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Interprétation du spectre de vibration-rotation a haute résolution de la molécule d'ammoniac dans la région de 6000 cm-1

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(1)

HAL Id: jpa-00208155

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00208155

Submitted on 1 Jan 1974

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Interprétation du spectre de vibration-rotation a haute résolution de la molécule d’ammoniac dans la région de

6000 cm-1

M. Hervé-Hanotelle, M. L. Grenier-Besson, G. Guelachvili

To cite this version:

M. Hervé-Hanotelle, M. L. Grenier-Besson, G. Guelachvili. Interprétation du spectre de vibration-

rotation a haute résolution de la molécule d’ammoniac dans la région de 6000 cm-1. Journal de

Physique, 1974, 35 (4), pp.335-352. �10.1051/jphys:01974003504033500�. �jpa-00208155�

(2)

335

INTERPRÉTATION DU SPECTRE DE VIBRATION-ROTATION

A HAUTE RÉSOLUTION DE LA MOLÉCULE D’AMMONIAC

DANS LA RÉGION DE 6000 cm-1

M.

HERVÉ-HANOTELLE (*),

M. L. GRENIER-BESSON

Laboratoire de

Spectroscopie Moléculaire,

Université de Paris

VI, 4, place Jussieu,

75230 Paris Cedex

05,

France

et

G. GUELACHVILI

Laboratoire Aimé-Cotton CNRS

II, Campus d’Orsay,

91405

Orsay,

France

(Reçu

le 22 octobre

1973)

Résumé. 2014 A l’aide d’un spectre de laboratoire à très haute résolution l’identification des raies de la bande v2 + v3 + v4 de la molécule d’ammoniac a été faite par l’intermédiaire du calcul des niveaux

d’énergie

des états vibrationnels fondamental et excité. Le nombre de raies

interprétées

s’élève à 314. Cette

interprétation

a permis l’analyse de la structure en J des branches

RQ|K| et PQ|K|

et le calcul des énergies d’inversion de l’état vibrationnel supérieur.

Abstract. 2014 With a very high resolution laboratory spectrum, the identification of the lines of the 03BD2 + 03BD3 + 03BD4, band of the ammonia molecule has been carried out by using the computed values

of the energy levels of the ground and upper vibrational states (314 lines have been assigned). This

interpretation

made

possible

the analysis of the J structure of

RQ|K|

and

PQ|K|

branches and the

computation

of inversion

splitting

energies of the upper vibrational state.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE TOME 35, AVRIL 1974,

Classification

Physics Abstracts

5.444

Introduction. - L’étude de

l’absorption

de l’ammo-

niac dans la

région

de 6 000 cm - 1

présente

un intérêt

particulier

pour

l’interprétation

des

spectres

des

atmosphères planétaires ;

en effet cette

absorption

s’observe dans la

large

fenêtre située entre les deux bandes de l’eau à 5 300 cm-1 et 6 900 cm - 1.

Un

speçtre

de laboratoire à très haute

résolution, enregistré

au laboratoire Aimé Cotton sur un

inter-

féromètre à transformée de

Fourier,

nous a

permis d’interpréter

la structure rotationnelle d’une des bandes de vibration-rotation

apparaissant

dans ce

domaine,

à savoir la

bande v2

+ V3 + v4. Le

présent

article concerne l’étude de la composante

perpendi-

culaire de cette bande pour

laquelle

les nombres

quantiques 13

et

14

associés aux vibrations

dégénérées

V3 et V4 sont tels que nous ayons

13 =4=

± 1.

Ce

spectre présente

une allure très

complexe

du

fait de la

superposition

des deux

composantes

d’inver-

sion et des

perturbations

dues aux bandes voisines.

L’interprétation

a été faite en trois

étapes : 1)

utilisant les résultats de travaux antérieurs

[1], [2]

sur le spectre de rotation-inversion et le spectre

d’inversion pure de la molécule

d’ammoniac,

nous

avons d’abord calculé les niveaux rotationnels de l’état fondamental de

vibration ;

2)

utilisant ensuite

quelques

constantes spectro-

scopiques déjà

connues

[3]

relatives à la bande étudiée

déduites de

spectres

obtenus avec une résolution

inférieure,

nous ’avons pu identifier les raies les

plus

intenses du

spectre ;

3)

à

partir

des

fréquences expérimentales

des raies

intenses ainsi identifiées et des niveaux calculés de l’état

fondamental,

on a pu déterminer un certain nombre de niveaux rotationnels de l’état vibrationnel

supérieur,

ce

qui

a

permis d’interpréter

d’autres

raies faisant intervenir ces mêmes niveaux rotation- nels.

