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Clichés de rayons cosmiques obtenus au Laboratoire International du Jungfraujoch (3 450 m)

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(1)

HAL Id: jpa-00233389

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Clichés de rayons cosmiques obtenus au Laboratoire

International du Jungfraujoch (3 450 m)

Paul Ehrenfest, Pierre Auger

To cite this version:

(2)

CLICHÉS

DE RAYONS

COSMIQUES

OBTENUS AU LABORATOIRE INTERNATIONAL DU JUNGFRAUJOCH

(3 450

m).

Par PAUL EHRENFEST Jr. et PIERRE AUGER.

Sommaire. - Une double chambre de Wison-Blackett a été construite et a servi à l’étude des rayons

cosmiques au Laboratoire de haute altitude du Jungfraujoch. On a pu montrer :

a) Que le nombre de gerbes sortant d’un écran de 2 cm de plomb est plus grand, relativement au

nombre de trajectoires solitaires, que dans le cas d’un écran de 15 cm.

b) On peut observer des cas où un corpuscule solitaire crée une gerbe dans 2 cm de plomb ; ce cas

n’a pu être observé dans 15 cm, malgré des statistiques plus étendues.

c) Les rayons qui sont capables de traverser 15 cm de plomb, produisent beaucoup moins de

secon-daires de grande énergie que les trajectoires faisant partie d’une gerbe.

d) Beaucoup de secondaires de faible énergie sont produits dans le gaz par les corpuscules, même

pénétrants.

e) Nous avons observé plusieurs fois des gerbes d’une abondance suffisante pour expliquer les grands

chocs d’ionisation de Hoffmann.

Introduction. - L’étude des

phénomènes qui

accompagnent

le passage des rayons

cosmiques

à

tra-vers la matière nous a conduit à construire deux

chambres à

détentes, verticales,

commandées simulta-nément par un

système

de trois ou

quatre compteurs

à coïncidences

placés

dans le

plan

vertical des chambres

(voir

cliché

1)

suivant la méthode de Blackett et Occhia-lini

(1).

Ces deux

chambres,

placées

l’une au-dessus de l’autre sur un

support

réglable

peuvent

être

séparées

par des écrans allant

jusqu’à

90 cm. Leur diamètre intérieur

est de 14 cm, et leur

profondeur

utile de

2,5

cm; le

piston

est formé de deux membranes de caoutchouc de chambre à air

d’automobile,

entre

lesquelles

est collé par

vulcanisation,

un

disque

de duralumin. Pour

l’éclairage

intensif

nécessaire,

nous avons utilisé la

combustion de feuilles d’aluminium dans

l’oxygène.

L’atmosphère

des chambres à détentes est

générale-ment de

l’argon

sous

1,5

atm saturé par un

mélange

alcool-eau

(2).

Les recherches faites

jusqu’ici

portent

sur la cohérence des rayons sortant d’un écran de

plomb,

sur le nombre de secondaires

accompagnant

les

corpuscules cosmiques,

sur les déviations

qu’ils

subissent dans la traversée des écrans.

Cohérence. - On sait que le nombre de

gerbes

produites

par le

rayonnement

cosmique

croît très vite si l’on s’élève dans

l’atmosphère,

beaucoup plus

vite que l’ionisation

globale

A 3 500 m

d’altitude,

il y

a environ 6 fois

plus

de

gerbes

qu’au

niveau de la

mer. Nous avons donc pu faire

rapidement quelques

petites statistiques

sur les

groupements

des

trajectoires,

avec une seule chambre sans écran intérieur recouverte d’un écrin de

plomb d’épaisseur

variable,

et le déclan-chementétantcommandé par des

compteurs

placés,

soit

sur une même

verticale,

soit en

triangle.

Le tableau (~) P. M. S.BLACKETT et G. P. S. OCCHIALINI. Proc. Soc., 1933, 139,699.

(2) Dernièrement, nons’avons rempli une des chambres avec

du krypton, que nous a donné M. Muraour.

montre que le

groupement

(cohérence)

des

trajectoires

est

beaucoup

plus prononcé

sous un écran

nul,

ou de

2 clin de

plomb,

que sous 10 ou 15 cm de

plomb.

Il

faut

prendre garde,

dans ce cas, que le nombre de

gerbes

obliques

n’est pas

significatif puisque

celles-ci

ne

prennent

pas naissance dans l’écran de

plomb,

et sont très favorisées par le

montage

en

triangle.

En utilisant les deux

chambres,

on voit des résul-tats

analogues :

avec 15 cm de

plomb

entre

elles,

on

n’observe que très peu de

gerbes

dans la chambre

inférieure,

et elles sont

généralement obliques,

comme

le montre le

stéréoscope,

ce

qui

leur

permet

de

déclan-cher les

compteurs

au-dessus et au-dessous du

plomb

sans les traverser. Avec 2 cm de

plomb

entre les

chambres,

on observe un

grand

nombre de

gerbes

produites

dans le

plomb.

Dans certains cas, on

peut

déceler dans la chambre

supérieure

le

corpuscule

soli-taire

qui

forme la

gerbe

(cliché 2).

Avec 15 cm de ciment sur

l’appareil,

on observe aussi

beaucoup

de

gerbes.

