolynomiaux
ai, et les constantes(c) risquent
d’etremodifi6es suivant les informations a
partir desquelles
elles ont 6t6 calcul6cs.
La m6thode des moindres carr6s non
rigoureuse
repose sur la minimisation de la somme des carr6s
N
[E(Ri)
-E(Ri)]2
par rapport aux coefficients duí=1
polynome,
ouE(R)
etE(R) expriment respectivement
les valeurs tabul6es et
interpol6es
de1’energie.
Cettemethode
pr6sente
l’inconv6nient de ne pas faire inter- venir les valeursE(Ri)
commeparam6tres.
La m6thode des moindres carr6s
rigoureuse
per-met simultan6ment une minimisation de 1’ecart
E(R)
-E(R)
parrapport
aux coefficients dupoly-
n6me et aux valeurs
Ri
etE(Ri).
Il
s’agit primitivement
d’une m6thoded’ajustement rigoureux
par moindres carres[10].
Uneanalyse pr6liminaire
apartir
de N valeurs tabul6esE(R) permet d’interpoler
la fonctionE(R)
et de determiner l’ordre degrandeur
des(ëi)
par une methodequel-
conque, aussi
approch6e
soit-elle.n
Soit
E(R) ai Ri
= valeurs calcul6es par cettei=0
approximation.
Pour éviter toute confusion par
rapport
aux nota- tionsult6rieures,
nous 6crirons dor6navant1’6nergie
mol6culaire sous la forme :
E(R)
= a + bR + cR2 + dR3 + eR4+
...La m6thode
expos6e
par Wentworth peut etre sch6matis6e ainsi : soitF(R)
la fonctionexprimant
les differences entre les valeurs tabulees etinterpol6es
desenergies.
SiF ex indique
la d6riv6epartielle
de la fonctionF(R)
parrapport
a un para- m6tre ocquelconque,
la m6thode consiste a minimiser par un processus iteratif la fonctionF(R),
parrapport a R, E(R),
et les coefficients dupolynome.
Soient ao)
bo)
ca ... , les coefficients dupolynome d’interpolation approché.
La minimisation des
F ex
conduit a la resolution d’unsyst6me
lin6airepermettant
de calculer les varia- tionsAao) Abo) Llco
au cours de lapremiere
iteration.Pour
simplifier 1’expose
de lam6thode,
nous nouslimiterons au
degr6
n =3,
1’extension auxdegr6s sup6rieurs
6tant immediate.Soit
Li
la fonction d6finie parLi
=F2R,
+F 2
i enprenant
6gales
a 1’unite les fonctions depoids
relativesaux « observations » R et
E(R).
Nous avons pu constater que cette convention n’alt6rait en rien la validite de la m6thode dans le casparticulier
del’interpolation polynomiale,
a condition de choisir les valeurs R enprogression arithm6tique.
La resolution deAao) Abo,
...,peut
etre deduite de 1’ecriture matri-cielle : I Aii I x I A Vo I = I Bi I
ouA Vo
est le vecteurcolonne admettant pour
composante Dao, Obo,
...Dans le cas n =
3,
on aura :avec
soient 11 coefficients seulement a determiner.
La determination des
composantes
deA Vo
conduitaux nouvelles valeurs des coefficients
polynomiaux :
Ces coefficients définissent alors une nouvelle fonc- tion
F1(R) permettant
de calculer lescomposantes
d’un vecteurAV, qui jouera
dans une nouvelleiteration le role de
A%
... Ce processus d’iterationsera
avantageusement
effectu6 a 1’aide d’ordinateursjusqu’h
obtention de valeursAa, Ab,
Ac ... fix6es à1’avance. Nous avons pu obtenir par
exemple
un Dade l’ordre du millioni6me des la
cinqui6me
iteration.Nous avons constate que tous les coefficients 6taient simultan6ment
r6ajust6s
avec la memeprecision
aucours d’une meme iteration.
Signalons 6galement qu’il
n’est pas
automatique
de voir convergerAa, Ab,
...vers la valeur e de fin d’it6ration. Le processus
peut diverger
en raison d’undegre polynomial
inexact oud’un choix trop restrictif de e.
