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Étude des particules de grande énergie du rayonnement cosmique dans le champ magnétique de l'électro-aimant de Bellevue

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(1)

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Étude des particules de grande énergie du rayonnement

cosmique dans le champ magnétique de l’électro-aimant

de Bellevue

Louis Leprince-Ringuet, Jean Crussard

To cite this version:

(2)

ÉTUDE

DES

PARTICULES

DE

GRANDE

ÉNERGIE

DU

RAYONNEMENT

COSMIQUE

DANS LE CHAMP

MAGNÉTIQUE

DE

L’ÉLECTRO-AIMANT

DE BELLEVUE

Par Louis LEPRINCE-RINGUET et JEAN CRUSSARD. Laboratoire de

Physique

des

Rayons

X.

Sommaire. 2014 Au moyen d’un dispositif expérimental déjà décrit, à savoir une chambre de Wilson de 50 cm de hauteur placée entre les pièces polaires du grand électro-aimant de l’Académie des Sciences

(13000 gauss dans toute la chambre), et déclenchée par des compteurs, nous avons poursuivi les études de l’an dernier sur les particules de grande énergie du rayonnement cosmique (1). La précision a pu être

amé-liorée, ce qui a permis de faire des mesures sur des particules dont le domaine d’énergie s’étend jusqu’à

20 milliards d’électron-volts.

Un millier de clichés a été pris. Les trajectoires observées sur la moitié d’entre eux ont été utilisées pour les mesures.

Nous avons étudié: 1° la répartition des corpuscules de grande énergie venant de l’atmosphère et tra-versant la chambre dans une direction sensiblement verticale sans condition de pouvoir pénétrant : cette

répartition correspond à un nombre à peu près égal de particules des deux signes, pour toutes les énergies.

ce qui confirme et étend légèrement les résultats déjà connus.

2° Les particules sélectionnées dans

le groupe

ultra-pénétrant, enregistrées avant traversée par elles d’une

épaisseur de plomb de 14 cm.

Les résultats développent ceux de l’an dernier, à savoir qu’il y a prédominance departicules chargées

positivement, dans les très grandes énergies surtout, pour les rayons capables de traverser 14 cm de plomb. Ils montrent aussi que, dans la statistique ainsi établie, plus d’un quart des rayons ne sont pas déviés d’une

façon appréciable par le champ magnétique et correspondent à des énergies supérieures souvent à 20 mil-liards d’électron-volts.

3° Les particules observées après traversée de 14 cm de plomb. Les résultats montrent que la proportion

de rayons non déviés est très inférieure à celle du paragraphe précédent; ils laissent subsister des indi-cations dont l’interprétation est incertaine.

4° L’ensemble des résultats montre que, pour les particules étudiées (énergie comprise entre 1 et 20 mil-liards

d’électron-volts) la

perte

d’énergie

par centimètre de plomb est certainement très inférieure en moyenne

à la valeur de l’énergie de la particule, ce qui constitue une grande différence entre ces rayons et ceux dont Anderson et Neddermeyer ont étudié la perte d’énergie dans le plomb.

5° Des indications sont données aussi sur différents phénomènes : secondaires le long des trajectoires,

gerbes observées, possibilités de déduire la nature de la

particule

de l’énergie du secondaire produit, etc.

1.

Objet

du travail. - L’un de

nous

(2),

a

publié

au début de 1936 la

description

d’une chambre à dé-tente

rectangulaire

de

grandes

dimensions

(50

m 15

cm2)

destinée à être

placée

verticalement entre les

grandes

pièces polaires

de l’électro-aimant de l’Académie des sciences à

Bellevue,

et a donné le

compte

rendu des

expériences préliminaires

effectuées sur les

particules

du groupe

ultra-pénétrant

du

rayonnement

cosmique.

Ces

expériences

préliminaires

avaient eu pour but

d’établir un début de

correspondance

entre les

énergies

et les

pouvoirs

de

pénétration

des rayons corpuscu-laires

cosmiques :

les

trajectoires

observées se

rappor-taient à des

particules qui, après

leur passage dans la

chambre,

avaient encore traversé une

épaisseur

de

7 cm de

plomb ;

de cette

façon,

il était

possible

d’isoler dans la chambre à détente les

corpuscules

du groupe

ultra-pénétrant

et d’étudier leurs caractères au

point

de vue du

signe

et de

l’énergie.

De nouvelles

expériences

ont été effectuées au cours

de l’été 1936 avec ce même

appareil

placé

dans des

conditions

analogues (13

000 gauss dans toute l’étendue de la

chambre).

