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Expression tensorielle de l’hamiltonien de
vibration-rotation des molécules à symétrie tétraédrique
J.C. Hilico
To cite this version:
J.C. Hilico. Expression tensorielle de l’hamiltonien de vibration-rotation des molécules à symétrie
tétraédrique. Journal de Physique, 1970, 31 (1), pp.15-20. �10.1051/jphys:0197000310101500�. �jpa-
00206872�
EXPRESSION
TENSORIELLE DE L’HAMILTONIEN DE VIBRATION-ROTATIONDES
MOLÉCULES
ASYMÉTRIE TÉTRAÉDRIQUE
Par
J.
C.HILICO,
Laboratoire de Spectroscopie Moléculaire, Faculté des Sciences de Dijon.
(Reçu le 13 août 1969.)
Résumé. 2014 Dans le but d’étudier les niveaux
d’énergie
des molécules« toupies sphériques »
à
symétrie tétraédrique,
on établit une relation entre les éléments matriciels réduitsd’opérateurs
tensoriels relativement à un groupe
(0(3))
et les éléments matriciels réduits de leurs composantestensorielles relativement à un sous-groupe (Td). On
précise
les symétries des différents systèmesdynamiques participant
àl’énergie
de vibration-rotation des molécules X Y4. On donne uneforme totalement tensorielle de l’hamiltonien
correspondant.
Abstract. 2014 To study the energy levels of
spherical-top
molecules with tetrahedralsymmetry, we have determined a relation between the double-bar matrix elements of a
spherical
operator and its tetrahedral components. We describe the symmetryproperties
of elementary dynamical systems which
give
contribution to rotation-vibration energy of XY4 molecules. Wegive
a tensorialexpression
for thecorresponding
hamiltonian.Introduction. - Ce travail est une contribution à l’étude des niveaux
d’énergie
des molécules àsymétrie tétraédrique,
dont le méthane estl’exemple
leplus
connu. Les
principes
de cette étude peuvent êtreétendus,
sans modificationfondamentale,
aux molé-cules à
symétrie octaédrique.
Lesproblèmes parti-
culiers
posés
par ces molécules résultent de l’existence de vibrations doublement ettriplement dégénérées
etdes très nombreuses
symétries
duchamp
moléculaire.Les trois coordonnées normales associées à une
vibration
triplement dégénérée
forment une base pour lareprésentation
irréductibleF~
du groupe de recou- vrement de la molécule( Td) . Cependant,
les fonctions propres de l’oscillateurharmonique isotrope
associépossèdent analytiquement
lasymétrie sphérique.
Cettepropriété
permet l’utilisation des tenseurs irréduc- tibles du groupe des rotations(0(3))
pour écrire l’hamiltonienlorsque
la vibration doublementdégé-
nérée n’est pas excitée et pour construire des fonctions de base en réalisant le
couplage
des momentsangulaires
rotationnel et vibrationnels. Cette méthode a été utilisée avec succès par K. T. Hecht
[1, 2, 3]
pourinterpréter
la bande fondamentale v, du méthane et par K. Fox[4, 5]
pour les bandesharmoniques 2v3
et
2v4.
Elle futparallèlement
améliorée parJ.
Moret-Bailly [6] qui
a défini des tenseurs irréductibles du groupe des rotationsparticulièrement adaptés
à lasymétrie
des molécules. Lesfréquences
des transitions pour une bande fondamentaletriplement dégénérée
s’obtiennent par un
simple
calcul deperturbation
etles constantes
caractéristiques
du spectre étudié parun
simple lissage
de droites.Par contre, les deux coordonnées normales associées à la vibration doublement
dégénérée
forment une basepour la
représentation
irréductible E deT,,
cequi
semble éliminer l’utilisation de tenseurs
sphériques.
Les travaux de
J.
Herranz[7]
et M.Dang
Nhu[8]
ont
permis d’interpréter
la bandefondamentale v2
enutilisant les
propriétés
desymétrie
des fonctions d’onde relativement au sous-groupeDld
deTd.
