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Quelques conséquences du rayonnement des particules très rapides dans le champ magnétique

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Quelques conséquences du rayonnement des particules

très rapides dans le champ magnétique

Bernard Kwal

To cite this version:

(2)

685.

QUELQUES

CONSÉQUENCES

DU RAYONNEMENT DES PARTICULES

TRÈS

RAPIDES DANS LE CHAMP

MAGNÉTIQUE

Par BERNARD KWAL. Institut Henri

Poincaré,

Paris.

Sommaire. - En

se basant sur un travail d’Arzimovich et Pomeranchuk, on définit des photons

principaux dans lesquels se trouve concentrée l’énergie rayonnée par une particule chargée très rapide

dans un champ magnétique. Le nombre de photons principaux, rayonné par unité de parcours, est

indépendant de l’énergie de la particule et est proportionnel à l’intensité du champ magnétique. On étudie le spectre de photons principaux émis dans un bétatron, ainsi que dans le cas du champ

magnétique dipolaire, suivant que la particule chargée s’éloigne ou se rapproche du centre du dipôle. On discute brièvement les pertes d’énergie sur des orbites fermées. Les formules sont ensuite appliquées à quelques cas simples, concernant le mouvement des électrons, des mésons et des protons dans les

champs magnétiques de la Terre et du Soleil.

JOURNAL PHYSIQUE

11,

DÉCEMBRE

i950,

1. Perte

d’énergie

par unité de parcours, nombre et

grandeur

des

photons

principaux,

émis par les

particules

chargées rapides

se

mouvant dans un

champ magnétique. -

Selon une vieille

formule,

due à Max Abraham

[1],

une

particule

électrisée de

charge

e et de masse M et

qui

se meut avec une vitesse v =

(3c,

voisine de celle

de la

lumière,

dans un

champ magnétique

d’inten-sité

H,

subit une

perte d’énergie

par

rayonnement

électromagnétique,

qui,

par unité de parcours, est

donnée par la formule

W étant

l’énergie

totale,

relativiste,

de la

particule.

Dans ce

qui

suit,

nous poserons m

= M ,

me étant

me

la masse au repos de l’électron

(m

= I i pour

l’élec-tron,

m - i 8oo pour le proton), et nous

exprimerons

les

énergies

en millions

électrons-volts,

en

prenant

approximativement 2moc2

pour i MeV. Dans ces

conditions,

la formule

(1. 1)

prend

la forme que voici :

Les formules

(1. 1)

et

(1.1’)

nous

montrent,

qu’à

vitesse

égale,

les

pertes

d’énergie

sont inversement

proportionnelles

au carré de la masse de la

particule

rayonnante,

tandis’

qu’à

énergie égale,

ces

pertes

sont inversement

proportionnelles

à la

quatrième

puissance

de la masse. Elles seront

donc,

en

général

(voir plus loin) négligeables

pour des

particules

de

masse

supérieure

à celle de l’électron.

Mais,

comme

l’ont montré Pomeranchuk

[2]

et Iwanenko et

Pomeranchuk

[3],

il n’en est pas ainsi dans le cas

des électrons se mouvant dans le

champ

magné-tique

terrestre et dans les

appareils

accélérateurs du

type

bétatron ou

synchrotron.

Une étude

approfondie,

que l’on doit à Arzi-movich et Pomeranchuk

[4]

montre,

par

ailleurs,

que le

rayonnement

émis par une

particule

rela-tiviste est très fortement concentré dans le

plan

de

l’orbite le

demi-angle

d’ouverture étant de l’ordre

Mc2

de

Mc2)

W

et sur les

longueurs

d’onde,

relatives à d

es

harmoniques

extrêmement élevées de l’ordre

de

(W)3 de

la

f réquence

fondamentale

Plus

précisément,

l’énergie

émise est presque

entièrement concentrée sur les

longueurs

d’onde de l’ordre de

ce

qui correspond

aux

photons

d’énergie

La

comparaison

de la formule

(1.1)

avec

(1.3)

nous

conduit,

en

posant

dE. = E, dN,

à la

possi-bilité de calculer le nombre des

photons

principaux,

émis par une

particule

chargée,

par unité de parcours

dans un

champ magnétique, grâce

à la

formule

simple

suivante :

qui

nous montre que le nombre. des

photons principaux

(3)