Nous diviserons notre travail en deux

parties qui correspondent

à des

dispositions

expéri-mentales différentes. Dans la

première partie,

l’on étudie des

trajectoires

de

grande longueurs

dans la

chambre,

cette dernière vide de tout écran

inter-(’) L. LFPRINcg-RiriGUPT.Journal rie

Physique,

fév. B936,7, p. 67-70.

(2) Journal de Physique, loc. cit.

..

posé

sur le passage des rayons. Dans la deuxième

par-tie

(qui

fera

l’objet

d’une autre

publication)

l’on a

dis-posé

dans la chambre deux écrans de 5 mm de

plomb

et l’on a étudié les

phénomènes

déterminés par ces

écrans

(pertes d’énergie

à la

traversée,

etc.).

Les deux

parties

sont assez

différentes,

car elles ne

correspondent

pas aux mêmes groupes de rayons.

L’absence d’écrans à l’intérieur de la chambre nous

a

permis

en effet d’étudier des

énergies

de

particules

jusqu’à

des valeurs

élevées,

de l’ordre de 20 milliards

d’électron-volts ;

au

contraire,

la

présence

de deux écrans dans la chambre ne

permet

pas d’avoir de

ren-seignements

certains pour des

énergies dépassant

3 milliards d’électron-volts.

Nous décrirons ici la

première

partie

des

expériences

2.

Dispositif

expérimental. - Le dispositif

expé-rimental diffère

légèrement

de celui

adopté

l’an der-nier. Voici le schéma des trois

dispositifs

géométriques

réalisés au cours des recherches

(fig.

1).

Dans la

dispo-sition B, le

corpuscule

devait traverser un bloc de

plomb

de 14 cm

(au

lieu de 7 cm l’an

dernier)

son

l’as-sage dans la chambre.

Dans la

disposition

A,

le bloc de

plomb

était

suppri-mé entre les

compteurs

restés à la même

place.

Dans la

disposition

C,

la

trajectoire enregistrée

avail

traversé,

avant d’aîi-iver dans la le bloc de i4 cm de

plomb

placé

au-dessus d’elle. Une

(3)

208

discussion

qui

a eu sa

place

dans l’article du .Journal de

Physique

déjà

cité,

a

permis

de se rendre

compte

que les

trajectoires

telles que

PQ correspondent,

dans

_ Fig. 1.

la très

grande

majorité

des cas, à des rayons

ayant

effectivement traversé le bloc de

plomb

et les

comp-teurs.

Nous devons attirer l’attention dès maintenant sur

deux

points :

le

premier

est que, par suite de l’étendue

Fig. 2.

et de l’intensité du

champ magnétique,

seuls des

corpuscules

d’une

énergie

assez

élevée

peuvent

être observés dans la cham-bre. Ceux dont

l’énergie

est insuffisante décrivent des

trajectoires

dont les

cour-bures sont

trop

grandes

et ne

peuvent

pas

géométriquement

traverser à la fois la chambre et les

compteurs.

En outre nous laissons de côté les rayons

qui,

observables sur une

longueur

assez

grande,

ne

proviennent

pas de

l’espace,

libre de tout métal

absorbant,

situé

au-dessus de l’élecf ro-aimant. De tels rayons T

(fig.

2)

ne sont d’ailleurs observés

qu’en

faible

proportion.

Nous ne

gardons

en

pra-tique,

pour nos

observations,

que les

tra-jectoires

telles que RS

passant

entre les lon-gerons

métalliques

0 et 0’

(fig. 3).

Les

énergies

corres-pondantes

sont

supérieures

à 300 millions

d’électron-volts,

mais seuls des rayons arrivant

obliquement

avec

cette

énergie

minimum

peuvent

être

enregistrés.

Au delà de 100 millions d’électron volts

environ,

l’effet du

champ magnétique

sur les

trajectoires

telles que RS n’est

plus

une

gêne

pour leur

observation,

et pour l’un

quelconque

des

angles

d’arrivée la

probabilité

ne

dé-pend

plus

sensiblement de

l’énergie

de la

particule.

Le second

point

sur

lequel

on

peut

attirer l’attention

est que, si les

dispositions

A et

B (fig.

1)

sont

iden-tiques,

la

disposition

C est différente et donne

plus

de

facilités d’arrivée à des rayons

d’énergie

relativement

faible et à des rayons

plus obliques ;

cette remarque,

pour la

comparaison

éventuelle des résultats obtenus

avec

~1,

B et

C,

est surtout intéressante pour les

éner-gies

qui

ne sont pas très considérables.

