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Calcul des constantes de rotation et de vibration des molécules diatomiques

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HAL Id: jpa-00206648

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Submitted on 1 Jan 1968

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Calcul des constantes de rotation et de vibration des molécules diatomiques

Bernard Guérin

To cite this version:

Bernard Guérin. Calcul des constantes de rotation et de vibration des molécules diatomiques. Journal

de Physique, 1968, 29 (4), pp.279-286. �10.1051/jphys:01968002904027900�. �jpa-00206648�

(2)

CALCUL DES CONSTANTES DE ROTATION ET DE VIBRATION

DES

MOLÉCULES DIATOMIQUES

Par BERNARD

GUÉRIN,

Section de Recherches de Mécanique Ondulatoire Appliquée,

43, boulevard du 11-Novembre, Villeurbanne (Rhône).

(Reçu

le 28 octobre

1967.)

Résumé. 2014 Une méthode de calcul des constantes

spectroscopiques Re,

03C9e, 03C9e ~e,

Be

est

proposée.

Une

analyse

des différentes méthodes

classiques d’interpolation polynomiale

est

effectuée. La méthode

proposée

est testée sur les états fondamentaux des molécules

H2

et

N2

et sur

quelques

états excités

N+2 .

Abstract. 2014 A method for calculation of the

spectroscopic

constants

Re

03C9e, 03C9e ~e,

Be is proposed.

An

analysis

of the main classical calculation methods is

given,

and the

suggested interpolation

is

applied

to the

ground

states of the

H2

and

N2

molecules, and to some excited states of the

N+2

ion.

1. Introduction. - Les m6thodes

th6oriques

du

type

Hartree-Fock LCAO par

exemple permettent

de

calculer,

dans le cadre de

l’approximation

de Born-

Oppenheimer,

les

energies 6lectroniques

des 6tats des molecules

diatomiques

en fonction de la distance internucleaire. Un

probl6me

consiste a deduire des courbes

d’énergie

admettant un minimum les constan-

tes

spectroscopiques Re,

we, Cùe xe’

B.,

caract6risant les

structures de rotation et de vibration de la molecule dans 1’etat considéré :

Re

= distance internucléaire

d’equilibre;

Cùe =

fr6quence

de

vibration;

o, x, = anharmonicit6 de

vibration;

Be

= constante de rotation.

L’ensemble de ces constantes sera note

(e)

pour les valeurs

th6oriques

et

(c)

pour leurs

homologues exp6ri- mentales,

d6termin6es a

partir

des

spectres

6lectro-

niques

de vibration-rotation.

Les difficultés de calcul des

(c) proviennent

du

fait que les

energies theoriques peuvent

leur etre reli6es de

plusieurs

manières. A un ensemble de N valeurs

E(R)

ou R

exprime

la distance inter-

nucl6aires, correspondent plusieurs

ensembles

(-C),

sen-

siblement differents suivant la correlation choisie :

D(R)

= domaine de variation de

R,

nombre N des

energies E(R) utilisées, representation

ana-

lytique E(R) = f(R).

Dans le modele de l’oscillateur

anharmonique, 1’expression analytique E(R)

évaluant

1’energie

elec-

tronique

est de

type polynomial,

a condition de se

placer

au

voisinage

du minimum

E(Re)

de 1’ener-

n

gie [1], [2],

soit

E(R) ai Ri,

ou n est le

degr6

du

polynome.

’ " °

Le but de cet article est 1’6tude du meilleur choix

possible,

au sens

statistique,

des

coefficients ai

en

fonction des

param6tres D(R), N,

n.

Une m6thode est

proposee

et

appliqu6e

aux 6tats

fondamentaux de

H2

et

N,,,

et a

quelques

6tats

excites de

N+

2. Mdthode

proposes.

- Le

degr6

du

polynome

recherche ne

peut

etre arbitraire et il n’est pas raison- nable de le choisir d’une mani6re

quelconque.