Nous nous proposons de
systématiser
l’utilisation des tenseursirréductibles,
tant pour lesopérateurs
quepour les fonctions
d’onde,
defaçon
que la mise en oeuvre des ressources de la théorie des groupessoit
assurée
automatiquement, quel
que soit le niveau étudié. Cette formulation n’estpossible
que si lesgrandeurs
tensorielles sont relatives au groupe de recouvrement de la molécule. Elle n’exclut pas cepen- dant l’utilisation des tenseurssphériques,
mais pose leproblème
de la « liaison tensorielle » entre le groupe0(3)
et son sous-groupeT,.
Les conditionsqui
facilitentcette liaison sont examinées dans la
première partie.
Les
propriétés
essentielles des tenseurs irréductibles relatifs à un groupequelconque
sontexposées
dans laréférence
[9]
dont nous utiliserons les notations.Dans la seconde
partie,
nousprécisons
lessymétries
dans
Td,
et éventuellement dans0(3),
des fonctions d’onde etopérateurs
relatifs auxsystèmes dynamiques
élémentaires
(rotateur
etoscillateurs)
d’une molé- culeXY4.
Nous en déduisons une forme de référencecomplètement
tensorielle pour l’hamiltonien.I. Liaison tensorielle groupe-sous-groupe. - I.1. ORIENTATION DES TENSEURS RELATIVEMENT A UN SOUS-GROUPE. - Soit G un groupe
simplement
réduc-tible,
dont lesreprésentations
irréductibles sontnotées r. La
représentation
r étantorientée,
à tout élé-ment R de G est associée la transformation unitaire
(1) :
Soit H un sous-groupe
simplement
réductible de G.Ses
représentations
irréductibles sont notées C. Nous supposons que cesreprésentations
sont définitivementorientées, indépendamment
de G. Si ..~~C~ est un tenseurirréductible,
relativement àH,
et si S est un élémentde H, on a :
La
représentation
r de G induit unereprésentation,
notée aussi
h,
du sous-groupe H. Engénéral,
elle est(1) Nous utilisons la convention de sommation d’Eins- tein, c’est-à-dire que nous
n’indiquons
pas explicitementla sommation sur tous les indices placés hors
parenthèses
et
répétés
en position inférieure et supérieure.Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:0197000310101500
16
réductible : r
= n’ci.
La réduction s’effectue à l’aide d’une matrice unitaireet :
Si nous effectuons ce
changement
de base danschaque
espaceE~r~,
nous dirons que lesreprésenta-
tions
(r)
de G sont orientées relativement à celles de H(2).
S étant un élément deH,
doncde G,
on a alors :Les matrices (")M ne sont bien définies
(à
desfacteurs de
phase près)
que si 1. Eneffet,
dansle cas
contraire, qui
est le casgénéral,
toute combi-naison linéaire :
est encore un tenseur orienté de
symétrie
C. Autrementdit,
une sous-matrice~r~M~
° c°0),
pourr,
C et 6fixés,
est définie à une similitude
unitaire ~ près.
I.2.
CONSÉQUENCES
DE CETTE ORIENTATION. -a)
Dualité. -Après
lechangement
de base(3),
lesmatrices permettant de passer des composantes covariantes aux composantes contravariantes des ten- seurs deviennent :
(5)
y y
(5)
où 03B1
représente,
pourabréger,
untriple
indice : n,C,
6.Elles sont évidemment
diagonales
par rapport à l’indice C. Deplus, C,
n et n’ étantfixés,
elles sontproportionnelles
aux matrices (0) Uaa’. Il est doncpossible
dediagonaliser
lessous-matrices ~r~
Uaa’(pour h, C,
6,6’, fixés)
par rapport à l’indice n et le chan- gement de basequi
en résulte estindépendant
de aet 6’
d’après
la remarqueprécédente.
Cechangement
de base fait intervenir une matrice unitaire d’élé- ments ~r°
C)~n’.
Autrementdit,
regroupant les simili- tudes successives et (Il, nous voyonsqu’il
estpossible
d’effectuer l’orientation de lareprésentation
Tde G relativement aux
représentations Ci qu’elle
induitdans
H,
de telle sorte que :b) Couplages.