Fig. 3.

3. Précision des mesures. -- Nous avons à

mesurer les rayons de courbure de

trajectoires

telles que AB

(fig. 4).

Pour ce

faire,

nous

mesu-rons à l’aide d’un

microscope

à faible

grossisse-ment et d’une vis

micrométrique,

la flèche

cd= f .

Pour les très

grandes énergies,

les flèches

f

sont très

faibles,

et nous devons nous entourer de

garanties

sérieuses pour faire sur les mesures

les erreurs les

plus légères possibles.

Nous insisterons là-dessus à cause de

l’importance

de ce

chapitre.

Fig.4.

Clichés sans

champ

magnétique. -

Nous avons

pris,

au cours de

chaque journée d’expériences,

des

Fig.5.

clichés en l’absence de

champ magnétique,

et nous

avons mesuré les flèches

correspondantes.

La

figure S

représente

la

probabilité

en fonction de la flèclle de

part

et d’autre du zéro. La courbe se montre

parfaite-ment

symétrique

par

rapport

à l’axe des ordonnées : cela veut dire

qu’il

n’y

a pas, sur les

clichés,

de

(4)

Le

quotient

de la somme des flèches réelles par le

nombre des rayons donne

1/200

mm en ce

qui

est

négli-geable.

D’autre

part,

le

point

F

(maximum

de la flèche

observée)

correspond

à une flèche réelle de

0,3

mm

dans la chambre pour des

longueurs

de

trajectoires

de

40 cm. Cette valeur constitue un

progrès

sur la

préci-sion obtenue l’an

dernier;

ce

progrès

est dû à un

meil-leur

réglage

du moment de l’illumination.

L’énergie

correspondante

est de 20 milliards d’électron-volts : cela

signifie

que l’on connaît avec certitude le

signe

de la

particule

pour les

énergies

mesurées

jusqu’à

~0. ~1(>‘’ eV, avec 40 cm de

trajectoire :

au delà de cette

valeur,

on ne connaît

plus

le

signe

de

façon

certaine

Ces considérations se

rapportent

à r ensemble des déformations dues aussi bien à la chambre elle-même

qu’au système

pnotographique.

L’étude des clichés sans

champ

nous a montré que l’effet de la distorsion due

à

l’objectif photographique

est faible devant l’effet de la déformation dû à la chambre : ce résultat favorable

tient surtout à ce que les

trajectoires

observées

passent

toutes au

voisinage

du centre de la

plaque

ph

ologla

phique grâce

à la forme très

allongée

de la chambre.

Précision en fonction de

l’énergie.

- Nous avons

représenté figure

6 l’erreur maximum que l’on

peut

Fig. 6.

commettre en fonction de

l’énergie

mesurée :

lors-qu’on

mesure une flèche

f,

on

peut

faire sur elle une erreur au

plus égale

à ± E, E étant la limite

obtenue avec les rayons sans

champ magnétique.

Les deux courbes de la

figure

6

représentent

les valeurs

de ç et c

, c’est-à-dire l’erreur maximum en

y+e

pour 100 que l’on

peut

commettre sur

l’énergie

(ces

deux courbes ne sont naturellement pas

symétriques

par

rapport

à l’axe des

abscisses).

On voit par

exemple

que sur une mesure donnant 9’ _-- ~ .10~ électron-volts, l’erreur est au

plus

de 18 pour 100 dans le sens

des

énergies plus grandes

et de 13 pour 100 dans le

sens des

énergies plus

faibles. Cela s’entend

naturelle-ment pour des

trajectoires

de 40 cm de

longueur

réelle

mesurée,

ce

qui

est le cas de la presque totalité de nos

observations.

4,

Résultats

des observations 2013

Nous

avons

pris

pour les

expériences

A,

B et C

(voir

Hg.

1)

envi-ron 1 30U clichés. En ne

gardant

que les

meilleurs,

nous avons obtenu entre ilS0 et 16() mesures pour cha-cun des trois groupes.

Dans ce

qui suit,

nous faisons

l’hypothèse,

admise d’ailleurs en

général,

que les

rayons

vont de haut en

bas.