Nous

avons pu v6rifier a 1’aide

d’analyses

de variance

[3]

effectuées sur les ensembles

E(R)

que dans la totalite des cas les

degrés n

=

3,

4 sont les seuls

significatifs :

il est

toujours

incorrect de dire que la meilleure

representation polynomiale

de N + 1 valeurs

E(R)

est un

polynome

de

degr6 N,

sauf pour N =

3,

4. La

constante coeye intervenant dans

1’expression :

correspond

a un

d6veloppement polynomial

de

degr6

4

et ne peut etre calcul6e a

partir

d’une

representation cubique [4]. L’approximation

CùeYe = 0

(n

=

3)

ne

se

justifie

que dans la mesure ou

w,, x, >>

UJeye’

La notion de

voisinage

de la distance

d’équilibre

ne

peut

etre d6finie avec

precision,

car elle

depend

essentiellement des 6tats etudies. Nous noterons ce

voisinage

par :

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01968002904027900

(3)

280

Comme il

s’agit

de rendre

compte

du comportement de

E(R) dans D (R),

cet intervalle devra etre

plus

6tendu

dans le cas de la courbe

(b)

et

plus

restreint dans le cas

de

(a).

D’une mani6re

g6n6rale, D(a)(R) D(b)(R).

FIG. 1.

On peut

schématiquement

classer les m6thodes

d’interpolation polynomiale

en deux classes : la classe I necessite la connaissance de N + 1

points

pour 6valuer un

polynome

de

degre N,

la classe II permettant

d’ajuster

un

polynome

de

degré n

a

N donn6es

(N >

n +

1).

Classe I : Ses m6thodes sont elles-memes divisees en

deux groupes. Le

premier permet

de faire passer

N

exactement un

polynôme ai Rz

par N + 1

points

i=O

(methode

de

Lagrange [7]

par

exemple),

le second

minimisant 1’ecart maximum entre les valeurs r6elles

et

interpol6es

-

polynomes

de Chebichev

[8]

utilises

en

particulier

par R. K. Nesbet

[9].

La

trop grande

sensibilite de la m6thode de

Lagrange

ne permet pas, pour un

degré n fixe,

de

pr6voir les n +

1

points

à

utiliser pour obtenir une

interpolation optimum.

Les

r6sultats obtenus ne peuvent etre

justifies qu’en

fonc-

tion d’une

comparaison

avec

1’experience;

ce

procédé

est tres

al6atoire,

car il suppose d’abord des donn6es

expérimentales

et ne permet pas de valider les

(c)

du

seul

point

de vue

analytique.

Cette m6thode

risque

le

plus

souvent de modifier considérablement la

g6o-

métrie de la courbe

d’énergie.

La

figure

2 montre

notamment comment une valeur correcte

de Re peut

etre

obtenue,

au detriment des "dérivées

premi6res

et

secondes : cet

exemple permet

de

pr6voir

en

particulier

une valeur Ú)e

beaucoup plus

6lev6e que ne le laisse supposer la courbe vraie.

Nous avons pu montrer

6galement qu’une

inter-

polation

au sens de Chebichev ne

permettait

pas un

balayage

de valeurs R suffisant pour conclure avec certitude sur la validite des

(c)

obtenus.

Les deux valeurs

Re::!:

oc

pr6alablement

fixées

FIG. 2.

FIG. 3.

imposent

les deux racines ext6rieures

RI

et

R2,

le

choix du

parametre

oc 6tant difficile a effectuer pour obtenir les

quatre points physiquement significatifs (Rl, R,, - cx, R,, + x, R2) (fig. 3).

Classe II : La m6thode des moindres carr6s

permet

au contraire de rendre

compte

avec

precision

de

1’allure des courbes

d’6nergie puisqu’elle optimise

celle-ci pour un nombre

quelconque

des valeurs

E(R).

Un tel

procédé

6vite toute

particularisation

sur le

choix des

energies

a

interpoler,

a condition de recher-

cher une

representation analytique

dans un inter-

valle

D (R) physiquement acceptable.

Une faible varia- tion de

D(R) peut

n6anmoins dans ce cas entrainer de sensibles fluctuations

Aai

relatives aux coefficients

polynomiaux

ai, et les constantes

(c) risquent

d’etre

modifi6es suivant les informations a

partir desquelles

elles ont 6t6 calcul6cs.

