HAL Id: jpa-00208155
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Submitted on 1 Jan 1974
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Interprétation du spectre de vibration-rotation a haute résolution de la molécule d’ammoniac dans la région de
6000 cm-1
M. Hervé-Hanotelle, M. L. Grenier-Besson, G. Guelachvili
To cite this version:
M. Hervé-Hanotelle, M. L. Grenier-Besson, G. Guelachvili. Interprétation du spectre de vibration-
rotation a haute résolution de la molécule d’ammoniac dans la région de 6000 cm-1. Journal de
Physique, 1974, 35 (4), pp.335-352. �10.1051/jphys:01974003504033500�. �jpa-00208155�
335
INTERPRÉTATION DU SPECTRE DE VIBRATION-ROTATION
A HAUTE RÉSOLUTION DE LA MOLÉCULE D’AMMONIAC
DANS LA RÉGION DE 6000 cm-1
M.
HERVÉ-HANOTELLE (*),
M. L. GRENIER-BESSONLaboratoire de
Spectroscopie Moléculaire,
Université de ParisVI, 4, place Jussieu,
75230 Paris Cedex05,
Franceet
G. GUELACHVILI
Laboratoire Aimé-Cotton CNRS
II, Campus d’Orsay,
91405Orsay,
France(Reçu
le 22 octobre1973)
Résumé. 2014 A l’aide d’un spectre de laboratoire à très haute résolution l’identification des raies de la bande v2 + v3 + v4 de la molécule d’ammoniac a été faite par l’intermédiaire du calcul des niveaux
d’énergie
des états vibrationnels fondamental et excité. Le nombre de raiesinterprétées
s’élève à 314. Cette
interprétation
a permis l’analyse de la structure en J des branchesRQ|K| et PQ|K|
et le calcul des énergies d’inversion de l’état vibrationnel supérieur.
Abstract. 2014 With a very high resolution laboratory spectrum, the identification of the lines of the 03BD2 + 03BD3 + 03BD4, band of the ammonia molecule has been carried out by using the computed values
of the energy levels of the ground and upper vibrational states (314 lines have been assigned). This
interpretation
madepossible
the analysis of the J structure ofRQ|K|
andPQ|K|
branches and thecomputation
of inversionsplitting
energies of the upper vibrational state.LE JOURNAL DE PHYSIQUE TOME 35, AVRIL 1974,
Classification
Physics Abstracts
5.444
Introduction. - L’étude de
l’absorption
de l’ammo-niac dans la
région
de 6 000 cm - 1présente
un intérêtparticulier
pourl’interprétation
desspectres
desatmosphères planétaires ;
en effet cetteabsorption
s’observe dans la
large
fenêtre située entre les deux bandes de l’eau à 5 300 cm-1 et 6 900 cm - 1.Un
speçtre
de laboratoire à très hauterésolution, enregistré
au laboratoire Aimé Cotton sur uninter-
féromètre à transformée de
Fourier,
nous apermis d’interpréter
la structure rotationnelle d’une des bandes de vibration-rotationapparaissant
dans cedomaine,
à savoir labande v2
+ V3 + v4. Leprésent
article concerne l’étude de la composante
perpendi-
culaire de cette bande pour
laquelle
les nombresquantiques 13
et14
associés aux vibrationsdégénérées
V3 et V4 sont tels que nous ayons
13 =4=
± 1.Ce
spectre présente
une allure trèscomplexe
dufait de la
superposition
des deuxcomposantes
d’inver-sion et des
perturbations
dues aux bandes voisines.L’interprétation
a été faite en troisétapes : 1)
utilisant les résultats de travaux antérieurs[1], [2]
sur le spectre de rotation-inversion et le spectred’inversion pure de la molécule
d’ammoniac,
nousavons d’abord calculé les niveaux rotationnels de l’état fondamental de
vibration ;
2)
utilisant ensuitequelques
constantes spectro-scopiques déjà
connues[3]
relatives à la bande étudiéedéduites de
spectres
obtenus avec une résolutioninférieure,
nous ’avons pu identifier les raies lesplus
intenses du
spectre ;
3)
àpartir
desfréquences expérimentales
des raiesintenses ainsi identifiées et des niveaux calculés de l’état
fondamental,
on a pu déterminer un certain nombre de niveaux rotationnels de l’état vibrationnelsupérieur,
cequi
apermis d’interpréter
d’autresraies faisant intervenir ces mêmes niveaux rotation- nels.