Groupe

A. - Nous obtenons la

répartition

de la

figure

7. Cette courbe est une courbe

intégrale :

elle

indique,

pour une valeur donnée de

l’énergie

(abscisse)

le nombre total des rayons dont

l’énergie

est

égale

ou

supérieure

à cette valeur. Si l’on tient

compte

des

con-ditions

géométriques

de

l’expérience,

on a vu

précé-demment

qu’elles

ne modifient sensiblement le

spectre

des

énergies

que pour des valeurs inférieures à 700

mil-, lions

d’électron-volts.

La courbe

indique

une

répartition

tout à fait

symétrique

en

énergie

et

signe

entre 1 et 20 mil-liards d’électron-volts. Cette

répartition

correspond

bien aux résultats

publiés

par divers auteurs

sur la

statistique

des

énergies

des

particules

qui

ne sont astreintes à aucune condition de

pénétra-lion

(1), 1’),

(3).Elle

étend le résultat de certains d’entre

eux à des valeurs

plus

élevées de

l’énergie,

Groupe

B. - Les

particules

dont les

trajectoires

sont

mesurées dans la

statistique

B sont clzoisios

parriii

celles du groupe

ultra-pénétrant,

puisqu’elles

sont

astreintes à

posséder

un

pouvoir

de

pénétration

d’au moins 14 centimètres de

plomb après

leur passage dans la chambre. La

comparaison

des

statistiques

A et B doit nous donner des indications sur le

signe

et

l’énergie

des

particules

des divers groupes.

Exami-nons tout d’abord la

statistique

B isolément.

Nous obtenons les deux courbes du bas dE la

figure

8. On voit

déjà

que la courbe des

particules négatives

se

place

au-dessous de celle des

particules

positives.

Nous voyons aussi

qu’il

y a

plus

de rayons

positifs

dans les

(1) EuNZE. Z. /’ur Physik, 19.1ili, 80, p. ~59

(2) ANDERSO et NEDDERMEYER, Con r on London 1934.

(5)

210

grandes éiiergies .

Il y a aussi une certaine

proportion

de rayons non

dévié8,

sur

lesquels

le tableau 1 donne

les indications nécessaires.

Fig. s.

Comparaison

des

groupes

A et B. - La différence

entre les rayons du groupe A et ceux du groupe B

provient

de

l’interposition

de 14 cm de

plomb

entre les

compteurs

dans ce dernier cas. Si l’on se

rapporte

à la courbe de Rossi donnant

(fig. 9)

le nombre de

coïnci-Fig.9.

dences observées entre deux

compteurs

alignés

verti-calement en fonction

de l’épaisseur

de

plomb interposé,

la

disposition

A

correspond

à peu

près

au

point a

et la

disposition

B au

point b

de la courbe.

(Lorsqu’on

enre-istre

67 rayons avec 14 cm de

plomb

entre les

comp-teurs, c’est

qu’il

est

passé

100 rayons dont 33 ont été

arrêtés par le

plomb).

Il faut donc faire

correspondre

100 rayons de la

statistique

A à 67 environ de la

statis-tique

B. Pour ce

faire,

nous avons

indiqué

dans la

figure

8 et dans le tableau 1 le nombre exact d’obser-vations de la

statistique

B,

et nous avons

majoré

toutes

les observations réelles de

A,

de

façon

à nous trouver

dans les conditions de la

comparaison

des deux

statisti-ques. Alors la

simple

lecture,

pour

chaque

domaine

d’énergies,

de la différence entre A et

B,

donne un

ordre de

grandeur

de la fraction absorbée.

On remarque d’abord que les rayons non courbés ne

sont pour ainsi dire pas absorbés par 14 cm de

plomb.

Parmi ceux dont le

signe

est connu, on voit que les

positifs

sont nettement moins arrêtés que les

négatifs.

Les valeurs

de la fraction qui

traverse les 14 cm de

plomb

sont 43 pour 100 pour les

négatifs

et 74 pour 100 pour le

positifs.

Pour ces

derniers,

il semble que ceux de

faible

énergie

soient traités de la même

façon

que les

négatifs,

et que ceux de

grande énergie,

au

contraire,

ne soient arrêtés par le

plomb

que dans une

propor-tion faible.

Une autre conclusion nette

qui

résulte de ces données

est que la

plupart

des rayons de très

grande

énergie

10,109

eV),

et des rayons

positifs

dont

l’énergie

est

comprise

entre 3 et 10 milliards d’électron volts traversent cette

épaisseur

de

plomb.

Pour les

énergies

comprises

entre 1 et 3 milliards d’électron-volts la moitié environ des rayons de

chaque signe

sont arrêtés dans

l’épaisseur

de l’écran.