Nous nous sommes efforc6 de tenir
compte
simulta- nement des conditions relatives a l’intervalle[R-, R+],
du nombre N de
points
a fairefigurer
dans l’inter-polation,
du crit6re de convergence e et de 1’ecart moyenE(R) - E(R) = F (R) .
Tous ces 616mentssont en fait étroitement lies et leur
importance
relativeles uns par
rapport
aux autres estglobalement int6gr6e
dans une methode
unique.
282
Soit un 6tat
electronique
dont1’energie E(R)
a 6t6calcul6e
th6oriquement
pour N valeurs de R.La valeur e est
precisee
a 1’avance et choisie enfonction de la finesse
d’interpolation
recherch6e(e
= 10-6 parexemple).
Un programme
automatique
doit s6lectionner unesolution
(c) mathématiquement valable,
sans aucuneconsideration
expérimentale,
avec la seule connaissance de Ncouples
de valeurs[E(R), R]
et de s.Pour éviter de
particulariser
le domaineD(R),
nouslui faisons
prendre
toutes les valeurspossibles
offertespar 1’ensemble des
points qui
lecomposent.
Unepremiere 6tape
de calculpermet d’interpoler
entrePm
et
PN, puis (PM, PN-I)’ (PM, PN-2)’
..., en conservantau moins 5
points
dans l’intervalle(Pm, PN-i ), PN-j exprimant
d’unefaçon g6n6rale
lespoints
situ6sa droite du minimum. Cette etude
permet
de faire varierD(R)
a oco constant et al variable.Un meme processus avec :
puis :
exprime
la variationF1G. 4.
L’ensemble des domaines
D(PM+i, PN-j)
est succes-sivement test6 avec des e variables et des
polynomes
des 3e et 4e
degres.
Achaque
intervalle[R-, R+]
estassocie un ensemble de constantes
(c)
d6duites descoefficients b, c, d
..., apartir
de la theorie de l’oscillateuranharmonique.
Dans le cas n = 3 par
exemple,
nous avons[5] :
Ces constantes varient sensiblement suivant l’inter-
polation
choisie. Pour n =3,
nous aurons :ou :
Une
comparaison
directe des(c)
estimpossible
ar6aliser en raison des
plans
d’6tude suivis pour leur determination. Une bonne concordance entre(c)
et(c) peut
n’etrequ’accidentelle
et nejustifie
pas forc6mentune m6thode
d’interpolation.
Nous ne pensons pas devoir suivre nonplus
unecomparaison
entre lesd6riv6es successives des
energies cin6tiques
etpoten-
tielles relatives aux r6sultatsth6oriques
etexp6ri-
mentaux : cette m6thode
permet
d’obtenir d’excellents r6sultats[11]
dans le cas d’etats6lectroniques
bienrepr6sent6s
par une courbe deMorse,
mais nepermet
pas degeneralisation.
Quelles
que soient les m6thodesd’interpolation
desclasses I et II
utilis6es,
il seratoujours possible
detrouver un ensemble de constantes
(c) optimum
enbon accord avec
l’expérience,
cet ensemble(c)opt.
n’ayant
en fait aucunesignification particuli6re puis- qu’il est juge a priori
favorable au calcul sansqu’aucune justification puisse
en etre faite. Notre m6thodepermet
au
contraire,
dans laplupart
des cas, d’accéder a unensemble
(c) unique,
strictement satisfaisant du seulpoint
de vuemath6matique,
doncapplicable
indiffé-remment aux
syst6mes
admettant ou non des referencesexpérimentales.
