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Absorption et effets secondaires des rayons cosmiques

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(1)

HAL Id: jpa-00233326

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Absorption et effets secondaires des rayons cosmiques

Pierre Auger, Albert Rosenberg

To cite this version:

(2)

ABSORPTION ET EFFETS SECONDAIRES DES

RAYONS

COSMIQUES

Par PIERRE AUGER et ALBERT ROSENBERG.

Faculté des Sciences de Paris. Laboratoire de

Chimie-Physique.

Sommaire. - L’étude des gerbes par la méthode de Rossi sous des masses de charbon et de plomb a

montré que le rayonnement responsable de ces phénomènes est la composante primaire corpusculaire peu

pénétrante. L’étade de l’absorption de cette composante et de la composante ultrapénétrante dans des écrans formés d’éléments de poids atomiques divers, a montré que si l’absorption des corpuscules

ultra-pénétrant est massique, celle des corpuscules formant l’autre composante présente une grande variation

avec le numéro atomique. Les éléments lourds, comme le plomb l’arrêtent après quelques centimètres, ce

qui est d’accord avec l’hypothèse que ces corpuscules sont les responsables de la formation des gerbes.

1. Introduction. - Rossi et

Benedetti,

Johnson et récemment Pierre

Auger

et L.

Leprince-Ringuet (’1)

ont montré que l’intensité des rayons

cosmiques

corpuscu-laires mous

augmente

avec l’altitude

beaucoup plus

vite que celle des rayons durs.

Si l’on examine ce

qui

se passe avec les

gerbes

-projection

simultanée d’éleclrons des dieux

signes

dans la matière

(de

numéro

atomique élevé),

soumise au

rayonnement cosmique --

on lrouve que la variation

des

gerbes

avec l’altitude suit celle des ayons mous et

non celle des rayons durs. Il est donc difficile

d’attri-buer les

gerbes

à un effet secondaire des rayons

durs,

comme l’ont fait

Rossi,

puis

Gilbert 1’)

qui

ont lié la

production

des

gerbes

par des

photons

intermédiaires

au

rayonnement

primaire

dur

(~).

Pour éclaircir le

problème

de la

production

des

gerbes,

nous avons modifié le milieu dans

lequel

prendraient

naissance des

photons qui

représentent

les intermédiaires non ionisants entre les rayons

corpuscu-laires solitaires et les

gerbes.

Nous avons ensuite cherché à

séparer

les compo-santes dures et molles pour leur

absorption

dans des écrans de

poicls atomiques

très différents.

2. Etude des

gerbes.

- Les

gerbes peuvent

être étudiées dans la chambre de Wilson

(~1)

ou bien par les

coïncidences de

plusieurs

compteurs

de

Geiger-Muller

disposés

de telle sorte

qu’il

faut au moins trois

parti-cules pour les déclancher simultanément.

(Montage

de

Rossi,

montage

en

berceau).,

Nous avons travaillé

avec le

montage

en

berceau,

établi suivant le

plan

de Gilbert

L’appareil

à coïncidences a été établi

d’après

la des-(’) Rossi et BENEDEITI, Ricerca Scient. (’1934), 5. 1. 594.

T. H. Joaxsox.

Phys.

(1934), 45, 56Q.

PIERRE AUGER et L. LEPRIBGE-RIBGUET. C. R., 1934, 499, p ’135.

(2) Rossi, Z.

l’hysih-,

(1933 , 82, 15i. C. W. GII,BBRT. Proc. Roy.

Soc.~

(19;i4), i44, 559.

Récemment (Congrus de Londres, octobre i934), Rossi a

attribué les gerbes aux effets d’un rayonnement différent du groupe ultra pénétrant, et plus absorbable.

(41 BLACKETT et OCCHI.BLIXI. Proc. Roy, Soc. (1933), 139, p. 699.

cription

de Rossi. Les

impulsions

ont été

enregistrées

automatiquement

par un

compteur

téléphonique.

Les

compteurs

de

Geiger-Muller employés

ont une

longueur

efficace de 17 cm et un diamètre de

4,3

cm. Ils donnent environ 1~o chocs par minute. Le nombre de coïnci-dences fortuites est

1,5

par

heure,

d’où un

pouvoir

séparateur

de 1 0-4 sec. L’ensemble des

appareils etpiles

de tension était

placé

dans une cabane de bois

main-tenue à

température

constante. Pour

qu’aucun

obstacle

important

ne

s’interpose

sur le

trajet

des rayons, nous nous sommes inslallés au sommet de la tour

astrono-mique

du laboratoire de

Chimie-Physique,

dont la

cou-pole

est en

bois

3

mm

d’épaisseur),

recouverte unifor-mément de 2 mm de cuivre.

Fig. 1.