Cela semble

surprenant,

si l’on admet que les résultats d’Anderson et de

Neddermeyer

sur la

perte

d’énergie peuvent

être

extrapolés

vers les

énergies

très

élevées. Nos mesures montrent d’une

façon

certaine que la

perte

d’énergie

des

particules

à daus un

ceittiriièlre de

plomb,

n’est le doiiiaiîie

compris

entre 1 et 20 nlilliards

d’électron-volts,

de de

l’éne?~gie

iuitiale,

sans

quoi

t’on n’obtien-drait pas un aussi

grand

pouvoir

de

pénétration

des

particules.

TABLEAU I.

Il est fort;

possible

que la nature des

particules

ne

(6)

ne découle pas des résultats ici

décrits,

qui pourraient

s’expliquer

aussi par une variation

importante

des

propriétés

d’absorption

en fonction de

l’énergie

des rayons.

Groupe

C. - Les résultats obtenus avec la

disposi-tion C sont

indiqués

dans le tableau 1. On voit tout

d’abord que les rayons non déviés sont en

beaucoup

moindre

proportion,

ce

qui

montre

qu’une

part

notable de ces rayons

tombe, après

traversée de 14 cm de

plomb,

dans le domaine des

énergies

que nous pouvons

mesurer. Il semblerait

d’ailleurs,

par

comparaison

de B

et de

C,

que les rayons non déviés de B

soient, en bonne

partie,

chargés négativement,

ce

qui

est

surprenant.

Nous

signalons

ce résultat sans y attacher

d’importance,

car, comme nous l’avons vu

plus

haut,

la

comparaison

de C avec A ou B n’est pas

sûre,

à cause du

déplace-ment des

compteurs.

Cette anomalie

pourrait peut

être aussi

s’expliquer

par l’existence d’une faible

proportion

de rayns allant de bas en haut.

5. Phénomènes divers. - Secondaines. - Nous

avons observé

parfois

des secondaires d’une

énergie

de

plusieurs

centaines de mille à

plusieurs

millions d’électron-volts. Ces secondaires sont enroulés par le

champ magnétique

et

présentent l’aspect

d’une hélice de très faible diamètre

(queue

de

cochon).

Nous n’en avons

jamais

observé sur des

particules négatives

de

grande

énergie

(W >

3. ~0’’

eV).

Par contre nous en

avons observé 11 fois sur des électrons

négatifs

de

faible

énergle

( W

:3.1 OBJ

eV)

et cela seulement dans les

configurations

A et C.

Sur les

trajectoires

positives,

nous en avons observé un seul dans la série A, aucun dans la série

C,

et 6 dans la série B sur des

trajectoires

de

1,8, 10, 13,

15

mil-liards d’eV.

Gerbes de

particules.

- Un certain nombre de

gerbes

ont été observées dans les séries

A,

B et C.

Plusieurs d’entre elles contiennent une très

grande

quantité

de

trajectoires.

Les rayons de

gerbes

ont

parfois

de faibles

énergies

individuelles

(quelques

dizaines de millions

d’ey’)

mais dans certains cas nous avons observé des

trajectoires d’énergie

considérable. L’une de ces

gerbes

contient environ 50

trajectoires ;

cinq

d’entre elles sont à peu

près parallèles, l’énergie

de chacune étant au moins de l’ordre d’un milliard

L’énergie

totale est

supérieure

à 12 milliards d’elT.

Une autre

comporte

environ 200

trajectoires

répar-ties à peu

près

uniformément dans toute la

chambre;

son

énergie

totale dans la chambre

dépasse

20 milliards

d’eV,

et ne

représente

d’ailleurs certainement

qu’une

assez faible fraction de

l’énergie

de toute la

gerbe.

Ces

grandes gcrbes pourraient

donc fort bien

correspondre

à des chocs d’ionisation d’Hoffmann.

Malgré

la rareté de ce

phénomène,

il n’est pas étonnant

que nous en ayons observé deux dans notre

appareil

étant donné que la somme des divers intervalles de

temps

pendant lesquels l’appareil

a été en

attente,

prêt

à être déclenché par les

compteurs, représente

environ 300 heures pour toute notre série

d’expé-riences.

6. Etude d’un secondaire de

grande

énergie,

-Un des secondaires observés

présente

un intérêt

parti-calier du fait

qu’il

est

produit

au sein du gaz, que son

énergie

est

grande

(33

millions

d’eV),

et que l’on connaît

le

signe

et

approximativement

l’énergie

du rayon

inci-dent

(particule

positive

de 10 milliards d’eV

environ).

