• Aucun résultat trouvé

Relaxation vibrationnelle de l'oxyde de carbone

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Relaxation vibrationnelle de l'oxyde de carbone"

Copied!
5
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00206432

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00206432

Submitted on 1 Jan 1966

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Relaxation vibrationnelle de l’oxyde de carbone

Lucien Doyennette, Lucien Henry

To cite this version:

Lucien Doyennette, Lucien Henry. Relaxation vibrationnelle de l’oxyde de carbone. Journal de

Physique, 1966, 27 (7-8), pp.485-488. �10.1051/jphys:01966002707-8048500�. �jpa-00206432�

(2)

RELAXATION VIBRATIONNELLE DE L’OXYDE DE CARBONE

Par LUCIEN DOYENNETTE et LUCIEN

HENRY (1),

Laboratoire de

Spectroscopie Moléculaire,

Faculté des

Sciences,

Paris.

Résumé. 2014 Nous avons étudié la relaxation de la fluorescence de

l’oxyde

de

carbone, opti- quement

excité sur le

premier

niveau vibrationnel. Par une méthode de modulation du rayon- nement

d’excitation,

nous avons mesuré la constante de temps de relaxation en fonction de la

pression

du gaz ; les mesures ont été faites

jusqu’à

la

pression

de 450 Torr. Nous avons observé que cette constante était

supérieure

à la durée de vie radiative

(0,033 s)

et croissait avec la

pression jusqu’à

la valeur de

0,25

s. Ce résultat peut être

interprété

en faisant intervenir un

processus de

piégeage

de la fluorescence par

autoabsorption.

Nous en avons déduit une esti-

mation de la constante de relaxation

thermique qui

est en bon accord avec celle obtenue par

extrapolation

des mesures d’ondes de choc.

Abstract. 2014 Fluorescence relaxation of carbon

monoxide, optically

excited on the first

vibrational level,

has been studied

by chopping

the excitation

radiation ;

the relaxation time has been measured for different values of gas pressure up to 450

Torr ;

it is found to be

longer

than the radiative lifetime

(0.033 s)

and rises up to 0.25 s. This may be due to the

trapping

of the fluorescence radiation

by reabsorption.

An estimation of the thermalisation rela- xation time has been deduced and it agrees well with the value

predicted

from

high-

temperature shock-tube data.

PHYSIQUE 27, 1966,

Si on excite

optiquement

une molécule sur un

état

vibrationnel,

la désexcitation s’effectue :

- Par thermalisation de

l’énergie

d’excitation

(relaxation thermique).

- Par émission de fluorescence

(relaxation

radia-

tive).

C’est R. C. Millikan

[1-2] qui,

le

premier,

a

observé la fluorescence d’une molécule vibration- nellement

excitée ;

il

s’agissait

de la fluorescence de

l’oxyde

de carbone dans la bande fondamentale de valence à 2 143 cm-1. Cet auteur a étudié la décroissance de la fluorescence de ce gaz dans un

flux

d’àrgon.

Ultérieurement D. Williams et

J. McCaa

[3]

ont observé la fluorescence du gaz excité à l’intérieur d’une cuve.

Les mesures que nous avons

entreprises

nous ont

permis

d’étudier la relaxation vibrationnelle de

l’oxyde

de carbone en fonction de la

pression

à la

température

du laboratoire. Il se trouve que pour ce gaz, s’il esttrès pur, la relaxation

thermique

est

plus

lente que la relaxation radiative dans le domaine de

pression

que nous avons étudié

(de quelques

Torr à

450

Torr).

C’est

pourquoi

les résultats que nous avons obtenus

apportent

des

renseignements

sur la

relaxation radiative.