L’6tat Xl
E+
de H2 seprete particulierement
biena cette etude en raison de nombreuses references de la litt6rature. Nous avons choisi les r6sultats de A. D. McLean
[12]
pour 6tudier les variations des(c)
en fonction de oco, ocl et e. Cette etude nous a
permis
de voir comment
peuvent
varier les(c)
avec uneamplitude prohibitive lorsque
aucun resultatexp6ri-
mental ne
permet d’opérer
une selection.Ces deux ensembles de valeurs sont int6ressants a
considerer,
car ilspermettent
de montrer comment une16g6re
variation de1’energie correspondant
a unememe valeur de la distance internucléaire entraine souvent
d’importantes
fluctuations des constantes(C) :
- Le domaine
d’interpolation
initial[R-, R+]
estd6fini
[0,8, 3]
u.a.;- La valeur e d6finissant le test de convergence est
6gale
a 10-3 pour undegre
n =3;
- La masse
réduite fJ.
=0,50407299;
- Les
interpolations
sont effectu6es avec un mini-mum de 5 valeurs
tabul6es,
pour une valeurRe
=1,40
u.a. deduite du tracepoint
parpoint
de la courbe
E(R).
Le reseau de courbes de la
figure
7exprime
lesr6sultats relatifs a w,,
=:f(ao, (Xl).
Ces r6sultats netiennent pas
compte
de la realitephysique
et corres-pondent
souvent a des valeurs we xe et ocenegatives.
Mais,
du seulpoint
de vuemath6matique,
les valeurs obtenues ont unesignification
etexpriment
sch6-matiquement
la variation( a2 El aR 2)1/2 R = R,
pour lesvaleurs
Re interpol6es.
Suivant que 1’on sedeplace
àgauche
ou a droite du minimumtheorique tabul6, (Re)
calcule variera souvent sensiblement avec les coefficients dupolynome.
Si l’oninterpole
parexemple uniquement
a droite du minimum( fig. 5), ce minimum
FIG. 5.
sera certainement inferieur a la valeur
theorique
et lad6riv6e
seconde,
donc we, aura une valeur tres inf6- rieure a la valeur attendue.Une
interpolation
agauche
du minimum(ao 0) permettra
souvent(fig. 6)
au contraire un calculsatisfaisant
de Re puisque
les valeurs(Re) theorique
et calcul6e sont tres voisines. Les constantes Cùe et Cùe xe seront tres
erronees,
car on ne tient pascompte
de l’influencer6ciproque
des courbes(a)
et(b),
dont laFIG. 6.
juxtaposition exprime pr6cis6ment
la variationE(R).
Le reseau we =
f (,xo, al) pr6sente
unaspect
remar-quable
que nous avons retrouve dans tous lessystèmes
etudies. Il n’est pas
possible
d’en deduire la valeur (Ùe recherch6e sans etudier d’une mani6reprecise
lescaract6res de
l’interpolation
dont elle est issue.La
figure
7 montresimplement qu’il
n’est pas raisonnable de sepr6valoir
d’un resultatexperimental
FIG. 7.
pour
justifier
uneinterpolation, puisque
I’absence detoute reference
exp6rimentale
interdira toute selectionde r6sultats.
Des valeurs de Cùe
correspondant
a ao > 0(inter- polation
a droite duminimum) peuvent
etre obtenueset se
placent
d’une mani6re coh6rente dans le reseauco,(cxo, cxl). Jusqu’a
ao =0,
les courbes passent par un maximum et d6croissent ensuite tresrapide-
ment
quand
ao ---> 0.L’etude de 1’ecart AE
= I Ethéorique
-Ecalculé I
per- met de voirl’importance
du domaine[jR", R+].
Nous avons
represente
dans lafigure
8 la varia- tionAE(ao, a1).
Avec e =10-3,
DE est minimumpourl’intervalle
D(- 0,1, 0,4),
soit1,3 R , 1,7
u.a.Les num6ros
figurant
entreparentheses indiquent
lenombre de
points
ayant servi al’interpolation.
Remar-quons par
exemple
que lepoint
B estplus significatif
que le
point A,
bien que le nombre depoints ayant
servi a le determiner soitsup6rieur
a celui de A.L’6tude de
AE(oco, al)
n’est en fait pas suffisante pour valider uneinterpolation.
284
FIG. 8.
Nous avons introduit un test
x2
pour éliminer unepremiere
s6rie de résultats :avec
Ei(Ri) = Ei(Ri)
-(Ei) minimum tabulé.