686

(où

se trouve concentrée la

presque

totalité de

l’énergie rayonnée)

est

indépendant

de

l’énergie

de

la

particule rayonnante

et

qu’il

est

proportionnel

à

l’intensité du

champ magnétique

et inversement

proportionnel

à la masse au repos de la

particule.

Le nombre total de ces

photons,

émis sur un

parcours 1

est,

évidemment,

égal

à

2.

Spectre

de

photons principaux,

émis dans

un bétatron. -

Appliquons

les formules

précé-dentes au cas du bétatron.

Admettons,

pour fixer

les

idées,

qu’il s’agisse

d’accélérer des électrons en un

temps

de l’ordre de IO-2 s

jusqu’à

une

énergie

de 300 MeV dans un

champ

magnétique

dont la

valeur maximum atteint

4

ooo gauss. Nous

suppo-serons que la variation du flux magnétique se fasse linéairement en fonction du

temps.

Considérons la

phase

de

l’accélération,

qui

corres-pond

à la variation du

champ

magnétique

de

4oo

à

4

ooo

gauss (10-3 t L 10-2 s)

et à la variation de

l’énergie

des électrons de 3o à 30o MeV. On a

et le nombre total des

photons

principaux

émis se

déduit

pratiquement

de la formule

ce

qui

donne,

dans notre cas,

1,8.IO6

photon

émis par

chaque

électron. Les

énergies

de ces

photons

s’échelonnent dans l’intervalle d’accélération

envi-sagé ( 10 -3 1 10 -2 s)

de

1 ,58 , i o-2

eV à

i5,8 eV,

le nombre des

photons

de

chaque

espèce

étant d’ail-leurs

proportionnel à

leur

énergie.

3. Cas du

champ magnétique dipolaire.

-Nous allons étudier maintenant le

rayonnement

des

particules chargées

se mouvant dans un

champ

dipolaire,

en nous

restreignant

au mouvement dans le

plan

équatorial

du

dipôle.

Dans ces

conditions,

le

champ

magnétique

est de la forme

m étant le moment

magnétique

du

dipôle.

La formule

(1. 1 ’)

prend

alors la forme suivante :

d’où l’on tire

Ei,

E j.,

.Ri et

Ry

sont,

respectivement, l’énergie

initiale,

l’énergie

finale,

la distance initiale au

centre du

dipôle

et la distance finale de la

particule

rayonnante.

(Le

signe

+

correspond

au mouvement de la

particule

dans le sens des distances croissantes

à

partir

du centre du

dipôle,

le

signe

-, au

dépla-cement dans le sens

inverse).

En

posant

on trouve

qu’une

particule, partie

avec une

énergie

initiale

Ei,

va avoir à la distance R du centre du

dipôle (qu’elle

s’en

éloigne

ou

qu’elle s’y rapproche)

une

énergie

ER,

donnée par la formule

formule

qui

met en relief le rôle

remarquable, j joué

par

l’énergie EcR’

que nous

appellerons

l’énergie

critique

(c f .

Pomeranchuk

[2]),

relative à la

dis-tance

Ro

du centre du

dipôle.

Pour discuter cette

formule,

nous allons traiter

séparément

le cas où la

particule

s’éloigne

du

centre du

dipôle (R Ri)

et celui où elle

s’y

rapproche (R

;

Ri).

Dans le

premier

cas, nous

ferons intervenir

l’énergie critique

relative à la

distance de

départ Ec,,

tandis que, dans le second

cas, celle relative à la distance d’arrivée R. On a,

d’ailleurs,

entre ces deux

énergies critiques,

la

rela-tion

que voici :

Cela

étant,

nous avons

Dès que la

particule

s’est

éloignée

suffisamment de

son

point

de

départ (par

exemple

R L

a Rt

dans le

premier

cas, ou

R L ;.