Le
procédé répété permet
de calculer alternative- ment d’autresniveaux
de l’état vibrationnelsupérieur puis
d’autres transitions. On a pu ainsi construireun
diagramme
des niveaux rotationnelsjusqu’à
desvaleurs de J et de K suffisamment élevées
(J 12, 1 K 1 10)
etinterpréter
laplus grande partie
des raiesapparaissant
dans le spectre.1. Partie
expérimentale.
- Lesprogrès
décisifsobtenus au laboratoire Aimé-Cotton sur la techni-
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01974003504033500
336
que de
spectrométrie
de Fourier permettent désormaisd’enregistrer
dans des temps courts des spectres à très haute résolution sur un domainespectral
étendu.. Le spectre
d’absorption
de la moléculed’ammoniac
que nous
présentons
ici a étéenregistré
sur le spec- tromètre de Fourier de la « troisièmegénération »
décrit par ailleurs
[4].
Cetappareil
fonctionne actuel- lement entre 1 et3,5
g.Il.peut
donner en 10 h un spectrecomposé
de 106 éléments spectraux. La diffé-rence de marche maximum de 2 m conduit à une
limite de résolution non
apodisée,
minimum de2,5
x10-3 cm-1.
La bande v2 + V3 + V4 deNH3
est située aux environs de 6 000
cm -1.
Elle se trouve doncdégagée
des zonesperturbées
parl’absorption
de la vapeur d’eau
atmosphérique (5 300 cm-1;
6 900
cm - 1)
et elle était ainsi accessible à notre spec- tromètre alors que celui-ci ne fonctionnait pas encoreentièrement sous vide
[5].
Les
caractéristiques principales
del’enregistre-
ment de
l’interférogramme
sont les suivantes :La transformée de Fourier de
l’interférogramme
ainsi que les diverses
opérations
nécessaires à sonexploitation
ont été effectuées à l’aide de programmes mis aupoint
par H. Delouis[6].
Les nombres d’ondes mesurés sont définis comme la mesure du milieu de la corde située aux9/10
de la hauteur totale dechaque raie,
àpartir
du niveaud’absorption
zéro. Ces nom-bres d’ondes sont
corrigés
de l’effet dedéplacement
dû à l’indice de l’air. Cet effet est différentiel compte
tenu du fait que la différence de marche est mesurée à l’aide d’une raie
monochromatique
de référence(raie super-radiante
du xénon à3,5 p)
utilisée dans, des conditions de
température
et depression
identi-ques à celles du faisceau mesuré. La
largeur
à mi-hauteur de la fonction
d’appareil apodisée
vaut8 x
10 - 3 cm 1,
soit moins de, la moitié de lalargeur Doppler
des raiesqui
limite donc seule la résolution.La
figure
1qui représente
environ lequart
duspectre
totalenregistré,
a été tracée à une échelle de 1cm -1 Icm trop petite
pourapprécier
la forme desraies,
ceci pourdé simples
raisons de commodité deprésentation.
Dans les conditions citéesplus haut,
de
pression
et delongueur d’absorption,
aucune desraies n’est saturée et la raie de
profondeur d’absorp-
tion maximum
(’R 3 s(3)
à 6 053cm-1 environ) pré-
sente une
absorption
relative de0,6.
2.
Rappels théoriques.
- Deux méthodes peuvent être utilisées pour écrire lesexpressions
desfréquences
des raies en tenant
compte
duphénomène
d’inversion.2.1 PREMIÈRE MÉTHODE. -
L’énergie
des compo- santes «s» et « a » du doublet d’inversion corres-pondant
à un niveau caractérisé par un ensemble de nombresquantiques vibrationnels,
que nous dési- gnerons par v, et par les nombresquantiques
rotation-nels J et K peut s’écrire
(en cm - 1) :
EinOvs J, K) désigne l’énergie
d’inversion du niveau(v, J, K),
G m et Fmdésignent respectivement
lestermes vibrationnel et rotationnel moyens
compte
non tenu de
l’inversion ;
lesigne
+s’applique
auxniveaux
antisymétriques
parrapport
à l’inversion et lesigne -
aux niveauxsymétriques
parrapport
à l’inversion.