Le

procédé répété permet

de calculer alternative- ment d’autres

niveaux

de l’état vibrationnel

supérieur puis

d’autres transitions. On a pu ainsi construire

un

diagramme

des niveaux rotationnels

jusqu’à

des

valeurs de J et de K suffisamment élevées

(J 12, 1 K 1 10)

et

interpréter

la

plus grande partie

des raies

apparaissant

dans le spectre.

1. Partie

expérimentale.

- Les

progrès

décisifs

obtenus au laboratoire Aimé-Cotton sur la techni-

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01974003504033500

(3)

336

que de

spectrométrie

de Fourier permettent désormais

d’enregistrer

dans des temps courts des spectres à très haute résolution sur un domaine

spectral

étendu.

. Le spectre

d’absorption

de la molécule

d’ammoniac

que nous

présentons

ici a été

enregistré

sur le spec- tromètre de Fourier de la « troisième

génération »

décrit par ailleurs

[4].

Cet

appareil

fonctionne actuel- lement entre 1 et

3,5

g.

Il.peut

donner en 10 h un spectre

composé

de 106 éléments spectraux. La diffé-

rence de marche maximum de 2 m conduit à une

limite de résolution non

apodisée,

minimum de

2,5

x

10-3 cm-1.

La bande v2 + V3 + V4 de

NH3

est située aux environs de 6 000

cm -1.

Elle se trouve donc

dégagée

des zones

perturbées

par

l’absorption

de la vapeur d’eau

atmosphérique (5 300 cm-1;

6 900

cm - 1)

et elle était ainsi accessible à notre spec- tromètre alors que celui-ci ne fonctionnait pas encore

entièrement sous vide

[5].

Les

caractéristiques principales

de

l’enregistre-

ment de

l’interférogramme

sont les suivantes :

La transformée de Fourier de

l’interférogramme

ainsi que les diverses

opérations

nécessaires à son

exploitation

ont été effectuées à l’aide de programmes mis au

point

par H. Delouis

[6].

Les nombres d’ondes mesurés sont définis comme la mesure du milieu de la corde située aux

9/10

de la hauteur totale de

chaque raie,

à

partir

du niveau

d’absorption

zéro. Ces nom-

bres d’ondes sont

corrigés

de l’effet de

déplacement

dû à l’indice de l’air. Cet effet est différentiel compte

tenu du fait que la différence de marche est mesurée à l’aide d’une raie

monochromatique

de référence

(raie super-radiante

du xénon à

3,5 p)

utilisée dans

, des conditions de

température

et de

pression

identi-

ques à celles du faisceau mesuré. La

largeur

à mi-

hauteur de la fonction

d’appareil apodisée

vaut

8 x

10 - 3 cm 1,

soit moins de, la moitié de la

largeur Doppler

des raies

qui

limite donc seule la résolution.

La

figure

1

qui représente

environ le

quart

du

spectre

total

enregistré,

a été tracée à une échelle de 1

cm -1 Icm trop petite

pour

apprécier

la forme des

raies,

ceci pour

dé simples

raisons de commodité de

présentation.

Dans les conditions citées

plus haut,

de

pression

et de

longueur d’absorption,

aucune des

raies n’est saturée et la raie de

profondeur d’absorp-

tion maximum

(’R 3 s(3)

à 6 053

cm-1 environ) pré-

sente une

absorption

relative de

0,6.

2.

Rappels théoriques.

- Deux méthodes peuvent être utilisées pour écrire les

expressions

des

fréquences

des raies en tenant

compte

du

phénomène

d’inversion.

2.1 PREMIÈRE MÉTHODE. -

L’énergie

des compo- santes «s» et « a » du doublet d’inversion corres-

pondant

à un niveau caractérisé par un ensemble de nombres

quantiques vibrationnels,

que nous dési- gnerons par v, et par les nombres

quantiques

rotation-

nels J et K peut s’écrire

(en cm - 1) :

EinOvs J, K) désigne l’énergie

d’inversion du niveau

(v, J, K),

G m et Fm

désignent respectivement

les

termes vibrationnel et rotationnel moyens

compte

non tenu de

l’inversion ;

le

signe

+

s’applique

aux

niveaux

antisymétriques

par

rapport

à l’inversion et le

signe -

aux niveaux

symétriques

par

rapport

à l’inversion.