- Lecouplage
de deux tenseurs irré-ductibles,
vis-à-vis deG,
s’effectue à l’aide de nouveauxsymboles 3 j :
Ces «
symboles 3-j,
orientés relativement àH », possè-
dent les
propriétés particulières
suivantes :- Ils sont nuls si :
(rappelons
queC2, G’3)
= 1 siG"3
est contenue dans ladécomposition
duproduit
desreprésenta-
tions
Cl
etC’2,
sinonG’2, G’3)
=0).
CI,
n2C3
étantfixés,
ils sont propor- tionnels auxsymboles 3 j correspondants
dans lesous-groupe :
- - - - - -
(2) Par
exemple,
lesreprésentations
« standard » du groupe des rotations[«>D(R)~m,
sont orientées relati- vement auxreprésentations
du sous-groupe des rotations autour de Oz.De l’unitarité des
symboles F
dans G et H respec-tivement,
on tire :I.3. APPLICATION AU CALCUL DES ÉLÉMENTS MATRI- CIELS RÉDUITS. - Considérons un
opérateur
9-(r) ten-soriel relativement à G. Si les
représentations
de Gsont orientées relativement à celles du sous-groupe
H,
~(r) est la somme directe
d’opérateurs
6’~~, ",C> ten-soriels relativement à H.
Parallèlement,
dansl’espace
des fonctions
d’onde,
un ensemble tensoriel de fonc- tions~(r)
sedécompose
en sous-ensembles~(r, n, C).
Les éléments matriciels des composantes de 9-7(r)
s’expriment
en fonction des éléments matriciels réduits relativement à G par le théorème deWigner-Eckart :
Remarquons
que les éléments matriciels réduitssont
intrinsèques,
c’est-à-direqu’ils
sont
indépendants
de l’orientation choisie pour lesreprésentations Fi
de G. La relationprécédente
s’écritencore, compte tenu de
(8) :
Calculons,
parailleurs,
un élément matriciel réduit del’opérateur
~"~2~2, 02) tensoriel relativement à H :Les éléments matriciels
apparaissant
dans le secondmembre de la relation
(12)
sontprécisément
ceuxqui
ont été calculés en
(11).
En reportant leurexpression
dans la formule
(12)
et en tenant compte des relations d’unitarité dessymboles F,
il vient :’lb2 V2, B- J.. Il 1
-
Il - -- J/ , 1
-
1
Si les
représentations
r de G ont été convenablement orientées relativement à celles deH,
nous pouvons tenir compte de la relation(6)
et obtenons :La relation
(14)
permet de passer « tensoriellement » du groupe G à un sous-groupe H. Leproblème
inversene
possède
pas de solutiongénérale.
Eneffet,
soitun élément matriciel réduit d’un ensemble
d’opérateurs
tensoriels dans H. Il lui corres-pond [C~]
sous-matrices de dimension[Ci]
XIC3] (3).
Une
représentation
irréductibleG’2 appartient
à ladécomposition
dans le sous-groupe H de certainesreprésentations ria)
du groupe G.(Par exemple,
siG =
0(3),
H =2~
et siC’2 = E, roi
=D(2u), D(2g), D(4u), D(4g), etc.)
Si0(rl, r2, r 3) i= 0,
on peut définirun élément matriciel réduit
qui
(3) [C]
désigne
la dimension de lareprésentation
irré-ductible C.
satisfasse la relation
(14),
mais seuls auront un sensparmi
les[T1]
X[r2]
X[h3J
éléments de matricesqui
s’endéduisent,
ceuxqui appartiennent
aux sous-matrices
précédentes. Malgré
cesrestrictions,
l’exten-sion ainsi définie de H dans G permet d’utiliser le formalisme tensoriel dans G
plutôt
que dans H et desimplifier
notablement formules et calculs.II. Remarques sur le calcul de l’hamiltonien d’une molécule
XY4 tétraédrique.
- II.1. INTRODUCTION.- Dans une série
d’articles, [10
à14],
G.Amat,
M. Goldsmith et H. H. Nielsen ont donné le
dévelop-
pement
jusqu’au quatrième
ordre de l’hamiltonien de vibration-rotation deux fois transformé pour la molé- culepolyatomique
laplus générale. Appliquée
à unemolécule
XY4,
cetteexpression
conduit à deséquations
séculaires extrêmement lourdes si l’on ne tient aucun
compte de la
symétrie
de la molécule.Le
principe
du calcul de l’hamiltonien d’une molé- culetétraédrique
estexposé
dans la référence[6].
