HAL Id: jpa-00206814
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Submitted on 1 Jan 1969
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Sur l’écriture de l’hamiltonien de vibration-rotation d’une molécule toupie sphérique XY4
E. Pascaud
To cite this version:
E. Pascaud. Sur l’écriture de l’hamiltonien de vibration-rotation d’une molécule toupie sphérique XY4.
Journal de Physique, 1969, 30 (7), pp.539-544. �10.1051/jphys:01969003007053900�. �jpa-00206814�
SUR
L’ÉCRITURE
DEL’HAMILTONIEN
DEVIBRATION-ROTATION
D’UNEMOLÉCULE
TOUPIESPHÉRIQUE XY4
Par Mme E.
PASCAUD,
Laboratoire de Spectroscopie Moléculaire des Facultés des Sciences de Dijon et Paris, Laboratoire associé au C.N.R.S.
(Reçu
le 7janviey 1969.)
Résumé. 2014 Une écriture tensorielle de l’hamiltonien de vibration-rotation d’une molécule
toupie sphérique XY4
fait intervenir descouplages
entre tenseurs vibrationnels et rotationnels.Une étude du
degré
parrapport
aux moments de ces différents tenseurs, ainsiqu’un
choixconvenable des
symboles
decouplage
utilisés, sont nécessaires pour déterminer lescouplages qui
donnent des tenseurshermitiques
et invariants dans un renversement du temps.Abstract. 2014 A tensor formulation of the vibration-rotation hamiltonian for a
spherical top
molecule XY4 introducescouplings
between vibrational and rotational tensors. Astudy
of the
degree (with respect
to the momentumoperators)
of the different tensors, as well as a convenient choice of thecoupling
coefficients utilised, are necessary in order to determine thecouplings
whichgive
tensors which are hermitian and also invariant under theoperation
of timereversal.
Introduction. - La résolution de
1’6quation
deSchrodinger
obtenue apartir
de1’expression
habituellede 1’hamiltonien d’une molecule
comportant plusieurs
atomes conduit en
general
a de tres lourdesequations
s6culaires.
Aussi, lorsque
lasym6trie
de la moleculeest
6lev6e, préfère-t-on
utiliser une écriture formelle de1’hamiltonien, adaptee
a cettesym6trie,
pour faciliter le calcul de ses elements matriciels.Dans le cas d’une molecule de type
toupie sph6rique, poss6dant
des vibrationstriplement d6g6n6r6es,
on estainsi amene a utiliser un formalisme tensoriel. Dans ce
travail,
nous nous sommes attach6e a mettre en 6vi- dence lesconsequences
de deuxpropri6t6s importantes
de 1’hamiltonien : hermiticit6 et invariance dans un
renversement du
temps.
I.
Écriture
de l’hamiltonien de vibration-rotation d’une moldcule asymdtrie
dlevde. - I .1. PARAMETRESINTERVENANT DANS L’ÉTUDE SPECTROSCOPIQUE D’UNE MOLECULE. - G.
Amat,
H. H. Nielsen et M. Gold-smith
[1]
ont donne uneexpression complete
de1’hamiltonien de vibration-rotation d’une molecule en
fonction de ses constantes moléculaires : masses des
atomes et moments
principaux
d’inertie a1’equilibre, fréquences
propres de vibration et constantes de force dupotentiel anharmonique,
constantes d’interaction vibration-rotation. Cette formulation a ete utilis6e pour r6soudre1’equation
deSchrodinger
de molecules necomportant que
quelques
atomes, telles queG02,
dontle nombre de constantes mol6culaires est relativement
faible;
dans le cas de moleculesplus complexes,
unetelle écriture de 1’hamiltonien mene a des
equations
s6culaires dont le tres
grand
nombre d’inconnues rend la resolutionpratiquement impossible.
Mais ces constantes moleculaires peuvent etre li6es par un certain nombre de relations
lorsque
la moleculepossede
des elements desym6trie.
