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Clichés de rayons cosmiques obtenus avec une chambre de Wilson-Blackett dans des conditions spéciales

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Academic year: 2021

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(1)

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Clichés de rayons cosmiques obtenus avec une chambre

de Wilson-Blackett dans des conditions spéciales

Pierre Auger, Paul Ehrenfest

To cite this version:

(2)

CLICHÉS

DE RAYONS

COSMIQUES

OBTENUS AVEC UNE CHAMBRE DE WILSON-BLACKETT

DANS DES CONDITIONS

SPÉCIALES

Par PIERRE AUGER et PAUL EHRENFEST,

jr.

Faculté des Sciences de Paris. Laboratoire de

Chimie-Physique.

Sommaire. 2014 Une chambre de Wilson Blackett transportable a été construite. Des clichés de rayons

cosmiques ont été obtenus en haute altitude, au niveau du sol sous des écrans épais de plomb, et dans

un laboratoire souterrain.

1.

Appareil. -

Désirant faire des études du

rayon-nement

cosmique

par la chambre à détentes dans des

conditions

variées,

et en

particulier

à des altitudes

diverses,

nous avons construit un modèle de chambre de Wilson-Blackett

(1),

commandée par des

comp-teurs en

coïncidence, qui

est facilement

transportable.

La

chambre,

l’appareil

photographique,

le

dispositif

d’éclairage,

le déclancheur sont

groupés

sur un

plateau

d’aluminium de 25 sur 65 cm et le

poids

total ne

dépasse

pas 20

kg.

Les clichés

stéréoscopiques

sont

faits sur des

plaques

45 X 107.

L’éclairage

est pro-duit par la combustion de feuilles d’aluminium dans

Foxygène.

(Dispositif

recommandé par M.

Leprince-Ringuet.)

Conditions

expérimentales. -

Avec cet

appareil,

nous avons fait des clichés dans les conditions

sui-vantes

(2) :

Fig, l .

1. Au Laboratoire international du

Jungîraujoch (3)

(altitude 3500m)

la chambre étant commandée par deux

compteurs

(fig.

’1,

a et

b).

II..Au même

endroit,

commande par trois comp

(1) P. 11. S. BLBCI0152Tl’ et G. p, S. 0ccHi.,LixI. rruc. R. SOC., 1933,

vol. 139, p. 699.

(9) Dans toutes les expériences décrites ici nous n’avons pas

eu de champ magnétique à notre disposition.

(g) Nous n’avons pas pu, malheureusement, travailler sous un

toit peu épais au Jungfraujoch, et tous les clichés sont faits

sous une terrasse de ciment de 70 cm d’épaisseur, située d’ail-leurs assez haut, au-dessus des appareils, et laissant d’un coté

un angle solide libre assez large.

teurs

(fig.

1, b

et

c)

pour sélectionner des rayons

mul-tiples.

III. A

Paris,

au rez-de-chaussée de l’Institut de

Bio-logie-Physico-Chimique,

commande par deux

comp-teurs

(montage ordinaire).

IV. Au même

endroit,

commande

par 4 compteurs,

dans un même

plan

vertical,

en

disposant

un écran de 50 cm de

plomb

entre les

couples

de

compteurs 9-2,

3 4, la chambre étant

placée

entre les

compteurs

1 et 2

(fig. 2) (11.

Fig. 2. Fig. 3.

V. Le même en mettant la chambre entre les

compteurs

3 et 4

(tig.

3).

VI. Dans la cave

profonde

de l’Institut de

Biolo-*e

sous une

épaisseur

de

8,50

m de

terre,

commande par deux

compteurs

(fig.

1, a

et

à),

ou par trois

compteurs.,

(’) P. AUGE1 et P. EUREXFEST. Co 1 ptes-Rendus, f934, 199, p. 1600.

(3)

256

dans un

plan

vertical,

pour diminuer le nombre de coïncidences fortuites.

Le tableau ci-dessous donne

schématiquement

les

résultats obtenus : *.

La troisième colonne donne le nombre de clichés non réussis à cause de défauts de fonctionnement

re-connus des

appareils (défauts

portant

sur la

grandeur

.de la

détente,

la

lumière,

le

déveioppcment

des

pla-ques, le

dispositif

de

coïncidences,

etc.).

Ces clichés éliminés des

statistiques

sont en

général

groupés

en séries

pendant

lesquelles

les

appareils

fonc-tionnaient t mal. Ainsi dans le groupe

V,

nous avons

exclu les I(1

premiers

clichés et une série de 8 faits

successivement. Il y a

quelques

clichés où l’on

peut

distinguer

des rayons dans ces

séries,

mais les condi-tions de détente et de

photographie

étant

défectueuses,

et les

gouttes

de brouillard n’étant pas nettement

visibles,

nous avons

préféré

écarter l’ensemble des ,clichés faits

pendant

çette mauvaise

période.