Ilconsiste à déterminer a
priori’
la forme de l’hamiltonien transforméH*,
obtenuaprès diagonalisation
par rap- port aux nombresquantiques v, :
Cette détermination s’effectue en deux
étapes :
-.a)
Construction desopérateurs
~S~C~ relatifs à un oscil- lateur ou au rotateur, sous forme de composantes detenseurs irréductibles
(4).
b) Construction, par couplages,
de toutes les combinaisons linéairementindépendantes,
totalementsymétriques
vis-à-vis du groupe
T,, paires
par rapport aux moments P.,,et
Pa [15].
CommeJ. Moret-Bailly [6],
nous convien-drons de ne faire
figurer
danshn
que lesopérateurs homogènes
dedegré n
+ 2 parrapport
aux variablesdynamiques
qsa, Psa etPa’
Ces conditions ne déterminent pas d’une
façon unique
la forme deH*,
aussi allons-nouspréciser
cha-cune de ces
étapes.
II.2. CONSTRUCTIONS DES OPÉRATEURS ~S~t9. - Pour obtenir un
développement
de l’hamiltonien au 4e ordred’approximation,
il suffit de construire lesopéra-
teurs (s)(9
diagonaux
en dedegré
auplus égal
à 6.Le groupe de recouvrement des molécules considérées
est
Td, cependant
le rotateur aussi bien que les oscil- lateurstriplement dégénérés possèdent analytiquement
la
symétrie sphérique.
Il est doncintéressant,
en vued’une
simplification
des calculsultérieurs,
deconstruire,
si
possible,
desopérateurs
sous forme tensorielle vis-à- vis du groupe0(3)
des rotations propres etimpropres.
Étudions
le caractère tensoriel des différentssystèmes
élémentaires :
A. Oscillateur non
dégénéré.
- Les fonctions d’ondeet les
opérateurs
relatifs à la vibration nondégénérée
sont totalement
symétriques
dansTd
aussi bien que dans0(3)
et se comportent donc comme des scalaires.B. Rotateur
rigide sphérique.
- Les fonctions d’ondeassociées au rotateur
sphérique
forment des tenseursde
symétrie
D(J). Lasymétrie
conventionnelle de cesfonctions est, par
exemple,
D~Jg~ pour le niveau de(4) I,’indice s caractérise le système élémentaire consi- déré : s = 0 correspond au rotateur, s = 1 à la vibra- tion non
dégénérée
de type = 2 à la vibration doublementdégénérée
de symétrie E et s = 3 ou 4aux vibrations triplement dégénérées de symétrie F2.
base et D(Ju) pour le niveau vibrationnel excité
[16].
Les
opérateurs
(l)(9 s’obtiennent parcouplage,
àpartir
de
l’opérateur
élémentaire dont les composantessont et Leur
symétrie
est donctoujours
de type g.C. Oscillateurs
triplement dégénérés.
- Les deux oscil- lateurstriplement dégénérés
d’une molécule tétra-édrique XY4
ont lasymétrie F2
dansTa.
Lessymétries
des fonctions d’onde associées aux différentes valeurs du nombre
quantique
Us peuvent être définies dans le groupe7~ [17]. Cependant,
si l’on considère que l’on effectue les mêmes rotations dansl’espace
deconfiguration
d’un oscillateurisotrope
que dansl’espace physique,
les coordonnéesQscr
se transforment commeles composantes d’un vecteur
polaire,
c’est-à-direqu’elles
forment la base d’unereprésentation
D(1u).De
même,
les fonctions d’onde associées aux différentes valeurs dels
forment des tenseurs desymétrie
de type u si
ls
estimpair,
et de type gsi ls
estpair.
Lescomposantes tensorielles dans
T,
des fonctions d’onde s’obtiennent alors aisément si lesreprésentations
de0(3)
sont orientées relativement à celles de
Td.
Lesopéra-
teurs : + q sx,
iPsvlÀ + q sy
et + qsz sontles composantes d’un tenseur irréductible élémen- taire ~s~..~. ~s>~ et csy =
(où
+désigne l’adjonc- tion)
ont lasymétrie ~’2
dansT,
ou dans0(3).