Les transitions entre le doublet
(v, J’, K’)sa
et ledoublet fondamental
(v
=0, J", K")1
obéissent auxrègles
de sélection : a H a, s H s, si bien que lesfréquences
des raies des bandes et sont données par :3
2.2 DEUXIÈME MÉTHODE. - Cette méthode consiste à associer aux niveaux « s » et « a » d’un doublet
d’inversion,
des constantes moléculaires « s » et « a »englobant l’énergie
d’inversion. Dans cesconditions, l’énergie
d’un niveau vibrationnel «a» s’écrit :et celle d’un niveau « s » s’écrira :
337
(*) V2 + V3 + v4 de NH3. Les nombres d’ondes croissent de gauche à droite et de bas en haut. L’échelle d’intensité est normalisée à 1
sur la région du spectre de hauteur maximum située en dehors de la portion présentée.
338 JOURNAL DE PHYSIQUE
SPECTRE VIBRO-ROTATIONNEL DE NH3 A 6 000 cm- 1 339
340
et les
fréquences
des transitions a H a, s H s serontdonnées par :
3.
Interprétation
du spectre. - 3.1 DÉTERMINA-TION DES NIVEAUX ROTATIONNELS DE L’ÉTAT FONDA- MENTAL. - Les niveaux de
rotation
de l’état fonda- mental ont été calculés àpartir
de l’étude du spectre de rotation-inversion effectuée avec unegrande pré-
cision par
Dowling [1].
Leursénergies
sont donnéespar la formule
suivante, qui
fait intervenir des termesprovenant
dudéveloppement
de l’hamiltonienjus- qu’au quatrième
ordred’approximation :
Dans cette
expression,
les constantes sont des constantes moyennes conformément à la définition duparagraphe (2 .1 ).
Bo
etCo
sont les constantesd’inertie, Dj, D5K, D"
sont les constantes de distorsion
centrifuge
etF,
G, Hsont des constantes d’ordre
plus
élevé.Les valeurs des constantes,
Bo, Dt, DtK, F, H, G
sont données par
Dowling [1]
et les valeurs des cons-tantes
Dô
etCo
par Benedict etPlyler [3].
L’énergie
d’inversion a été calculée àpartir
duspectre d’inversion pure. Son
expression
en fonctiondes nombres
quantiques
a été donnée successivement par différents auteursqui
utilisent desdéveloppements
de
plus
enplus poussés
au fur et à mesure des raffine- ments sur la résolution des spectres : à savoir C. C. Cos- tain[7] (développement
àcinq constantes),
H. G. Fit-zky,
R.Honerjäger,
W. Wilke[2] (développement
àneuf
constantes),
E.Schnabel,
T.Tôrring
etW. Wilke
[8] (développement
àvingt
et une cons-tantes).
Nous nous sommes
contentés,
vu laprécision souhaitée,
de la formeexponentielle
à neuf cons-tantes
[2] :
A l’aide des formules
(5)
et(6),
et des constantesdes références
[1], [2]
et[3],
nous avons calculél’énergie
des niveaux rotationnels
symétriques
etantisymétri-
ques par rapport à l’inversion.
L’origine
desénergies
est évidemment
l’énergie
du niveau moyen :(F’(O, 0)
+F’(O, 0))/2.
Ce calcul donnechaque
niveauavec une erreur
qui
nedépasse
pas3,5
x10-3 CM- 1
3.2 IDENTIFICATION DES RAIES LES PLUS INTENSE$
DU SPECTRE. -
D’après
la référence[3],
les seulesconstantes connues concernant la composante per-
pendiculaire
de la bande V2 + V3 + V4 sont :- les termes vibrationnels
G’, GÛ
intervenant dans les formules(3)
et(4) ;
- les coefficients de Coriolis
(3
et(4
- les termes rotationnels moyens
(Bv - Bo)m, (Cv - Co)m
intervenant dans des formules du type(1)
et
(2)
etqui
ne tiennent pas compte del’énergie
d’inversion.