La m6thode des moindres carr6s non

rigoureuse

(4)

repose sur la minimisation de la somme des carr6s

N

[E(Ri)

-

E(Ri)]2

par rapport aux coefficients du

í=1

polynome,

ou

E(R)

et

E(R) expriment respectivement

les valeurs tabul6es et

interpol6es

de

1’energie.

Cette

methode

pr6sente

l’inconv6nient de ne pas faire inter- venir les valeurs

E(Ri)

comme

param6tres.

La m6thode des moindres carr6s

rigoureuse

per-

met simultan6ment une minimisation de 1’ecart

E(R)

-

E(R)

par

rapport

aux coefficients du

poly-

n6me et aux valeurs

Ri

et

E(Ri).

Il

s’agit primitivement

d’une m6thode

d’ajustement rigoureux

par moindres carres

[10].

Une

analyse pr6liminaire

a

partir

de N valeurs tabul6es

E(R) permet d’interpoler

la fonction

E(R)

et de determiner l’ordre de

grandeur

des

(ëi)

par une methode

quel-

conque, aussi

approch6e

soit-elle.

n

Soit

E(R) ai Ri

= valeurs calcul6es par cette

i=0

approximation.

Pour éviter toute confusion par

rapport

aux nota- tions

ult6rieures,

nous 6crirons dor6navant

1’6nergie

mol6culaire sous la forme :

E(R)

= a + bR + cR2 + dR3 + eR4

+

...

La m6thode

expos6e

par Wentworth peut etre sch6matis6e ainsi : soit

F(R)

la fonction

exprimant

les differences entre les valeurs tabulees et

interpol6es

des

energies.

Si

F ex indique

la d6riv6e

partielle

de la fonction

F(R)

par

rapport

a un para- m6tre oc

quelconque,

la m6thode consiste a minimiser par un processus iteratif la fonction

F(R),

par

rapport a R, E(R),

et les coefficients du

polynome.

Soient ao)

bo)

ca ... , les coefficients du

polynome d’interpolation approché.

La minimisation des

F ex

conduit a la resolution d’un

syst6me

lin6aire

permettant

de calculer les varia- tions

Aao) Abo) Llco

au cours de la

premiere

iteration.

Pour

simplifier 1’expose

de la

m6thode,

nous nous

limiterons au

degr6

n =

3,

1’extension aux

degr6s sup6rieurs

6tant immediate.

Soit

Li

la fonction d6finie par

Li

=

F2R,

+

F 2

i en

prenant

6gales

a 1’unite les fonctions de

poids

relatives

aux « observations » R et

E(R).

Nous avons pu constater que cette convention n’alt6rait en rien la validite de la m6thode dans le cas

particulier

de

l’interpolation polynomiale,

a condition de choisir les valeurs R en

progression arithm6tique.

La resolution de

Aao) Abo,

...,

peut

etre deduite de 1’ecriture matri-

cielle : I Aii I x I A Vo I = I Bi I

ou

A Vo

est le vecteur

colonne admettant pour

composante Dao, Obo,

...

Dans le cas n =

3,

on aura :

avec

soient 11 coefficients seulement a determiner.

La determination des

composantes

de

A Vo

conduit

aux nouvelles valeurs des coefficients

polynomiaux :

Ces coefficients définissent alors une nouvelle fonc- tion

F1(R) permettant

de calculer les

composantes

d’un vecteur

AV, qui jouera

dans une nouvelle

iteration le role de

A%

... Ce processus d’iteration

sera

avantageusement

effectu6 a 1’aide d’ordinateurs

jusqu’h

obtention de valeurs

Aa, Ab,

Ac ... fix6es à

1’avance. Nous avons pu obtenir par

exemple

un Da

de l’ordre du millioni6me des la

cinqui6me

iteration.

Nous avons constate que tous les coefficients 6taient simultan6ment

r6ajust6s

avec la meme

precision

au

cours d’une meme iteration.

Signalons 6galement qu’il

n’est pas

automatique

de voir converger

Aa, Ab,

...

vers la valeur e de fin d’it6ration. Le processus

peut diverger

en raison d’un

degre polynomial

inexact ou

d’un choix trop restrictif de e.