Si l’on

place

au-dessus d’un berceau formé de trois:

compteurs

parallèles

et non dans un même

plan,

des écrans de

plomb

d’épaisseur

croissante,

on constate que

le nombre des coïncidences

(au

moins

triples)

croît,.

passe par un

maximum,

décroît ensuite assez

rapide-ment

puis

de

plus

en

plus

lentement.

(Courbe

d,.

Hg. ~).

O11 donnera

alors, d’après

Bhaba

(1),

à

l’épaisseur-de

plomb

correspondant

au

maximum,

le sens d’un, parcours des

corpuscules

de

gerbes

dans cette matière

et l’on verra dans la décroissance

rapide qui

suit ce

maximum,

l’absorption

intense des rayons

producteurs.

de

gerbes

dans le

plomb.

La courbe a

(fig.

2)

qui

a été obtenue dans ces

con-(i) BRADA.

Physik

Z.

(1933,

86, p. 120.

(3)

230

Fig. 2.

Coïncidences triples par heure en fonction de l’épaisseur de l’écran de plomb.

A l’air libre : 0 compteurs nus J un compteur protégé par

1 cm de plomb.

Sous

le charbon : X compteurs nus. Ll un compteur protégé par 1 cm de plomb. Sous le

char-bon+2cmPb : + compteurs nus. (D un compteur protégé par i cm de plomb.

ditions,

donne environ 17 mm de parcours pour les

gerbes

et

0,2

cm-1 pour le coefficient

d’absorption

des rayons

producteurs

des

gerbes

dans le

plomb.

Pour modifier le milieu au-dessus de l’écran de

plomb

(dit

«

gerbigène

»),

nous avons

placé

le

dispositif

immédiatement

au-dessous d’une masse de 380

kg

de charbon

(briquettes)

de 60 cm

d’épaisseur

et de 60 cm

sur 80 cm de surface. Les mesures ont été faites dans ces

,conditons

et à l’air

libre,

et les résultats en sont

repré-sentés par les courbes de la

figure 2

(Courbes a

et

b).

Toutes les mesures faites sous le charbon donnent les valeurs

plus

élevées

(excepté

le

maximum).

Les

points

sont les

moyennes

prises

sur les séries de mesures

croisées,

et les fluctuations

statistiques probables

sont inférieures à une unité de l’échelle des ordonnées

(Tableau I).

Les différences des courbes a et b

peuvent

s’inter-préter

en admettant que le charbon

produit

deux effets :

a)

Une

production

de rayons secondaircs â

partir

des

corpuscules primaires

mous et

durs ;

cet effet se

pro-duit

également

dans

l’air,

mais à cause de la faible densité de

l’atmosphère

les rayons secondaires

suc-cessifs d’un même

corpuscule primaire

sont très écar-tés les uns des autres, et donnent peu de coïncidences. Cet effet de densité élève la valeur pour le zéro

(pas

de

plomb gerbigène)

et à peu

près

autant

pour

tous les autres

points

de la courbe. On

peut

l’évaluer à 3

im-pulsions

par heure.

b)

Une

absorption

des

corpuscules

primaires

respon-sables des

gerbes.

Cela détermine un abaissement du maximum

(obtenu

pour 17 mm de

plomb

gerbigène)

qui

n’est

plus

que de 8

impulsions

au dessus du

zéro,

au lieu de 10 à l’air libre.

TABLEAU I.

Nous avons fait

également

des

expériences

en

rem-plaçant

le charbon par une couche d’aluminium de 30 cm. Les effets

cc)

et

b)

sont très

augmentés :

Le zéro passe à 17

coïncidences,

le maximum

(18

mm Pb

ger-bigène)

à

18,

et avec 50 mm Pb il ne reste que 14

coïn-cidences,

à cause de l’effet d’écran du

plomb,

proba-blement.

Les rayons secondaires

produits

ainsi dans les élé-ments

légers paraissent plus pénétrants

que les

gerbes

du

plomb,

comme le montre

l’expérience

suivante : en

isolant un des

compteurs

(celui qui

forme le fond du

berceau) (fig.

3),

par une

enveloppe

de

plomb

de 1 cm

Fig. 3.

d’épaisseur,

on obtient avec

l’appareil

fonctionnant à l’air libre une forte réduction des coïncidences

(pointsn).

Avec

l’appareil

fonctionnant sous le

charbon,

la réduc-tion obtenue est

plus petite

(points à),

à cause sans

doute d’un

rayonnement

secondaire d’un

pouvoir

péné-trant

supérieur,

créé dans le charbon.

Enfin pour savoir si le rôle des rayons

producteurs

des

gerbes

reste

grand

sous le

charbon,

nous avons

couvert l’ensemble des

appareils

d’une couverture de 2 cm de

plomb par-dessus

l’écran de charbon

(fig. 4),

dans ces conditions la courbe obtenue

(courbe c)

est de forme

analogue

à celle obtenue sous le charbon sans

(4)

de 18. Dans le charbon sans couyerture le maximum de

gerbes

ne

change

pas.