Si lasym6trie
est6lev6e,
l’introduction de la th6orie des groupes permet de reduire considérablement le nombre des coefficients de 1’hamiltoniend6velopp6;
ces coefficients formentun
syst6me
deparametres independants,
que nousappellerons
«param6tres
interm6diaires », lies aux constantes moleculaires par des relations non lin6aires.Notons
qu’il
existeplusieurs syst6mes
de tels para- m6tresqui
se d6duisent les uns des autres par des relations lin6aires tressimples.
Enfin,
le calcul des elements matriciels de 1’hamil- tonien faitapparaitre
cesparametres
a l’int6rieur de combinaisons lin6airesqui
sontappel6es
constantesspectrales
parcequ’elles
servent al’interpr6tation
desspectres.
Achaque
bandecorrespond
unjeu
de tellesconstantes en nombre restreint
(1).
On voit ainsi l’int6r6t
d’utiliser,
pour 1’hamiltonien de molecules asym6trie élevée,
uneexpression
formelleposs6dant
toutes lespropri6t6s
decelui-ci,
enparti-
culier son invariance dans les
operations
du groupe derecouvrement de la
molecule ;
lesparametres qui
inter-viennent dans une telle formulation sont un choix
(1)
Le nombre de constantes n6cessaires croit évidem- ment avec ledegr6
de resolution duspectre experimental.
Par
exemple,
compte tenu de l’incertitude sur les raies du spectrequ’il
utilise, J.Moret-Bailly
[2] n’a eu besoinque de sept constantes pour
interpreter
labande V4
dumethane.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01969003007053900
540
particulier
deparametres
intermédiaires. Ladiagona-
lisation de 1’hamiltonien permet ensuite de les relier
aux constantes
spectrales.
Mais,
si1’interpretation
duspectre experimental
d’une bande permet d’attribuer une valeur
num6rique
a chacune des constantes
spectrales correspondantes,
il n’en est pas de meme pour tous les «
param6tres
intermediaires » dont le nombre est
plus eleve;
il fautinterpreter
un tresgrand
nombre de bandesspectrales
pour determiner
num6riquement
certains d’entre eux.11 reste encore a faire la liaison avec les constantes
mol6culaires, qui
seules ont unesignification physique
int6ressante. Les difficult6s que l’on rencontre sont de deux sortes. D’une part, la lourdeur du calcul ne
permet
gu6re d’exprimer explicitement
au-delh du second ordred’approximation
les relationsqui
lientces constantes aux «
paramètres
interm6diaires ».D’autre part, le nombre
plus
élevé de ceux-ci par rapport a celles-la necessite l’étude duprobleme
encoordonn6es
internes,
cequi
pcrmet d’utiliser des infor- mationssupplémentaires grace
aux relations isoto-piques [7].
I 2. PROPRIETES DE L’HAMILTONIEN D’UNE MOLECULE QUELCONQUE. -
a)
H. H. Nielsen[3] d6veloppe
l’hamiltonien sous forme d’une
s6rie,
fonction descoordonnées q
d6crivant ledeplacement
des atomes,de leurs moments
conjugues p,
et du momentangulaire
total P de la molecule.
L’6nergie potentielle
6tant d6finie a une constantepres,
on n’écrit pas de terme constant dans ced6velop- pement
enserie;
celui-ci ne contient pas nonplus
determe du
premier degr6
si l’on suppose que les coor-données q
sont nulleslorsque
la molecule est dans saconfiguration d’6quilibre.
Si les
coordonnées q
choisies sont les coordonn6es normales de la molecule[4],
iln’y
a pas de termerectangle
dans lapartie quadratique.
G. Amat et H. H. Nielsen
[5]
ont montre que lestermes successifs du
d6veloppement
contribuentg6n6-
ralement de
façon
decroissante a1’energie.
b) L’opérateur
hamiltonien H esthermitique.
c)
L’hamiltonien est invariant dans un renverse- ment du temps[6].
d)
L’hamiltonien est totalementsym6trique
dans legroupe de recouvrement de la molecule
[8].
e)
M.Goldsmith,
G. Amat et H. H. Nielsen[1]
ont montre que si l’on
diagonalise
1’hamiltonien par rapport aux nombresquantiques
devibration Vs
parune s6rie de transformations de contact, les ordres de
grandeurs
d6finisen a)
restentinchang6s,
a conditionque la distance entre deux niveaux vibrationnels cons6cutifs soit
grande
par rapport a celle entre niveaux rotationnels.I.3.