Principe

de la mesure des constantes de rela..

xation. - L’action du rayonnement d’excitation porte les molécules

d’oxyde

de carbone sur le pre-

(1)

Cette étude a été en

partie

subventionnée par la D. G. R. S. T. et la D. R. M. E.

mier niveau vibrationnel par le processus

d’absorp.

tion :

Les molécules excitées neuvent ensuite revenir à l’état fondamental suivant deux processus : un pro-

cessus radiatif d’émission induite ou

spontanée :

ou un processus de désactivation par chocs :

Désignons

par

No

et

N1

le nombre de molécules par unité de

volume, respectivement

dans l’état

fondamental et dans l’état

excité,

par

NT

le

nombre

total de

molécules,

que nous poserons

égal à Na -f- 7VB ;

et par

p( v)

la densité

d’énergie

du rayon- nement d’excitation dans la zone d’observation de la fluorescence.

L’augmentation

du nombre de molé- cules

excitées,

au cours de

l’excitation,

est déter-

minée par

l’équation :

= A et

B,~ o =

= B sont les coeii-

cients d’émission et

d’absorption d’Einstein ; Kt

est

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01966002707-8048500

(3)

486

égal

au rapport

Z /Zt

du nombre moyen de chocs Z

subis,

par unité de

temps,

par une molécule

excitée,

sur le nombre moyen de chocs

Zt

néces- saires pour désactiver une molécule excitée.

L’équation (1)

s’écrit encore :

Dans la suite nous poserons :

-r, est la durée de vie

radiative, égale

à

0,033

s,

Tt la constante de

temps

du processus de désacti- vation par chocs.

L’intégration (2)

de

l’équation (II)

conduit à

l’expression

de

l’augmentation

du nombre des molé- cules excitées en fonction du

temps :

(N l)e

=

Bpü

Tm est le nombre de molécules excitées dans le

système

en

équilibre

avec le

rayonnement (c’est-à-dire pour t

-~

00)

et la

constante de

temps

définie par

On montre de même

qu’après

coupure de l’exci- tation le nombre de molécules excitées décroît sui- vant la loi :

avec id, constante de

relaxation,

définie par

Si nous soumettons le gaz à une excitation modu- lée de

période T,

le nombre de molécules excitées va

croître

pendant

la

demi-période d’excitation, puis

décroître

pendant

la

demi-période

suivante.

En choisissant pour

origine

du

temps

le début d’un

cycle

de

modulation,

on montre, à

partir

de

l’équation (II) ;

que la variation du nombre des molécules excitées au cours du

cycle

est donnée par les

expressions

suivantes :

pendant

la

demi-période d’excitation,

pendant

la

demi-période

suivante.

Nous avons

représenté,

sur la

figure 1,

la varia-

tion

correspondante

de l’intensité de fluorescence au cours d’un

cycle

de modulation. Si nous

appelons la (2)

Nous avons

négligé

la variation en fonction du

temps de I~t et

p(v),

ce

qui

est raisonnable dans les conditions

expérimentales

dans

lesquelles

nous nous

sommes

placés (NI

et Kt

petits).

FiG. 1. - Variation de l’intensité d’émission

au cours de la modulation.

et

Il> respectivement

les intensités à la fin et au

début de la

demi-période d’excitation,

et

le

l’inten-

sité à

l’équilibre,

obtenue sans modulation de l’exci-

tation,

alors les constantes et Id

peuvent

être 1

calculées par les relations :

Dispositif expérimental.

- Nous avons

choisi,

comme source

d’excitation,

un arc au

charbon ;

le

dispositif optique,

schématisé

(fig. 2), permet

d’obte-

FIG. 2. -

Dispositif optique.

(4)

nir une

image

de

grandissement

2 du cratère au

centre de la cuve ; celle-ci est en forme de

croix ;

ses

fenêtres sont en fluorine. Un demi

disque

tour-

nant

Me,

de

grand diamètre, permet

de moduler le faisceau

d’excitation ;

un second modulateur

Mo

est

placé

sur le

trajet

du faisceau de fluorescence.

On mesure l’intensité de fluorescence en flux total

sur des détecteurs

(thermopile

et cellule

Ge-Au)

munis d’un filtre à bande étroite centré sur

quatre

microns.

Le gaz utilisé dans nos

expériences

a une

pureté

initiale de

99,99 % :

avant d’être

excité,

il est

purifié

par une méthode

inspirée

de celle

déjà

utilisée par R. C. Millikan.