Les
opérateurs ~~~f9,
pour s = 3 ou4, diagonaux
en Us, s’obtiennent par
produit
tensoriel relativement à0(3) d’un,
deux ou troisopérateurs
(s)d par un nombreégal d’opérateurs
(s)f!4. Ils ont donc la sy- métrie g.On peut
également
définir un ensembled’opéra-
teurs
(s)(9’,
sous forme tensorielle dansT,,
enprocédant
de la même manière à
partir
de ~S~ .‘~l ~ F~~ etCependant,
on obtiendra un ensembled’opéra-
teurs l’)(9"
équivalent
à l’ensemble ~~~f9’ en effectuant ladécomposition
desopérateurs
(1)(9 dansT,.
Leséléments matriciels réduits des
opérateurs
~~~t9" secalculent à
partir
de ceux de (s)(9 enappliquant
laformule
(14).
Lesopérateurs (0)(9, (3)(9@ (4)û
et ~1~(~ sontdéfinis dans la référence
[6],
ainsi que leurs éléments matriciels réduits(relativement
à0(3)).
D. Oscillateur doublement
dégénéré.
- La vibrationdoublement
dégénérée
d’une moléculetétraédrique XY4 possède
lasymétrie
E dansT,.
Comme0(3)
nepossède
aucunereprésentation
irréductible à deuxdimensions,
il n’est paspossible
de définir une exten-sion de la
représentation
E dans0(3).
Définissons donc lesopérateurs
(2)(!) sous forme tensorielle dansT,.
Lesfonctions de base de l’oscillateur doublement
dégé-
néré
[18]
s’écrivent :où r2
et x2 sont les coordonnéespolaires planes
associéesaux coordonnées cartésiennes
Q,i et Q2.2’
Auxgéné-
rateurs
C3
et84
du groupeT~ correspondent
les substi- tutions linéaires x2 -+ X2 -27T/3
et X2 - TI - X2respectivement,
d’où il résultequ’un
ensemble de deuxfonctions d’onde
t.J;V2.
L2 et -l2 constitue soit un tenseur desymétrie E (si ~ ~2)7~ 3~)?
soit la sommedirecte de tenseurs de
symétrie A1
etA2.
Nous convien-drons de
prendre l2 >
0(l2
= VI, V2 -2,...,
1 ou0)
et de choisir les fonctions d’onde tensorielles orientées :
les fonctions
g(x~)
étant définies dans le tableau 1.2
18
TABLEAU I
FONCTIONS D’ONDE TENSORIELLES DANS
T,
DE L’OSCILLATEUR DOUBLEMENT DÉGÉNÉRÉ
(5)
Les
opérateurs
(21(g sont construits àpartir
desopérateurs
élémentaires :qui
sont les composantesrespectives
desopérateurs
tensoriels (2)d(E) et (2)j§(E) = ~2~~«~+. Les éléments matriciels réduits de ~2~~~E~ sont donnés dans le ta-
bleau
II,
ceux de ~2~~~E~ s’en déduisent paradjonction :
TABLEAU II
ÉLÉMENTS
MATRICIELS RÉDUITS DE ~2)yE)(6)
(5) Nous omettons l’indice a
lorsque
le tenseur est uni- dimensionnel. Les fonctions du tableau I sont orientées conformément aux matrices choisies dans la référence[9]
pour le groupe 0
isomorphe
àTd.
(6)
(2)$’(E)possède
seulement des éléments matriciels(v2 ~ v2
+ 1). Nous avonsposé,
poursimplifier
le ta-bleau II :
et :
Définissons tensoriellement les
opérateurs
~2~U~(7) :
Les éléments matriciels réduits de ces
opérateurs
sontdonnés dans
l’appendice (I).
II.3. EXPRESSION DE L’HAMILTONIEN. - Le calcul des éléments matriciels de l’hamiltonien est
grandement simplifié
s’il estpossible
d’utiliser le formalisme ten-soriel,
donc si lecouplage
desopérateurs
élémen-taires ~S~f9 est
calqué
sur celui des fonctions d’onde tensorielles élémentaires.Or,
il existe différents modes decouplages
des fonctionsd’onde, qui
conduisent à deséquations
séculairesplus
ou moinscomplexes.