Le testdu x2
n’a aucunesignification
si l’on effectue le calculavec
E{(Ri)
=E(Ri),
du moins dans cetteinterpo-
lation
polynomiale;
retrancher(Ez)nimum
tabulé revient a effectuer une translation d’axe telle que :Pour effectuer une sélection
supplémentaire,
nousavons 6tabli dans notre programme Ie test
statistique : grande
variance estiméeTi? Y2
+ petite variance
estiméeavec tpl =
degr6
dupolynome
= n,tp2 == N - n
- 1 ou N == nombre de va-leurs
E(R).
On démontre que dans ce cas
[13] :
avec
R = valeur moyenne de I
E = valeur moyenne de
Dans le cas n =
3,
parexemple,
on aura a calculersuccessivement x2 (N - 1)
et F(3,
N -4).
Ces valeurssont
respectivement comparees
aux valeurstabulees x2
et F
correspondantes (voir
parexemple [13]).
Si
x2
calculex2 tabul6,
on elimine les solutions ob-tenues pour 6tudier un nouveau domaine
D(ao, al).
Six2
calcule> x2 tabul6,
on fait unt estF ;
F(3,
N -4)
a
1’avantage d’analyser
simultan6ment ledegr6
de net le nombre de
points
N.Les calculs et la selection effectues par le programme
sont conduits de la maniere suivante :
Etant
donne une s6rieE(R) correspondant
a N va-leurs de la distance internucléaire encadrant le mini-
mum Re th6oriquement
calcule(d’une
maniere appro-ch6e),
on determine sommairement uneapproxima-
tion 0
(ao, bo, co ... )
enprenant ao
valeur minimum tabul6eE(R), et bo
= co= do
= ... = 1.On fixe a 1’avance une valeur co = 10‘8 par
exemple
et l’on essaye de trouver une combinai-son
(PM + 2, Pw - )
pourlaquelle
la convergence est v6rifi6e a sopr6s.
Cette combinaison n’existe pas engeneral
pour une valeur so aussi faible(on peut
considerer que le processusdiverge
si aucune conver-gence n’est obtenue pour la 6e
iteration).
On augmentealors so
d’unequantite
Asjusqu’a
obtention de valeurs(c).
Pour
chaque
ensemble(Pm,i, PN-j),
on fait untext
x2
et un test F pour determiner les r6sultats lesplus significatifs correspondant a x2
calcule >x2
ta-bul6
(premiere estimation)
et F calcule > Ftabule,
1’obtention de cette derni6re
in6galit6
6tant hautementsignificative
siF, >> Ft.
Les conditionsphysiques
Cùo = nombre
reel,
wex, > 0,
exe > 0permettent
une selectionsupplémentaire.
Si l’ on se
reporte
a lafigure
7 parexemple,
ou lespoints
entour6s d’un cerclecorrespondent
a we xe0,
on constate que ces
points
se situenttoujours
sur lapartie
droite du reseau(a,
>0,8 u.a.),
leurfrequence d’apparition
augmentantquand
ao serapproche
dela valeur
0,
et al s’enéloigne.
La courberepr6sent6e figure
8 montre que AE est minimum dans uneregion
d6finie par
0,4 I cxo I 0,2
u.a. et0,2 %
ocl %0,6
u.a.Cette zone est delimitee sur la
figure
7 par unrectangle
en
pointill6.
Le resultat le
plus significatif
est obtenu pour lepoint
B’ du domaine D(- 0,2,
+0,4),
soit :Cet
exemple particulièrement
d6licat a traiter enraison de nombreuses combinaisons
(PM+i’ PN-j)
possibles
a ete choisi pour montrer les difficultesqui peuvent
sepresenter quand
on obtient un nombrede solutions
prohibitif.
En
fait,
pour les autressyst6mes
que nous avonsetudies,
la situation estbeaucoup plus favorable,
lereseau
w,(oco, al)
6tant notammentbeaucoup
moins6tendu,
et les testsphysiques
d’unepart,
test F d’autre partpermettent
tresrapidement
une selectionunique.
3. Rdsultats obtenus pour
quelques syst6mes
deN2
etN3.