Avec ces
valeurs,
nous ne pouvons calculer exacte- ment lesfréquences
des raies ni àl’aide
de(3)
et(4)
car nous ne connaissons pas les valeurs des cons-
tantes
Bv, Bo, Cv, Co, Cv’
pour chacune des séries de niveauxsymétriques
etantisymétriques,
ni àl’aide de
(1)
et(2)
car nous ne pouvons connaître lesénergies
d’inversion dans l’état excité.Nous avons donc effectué un calcul
approximatif
des
fréquences
des raies à l’aide de(1)
et(2)
en élimi-nant la variation des
énergies
d’inversion en fonction des nombresquantiques
J et K dans l’état fondamen- tal et dans l’état excité.Les calculs effectués ont donc été les suivants :
- pour les
fréquences
des raiesappartenant
à la bandeantisymétrique
avec :
- pour les
fréquences
des raiesappartenant
à la bandesymétrique :
avec :
Pour effectuer ce calcul
approximatif,
nous noussommes contentés de
l’expression
suivante pour la différence des termes rotationnels :La
comparaison
du spectreapproximatif
ainsicalculé avec le
spectre expérimental jointe
à desconsidérations sur les intensités relatives des raies des sous-bandes nous ont
permis
d’identifier defaçon
sûre 110 raies appartenant aux séries suivantes :
Leurs
fréquences expérimentales
sont données dans le tableau 1.341
TABLEAU 1
Fréquences expérimentales
des raiesidentifiées
appartenant aux branchesPP’, Ppa, R Rs,
RRa(t)
Les raies dont lesfréquences
ne sont pas écrites entreparenthèses
ont été identifiées par la méthode décrite dans leparagraphe
3.2.(tt)
Les raies dont lesfréquences
sont écrites entreparenthèses
ont été identifiées par la méthode décrite dans leparagraphe
3. 3. 3.(ttt)
Les raies dont lesfréquences
sontprécédées
d’unastérisque
ont été identifiées parextrapolation.
342
TABLEAU 1
(suite)
- 3.3 IDENTIFICATION COMPLÈTE DU SPECTRE. - Les
fréquences expérimentales
des 110 transitions ainsi identifiées peuvent être utiliséespour
calculer lesénergies
d’un certain nombre de niveaux rotationnels de l’état vibrationnel(vi = 0, v2
= V3=V4 =1,
13
=14
= ±1).
Ces mêmes niveaux interviennent dans d’autres transitions dont il estpossible
alors decalculer les
fréquences
exactes afin de les confronteravec les
fréquences expérimentales
et d’endéduire,
par là
même,
l’attribution de celles-ci.343
3 . 3 .1 Détermination des niveaux de l’état
supérieur.
- Les transitions obéissent à la
règle
de sélection :- AK + E AI, =pN (p =- 0, ±1, + 2, ...) ;
Ndésigne
t
l’ordre de l’axe de
symétrie
de la molécule. Dans la.bande étudiée de la molécule d’ammoniac
(N
=3)
on a : AK = -
A’3
= -A’4
= + 1. Apartir
des110 raies identifiées ci-dessus appartenant aux bandes RR et
PP,
nous avons calculé lesénergies
des niveauxsupérieurs
par les relations de combinaison suivantes(voir Fig. 2).
FIG. 2. - Schéma des transitions possibles pour la composante perpendiculaire de la bande V2 + V3 + V4 où ’3 + ’4 est négatif.
- Pour les niveaux de l’état
supérieur
avec Klnégatif (1
=13
+14) :
avec
- Pour K = 0 et J
impair :
avec :
- Pour K = 0 et J
pair :
avec :
- Pour les niveaux de. l’état
supérieur
avec Klpositif
et Kl = 0 :avec :
110 niveaux de l’état
supérieur
ont pu ainsi être déterminés avec une erreur absolue inférieure ouégale
à8,5
x10-3 cm -1;
leursénergies
sont donnéesdans le tableau II.