CONSEQUENCES :
ECRITURE DE L’HAMILTONIEN D’UNE MOLECULE A SYMETRIE ELEVEE.- a)
Onpeut
écrire 1’hamiltonien sous la forme :ou hN d6signe
unpolynome homogene
dedegr6
N + 2en ps6, ... ,
q s’ 0" ...,Pa,
...(2), (3),
dont les elements matriciels non nuls sontpetits
devant ceux dehN-v
ce
qui
determine l’ordre degrandeur
des coefficients arbitraires introduits.b)
Leproduit
de deuxop6rateurs hermitiques
n’6tant
hermitique
que si ces deuxop6rateurs
commu-tent, un
produit quelconque de p
etde q
n’est hermi-tique
que sices p
et ces q sont relatifs a descomposantes
de vibrations differentes. Apartir
de mop6rateurs
q so et de nopérateurs p so correspondant
a la meme compo- sante 6 de la memevibration s,
nous construirons exclusivementl’op6rateur hermitique :
De
meme,
apartir
des composantes du momentangulaire qui
ne commutent pas entreelles,
nousformerons
l’op6rateur hermitique
rotationnel :Nous définissons alors
hN
comme une combinaison lin6aire réelle de termeshermitiques
de la forme :Notons que si ces conventions
particularisent
1’ha-miltonien
partiel hN,
elles ne diminuent en rien lageneralite
de 1’hamiltonien total H.En
effet,
on peut montrer que toutop6rateur
hermi-tique (A
+A+) (A
6tant un monome construit dansn’importe quel
ordre apartir
de tous lesPsa,
de tous les q sa et de tous lesPa
en nombresquelconques,
etA+ son
adjoint) peut
se mettre sous la forme d’unesomme
d’opérateurs C
de memeparite globale
en pet P d’une part et en q d’autre part, le terme de
plus
haut
degr6
ayant memedegr6
quel’op6rateur original
par rapport a chacun des
Psa’
qsa ouPoco
De meme
l’op6rateur hermitique i(A - A+)
seram6ne a une somme
d’op6rateurs (9
dedegr6s
inf6-rieurs aux
precedents,
et deparites oppos6es.
c )
Lapropriete
d’invariance dans un renversement , du tempss’exprime
enm6canique quantique [6]
enintroduisant un
opérateur R (renversement
dutemps)
anti-unitaire
qui
commute avec les coordonn6es deposition
mais anticommute avec les moments, et en 6crivant que H commute avec R :(2)
Les notations utilisees sont celles de H. H. Nielsen :les Pa sont les
composantes
du momentangulaire
total P.Les qs6 sont les coordonnees normales sans dimension d6crivant les vibrations de la molecule et les P,, leurs
moments
conjugues.
Les indices s et a servent a diff6- rencierrespectivement
les différentes vibrations normales et les composantes d’une meme vibrationd6g6n6r6e.
(3)
Unpolynome
en Psa, ?so et Pa ne reste pas homo-gene
si l’on tientcompte
des relations de commutation dutype [P, q]
= - in, et[P0153, Py] = -
inPz; 1’homo-g6n6it6
de hN estcepend ant
assur6e par les conventionsadoptees
dans leparagraphe
suivant.Pour
cela,
il faut que H ne contienne que des termesde
degr6 pair
enPsa
etPrx (4).
d) Chaque
terme dupolynome
doit etre totalementsym6trique
dans le groupe de recouvrement de la molecule(c’est-a-dire,
dans le cas du groupe0,,
parexemple,
etre de typeAla).
e)
Toutes lespropri6t6s
de 1’hamiltonien doivent etre conserv6es dans la s6rie de transformations decontact
qui
transformentl’op6rateur
H en unope-
rateur H*
diagonal
parrapport
aux nombres quan-tiques
Vs; H* ayant les memes valeurs propres queH,
on 6crit directement 1’hamiltonien sous la forme : H*
= h - hi -E- h2
+ ...-E- hN
+ ...h;’,
de meme queh,, d6signe
unpolynome
a coeffi-cients
réels,
dedegr6
N + 2 par rapport aux coor- donn6es et aux moments, et dedegr6 pair
par rapportaux moments; ce
polynome
est une combinaison lin6aired’operateurs hermitiques
totalementsym6- triques jouissant
d’unepropriete supplémentaire : diagonalite
par rapport aux nombresquantiques
vs.I.4.