Ri

dans le

second),

les for-mules

précédentes

se

simplifient,

en montrant

qu’aux

distances R

suffisamment éloignées

de

Ri,

l’énergie

de la

particule

est entièrement déterminée par

l’énergie

initiale

Ei et

par les

énergies

critiques:

celle relative

(4)

687

De ces dernières

formules,

on

peut

tirer encore

les conclusions suivantes.

Lorsque

EiC

E’kt

dans

le

premier

cas, ou

Ei- E" R

dans le

second,

l’énergie

de la

particule

rayonnante

reste

pratiquement égale

à

Ei,

autrement dit la valeur de

l’énergie rayonnée

reste

négligeable

devant

Ei.

Lorsque

Ei

=

ER

ou

Ei

=

Eli,

alors

ER

= 1

Ei

et

la

particule

subit une

perte

d’énergie

égale

à la moitié de son

énergie

initiale.

Enfin,

lorsque

Ei>

ERL

dans le

premier

cas, ou

Ei = EcR

dans le

second,

alors la

particule

atteint la distance R avec une

énergie

qui

est

indépendante

de

l’énergie

initiale. Cette

énergie

finale est

égale

à

Elli

dans le

premier

cas et à

E1z

dans le second. Dans ces deux cas, les

pertes

d’énergie

par

rayonnement

sont du même ordre de

grandeur

que la valeur de

l’énergie

initiale de la

particule.

4. Le nombre et

l’énergie

individuelle des

photons

principaux

émis par une

particule

électrisée dans un

champ magnétique

dipo-laire. - Le nombre de

protons

principaux

émis ne

dépend

que des distances initiale

Ri

et finale

Ry :

Quant

à la

répartition spectrale

de ces

photons,

elle est différente dans les deux cas :

particule

s’éloignant

du

dipôle

ou s’en

rapprochant.

Elle

dépend

aussi du

rapport

de

l’énergie

initiale aux

énergies critiques qui

y interviennent. C’est ce que nous allons étudier maintenant.

En combinant les formules

(1.3)

et

(3.7),

nous

obtenons

l’expression

de

l’énergie’

du

photon

émis

à la distance

R,

par une

particule

électrisée

qui

arrive de la distance

Ri

où elle

possédait

une

énergie

Ei :

La

première

formule nous fournit un résultat

banal. La

particule

électrisée en

s’éloignant

du

dipôle

émet des

photons

dont

l’énergie

diminue comme R-3

(leur

nombre diminue

également

comme

R-3).

Sa

plus

grosse

perte

d’énergie

a donc lieu au

voisi-nage de la distance de

départ

sous forme des

photons

dont

l’énergie

est déterminée par

l’énergie

initiale

de la

particule

et le

champ magnétique

dipolaire

à l’endroit initial.

Le

phénomène

se

présente

d’une manière

plus

compliquée

pour une

particule

électrisée

qui

chemine

vers le centre du

dipôle.

Nous pouvons, en

effet,

transcrire la formule

(4.2,

20),

de la manière que voici :

Nous voyons maintenant facilement que

lorsque

E i == Elli,

l’énergie

du

photon,

émis à la

dis-tance

R,

est

proportionnelle

à R7 et elle diminue

très

rapidement

quand

la

particule

rayonnante

se

rapproche

du centre.

Lorsque,

par contre,

Ei -- E’ « E’>,),

alors

l’énergie

du

photon

est

proportionnelle

à R-3 et elle

augmente

donc

lorsque

la

particule

se

rapproche

du centre. On doit donc

s’attendre à ce que, pour certaines valeurs de

l’énergie

initiale,

comprise

entre les limites

précitées,

l’énergie

des

photons

commence par

diminuer,

passe

par un minimum pour une certaine

distance,

pour

augmenter

ensuite.