Nous nous sommes efforc6 de tenir

compte

simulta- nement des conditions relatives a l’intervalle

[R-, R+],

du nombre N de

points

a faire

figurer

dans l’inter-

polation,

du crit6re de convergence e et de 1’ecart moyen

E(R) - E(R) = F (R) .

Tous ces 616ments

sont en fait étroitement lies et leur

importance

relative

les uns par

rapport

aux autres est

globalement int6gr6e

dans une methode

unique.

(5)

282

Soit un 6tat

electronique

dont

1’energie E(R)

a 6t6

calcul6e

th6oriquement

pour N valeurs de R.

La valeur e est

precisee

a 1’avance et choisie en

fonction de la finesse

d’interpolation

recherch6e

(e

= 10-6 par

exemple).

Un programme

automatique

doit s6lectionner une

solution

(c) mathématiquement valable,

sans aucune

consideration

expérimentale,

avec la seule connaissance de N

couples

de valeurs

[E(R), R]

et de s.

Pour éviter de

particulariser

le domaine

D(R),

nous

lui faisons

prendre

toutes les valeurs

possibles

offertes

par 1’ensemble des

points qui

le

composent.

Une

premiere 6tape

de calcul

permet d’interpoler

entre

Pm

et

PN, puis (PM, PN-I)’ (PM, PN-2)’

..., en conservant

au moins 5

points

dans l’intervalle

(Pm, PN-i ), PN-j exprimant

d’une

façon g6n6rale

les

points

situ6s

a droite du minimum. Cette etude

permet

de faire varier

D(R)

a oco constant et al variable.

Un meme processus avec :

puis :

exprime

la variation

F1G. 4.

L’ensemble des domaines

D(PM+i, PN-j)

est succes-

sivement test6 avec des e variables et des

polynomes

des 3e et 4e

degres.

A

chaque

intervalle

[R-, R+]

est

associe un ensemble de constantes

(c)

d6duites des

coefficients b, c, d

..., a

partir

de la theorie de l’oscillateur

anharmonique.

Dans le cas n = 3 par

exemple,

nous avons

[5] :

Ces constantes varient sensiblement suivant l’inter-

polation

choisie. Pour n =

3,

nous aurons :

ou :

Une

comparaison

directe des

(c)

est

impossible

a

r6aliser en raison des

plans

d’6tude suivis pour leur determination. Une bonne concordance entre

(c)

et

(c) peut

n’etre

qu’accidentelle

et ne

justifie

pas forc6ment

une m6thode

d’interpolation.

Nous ne pensons pas devoir suivre non

plus

une

comparaison

entre les

d6riv6es successives des

energies cin6tiques

et

poten-

tielles relatives aux r6sultats

th6oriques

et

exp6ri-

mentaux : cette m6thode

permet

d’obtenir d’excellents r6sultats

[11]

dans le cas d’etats

6lectroniques

bien

repr6sent6s

par une courbe de

Morse,

mais ne

permet

pas de

generalisation.

Quelles

que soient les m6thodes

d’interpolation

des

classes I et II

utilis6es,

il sera

toujours possible

de

trouver un ensemble de constantes

(c) optimum

en

bon accord avec

l’expérience,

cet ensemble

(c)opt.

n’ayant

en fait aucune

signification particuli6re puis- qu’il est juge a priori

favorable au calcul sans

qu’aucune justification puisse

en etre faite. Notre m6thode

permet

au

contraire,

dans la

plupart

des cas, d’accéder a un

ensemble

(c) unique,

strictement satisfaisant du seul

point

de vue

math6matique,

donc

applicable

indiffé-

remment aux

syst6mes

admettant ou non des references

expérimentales.

L’6tat Xl

E+

de H2 se

prete particulierement

bien

a cette etude en raison de nombreuses references de la litt6rature. Nous avons choisi les r6sultats de A. D. McLean

[12]

pour 6tudier les variations des

(c)

en fonction de oco, ocl et e. Cette etude nous a

permis

de voir comment

peuvent

varier les

(c)

avec une

amplitude prohibitive lorsque

aucun resultat

exp6ri-

mental ne

permet d’opérer

une selection.