Nous avons

cherché,

comme cela a

déjà

été tenté pour

des cas différents

(’),

si on

peut

déduire de cette obser-vation un

renseignement

sur la nature du

corpuscule

producteur,

en admettant

qu’il s’agit

soit d’un

positon,

soit d’un

proton.

Etant donné

l’importance

de la

question,

nous avons

fait une étude des

possibilités

de distinction en

pratique

d’un

proton

et d’un électron par l’observation des

secondaires dans le gaz, dans le domaine des

grandes

énergies.

1

10.

En admettant que la

trajectoire productrice

n’est pas sensiblement déviée par le

choc,

ce

qui

est vrai pour

les

grandes énergies,

et en laissant de côté le cas très

rare pour ces

énergies où /0

et 0’

(fig. 9U)

sont du même ordre de

grandeur,

le

choc

élastique

d’une

particule

de masse

sur

un électron au repos de masse »io est

régi

par la formule :

est

le v

de la

particule incidenle, [si

celui du

secon-e

daire,

0

l’angle

au

départ

du secondaire.

Nous nous limitons aux cas où

l’énergie

du

secon-daire est

déjà

grande

par

rapport

à

l’énergie

de masse

de l’électron

(en

pratique

au moins 10 millions

d’eV),

mais

cependant

faible vis-à-vis de celle du corpus-cule incident

(qui

doit donc avoir au moins

plusieurs

centaines de millions

d’eV).

cr)

Cas d’un électron incident. - La formule

(1)

se

réduit en

première

approximation

à

(7)

212

énergie

du

secondaire).

Il en

résulte,

si les deux

trajectoires

sont dans un

même

plan

normal

auxlignes

de force du

champ

magné-tique,

que la distance

f (fig.

11)

dont le secondaire s’écarte du rayon

producteur

est

toujours

la

même,

et

ne

dépend

ni de

l’énergie

de

l’électron,

ni de

l’angle

l’émission. Cette distance est inversement

proportion-nelle au

champ

magnétique.

Pour 43000 gauss, elle

est de

1,3

mm environ.

Fig, il.

Ce résultat

particulièrement simple présente

l’intérêt

de fournir une vérification

expérimentale rapide

et

sûre.

(Nous

insistons sur le fait que ceci suppose entre

autres que

l’énergie

du secondaire

Wi

1 est

grande

devant mû

c2.)

b)

Cas d’un

proton

incident. -

L’énergie

du

secon-daire émis dans la même direction sera

plus

faible. La

différence,

négligeable

pour un secondaire de faible

énergie,

devient sensible

lorsque

0 se trouve

suffisam-ment

petit :

plus

l’énergie

du

proton

est

grande, plus

0

doit être faible pour

qu’une

différence notable appa-raisse entre le choc par un

proton

et le choc par un

électron.

Pour

préciser

les idées sur la limite du domaine où

la distinction est facile en

pratique,

nous donnons

(voir

tableau

II)

un tableau

indiquant

différents cas dans

lesquels l’énergie

du secondaire d’un

proton

est la moitié de celle du secondaire émis par un électron

sous le même

angle :

on voit que c’est pour des

éner-gies

inférieures à 5 milliards (l’eV environ que les

différences deviennent

fréquemment

sensibles. TABLEAU II.

Sur la

photographie

que nous avons

prise (fig.

11),

les deux rayons sont très sensiblement dans un

plan

normal au

champ.

L’énergie

du secondaire est 33 millions d’eV. Celle

du rayon incident est environ 10 milliards d’eV. Le calcul de la flèche dans le cas d’un électron inci-dent donne

f

=

1,28

mm.

Le calcul dans le cas d’un

proton

incident montre

qu’un

secondaire de 33 millions d’eV ne

peat

apparaître

pour des

protons

d’énergie

inférieure à 5 milliards d’eV. Pour un

proton

de cette

énergie

la flèche est nulle. Pour

l’énergie

observée de 10 milliards

d’eV,

f

=x

0,86

mm.

Pour une

énergie

de 20

milliards,

limite

supérieure

possible

pour la

particule

observée,

f =

1,17

mm.

La flèche mesurée étant

1,4

mm, ce résultat est

favorable à la nature

électronique

du rayon

incident,

dans ce cas

particulier.

Les résultats concernant les

pertes

d’énergie

dans le

plomb

et l’observation de

phénomènes

divers,

qui

constituent la seconde

partie

de notre

travail,

feront

(8)
(9)
(10)

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