Méthodes de mesure. - Dans une

première méthode,

les deux modulateurs sont

synchronisés

à

la

fréquence

de 13 Hz. Le modulateur du faisceau de fluorescence est constitué par un

disque

sur

lequel

est

découpé

un secteur de

30° ;

on

peut

faire varier le

déphasage

entre ce secteur et le modulateur du faisceau d’excitation et le contrôler par

stroboscopie.

Il est ainsi

possible

de mesurer l’intensité de la fluorescence en différents instants du

cycle

décrit

sur le schéma de la

figure 1,

et d’en déduire les valeurs des constantes de relaxation. Les résultats ainsi obtenus ont été confirmés par une seconde méthode dans

laquelle

nous avons

préféré

observer

directement sur un

oscilloscope

l’allure du

phéno-

mène : le modulateur du faisceau de fluorescence est

remplacé

par un modulateur tournant à 400

Hz,

et nous avons fait choix d’une

fréquence

de 5 Hz

pour

la modulation de l’excitation. Nous avons alors mesuré sur les

oscillogrammes

les valeurs de

Il,

et

Ib,

et

porté

ces

valeurs,

ainsi que celle de

Ie

obtenue

sans modulation de

l’excitation,

en fonction de la

pression ;

nous avons obtenu les courbes de la

figure

3 et en avons déduit

(équations

IV et

V)

les

valeurs de et Td. Les valeurs sont

reportées

en

fonction de la

pression

P sur la

figure

4.

Discussion.

--- Les valeurs obtenues pour Tm et Td sont peu différentes. Nous trouvons, pour la

pression

de gaz d’une

demi-atmosphère,

que

im jTd

~

0,95 ;

on

peut

déduire de ce résultat la valeur de la densité de

l’énergie d’excitation ;

nous trouvons

qu’elle

est

équivalente

à celle que

présente

un corps noir à la

température

de 800 OK. Cette valeur nous semble

en accord raisonnable avec celle que l’on

peut

déduire de la mesure de

l’énergie

de l’arc dans la

région spectrale

d’excitation et de l’évaluation de

l’absorption

du

rayonnement

par le gaz entre la fenêtre d’entrée de la cuve et la zone d’observation de la fluorescence.

Comme l’avait montré Millikan

[2],

la constante

de relaxation Td est

supérieure

à la durée de vie radiative Ir. ; à la

pression

de 400

Torr,

nous trou-

vons

qu’elle

devient

égale

à environ huit fois la durée de vie radiative. Il

faut,

en

effet,

faire inter-

venir un autre processus : le

piégeage

de la fluores-

cence par

autoabsorption ;

en

effet,

le

rayonnement

émis au cours de l’excitation suivant le processus

(2)

peut

être réabsorbé par le gaz lui-même suivant le

FIG. 3. - Variations des intensités

le,

~:~ et Ib mesurées

sur

oscillogrammes.

FIG. 4. - Variation des constantes de relaxation avec la

pression.

(5)

488

processus

(1).

Il en résulte un

piégeage

du rayon-

nement par

auto-absorption qui

a pour effet

d’aug-

menter la durée de la relaxation vibrationnelle. Il faut donc écrire

1/Ld

=

(1fTp) + (11-rt),

Tp étant

une nouvelle constante

qui

tient

compte

de ce pro-

cessus

d’auto-absorption ;

une étude est en cours

pour évaluer cette constante ; une

première analyse

a montré

qu’elle augmentait

avec la

pression

et que

sa croissance était

identique

à celle obtenue pour Td.

Vers les très basses

pressions,

Td tend vers Try ainsi

notre courbe doit être

extrapolée

vers la valeur

0,033

s à

pression

nulle.

Les mesures

reportées 4)

ont été limitées à la

pression

de 450

Torr;

cette

pression correspond

à la

tension de vapeur de

l’oxyde

de carbone à la

tempé-

rature de l’azote

liquide

dans

laquelle

sont

plongés

les

pièges

de

purification.