ECRITURE
DE L’HAMILTONIEN D’UNE MOLECULETOUPIE
SPHERIQUE. - a) (5)
Pour une moleculeXY4 poss6dant
des vibrationstriplement d6g6n6r6es,
onpeut
écrirehN
sous la forme d’une combinaison lin6aire a coefficients reels arbitraires de composantes tota- lementsym6triques
de tenseurs du groupe de recou- vrement de la molecule. Ces tenseurs sont obtenus parcouplage
de tenseurs vibrationnelscorrespondant
achaque
vibration et d’un tenseur rotationnel. Chacun despremiers
s’6crit comme unproduit
tensoriel den,
N tenseurs vibrationnelsélémentaires, diagonaux
par rapport aux
Vs correspondants,
ledernier,
commeun
produit
tensoriel de N + 2- E n,
tenseurs rota-tionnels élémentaires. s
b)
Les composantes des tenseursapparaissant
dans1’hamiltonien sont
hermitiques
si elles s’ecrivent sousforme de
polynomes
enOsa ,
...,Pa,
... a coefficients reels. Celaimplique
un choix convenable desfacteurs
dephase
descoefficients
decouplage
utilis6s(symboles 3j).
c)
Tous les tenseursqui figurent
dans 1’hamiltonien doivent etre dedegr6 pair
par rapport a 1’ensemble des moments. Pour determiner lescouplages qui
per- mettent d’obtenir de tels tenseurs, il estindispensable
de connaitre la
parite
enp sa
des tenseurs vibrationnelset en
P«
des tenseurs rotationnels utilises.II. Choix des tenseurs intervenant dans l’hamilto- nien d’une molecule
XY4- gtude
de leurparite
en pou P. Choix des facteurs de
phase
dessymboles 3j (6).
- II.1. CAS SIMPLES. - Pour d6crire la rotation et
(4) Malgr6
1’existence des relations de commutation,cette
parité
est bien d6finie pour un termehermitique,
comme nous l’avons vu dans le
paragraphe precedent.
(5)
Cequi
suit decoule non seulement desproprietes
de 1’hamiltonien decrites dans les
parties a)
des deuxparagraphes precedents,
mais aussi dans lesparties d)
ete).
(6)
Les notations utilis6es dans cette secondepartie
sontcelles de J.
Moret-Bailly
[2].les vibrations une et deux fois
d6g6n6r6es
d’une mole-cule,
on choisit des tenseurs dont ledegr6
en P et p est evident.a)
Rotation. - Tous les tenseurs rotationnels peuvent etre d6finis apartir
du tenseur élémentaire (0)A(1) deherm 2P rx
U d. d’ b
composantes
hermitiques T. Un produit
d’un nombre
h
pair
de tenseurs (0)A(1) estpair
enP;
sa reduction dansle groupe des rotations fait
apparaitre uniquement
des tenseurs d’ordre
pair.
Les tenseurs rotationnels
pairs (impairs)
en P seront doncdes tenseurs d’ordre
pair (impair) (7).
b)
Vibration nondégénérée.
- Les seulsopéra teurs correspondant
a une vibration(s)
nond6g6n6r6e, pouvant
intervenir dansl’hamiltonien,
sont lesop6ra-
c)
Vibration doublementdiginirie.
- Si lesop6rateurs correspondant
à une vibration doublementd6g6n6r6e
ont la forme choisie par
J. Moret-Bailly [2]
pour la mol6culeXY4,
leurparité en P sIP s2 apparait
clairement.A
partir
desopérateurs
élémentaires nonhermitiques
mais commutant avec R :
on
obtient,
parcouplage
et reduction dans le groupe de recouvrement de lamolecule,
des tenseurs de typeA1
et Epairs
enp so
et des tenseurs de typeA2 impairs
enp so.