C’est ce que nous allons

préciser

en étudiant le

signe

et l’annulation de la

dérivée dE;:R"

qui

sont

déterminés par l’expression

Celle-ci est une fonction croissante ou décroissante

de

R,

selon que

Ei

>

ERL

ou

Ei

>

ER,

et elle se

réduit à

On voit donc que la dérivée en

question

est,

pour

Ei >

3

10

Ec,,

constamment

positive

et la fré-quence des

photons

principaux

décroît au fur et à

mesure que la

particule

rayonnante

se

rapproche

du

centre du

dipôle.

Lorsque,

par

contre,

Ei -EcR,

elle commence

10

par être

négative,

donc la

fréquence

de

photons

commence par croître pour atteindre un maximum

(5)

688

La

particule

rayonnante,

en se

déplaçant

à

partir

de

Ri,

émet d’abord des

photons

d’énergie

ensuite,

des

photons

d’énergie plus

grande,

jusqu’à

la valeur maximum

égale

à

Au delà de

R"z,

la

particule

rayonne des

photons

d’énergie

moindre,

dont la valeur est donnée par

l’expression

A une distance R suffisamment

petite

devant

Rl,

cette dernière

expression

se réduit à

qui

fournit une

énergie plus

faible que celle des

photons

initiaux.

Demandons-nous maintenant comment varie la

perte

par unité de parcours de la

particule

rayon-nante,

en fonction de R. Cette

perte

est

égale

à l’intensité de

photons

émis,

c’est-à-dire au

produit

de leur nombre par leur

énergie.

Or,

nous avons vu,

que d’une

part

le nombre de

photons

émis croît

comme R-3

lorsqu’on

se

rapproche

du centre du

dipôle,

tandis que

l’énergie

croît entre

Ri

et

Rm

pour décroître ensuite. L’intensité du

rayonnement

émis ne

présente

donc pas de maximum à l’endroit

qui

correspond

au maximum de

l’énergie

des

photons

émis. Nous avons, dans ce cas, affaire à la fonction

le

signe

et le zéro de la dérivée de cette fonction

dépendent

de

l’expression

qui

est

égale

à

.Ri

(5/3

Ei B

pour R

= Ri.

Donc,

lors-ERi

que

Ei

> 3

E",,

les

pertes

d’énergies

par unité de

parcours sont les

plus

élevées au

voisinage

de la distance de

départ

et décroissent

ensuite,

au fur

et à mesure que la particule’ @ électrisée se

rapproche

du

dipôle. Lorsque

Ei 3 E’,

les

pertes

d’énergie

5

commencent par croître et

passent

par un maximum

à la distance

et décroissent ensuite.

On voit ainsi que pour

l’intensité du

rayonnement

émis passe par un

maximum,

tandis que

l’énergie

des

photons

émis décroît constamment.

Ce n’est que

lorsque

Ei El,

que l’on trouve

l’existence d’un maximum aussi bien pour

l’inten-sité émise que pour

l’énergie

des

photons

émis,

seulement ces deux maxima n’ont pas lieu à la

même distance du centre du

dipôle.

C’est le maximum

de

l’énergie

des

photons

émis

qui

se

présente

tout

d’abord. Plus

précisément,

on a

La formule fondamentale

(3.3) qui

détermine les

énergies

de la

particule

rayonnante

dans le

champ

magnétique

dipolaire,

peut

aussi s’écrire dans

notre cas

si donc

Ei = Eni

alors

El = ERj.

Autrement

dit,

si

l’énergie

de la

particule rayonnante

à une certaine

distance

Ri

du

dipôle

est

égale

à

l’énergie

critique

relative à cette

distance,

l’énergie possédée

par la

particule

à une autre distance R du

dipôle

est

toujours égale

à

l’énergie

critique

relative à la distance où la

particule

se trouve.

Si

Ei « E’Rf

EcR ,

dans ce cas

l’énergie

finale

E f

est très voisine de

Ei :

.

5. Pertes

d’énergie

sur des orbites fermées.