Ces deux ensembles de valeurs sont int6ressants a

considerer,

car ils

permettent

de montrer comment une

16g6re

variation de

1’energie correspondant

a une

meme valeur de la distance internucléaire entraine souvent

d’importantes

fluctuations des constantes

(C) :

- Le domaine

d’interpolation

initial

[R-, R+]

est

d6fini

[0,8, 3]

u.a.;

- La valeur e d6finissant le test de convergence est

6gale

a 10-3 pour un

degre

n =

3;

- La masse

réduite fJ.

=

0,50407299;

- Les

interpolations

sont effectu6es avec un mini-

mum de 5 valeurs

tabul6es,

pour une valeur

Re

=

1,40

u.a. deduite du trace

point

par

point

de la courbe

E(R).

Le reseau de courbes de la

figure

7

exprime

les

r6sultats relatifs a w,,

=:f(ao, (Xl).

Ces r6sultats ne

tiennent pas

compte

de la realite

physique

et corres-

pondent

souvent a des valeurs we xe et oce

negatives.

(6)

Mais,

du seul

point

de vue

math6matique,

les valeurs obtenues ont une

signification

et

expriment

sch6-

matiquement

la variation

( a2 El aR 2)1/2 R = R,

pour les

valeurs

Re interpol6es.

Suivant que 1’on se

deplace

à

gauche

ou a droite du minimum

theorique tabul6, (Re)

calcule variera souvent sensiblement avec les coefficients du

polynome.

Si l’on

interpole

par

exemple uniquement

a droite du minimum

( fig. 5), ce minimum

FIG. 5.

sera certainement inferieur a la valeur

theorique

et la

d6riv6e

seconde,

donc we, aura une valeur tres inf6- rieure a la valeur attendue.

Une

interpolation

a

gauche

du minimum

(ao 0) permettra

souvent

(fig. 6)

au contraire un calcul

satisfaisant

de Re puisque

les valeurs

(Re) theorique

et calcul6e sont tres voisines. Les constantes Cùe et Cùe xe seront tres

erronees,

car on ne tient pas

compte

de l’influence

r6ciproque

des courbes

(a)

et

(b),

dont la

FIG. 6.

juxtaposition exprime pr6cis6ment

la variation

E(R).

Le reseau we =

f (,xo, al) pr6sente

un

aspect

remar-

quable

que nous avons retrouve dans tous les

systèmes

etudies. Il n’est pas

possible

d’en deduire la valeur (Ùe recherch6e sans etudier d’une mani6re

precise

les

caract6res de

l’interpolation

dont elle est issue.

La

figure

7 montre

simplement qu’il

n’est pas raisonnable de se

pr6valoir

d’un resultat

experimental

FIG. 7.

pour

justifier

une

interpolation, puisque

I’absence de

toute reference

exp6rimentale

interdira toute selection

de r6sultats.

Des valeurs de Cùe

correspondant

a ao > 0

(inter- polation

a droite du

minimum) peuvent

etre obtenues

et se

placent

d’une mani6re coh6rente dans le reseau

co,(cxo, cxl). Jusqu’a

ao =

0,

les courbes passent par un maximum et d6croissent ensuite tres

rapide-

ment

quand

ao ---> 0.

L’etude de 1’ecart AE

= I Ethéorique

-

Ecalculé I

per- met de voir

l’importance

du domaine

[jR", R+].

Nous avons

represente

dans la

figure

8 la varia- tion

AE(ao, a1).

Avec e =

10-3,

DE est minimum

pourl’intervalle

D

(- 0,1, 0,4),

soit

1,3 R , 1,7

u.a.

Les num6ros

figurant

entre

parentheses indiquent

le

nombre de

points

ayant servi a

l’interpolation.

Remar-

quons par

exemple

que le

point

B est

plus significatif

que le

point A,

bien que le nombre de

points ayant

servi a le determiner soit

sup6rieur

a celui de A.

L’6tude de

AE(oco, al)

n’est en fait pas suffisante pour valider une

interpolation.

(7)

284

FIG. 8.

Nous avons introduit un test

x2

pour éliminer une

premiere

s6rie de résultats :

avec

Ei(Ri) = Ei(Ri)

-

(Ei) minimum tabulé.