(a)
Les valeursexpérimentales
sont tir6es de la revue de Loftus.L’ensemble des r6sultats ainsi obtenus
permet
une bonne estimation des constantesspectroscopiques
avecdes ameliorations souvent
importantes
parrapport
aux valeurs
indiqu6es
par les auteurs. Ces r6sultatspresentent 1’avantage
d’une estimationunique
souventproche
del’expérience (dans
la mesure ou l’onpeut s’y referer). L’ambiguit6
de certains calculs se trouvelevee du fait de la
suppression
des r6sultatsmultiples.
Pour 1’etat Xl
Sg
deN2,
Cade et al.[14]
estimaientnotamment
(pour
4 N10)
des valeurs telles que 2 681 (Ùe 2 773 cm-1 et2,85
(Ùe Xe397,5
cm-1.Les r6sultats que nous proposons semblent
sup6rieurs
du
point
de vue del’interpolation (en
raison de 1’ana-lyse complete
de tous lesparametres)
et de leursvaleurs
num6riques.
Pr6cisons seulement
qu’il
faut éviter desurcharger
en valeur
E(R)
levoisinage
imm6diat du minimum pour éviter d’astreindre la courbeinterpol6e
a passer par despoints qui
neutraliseraient l’influence despoints
extremesPM +
i etP, - j.
I1 faudrait alors affecterces valeurs de certaines fonctions de
poids qui
inter-viendraient dans le calcul des fonctions
Li.
11 noussemble
preferable d’interpoler
avec des valeurs R6quidistantes
pour tester tous les domainesD(R-, R+)
avec des observations affectées d’un meme
poids.
4. Conclusion. - Notre m6thode permet,
grace
auprogramme
realise,
de determiner les constantes(c)
sans avoir recours aux donn6es
expérimentales.
Elle apermis
de constater que lespolynomes d’interpolation
a utiliser 6taient les
polynomes
dedegr6
3 ou(et)
4.Ce programme permet d’éliminer toutes les solutions
non
physiques (constantes (c)
0 ouimaginaires)
ets6lectionne la meilleure solution d’un
point
de vuestatistique.
La m6thode des moindres carr6srigoureuse
nous a
permis
de constaterqu’une interpolation poly-
nomiale du 3e
degr6
etaittoujours significative (du
moins avec les
systemes
que nous avonsetudies),
alorsque le
degr6
4 nepouvait
pas etre utilisesyst6mati-
quement
(en particulier
aucune solution n’a pu etre obtenue avec n = 4 pour lesyst6me
XlSg
deN2).
Une
analyse
de variance effectu6e sur lespolynomes
286
de
degre
4 a montre que les r6sultats obtenus n’6taient passignificatifs
dupoint
de vuestatistique.
Pour le
syst6me
A2flu,
uneremarquable
coincidencea ete obtenue entre les
(c)
pour les 3e et 4edegr6s,
l’intervalle
D(ao, al) n’ayant
d’ailleurs pas exactement les memes limites.Notre methode
permet
de calculerRe
avec uneincertitude absolue de l’ordre de
0,005
u.a. par rap- port aux r6sultats obtenus parapplication
du th6or6me du viriel. Mais nous n’avonsjamais
introduit dans les donnees la valeurRe th6oriquement
calcul6e afin d’estimer laprecision
que l’onpeut esp6rer
surRe
apartir
des valeursE(R) quelconques.
Notre etude amontre que les valeurs calcul6es
Re
n’étaient pas sensiblement modifi6es en fonction deD(R-, R+) quand
R- et R+ sont situ6srespectivement
agauche
et a droite du minimum.
L’amplitude
de la variation (Oef (oco, ocl)
a 6t66tudi6e,
et une m6thode de selection a eteproposee.
Les r6sultats que nous avons obtenus sont en bon accord avec ceux
proposes
par les auteurs des calculsth6oriques.
Les r6sultats relatifs a la constante (Oe Xe sont nettement am6lior6s etpermettent
d’obtenir un ensemble de constantes(c)
coherent dupoint
de vuephysique
etstatistique.
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