Les transitions entre le doublet

(v, J’, K’)sa

et le

doublet fondamental

(v

=

0, J", K")1

obéissent aux

règles

de sélection : a H a, s H s, si bien que les

fréquences

des raies des bandes et sont données par :

3

2.2 DEUXIÈME MÉTHODE. - Cette méthode consiste à associer aux niveaux « s » et « a » d’un doublet

d’inversion,

des constantes moléculaires « s » et « a »

englobant l’énergie

d’inversion. Dans ces

conditions, l’énergie

d’un niveau vibrationnel «a» s’écrit :

et celle d’un niveau « s » s’écrira :

(4)

337

(*) V2 + V3 + v4 de NH3. Les nombres d’ondes croissent de gauche à droite et de bas en haut. L’échelle d’intensité est normalisée à 1

sur la région du spectre de hauteur maximum située en dehors de la portion présentée.

(5)

338 JOURNAL DE PHYSIQUE

(6)

SPECTRE VIBRO-ROTATIONNEL DE NH3 A 6 000 cm- 1 339

(7)

340

et les

fréquences

des transitions a H a, s H s seront

données par :

3.

Interprétation

du spectre. - 3.1 DÉTERMINA-

TION DES NIVEAUX ROTATIONNELS DE L’ÉTAT FONDA- MENTAL. - Les niveaux de

rotation

de l’état fonda- mental ont été calculés à

partir

de l’étude du spectre de rotation-inversion effectuée avec une

grande pré-

cision par

Dowling [1].

Leurs

énergies

sont données

par la formule

suivante, qui

fait intervenir des termes

provenant

du

développement

de l’hamiltonien

jus- qu’au quatrième

ordre

d’approximation :

Dans cette

expression,

les constantes sont des constantes moyennes conformément à la définition du

paragraphe (2 .1 ).

Bo

et

Co

sont les constantes

d’inertie, Dj, D5K, D"

sont les constantes de distorsion

centrifuge

et

F,

G, H

sont des constantes d’ordre

plus

élevé.

Les valeurs des constantes,

Bo, Dt, DtK, F, H, G

sont données par

Dowling [1]

et les valeurs des cons-

tantes

et

Co

par Benedict et

Plyler [3].

L’énergie

d’inversion a été calculée à

partir

du

spectre d’inversion pure. Son

expression

en fonction

des nombres

quantiques

a été donnée successivement par différents auteurs

qui

utilisent des

développements

de

plus

en

plus poussés

au fur et à mesure des raffine- ments sur la résolution des spectres : à savoir C. C. Cos- tain

[7] (développement

à

cinq constantes),

H. G. Fit-

zky,

R.

Honerjäger,

W. Wilke

[2] (développement

à

neuf

constantes),

E.

Schnabel,

T.

Tôrring

et

W. Wilke

[8] (développement

à

vingt

et une cons-

tantes).

Nous nous sommes

contentés,

vu la

précision souhaitée,

de la forme

exponentielle

à neuf cons-

tantes

[2] :

A l’aide des formules

(5)

et

(6),

et des constantes

des références

[1], [2]

et

[3],

nous avons calculé

l’énergie

des niveaux rotationnels

symétriques

et

antisymétri-

ques par rapport à l’inversion.

L’origine

des

énergies

est évidemment

l’énergie

du niveau moyen :

(F’(O, 0)

+

F’(O, 0))/2.

Ce calcul donne

chaque

niveau

avec une erreur

qui

ne

dépasse

pas

3,5

x

10-3 CM- 1

3.2 IDENTIFICATION DES RAIES LES PLUS INTENSE$

DU SPECTRE. -

D’après

la référence

[3],

les seules

constantes connues concernant la composante per-

pendiculaire

de la bande V2 + V3 + V4 sont :

- les termes vibrationnels

G’, GÛ

intervenant dans les formules

(3)

et

(4) ;

- les coefficients de Coriolis

(3

et

(4

- les termes rotationnels moyens

(Bv - Bo)m, (Cv - Co)m

intervenant dans des formules du type

(1)

et

(2)

et

qui

ne tiennent pas compte de

l’énergie

d’inversion.