Fig 4

Ce

qui

montre que les rayons

producteurs

des

gerbes

une fois réduits de moitié ne se constituent pas

ensuite,

c’est-à-dire que les rayons producteurs des

gerbes

ont un

caractère

pririiai.re.

D’autre

part

nous savons que le

seul

rayonnement

considéré

jusqu ici

comme

primaire

passe à travers

plusieurs

dizaines de centimètres de

plomb

sans être sensiblement réduit. Il faut donc

sup-poser en dehors de ce

rayonnement

corpusculaire

dur

(D),

l’existence d’un autre

rayonnement corpusculaire

mou

(M)

peu diminué à la traversée de 60 cm de

char-bon,

fortement absorbé

par 2

cm de

plomb

(1).

Les

expé-riences et les considérations décrites ci dessous per-mettent de

préciser

les

caractéristiques

de ce

rayon-nement.

Nous avons fait deux mesures pour 21 et 53 mm

d’épaisseur

de

plomb

sous la couverture due 2 cm de

plomb,

avec un

compteur

isolé par 1 cm de

plomb ;

pour toutes les deux mesures les nombres des coïnci-dences

triples

par heure sont les

mêmes,

en

opposition

aux mesures de ce genre dans les conditions

anté-rieures.

Les coïncidences

triples enregistrées

dans ces condi-tions sont donc sans doute dues aux effets secondaires du groupe

primaire pénétrant (D).

3. Mesures

d’absorption. -

Nous avons tenté de

séparer

les groupes M et D au niveau du

sol,

en étudiant

l’absorption

des rayons

corpusculaires

par des écrans de différente deosité et formés d’éléments de différents numéros

atomiques,

par

exemple

cuivre

(p

=

8,93 ;

Z =29); plomb

(p

= il,34 ;

Z =

82)

ou fer

(p

=

78 ;

Z =

~6);

mercure

(p

=

13,5 ;

Z =

80),

puisque

l’absorption

de D est

massique,

donc semblable dans les

quatre

matières et celle de M sélectivement forte dans les écrans formés d’éléments de

grand poids

ato-mique.

Le

dispositif

de trois

compteurs

dans le

plan

vertical

(fig. 5),

permettait

la filtration par 20 cm d’écran. Les (1) P. AUGER. C R. (1936), 203, p. 13~. (Voir également l’article

précédent).

Fig 5.

courbes obtenues avec ces

écrans,

et avec la même

dis-position géométrique,

sont

représentées

dans la

figure

6. On voit que le cuivre et le fer commencent sur les deux

premiers

centimètres par absorber presque comme le

plomb

et le mercure. Ce fait est dû

peut

être au groupe

secondaire

(S)

formé d’électrons de faible

énergie

qui

accompagnent

toujours

les groupes M et D Puis les courbes se

séparent

et

après

tO cm les

pentes

sont à peu

près

les mêmes

(1).

TABLEAU II. - RésultaIs

obtenus par le

dispositif

de trois

coïnpteurs

dans un

plan

vprticlll.

Il y a donc

une’portion

de

rayonnement

corpusculaire

(5)

232

ou de

fer,

et

qui

l’est par 10 cm Pb.

On peut

s’en rendre

compte

facilement en

ajoutant, après

10 cm de cuivre des

écrans de

plomb (l’ordre

et la

disposition

dans

l’espace

n’importent

pas).

La courbe tombe alors

brusquement

(courbe

en

pointillé)

et

rejoint

celle du

plomb

seul. Nous pensons

qu’on

assiste là à

l’absorption

sélective du groupe M par le

plomb, après qu’il

ait traversé

partiel-lement le cuivre. Le groupe D est

toujours

soumis à

l’absorption massique.

Nous avons trouvé que l’ordre et

ladisposition

n’im-portent

pas, c’est-â-ciire que si on met d’abord le

plomb

et

après

le

cuivre,

le résultat ne

change

pas. Ce fait nous

permet

de faire

quelques

remarques sur les

courbes,

dites courbes de transition.

Dans ce cas

(Schindler,

Steinke,

Johnson)

les

détec-teurs du

rayonnement

ont été des chambres

d’ionisa-tion ;

les

appareils

donnent des indications

qui

dépen-dent du nombre de

corpuscules qui

les

traversent,

même

simultanément,

alors que dans notre

dispositif

les groupes de

corpuscules

simultanés ne donnent

qu’une impulsion.

On

comprend

ainsi que

l’adjonction

d’écrans de

plomb après

des absorbants

légers

donne d’abord une croissance

(production

de

gerbes), puis

la décroissance

caractéristique

du

rayonnement

M dans le

plomb.

Si l’on

pouvait

tenir un

compte

exact des effets secondaires

multiples,

les courbes données par les deux méthodes devraient être semblables.

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