Lespremiers
sonthermitiques
si lessymboles 3J FdJJ](tl), F(i j)(B) (i5j5
k =1, 2)
sontréels,
les
seconds,
si lessymboles 3j F(i i(A2) (i 0 i
--1, 2)
sont
imaginaires
purs.II .2. VIBRATIONS TRIPLEMENT DEGENEREES. - Une molecule
XY4 possede
deux vibrationstriplement d6g6n6r6es.
Dans ce cas, lacomplexite
des calculs est tellequ’il
est en fait n6cessaire d’établir desregles
(7)
Parproduit
de n tenseurs(O)d(l),
il faut entendre la demi-somme des tenseurs obtenus par deuxcouplages sym6triques
de ces tenseurs. Parexemple,
àpartir
duproduit
tensoriel de trois tenseurs(0),d(l),
on obtient le tenseur d’ordre 1 :Les
composantes
des tenseurs rotationnels obtenus ainsi sont alorshermitiques
si lessymboles
choisis(F(l?lP2,(J)
avec
jl + j2
--E-J pair)
sont tous reels.542
TABLEAU I
donnant la
parite
des tenseurs relatifs a chacune deces vibrations par
rapport
auxP sa correspondants.
a)
Construction de ces tenseurs. - Tous lesop6rateurs
relatifs a une vibration
triplement d6g6n6r6e (s), diago-
naux en v,, peuvent etre obtenus par le
produit
tensorield’un nombre
6gal
de tenseurs 616mentaires (s)J«(l) de composantes :et de tenseurs 616mentaires (11-4(11 de
composantes :
composantes
nonhermitiques,
mais commutant avec R.Soient (s)_,Zln(j-) et (s)f!jnU2) les tenseurs obtenus dans la reduction du
produit
tensoriel de n tenseurs,ou (s),4(1)
(symboles explicit6s
dans les colonnes 2 et 3 du tableauI).
Les composantes de leurproduit tensoriel,
suivant l’ordre decouplage choisi,
s’écri-vent :
Un
produit simplify
au maximumpar la relation de commutation
n’est pas un
polynome homogene
dedegr6
2nen p scO
...,qs,,x,, ... Or nous ne voulons faire
figurer
dans l’hamil-tonien que des
op6rateurs homog6nes
enp srx’
...,qs,,x,, ... ; ceux-ci sont des combinaisons lin6aires de
termes :
Aussi
définissons-nous,
pour d6crire les vibrations tri-plement d6g6n6r6es,
un «produit
tensorielsymétrisé »
par la relation :
Les
symboles
utilises parJ. Moret-Bailly
pour les diff6rents tenseurs[S)J«nUl)
X(S)gnU2)]
sontindiques
dans la
cinquième
colonne du tableau I. Pour n== 3,
nous n’avons fait
figurer
que les tenseursd’ordre J
== 0ou 4
(c’est-a-dire ayant
unecomposante
totalementsymetrique) ;
ce sont les seulsqui
interviennent dans 1’hamiltoniend6velopp6 jusqu’au quatri6me
ordre.
Dans la sixi6me colonne de ce
tableau,
nous donnons(pour m6moire) 1’expression
des tenseurshomogènes,
mais de
degr6
inferieur a 2n parrapport
aux coordon- n6es et aux moments,qui apparaissent
dans la r6duc-tion des
produits
tensoriels (s)J«nUl) X (s)g¡n(j2) ou(s)_qn(j,,) X
(s),dn(j,). Ces « commutateurs » ont 6t6 obtenus apartir
des elements matriciels r6duits desf(s)Vn(j,) X (s)_Vn(ii!)}(i)
etdes {(S)gn(j2) X (S)J«nUl)}(J)
calcul6s pour les valeurs du nombre
quantique de
vibration vs
=0, 1
ou 2.b)
Recherche de laparité
de ces tenseurs. Conditionsd’hermiticiti. -
Désignons
dorénavant par la lettre a toutpolynome
a coefficients reelspair
enpsa
et par la lettre b toutpolynome
a coefficients reelsimpair
en
p S(X.
une composante
(S)d(j) peut
se mettre sous la forme(n)ap
+ i(n)bp. Et, (S)8d)
etantadjoint
de(s)d), (S)8d(j)
estadjoint
de(S)d(j)
et s’écrit(n)ap
- i(n)bp.