Avec ces

valeurs,

nous ne pouvons calculer exacte- ment les

fréquences

des raies ni à

l’aide

de

(3)

et

(4)

car nous ne connaissons pas les valeurs des cons-

tantes

Bv, Bo, Cv, Co, Cv’

pour chacune des séries de niveaux

symétriques

et

antisymétriques,

ni à

l’aide de

(1)

et

(2)

car nous ne pouvons connaître les

énergies

d’inversion dans l’état excité.

Nous avons donc effectué un calcul

approximatif

des

fréquences

des raies à l’aide de

(1)

et

(2)

en élimi-

nant la variation des

énergies

d’inversion en fonction des nombres

quantiques

J et K dans l’état fondamen- tal et dans l’état excité.

Les calculs effectués ont donc été les suivants :

- pour les

fréquences

des raies

appartenant

à la bande

antisymétrique

avec :

- pour les

fréquences

des raies

appartenant

à la bande

symétrique :

avec :

Pour effectuer ce calcul

approximatif,

nous nous

sommes contentés de

l’expression

suivante pour la différence des termes rotationnels :

La

comparaison

du spectre

approximatif

ainsi

calculé avec le

spectre expérimental jointe

à des

considérations sur les intensités relatives des raies des sous-bandes nous ont

permis

d’identifier de

façon

sûre 110 raies appartenant aux séries suivantes :

Leurs

fréquences expérimentales

sont données dans le tableau 1.

(8)

341

TABLEAU 1

Fréquences expérimentales

des raies

identifiées

appartenant aux branches

PP’, Ppa, R Rs,

RRa

(t)

Les raies dont les

fréquences

ne sont pas écrites entre

parenthèses

ont été identifiées par la méthode décrite dans le

paragraphe

3.2.

(tt)

Les raies dont les

fréquences

sont écrites entre

parenthèses

ont été identifiées par la méthode décrite dans le

paragraphe

3. 3. 3.

(ttt)

Les raies dont les

fréquences

sont

précédées

d’un

astérisque

ont été identifiées par

extrapolation.

(9)

342

TABLEAU 1

(suite)

- 3.3 IDENTIFICATION COMPLÈTE DU SPECTRE. - Les

fréquences expérimentales

des 110 transitions ainsi identifiées peuvent être utilisées

pour

calculer les

énergies

d’un certain nombre de niveaux rotationnels de l’état vibrationnel

(vi = 0, v2

= V3=V4 =

1,

13

=

14

= ±

1).

Ces mêmes niveaux interviennent dans d’autres transitions dont il est

possible

alors de

calculer les

fréquences

exactes afin de les confronter

avec les

fréquences expérimentales

et d’en

déduire,

par là

même,

l’attribution de celles-ci.

(10)

343

3 . 3 .1 Détermination des niveaux de l’état

supérieur.

- Les transitions obéissent à la

règle

de sélection :

- AK + E AI, =pN (p =- 0, ±1, + 2, ...) ;

N

désigne

t

l’ordre de l’axe de

symétrie

de la molécule. Dans la.

bande étudiée de la molécule d’ammoniac

(N

=

3)

on a : AK = -

A’3

= -

A’4

= + 1. A

partir

des

110 raies identifiées ci-dessus appartenant aux bandes RR et

PP,

nous avons calculé les

énergies

des niveaux

supérieurs

par les relations de combinaison suivantes

(voir Fig. 2).

FIG. 2. - Schéma des transitions possibles pour la composante perpendiculaire de la bande V2 + V3 + V4 ’3 + ’4 est négatif.

- Pour les niveaux de l’état

supérieur

avec Kl

négatif (1

=

13

+

14) :

avec

- Pour K = 0 et J

impair :

avec :

- Pour K = 0 et J

pair :

avec :

- Pour les niveaux de. l’état

supérieur

avec Kl

positif

et Kl = 0 :

avec :

110 niveaux de l’état

supérieur

ont pu ainsi être déterminés avec une erreur absolue inférieure ou

égale

à

8,5

x

10-3 cm -1;

leurs

énergies

sont données

dans le tableau II.

TABLEAU II Niveaux de l’état

supérieur

(t)

Les niveaux

qui

ne sont pas écrits entre paren- thèses ont été calculés par la méthode décrite dans le

paragraphe

3.3. l.