Le test

du x2

n’a aucune

signification

si l’on effectue le calcul

avec

E{(Ri)

=

E(Ri),

du moins dans cette

interpo-

lation

polynomiale;

retrancher

(Ez)nimum

tabulé revient a effectuer une translation d’axe telle que :

Pour effectuer une sélection

supplémentaire,

nous

avons 6tabli dans notre programme Ie test

statistique : grande

variance estimée

Ti? Y2

+ petite variance

estimée

avec tpl =

degr6

du

polynome

= n,

tp2 == N - n

- 1 ou N == nombre de va-

leurs

E(R).

On démontre que dans ce cas

[13] :

avec

R = valeur moyenne de I

E = valeur moyenne de

Dans le cas n =

3,

par

exemple,

on aura a calculer

successivement x2 (N - 1)

et F

(3,

N -

4).

Ces valeurs

sont

respectivement comparees

aux valeurs

tabulees x2

et F

correspondantes (voir

par

exemple [13]).

Si

x2

calcule

x2 tabul6,

on elimine les solutions ob-

tenues pour 6tudier un nouveau domaine

D(ao, al).

Si

x2

calcule

> x2 tabul6,

on fait unt est

F ;

F

(3,

N -

4)

a

1’avantage d’analyser

simultan6ment le

degr6

de n

et le nombre de

points

N.

Les calculs et la selection effectues par le programme

sont conduits de la maniere suivante :

Etant

donne une s6rie

E(R) correspondant

a N va-

leurs de la distance internucléaire encadrant le mini-

mum Re th6oriquement

calcule

(d’une

maniere appro-

ch6e),

on determine sommairement une

approxima-

tion 0

(ao, bo, co ... )

en

prenant ao

valeur minimum tabul6e

E(R), et bo

= co

= do

= ... = 1.

On fixe a 1’avance une valeur co = 10‘8 par

exemple

et l’on essaye de trouver une combinai-

son

(PM + 2, Pw - )

pour

laquelle

la convergence est v6rifi6e a so

pr6s.

Cette combinaison n’existe pas en

general

pour une valeur so aussi faible

(on peut

considerer que le processus

diverge

si aucune conver-

gence n’est obtenue pour la 6e

iteration).

On augmente

alors so

d’une

quantite

As

jusqu’a

obtention de valeurs

(c).

Pour

chaque

ensemble

(Pm,i, PN-j),

on fait un

text

x2

et un test F pour determiner les r6sultats les

plus significatifs correspondant a x2

calcule >

x2

ta-

bul6

(premiere estimation)

et F calcule > F

tabule,

1’obtention de cette derni6re

in6galit6

6tant hautement

significative

si

F, >> Ft.

Les conditions

physiques

Cùo = nombre

reel,

we

x, > 0,

exe > 0

permettent

une selection

supplémentaire.

Si l’ on se

reporte

a la

figure

7 par

exemple,

ou les

points

entour6s d’un cercle

correspondent

a we xe

0,

on constate que ces

points

se situent

toujours

sur la

partie

droite du reseau

(a,

>

0,8 u.a.),

leur

frequence d’apparition

augmentant

quand

ao se

rapproche

de

la valeur

0,

et al s’en

éloigne.

La courbe

repr6sent6e figure

8 montre que AE est minimum dans une

region

d6finie par

0,4 I cxo I 0,2

u.a. et

0,2 %

ocl %

0,6

u.a.

Cette zone est delimitee sur la

figure

7 par un

rectangle

en

pointill6.

(8)

Le resultat le

plus significatif

est obtenu pour le

point

B’ du domaine D

(- 0,2,

+

0,4),

soit :

Cet

exemple particulièrement

d6licat a traiter en

raison de nombreuses combinaisons

(PM+i’ PN-j)

possibles

a ete choisi pour montrer les difficultes

qui peuvent

se

presenter quand

on obtient un nombre

de solutions

prohibitif.

En

fait,

pour les autres

syst6mes

que nous avons

etudies,

la situation est

beaucoup plus favorable,

le

reseau

w,(oco, al)

6tant notamment

beaucoup

moins

6tendu,

et les tests

physiques

d’une

part,

test F d’autre part

permettent

tres

rapidement

une selection

unique.

3. Rdsultats obtenus pour

quelques syst6mes

de

N2

et

N3.