TABLEAU II Niveaux de l’état
supérieur
(t)
Les niveauxqui
ne sont pas écrits entre paren- thèses ont été calculés par la méthode décrite dans leparagraphe
3.3. l.(tt)
Les niveaux écrits entreparenthèses
ont étécalculés à
partir
desfréquences
dés raies écrites entreparenthèses
dans les tableauxI,
III et IV.344
TABLEAU II
(suite)
345
3.3.2
Identification
d’autres raies : raies apparte-nant aux branches
RQIKI
etPQIKI.
- Connaissant lesénergies
des niveauxEs(v, J, K)
de l’état vibrationnelsupérieur,
on peut calculer lesfréquences
des raiesdes branches
’QIKI
etPQIKI
à l’aide des relations sui- vantes :avec :
avec :
Dans la formule
(7)
le niveau de l’étatsupérieur
est la composante de Coriolis avec Kl
0 ;
dans la formule(8),
le niveau de l’étatsupérieur
est la compo- sante de Coriolis avec Kl > 0.Compte
tenu desprécisions
aveclesquelles
sontconnus d’une part les niveaux de l’état
fondamental,
d’autre part les niveaux de l’état
supérieur,
l’erreurabsolue sur le calcul des
fréquences
des raies’Q KI(j)
et
pQIKI( J)
est inférieure ouégale
à0,012 cm - . On
vérifie sur le
listing expérimental
que les 78 raies ainsi localisées sont biencomprises
dans cette zone d’incer-titude,
cequi justifie
l’identification à la fois des raies’QIKI(J), PQIKI(J)
et des raiesR RIKI( J)
etPPIKI( J) qui
ont servi au calcul des niveauxEl(v,
J,K).
Les tableaux III et IV donnent les valeurs
comparées
des
fréquences expérimentales
et desfréquences
calculées par les relations ci-dessus pour les raies
PQIKI
et
RQIKI.
3. 3.3 Identification
d’autres raiesPPIKI( J), PQIKI(J), RRIKI(J)
etRQ IKI(J)
àpartir d’identifications hypothétiques.
- Nous utilisons deux types de rela- tions :Ceci revient à choisir une des raies
supposées
identifiées appartenant à une branche
’QIKI,
à endéduire tout d’abord
l’énergie
de l’étatsupérieur
de la transition considérée
puis
ensuite lafréquence
de la raie aboutissant à ce même niveau
supérieur
mais appartenant cette fois-ci à la branche
’Pi,1
correspondante.
Cette
fréquence
est obtenue avec une erreur absolue de0,012 cm-1.
Si cette raie existe sur le spectre et si la valeurexpérimentale
de cettefréquence
est situéedans cette zone
d’incertitude,
la raie appartenant à la branchePPIKI
est bien identifiée etl’hypothèse
sur la
fréquence
de lapremière
raie est vérifiée.Le même raisonnement reste valable si l’on
part
de l’identificationhypothétique d’une
raieapparte-
nant aux autres branches
PPIKI’ RRIKI’
ouRQIKI.
Nousavons ainsi identifié 64 raies
supplémentaires.
Lesfréquences
de ces raies sont écrites entreparenthèses
dans les tableaux
I,
III et IV. ’ On remarquera dans le tableau 1 un certain nombre defréquences précédées
d’unastérisque.
Cesfréquen-
ces
correspondent
à des raies de faible intensité dontl’interprétation
a été faite parextrapolation
àpartir
des raies des branches ’P et RRprécédemment
calculées.
3.3.4
Identification
des raies defaible
intensité : raies appartenant aux branches’P
et ’R. - Afin de de calculer lafréquence
de cesraies,
nous utilisonsles relations suivantes :
avec :
avec :
Ces relations sont valables pour les deux types de bandes « s » et « a » sauf pour la valeur zéro de K.