- Montrons alors
qu’un
tenseur[dn(j)
X8dn(j)](J)
estpair (impair) en ps« si J est pair (impair) .
La formule de définition du «
produit
tensorielsymétrisé »
permet d’ecrire :ce
qui
prouve laproposition.
De
plus,
pour que les composantes de ces tenseurs soienthermitiques,
il faut choisir lessymboles F(1JI1J)2()
reels
pour J pair
etimaginaires
purspour] impair,
soit avec un facteur de
phase egal a L
2J (8)
- Si
j1 = j2,
le tenseur[An(j1)
XBn(j2)](J)
nepeut
pas etrehermitique.
En effet :(8)
En effet, a et b 6tant despolynomes
a coefficients reels, ils sont tous deuxhermitiques.
544
Donc,
si l’on choisit pour lessymboles F(3: 322/)
lesfacteurs de
phase Jb . (il + jz
+J),
, on obtient lestenseurs
hermitiques :
Par une m6thode
analogue
a laprecedente,
onmontre que le
premier
estpair
enPscx
sij1
-+-j2 + J
est
pair,
et inversemenl. Le second a uneparité oppos6e.
11.3.
CONSÉQUENCES.
- L’hamiltonien 6crit parJ. Moret-Bailly [2]
contient des termes, non invariants dans un renversement dutemps,
que nous proposons desupprimer.
11s’agit
desproduits
tensoriels d’un oudeux tenseurs
pairs
en p ou P par un tenseurimpair en p
ou P :soit dans
h* 3
et des
produits
tensoriels de trois tenseursimpairs en p
et P : . soit dans
h* -
De
plus,
nousremplaçons
les tenseurs (S)g7(2) et(s) cf(4), qui
ne sont pashermitiques, respectivement
par :1 /2 ((s)g7(2)
+(s) 9(2))
et1/2((s) cf(4)
+(S)$’(4)) pairs en p sa.
L’hamiltonien ainsi transform6 est alors hermi-tique,
avec la determination que nous avons faite pour lessymboles 3j.
Dans
1’interpretation
de labande ’J4
du methane[2], [9],
il faut alorssupprimer
les constantesspectrales v et ( respectivement
du sixieme et du huitieme ordre.Comme ces constantes ne
figurent
dans 1’hamiltonien que par 1’intermediaire de ses elements matriciels nondiagonaux
parrapport
au nombrequantique
de rota-tion pure
R, 1’interpretation de V4
restepratiquement inchang6e.
Conclusion. - L’6tude que nous avons faite sur
I’hermiticit6 de 1’hamiltonien et sur son invariance dans un renversement du
temps
nous permet de mettreen evidence les
points
suivants. D’unepart, I’hamilto-
nien de
J. Moret-Bailly
doit etresimplifi6 :
certainstermes
disparaissent,
d’autres sontlegerement
modifi6s.D’autre part, nous avons ete amen6e a proposer un choix des facteurs de
phase
dessymboles
decouplage utilises ;
il faut remarquer a ce propos que nousrejoi-
gnons les resultats obtenus par G.
Poussigue [7] qui
aeffectu6 le calcul
complet
de cessymboles
pour de faibles valeurs deJ.
Je
tiens a remercier toutparticulièrement M. Jacques Moret-Bailly qui
m’aguid6e
tout aulong
de ce travailainsi que M. Gilbert Amat dont les conseils m’ont
grandement
aid6e.Qu’il
me soit enfinpermis d’expri-
mer ici ma
profonde
reconnaissance a M. Louis Mariot dont les nombreux encouragements m’ont tou-jours
ete d’ungrand
soutien.BIBLIOGRAPHIE
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