En

remplaçant

l’azote

liquide

par de la

carboglace,

on

peut

travailler

jusqu’à

des

pressions

voisines de la

pression

atmo-

sphérique ;

nous observons dans ces conditions que la courbe Td =

f ( p) présente

un

palier

entre 400 Torr

et la

puession atmosphérique ;

mais

jusqu’à

la pres- sion de 400 Torr les valeurs mesurées sont infé- rieures à celles

indiquées (fig. 4),

ce

qui indique

que la

pureté

du gaz est alors moins bonne. Le fait que °~a reste constant entre 400 Torr et la

pression atmosphérique peut

être

interprété

en considérant que cette constante de

temps

devient

indépendante

de la

pression

dès que celle-ci est assez

grande

pour que l’effet

d’élargissement Doppler

des raies soit

négligeable

devant l’effet

d’élargissement

par colli- sion.

La connaissance de la valeur de Tp doit nous per- mettre d’atteindre la valeur de Tt? constante de désactivation par

chocs ;

nos résultats montrent

que Tt a pour limite inférieure

0,25

s pour des

pressions supérieures

à 400 Torr. Récemment M. G.

Ferguson

et A. W. Read trouvaient cette

constante

égale

à

0,8

s avec le

spectrophone ;

comme

le font remarquer ces auteurs, cette valeur ne cons-

titue encore

qu’une

limite inférieure pour It car le processus de

réabsorption

a été

négligé.

Tenant

compte

de ce processus, il faut

remplacer dans. leur équation

la somme

(l/’t"r) + (11-rt)

par

Nous trouvons

alors,

y utilisant leurs résultats

expé-

rimentaux et la valeur que nous avons obtenue pour ïd, que la constante de désactivation Tt a une

valeur de 6 s pour la

pression atmosphérique.

Le

résultat est en bon accord avec celui obtenu par

extrapolation

des mesures d’onde de

chocs,

donnant

une valeur d’environ 5 s

[1]. Cependant

la valeur

trouvée ici doit être considérée comme

approxi-

mative : en effet la constante Tp

dépend

du volume

de gaz excité et, par

suite,

notre valeur de Ta

peut

être un peu différente de celle

qu’il

faudrait

prendre

dans

l’expérience

de M. G.

Ferguson

et A. W. Read.

Manuscrit reçu le 22 février 1966.

BIBL OGRAPHIE

[1]

MILLIKAN

(R. C.), Phys.

Rev.

Letters, 1962, 6,

253.

[2]

MILLIKAN

(R. C.),

J. Chem.

Physics, 1963, 38,

2855.

[3]

MACCAA

(J.)

et WILLIAMS

(D.),

J.

Opt.

Soc. Amer.

1961, 51,

326.

[4]

HOOKER

(W. J.)

et MILLIKAN

(R. C.),

J. Chem

Physics, 1963, 38,

214.

[5]

FERGUSON

(M. G.)

et READ

(A. W.),

Trans. Farad

Soc., 1965, 512,

1559.

Références

Documents relatifs

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come

est beaucoup plus grande que la largeur de la raie, déterminée, on le sait, à la pression ordinaire par les chocs moléculaires, et à basse pression par

b) La d6sexcitation vibrationnelle par collisions des molecules entre elles ne jouent aucun role, puisqu’autrement nous aurions un transfert entre 1’energie de vibration

Les marchés volontaires sont parfois reliés aux marchés d’engagements dans la mesure ou les acheteurs, entreprises ou particuliers, peuvent choisir de compenser leurs émissions

I1 est apparu a partir d'un modkle de boules qu'un rkarrangement partiel des ions Fe au voisinage des plans (1 10) pouvait aboutir B la formation de zones

En 29 heures d'exposition, nous avons obtenu 20 coïncidences réparties sur tout le spectre dont deux dans la bonne région. Mais le calcul donne 5 coïncidences

très grand nombre de potentiels critiques qui n’avaient pas été observés par nos prédécesseurs (1), résultat.. qu’il est vraisemblable d’attribuer à

En outre, en comparant largeurs de raies expérimentales et calculées, nous avons tenté d’évaluer le moment