(tt)

Les niveaux écrits entre

parenthèses

ont été

calculés à

partir

des

fréquences

dés raies écrites entre

parenthèses

dans les tableaux

I,

III et IV.

(11)

344

TABLEAU II

(suite)

(12)

345

3.3.2

Identification

d’autres raies : raies apparte-

nant aux branches

RQIKI

et

PQIKI.

- Connaissant les

énergies

des niveaux

Es(v, J, K)

de l’état vibrationnel

supérieur,

on peut calculer les

fréquences

des raies

des branches

’QIKI

et

PQIKI

à l’aide des relations sui- vantes :

avec :

avec :

Dans la formule

(7)

le niveau de l’état

supérieur

est la composante de Coriolis avec Kl

0 ;

dans la formule

(8),

le niveau de l’état

supérieur

est la compo- sante de Coriolis avec Kl > 0.

Compte

tenu des

précisions

avec

lesquelles

sont

connus d’une part les niveaux de l’état

fondamental,

d’autre part les niveaux de l’état

supérieur,

l’erreur

absolue sur le calcul des

fréquences

des raies

’Q KI(j)

et

pQIKI( J)

est inférieure ou

égale

à

0,012 cm - .

On

vérifie sur le

listing expérimental

que les 78 raies ainsi localisées sont bien

comprises

dans cette zone d’incer-

titude,

ce

qui justifie

l’identification à la fois des raies

’QIKI(J), PQIKI(J)

et des raies

R RIKI( J)

et

PPIKI( J) qui

ont servi au calcul des niveaux

El(v,

J,

K).

Les tableaux III et IV donnent les valeurs

comparées

des

fréquences expérimentales

et des

fréquences

calculées par les relations ci-dessus pour les raies

PQIKI

et

RQIKI.

3. 3.3 Identification

d’autres raies

PPIKI( J), PQIKI(J), RRIKI(J)

et

RQ IKI(J)

à

partir d’identifications hypothétiques.

- Nous utilisons deux types de rela- tions :

Ceci revient à choisir une des raies

supposées

identifiées appartenant à une branche

’QIKI,

à en

déduire tout d’abord

l’énergie

de l’état

supérieur

de la transition considérée

puis

ensuite la

fréquence

de la raie aboutissant à ce même niveau

supérieur

mais appartenant cette fois-ci à la branche

’Pi,1

correspondante.

Cette

fréquence

est obtenue avec une erreur absolue de

0,012 cm-1.

Si cette raie existe sur le spectre et si la valeur

expérimentale

de cette

fréquence

est située

dans cette zone

d’incertitude,

la raie appartenant à la branche

PPIKI

est bien identifiée et

l’hypothèse

sur la

fréquence

de la

première

raie est vérifiée.

Le même raisonnement reste valable si l’on

part

de l’identification

hypothétique d’une

raie

apparte-

nant aux autres branches

PPIKI’ RRIKI’

ou

RQIKI.

Nous

avons ainsi identifié 64 raies

supplémentaires.

Les

fréquences

de ces raies sont écrites entre

parenthèses

dans les tableaux

I,

III et IV. On remarquera dans le tableau 1 un certain nombre de

fréquences précédées

d’un

astérisque.

Ces

fréquen-

ces

correspondent

à des raies de faible intensité dont

l’interprétation

a été faite par

extrapolation

à

partir

des raies des branches ’P et RR

précédemment

calculées.

3.3.4

Identification

des raies de

faible

intensité : raies appartenant aux branches

’P

et ’R. - Afin de de calculer la

fréquence

de ces

raies,

nous utilisons

les relations suivantes :

avec :

avec :

Ces relations sont valables pour les deux types de bandes « s » et « a » sauf pour la valeur zéro de K.

Pour K =

0,

nous devons utiliser les relations suivantes :

avec :

avec :

Le calcul donne les

fréquences

des raies

RPlkl(J)

et

PRIK,(J)

avec une incertitude absolue de

0,012 cm-1.

Comme les différences entre les

fréquen-

ces

expérimentales

et les

fréquences

calculées sont

inférieures ou

égales

à

0,012 cm-1,

les raies considérées sont bien

identifiées.