Secondaires. - On

peut

également

tenter d’éva-luer le nombre de

corpuscules

secondaires

produits

lors du passage d’un rayon

cosmiqne

à travers 5 mm

de

plomb placés

dans la chambre inférieure. S’il

s’agit

des rayons solitaires

ayant

pu traverser 15 cm de

plomb,

ce nombre est très faible : 2 secondaires pour 27 rayons observés au

Jungfraujoch,

et 3 secondaires

sur 52 rayons

pénétrants

à Paris. Au

contraire,

s’il

s’agit

de rayons de

gerbes produits

par du

plomb

ou

du ciment au-dessus de

l’appareil,

sur 21

trajectoires

appartenant

à 3

petites gerbes

et traversant les 5 mm

de

plomb,

il y a 15 secondaires

produits

(cliché 2).

Le

long

des

trajectoires,

dans le gaz, on trouve souvent des électrons secondaires de très faible

énergie,

émis

perpendiculairement

à la

trajectoire principale.

Sur 16 m de

trajectoires

de rayons

capables

de

tra-verser 15 cm de

plomb,

nous avons trouvé 25

secon-daires,

d’une

énergie comprise

entre 10" et 105 eV. Il

5.

(3)

66

faut remarquer que, dans un

champ magnétique

in-tense

gauss),

le rayon de courbures des

trajec-toires d’électrons de cette

énergie,

est

petit

et

peut

même être assez réduit pour

qu’ils

ne soient pas

sépa-rés de la trace du rayon

principal

(voir

cliché

3).

Grandes

gerbes.

- On

voit,

sur les clichés

ci-contre,

de

grandes gerbes, beaucoup

plus

faciles à observer au

Jungfraujoch qu’à

Paris

(~).

Ainsi,

sur le

cliché

6,

il y a

plus

de 300

trajectoires,

parcourant

au

moins 5 cm dans la

chambre,

dont le volume est 360

cm3.

Comme la densité des

trajectoires

dans l’es-pace est

très

homogène,

on doit penser que l’extension

réelle de la

gerbe

est

beaucoup

plus grande ;

de même le parcours des

corpuscules,

dont un

grand

nombre traverse 5 mm de

plomb.

On

peut

calculer le nombre

d’ions que

pourrait

créer. une telle

gerbe

dans une

chambre d’ionisation de 36

litres,

pleine

de gaz sous

15

atmosphères,

et le résultat

qui

est de l’ordre de 5. tOi

correspond

tout à fait à l’ionisation

produite

(1) Voit’ note Aucsn ot EHJt1i1NltEST, J. S, p. 256.

dans de telles

chambres,

lors d’un

grand

choc de Hoffmann.

Déviation. 2013 Le

dispositif

à deux chambres per-met de mesurer les déviations suivies par les

particules

du

rayonnement

cosmique

dans leur passage à travers des écrans.

Ainsi,

pour la

traversée

de 15 cm de

plomb,

nous avons observé des déviations inférieures

à 2’ pour la moitié des cas, et la

plus grande

dévia-tion observée ne

dépassant

pas

5u,

ce

qui

est assez

remarquable, malgré

1e

fait que les

dispositions

géromé-triques

nuisent à l’observation de

grandes

dévia-tions. De nouvelles

statistiques plus complètes

sont en cours à

Paris,

avec des

épaisseurs

variables de

plomb.

Nous avons pu faire ce

travail,

grâce

à une subvenr tion de la Caisse des Recherches

scientifiques.

Nous remercions le

professeur

W.

Hess,

directeur du Labo-ratoire international du

Jungfraujoch

de nous avoir accueillis dans ce laboratoire et

d’y

avoir fait faire diverses installations

qui

nous ont

beaucoup

facilité le

travail.

Manuscrit reçu le 30 novembre i9~5.

LÉGENDES

DE LA PLANCHE

.

Fig. i. - Disposition géométrique des compteurs, des chambres

~, détentes et de l’écran de plomb, pour la mesure des

dévia-tions. Hayon solitaire à peine dévié; cliché pris à Paris. Le5

1,ayons fi mous visibles dans la chambre supérieure sont

plus

âgés

et dùs à la radioactivité locale.

Fig, 2 a et b. - Pris

au

Jupgfraujoçh.

Rayon sp]it8:ire,

produisant une gerbe dans 2 cm de Pb placés entre les chambres.

Dans la chambre inférieure les rayons de la gerbe produisent

des secondaires en traversant 0, 5 cm Pb.

Fig. 3. - Deux

rayons dans le plan des compteurs formant

3 secondaires de faible énergie dans le gaz.

Fig. i. - Grande

gerbe obtenue à Paris avec la dispositif 4

compteurs

dans un plan et 50 cm Pb sous l’appareil, çomme

déerit dans notre article

précédent

(1). Fig. 5. - La

plus grande gerbe obtenue au Jungfraujoch, sous 2 cm Pb. L’ionisation spécifique est comparable à celle

produite par un grand choc de Hoïfroaun.

Fig. 6. - Gerbe obtenue au Jungfraujoch sous 2 cm Pb.

(4)

PLANCHE. Fig. 3. Fig. 2 a et b. Fig. 1. Fig..4. 5. Fig. 1.

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