Pour K =
0,
nous devons utiliser les relations suivantes :avec :
avec :
Le calcul donne les
fréquences
des raiesRPlkl(J)
et
PRIK,(J)
avec une incertitude absolue de0,012 cm-1.
Comme les différences entre lesfréquen-
ces
expérimentales
et lesfréquences
calculées sontinférieures ou
égales
à0,012 cm-1,
les raies considérées sont bienidentifiées.
Toutes les raies appartenant aux branches RP et PR du spectre ont été ainsi identifiées soit un total de 43 raies pour les deux bandes. Les
fréquences expéri-
mentales et les
fréquences
calculées sont écritesdans les tableaux V et VI. Au total nous avons iden- tifié 314 raies de la composante
perpendiculaire
dela
bande v2
+ V3 +v4 située
entre 5 830 et6 190 cm - 1.
346
TABLEAU III
Fréquences expérimentales
etfréquences
calculéesdes raies
identifiées PQjKI( J)
etPQjKI( J)
(t) Les raies dont les fréquences ne sont pas écrites entre paren- thèses ont été identifiées par la méthode décrite dans le paragra-
phe 3. 3. 2.
(tt) Les raies dont les fréquences sont écrites entre parenthèses
ont été identifiées par la méthode décrite dans le paragraphe 3.3.3.
TABLEAU IV
Fréquences expérimentales
etfréquences
calculéesdes raies
identifiées RQiKI{ J)
etRQiKI( J)
(t) Les raies dont les fréquences ne sont pas écrites entre paren-- thèses ont été identifiées par la méthode décrite dans le paragra-
phe 3. 3. 2.
(tt) Les raies dont les fréquences sont écrites entre parenthèses
ont été identifiées par la méthode décrite dans le paragraphe 3.3. .
347
TABLEAU V
Fréquences expérimentales
etfréquences
calculéesdes raies
identifiées PRjKI( J)
etPRjKI( J)
4.
Quelques
résultats déduits de l’étude du spectre.- 4.1 Afin de mettre en évidence les
perturba-
tions
apparaissant
dans lespectre,
nous avonsanalysé
la structure des branches
QIKI
en construisant pour chacune d’elles les courbesv = f [J(J + 1)].
Cescourbes devraient avoir une allure
identique
etêtre,
TABLEAU VI
Fréquences expérimentales
etfréquences
calculéesdes raies
identifiées PRjKI( J)
etPRjKI(J)
en
première approximation
des droites. Lesfigures
3montrent que si les branches
RQiKI ont
l’allureprévue,
les courbes
correspondant
aux autres branchespossè-
dent des courbures très
diverses,
enparticulier
lesbranches
RQiKI avec ! 1 ksi ]
=1, 2, 3, PQa 3
et’Qs 3 pré-
sentent une sorte de « tête de branche ».
L’existence de ces
perturbations
nous a interdittout calcul des constantes
spectroscopiques
du niveau0 11 ± ’
1 ± ’ àpartir
del’interprétation précédente.
4.2 La détermination de 167 sous-niveaux rota-
tionnels du niveau vibrationnel
O l 1 ± 1
1:t 1 nous apermis
de calculer lesénergies
d’inversion dans cemême niveau
(Tableau VII).
Nous remarquons que pour une même valeur de J et K le dédoublement d’inversion estplus grand
pour lescomposantes
de Coriolis avec Klpositifs
que pour les composantes de Coriolis avec Klnégatifs.
TABLEAU VII
Rnprvips d’inversion dans l’état sunérieu,
348
FIG. 3a. - Variation des fréquences des raies des branches
RQIKI
en fonction de J(J + 1).349
FIG. 3b. - Variation des fréquences des raies des branches
RQiKI
en fonction de J(J + 1).350
FIG. 3c. - Variation des fréquences des raies des branches
PQiKI
en fonction de J(J + 1 ).351
FIG. 3d. - Variation des fréquences des raies des branches
’QÏl
en fonction de J(J + 1).352
On remarque d’autre part que le sens de variation de cette
énergie
en fonction de J et de K est le même que pour le niveau fondamental.Remerciement. - Nous remercions M. C. Amiot pour sa
participation
au travaild’enregistrement
du spectre.
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