(a)

Les valeurs

expérimentales

sont tir6es de la revue de Loftus.

L’ensemble des r6sultats ainsi obtenus

permet

une bonne estimation des constantes

spectroscopiques

avec

des ameliorations souvent

importantes

par

rapport

aux valeurs

indiqu6es

par les auteurs. Ces r6sultats

presentent 1’avantage

d’une estimation

unique

souvent

proche

de

l’expérience (dans

la mesure ou l’on

peut s’y referer). L’ambiguit6

de certains calculs se trouve

levee du fait de la

suppression

des r6sultats

multiples.

Pour 1’etat Xl

Sg

de

N2,

Cade et al.

[14]

estimaient

notamment

(pour

4 N

10)

des valeurs telles que 2 681 (Ùe 2 773 cm-1 et

2,85

(Ùe Xe

397,5

cm-1.

Les r6sultats que nous proposons semblent

sup6rieurs

du

point

de vue de

l’interpolation (en

raison de 1’ana-

lyse complete

de tous les

parametres)

et de leurs

valeurs

num6riques.

Pr6cisons seulement

qu’il

faut éviter de

surcharger

en valeur

E(R)

le

voisinage

imm6diat du minimum pour éviter d’astreindre la courbe

interpol6e

a passer par des

points qui

neutraliseraient l’influence des

points

extremes

PM +

i et

P, - j.

I1 faudrait alors affecter

ces valeurs de certaines fonctions de

poids qui

inter-

viendraient dans le calcul des fonctions

Li.

11 nous

semble

preferable d’interpoler

avec des valeurs R

6quidistantes

pour tester tous les domaines

D(R-, R+)

avec des observations affectées d’un meme

poids.

4. Conclusion. - Notre m6thode permet,

grace

au

programme

realise,

de determiner les constantes

(c)

sans avoir recours aux donn6es

expérimentales.

Elle a

permis

de constater que les

polynomes d’interpolation

a utiliser 6taient les

polynomes

de

degr6

3 ou

(et)

4.

Ce programme permet d’éliminer toutes les solutions

non

physiques (constantes (c)

0 ou

imaginaires)

et

s6lectionne la meilleure solution d’un

point

de vue

statistique.

La m6thode des moindres carr6s

rigoureuse

nous a

permis

de constater

qu’une interpolation poly-

nomiale du 3e

degr6

etait

toujours significative (du

moins avec les

systemes

que nous avons

etudies),

alors

que le

degr6

4 ne

pouvait

pas etre utilise

syst6mati-

quement

(en particulier

aucune solution n’a pu etre obtenue avec n = 4 pour le

syst6me

Xl

Sg

de

N2).

Une

analyse

de variance effectu6e sur les

polynomes

(9)

286

de

degre

4 a montre que les r6sultats obtenus n’6taient pas

significatifs

du

point

de vue

statistique.

Pour le

syst6me

A2

flu,

une

remarquable

coincidence

a ete obtenue entre les

(c)

pour les 3e et 4e

degr6s,

l’intervalle

D(ao, al) n’ayant

d’ailleurs pas exactement les memes limites.

Notre methode

permet

de calculer

Re

avec une

incertitude absolue de l’ordre de

0,005

u.a. par rap- port aux r6sultats obtenus par

application

du th6or6me du viriel. Mais nous n’avons

jamais

introduit dans les donnees la valeur

Re th6oriquement

calcul6e afin d’estimer la

precision

que l’on

peut esp6rer

sur

Re

a

partir

des valeurs

E(R) quelconques.

Notre etude a

montre que les valeurs calcul6es

Re

n’étaient pas sensiblement modifi6es en fonction de

D(R-, R+) quand

R- et R+ sont situ6s

respectivement

a

gauche

et a droite du minimum.

L’amplitude

de la variation (Oe

f (oco, ocl)

a 6t6

6tudi6e,

et une m6thode de selection a ete

proposee.

Les r6sultats que nous avons obtenus sont en bon accord avec ceux

proposes

par les auteurs des calculs

th6oriques.

Les r6sultats relatifs a la constante (Oe Xe sont nettement am6lior6s et

permettent

d’obtenir un ensemble de constantes

(c)

coherent du

point

de vue

physique

et

statistique.

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