Toutes les raies appartenant aux branches RP et PR du spectre ont été ainsi identifiées soit un total de 43 raies pour les deux bandes. Les

fréquences expéri-

mentales et les

fréquences

calculées sont écrites

dans les tableaux V et VI. Au total nous avons iden- tifié 314 raies de la composante

perpendiculaire

de

la

bande v2

+ V3 +

v4 située

entre 5 830 et

6 190 cm - 1.

(13)

346

TABLEAU III

Fréquences expérimentales

et

fréquences

calculées

des raies

identifiées PQjKI( J)

et

PQjKI( J)

(t) Les raies dont les fréquences ne sont pas écrites entre paren- thèses ont été identifiées par la méthode décrite dans le paragra-

phe 3. 3. 2.

(tt) Les raies dont les fréquences sont écrites entre parenthèses

ont été identifiées par la méthode décrite dans le paragraphe 3.3.3.

TABLEAU IV

Fréquences expérimentales

et

fréquences

calculées

des raies

identifiées RQiKI{ J)

et

RQiKI( J)

(t) Les raies dont les fréquences ne sont pas écrites entre paren-- thèses ont été identifiées par la méthode décrite dans le paragra-

phe 3. 3. 2.

(tt) Les raies dont les fréquences sont écrites entre parenthèses

ont été identifiées par la méthode décrite dans le paragraphe 3.3. .

(14)

347

TABLEAU V

Fréquences expérimentales

et

fréquences

calculées

des raies

identifiées PRjKI( J)

et

PRjKI( J)

4.

Quelques

résultats déduits de l’étude du spectre.

- 4.1 Afin de mettre en évidence les

perturba-

tions

apparaissant

dans le

spectre,

nous avons

analysé

la structure des branches

QIKI

en construisant pour chacune d’elles les courbes

v = f [J(J + 1)].

Ces

courbes devraient avoir une allure

identique

et

être,

TABLEAU VI

Fréquences expérimentales

et

fréquences

calculées

des raies

identifiées PRjKI( J)

et

PRjKI(J)

en

première approximation

des droites. Les

figures

3

montrent que si les branches

RQiKI ont

l’allure

prévue,

les courbes

correspondant

aux autres branches

possè-

dent des courbures très

diverses,

en

particulier

les

branches

RQiKI avec ! 1 ksi ]

=

1, 2, 3, PQa 3

et

’Qs 3 pré-

sentent une sorte de « tête de branche ».

L’existence de ces

perturbations

nous a interdit

tout calcul des constantes

spectroscopiques

du niveau

0 11 ± ’

1 ± ’ à

partir

de

l’interprétation précédente.

4.2 La détermination de 167 sous-niveaux rota-

tionnels du niveau vibrationnel

O l 1 ± 1

1:t 1 nous a

permis

de calculer les

énergies

d’inversion dans ce

même niveau

(Tableau VII).

Nous remarquons que pour une même valeur de J et K le dédoublement d’inversion est

plus grand

pour les

composantes

de Coriolis avec Kl

positifs

que pour les composantes de Coriolis avec Kl

négatifs.

TABLEAU VII

Rnprvips d’inversion dans l’état sunérieu,

(15)

348

FIG. 3a. - Variation des fréquences des raies des branches

RQIKI

en fonction de J(J + 1).

(16)

349

FIG. 3b. - Variation des fréquences des raies des branches

RQiKI

en fonction de J(J + 1).

(17)

350

FIG. 3c. - Variation des fréquences des raies des branches

PQiKI

en fonction de J(J + 1 ).

(18)

351

FIG. 3d. - Variation des fréquences des raies des branches

’QÏl

en fonction de J(J + 1).

(19)

352

On remarque d’autre part que le sens de variation de cette

énergie

en fonction de J et de K est le même que pour le niveau fondamental.

Remerciement. - Nous remercions M. C. Amiot pour sa

participation

au travail

d’enregistrement

du spectre.

Bibliographie [1] DOWLING, J. M., J. Mol. Spectros. 27 (1968) 527.

[2] FITZKY, H. G., HONERJÄGER, R., WILKE, W., Z. Phys. 149 (1957) 471.

[3] BENEDICT, W. S., PLYLER, E. K., Can. J. Phys. 35 (1957) 1235.

[4] CONNES, J., DELOUIS, H., CONNES, P., GUELACHVILI, G., MAIL- LARD, J. P., MICHEL, G., Nouv. Rev. d’Opt, Appl. 1 (1970) 3-22.

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167.

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