2. Résultats. - Les

expériences I,

III et

VI, qui

sont faites à peu

près

avec les mêmes

dispositions

géométriques

de

l’appareil

par

rapport

à la

pièce,

montrent

qu’un

rayon

qui

déclanche

l’appareil

est

plus

souvent

accompagné

par des secondaires au

Jung-iraujoch (sous

70 cm de ciment, Il cas de rayons

mul-tiples

sur 22 clichés avec

rayons) qu’à

Paris

(4

sur

25),

et que dans la salle souterraine où l’on trouve seule-ment 2 secondaires sur 3? clichés

portant

un rayon,

et aucune

gerbe.

Dans les conditions

IV,

sur les 34

clichés,

~8

portent

une

trajectoire passant

par les

compteurs, 2

clichés

présentent

des

trajectoires obliques

ou

molles,

3 ne

montrent

rien,

et le dernier

porte

une

gerbe

très

dense,

comportant

plus

de 50

trajectoires, qui

semblent

provenir

du

plafond

de la

pièce

de travail.

Dans la série

V,

sur les 35 clichés

réussis,

faits dans

des conditons bien

contrôlées,

il y en a 27

portant

des

trajectoires

verticales, identiques

à celles obtenues dans les conditions IV

(le

nombre des

secondaires,

surtout des mous est

cependent

plus grand), 4

plaques

montrent des

trajectoires obliques

ou de faible

énergie,

et 4 autres n’ont rien. Etant donné que les

coïnci-dences fortuites ne sont pas tout à fait

négligeables

sur des

temps

aussi

longs,

et que les conditions

géo-métriques

n’excluent pas la

possibilité,

pour une

tra-jectoire rectiligne,

de traverser les 4

compteurs

et de

ne passer

qu’à

travers une

partie

non éclairée de la

chambre,

on

peut

considérer ce résultat comme

défi-nitivement

en faveur de l’existence de

corpuscules

chargés, capables

de traverser 50 cm de

plomb

et de

produire

une coïncidence entre des

compteurs placés

au-dessus et en dessous.

Dans la salle

souterraine,

on trouve

beaucoup

de rayons

provenant

de la radioactivité des murs

(potas-sium

probablement).

On

distingue

facilement ces

rayons des rayons

cosmiques

secondaires par leur

aspect

différent: ils ne

passent

pas

juste

au moment de la

détente,

et des ions ont eu le

temps

de diffuser.

3. Conclusion. - Les résultats de ces

expé-riences sont en accord avec notre

hypothèse

de

travail,

c’est-à dire l’existence de deux

espèces

de

rayonnements

corpusculaires (M

et

D)

à peu

près

de même

énergie

mais différents par le

pouvoir

pénétrant

(surtout

dans des éléments de nombre

atomique

élevé).

Le groupe de

plus

faible

pouvoir

pénétrant

est

producteur

de la

plupart

des rayons

multiples

observés au

Jungfraujoch

et au niveau de la mer. L’autre groupe, de

plus grand

pouvoir pénétrant

fait très rarement des secondaires de

grande énergie.

Mais à ces rayons sont

peut-être

dus des

photons

mous et des

rayons 3

que l’on observe le

long

de certaines

trajectoires

pénétrantes.

Nous

prions

M. P. 1VI. S. Blackett de trouver ici

l’expression

de notre

gratitude

pour tous les très

précieux renseignements qu’il

a bien voulu nous

donner au

sujet

du fonctionnement de son

appareil

à détentes commandé par

compteurs.

Note ajoutée aux épreuves. - Nous avons ohtenu récem-ment au Laboratoire du Jungfraujoch, une gerbe dans laquellc le nombre de trajectoires corpusculaires visibles est dp l’oi dre de 300. La densité spatiale des rayons est très élevée, et assez homo-gène de telle sorte que l’on est conduit à penser que les dimen-sions de la gerbe complète sont considérables. et qu’elle est formée en réalité d’au moins 3 000 électrons. Une telle gerbe

produit dans l’air normal quelques 105 ions par centimètre de parcaurs, et par conséquent dans une chambre d’ionisation à gaz comprimé elle est capable de donner des dizaines de mil-lions d’ions. IL nous semble qu’on peut parfaitement voir dans de telles gerbes la cause des sauts d’ioni ation (Stôssej décrits par Hoffmann.

(4)

Fig. 1. Fig. 2.

Fig. :t

Fig. ~1~.

Fig 5. Fig. 6.

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