Lechoix du schéma de
couplage
des fonctionsd’onde,
et, en
conséquence,
de la formeanalytique
de l’hamil- tonien H* doit êtreadapté
àchaque problème
étudié.Cependant,
il est intéressant depouvoir
comparer les différents niveauxétudiés,
d’utiliser éventuellement lesconstantes moléculaires déterminées
expérimenta-
lement à
partir
de transitions «simples »
en vued’interpréter
des transitionscomplexes (telles
que bandesharmoniques
ou bandes decombinaison).
Nousdéfinirons donc une forme de référence pour l’hamil-
tonien,
aussisimple
quepossible.
Dupoint
de vue dela théorie des groupes, la voie la
plus logique
consisteà effectuer tous les
couplages
desopérateurs (s)(9,
pour s ~
2,
relativement au groupe0(3), puis
decoupler
les composantescubiques
des tenseursobtenus,
avec les
opérateurs
(2){!). Lesopérateurs figurant
dans H*auront donc la forme :
Notons que cette forme est
adaptée,
enprécisant
lepremier couplage,
à l’étude des niveaux pourlesquels
la vibration doublement
dégénérée
n’est pas excitée.C est alors
Ai
et le secondcouplage
est « trivial ». Elleconvient notamment pour l’étude des niveaux fonda-
(7) a) Nous utilisons les mêmes notations que dans la référence
[6],
cependant, lesopérateurs correspondants
diffèrent par une constante
multiplicative
(coefficient de couplage) .b) Nous avons omis les
opérateurs
(2)~(~B 2>1E> et 2>>Z’-4» cités dans la référence [6]. Cesopérateurs
sont impairs en P2G et n’interviennent pas dans l’hamiltoniendéveloppé
au 4e ordre [15].mentaux et l’hamiltonien obtenu est celui de la réfé-
rence
[6],
compte tenu des modificationsapportées
dans la définition des
opérateurs
(2) (!) . Nous donnonsl’expression
de référence de l’hamiltonien H* dansl’appendice (II).
Appendice
I. -Éléments
matriciels réduits desopérateurs
(2) (!). - Les fonctions de base tensorielles(relativement
à7~)
pour l’oscillateur doublementdégénéré
sont données dans le tableau I. Les éléments matriciels réduits desopérateurs
élémentaires {2~~~E~ et(2)~(~) se déduisent du tableau II et de la formule
(15).
Les
opérateurs tensoriels, diagonaux
intervenantdans le
développement
del’hamiltonien,
auquatrième ordre,
sont énumérés en(16).
Les éléments matriciels réduits non nuls des
opéra-
teurs (2)(Q totalement
symétriques
sont(8) :
Les éléments matriciels réduits de (2)~L42) sont
diagonaux en lz :
L’opérateur
~2~’~~E~ nepossède
que des éléments matriciels du type2)
et un élément matricielréduit
diagonal en 12,
dans le casparticulier 12
= 1 :avec :
et :
Les éléments matriciels réduits de (2)!Y’(E) se déduisent de ceux de
ne
possède
que des éléments matriciels réduits du type(~, 11 ~>
±4) :
, , ,-- - _ -
Appendice
II. -Expression
tensorielle del’opé-
rateur hamiltonien pour une moléculeXY4. -
Ledéveloppement
de l’hamiltonienfigure
dans la réfé-rence
[6].
Nous transformons sonexpression,
commenous l’avons
indiqué
dans la secondepartie :
1)
Ensupprimant
les termesimpairs
vis-à-vis de l’ensemble des moments Pscrou Pa (l’hamiltonien
devant être invariant dans un renversement du
temps).
Ces termes sont ceux affectés des coefficients :
(8) La correspondance l2 --> C2 est explicitée au
§ II .2. D. Rappelons que FC2’ est la dimension de la
représentation
irréductible C 2-20
2)
En écrivant lesopérateurs
relatifs à la vibrationdoublement
dégénérée
sous forme tensorielle dansT~,
ce
qui revient,
en conservant les mêmes coefficientsmoléculaires,
àremplacer :
Compte
tenu de cesmodifications,
donnons ledéveloppement
de l’hamiltonien de référencejusqu’à
l’ordre 3 :
BIBLIOGRAPHIE
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