- Considérons maintenant une

particule

électrisée circulant sur une orbite fermée dans le

plan

équa-torial du

dipôle.

A la distance R du

centre,

une

particule

de moment p 30o HR = P se meut

selon une

trajectoire

trochoïdale dont le rayon r,

la vitesse de

précession

vi

(vitesse

du centre Or de la circonférence

r)

et le

déplacement

à du centre Or

sur R

lorsque

la

particule

se

déplace

de 2 nr, sont

données par les formules suivantes :

c étant la vitesse de la

particule

sur sa

trajectoire,

vitesse

supposée

égale

à celle de la lumière.

On déduit de ces formules le nombre n de boucles

de la trochoïde sur la circonférence de rayon

R,

(6)

689

rapport

Cela

étant,

nous allons comparer les

pertes

d’énergies

des

particules d’énergies

différentes

qui

circulent à la même distance R du centre du

dipôle.

La

particule

de la

plus grande énergie qui

peut

s’y

trouver est celle

qui

décrit la circonférence de

rayon R et son moment est

égal

à P. La

perte

d’énergie

qu’elle

subit en faisant un tour

complet

autour du centre

est

proportionnelle

à H2P2. 2 nR.

Quant

à une

particule

de moment p

qui

se meut

sur une

trajectoire

trochoïdale,

la

perte

d’énergie

qu’elle

subit en faisant le tour du

dipôle

est

propor-tionnelle à

H2p2L.

Le

rapport

des

pertes

d’énergie,

subies par ces deux sortes de

particules,

est donc donné par la formule

d’où,

dans le cas des

champs

dipolaires

pour

lesquels

Nous voyons donc que la particule, qui subit la

plus

grande

perte

par tour à la distance R du centre du

dipôle,

est celle

qui

suit la

trajectoire

circulaire avec

le moment P = 30o

HR,

c’est-à-dire avec

l’énergie

Une telle

particule perd,

par unité de parcours sur

l’orbite,

et,

par tour

complet

sur

l’orbite,

une

énergie

égale

à

De

(5.2)

et

(5.9),

nous’ pouvons

déduire la

région

du

plan équatorial

du

dipôle,

où les

pertes

par

rayonnement

par tour sont faibles vis-à-vis de

l’énergie

de la

particule

rayonnante

et,

donc,

son mouvement reste sensiblement circulaire au cours

d’une

période

de révolution. La condition est que

Dans cette

région,

la

particule

rayonne

de

photons

principaux par

tour,

dont le

quantum

est

égal

à

6.

Quelques

applications

des formules

pré-cédentes. - Nous allons

appliquer

les formules

que nous venons d’établir à

quelques problèmes

simples,

concernant les

électrons,

les mésons et les

protons

se mouvant dans les

champs

magnétiques

de la l’erre et du Soleil.

a. Terre :

De la formule

(3.4)

nous tirons la valeur suivante

pour

l’énergie

critique,

relative au rayon de la ’l’erre :

ce

qui,

pour un

électron,

correspond

à

Un électron

d’énergie

supérieure,

quelle

que soit

cette

énergie,

en venant de très loin n’atteint les

régions

de la sarface de la Terre située au

voisinage

de

l’équateur

géomagnétique, qu’avec

une

énergie

égale

à 6.1017 eV. C’est le

résultat,

bien connu de

Pomeranchuk. La

perte

d’énergie

de l’électron

envisagé

se fera surtout par émission de 600

photons

principaux,

dont le

spectre

de

fréquences dépend,

comme nous l’avons vu

plus

haut,

de la valeur du

rapport

de

l’énergie

initiale à

l’énergie critique

relative à la distance initiale.

Considérons,

à titre

d’exemple,

un électron de 2.1022 eV à la distance de

départ, égale

à 10 fois le rayon de la Terre.

On trouve

E’h.=6.1022eV,

donc

Ei > 3 E "rn

10

D’après

le résultat de la

discussion,

faite au

para-graphe

4,

nous savons que notre électron va émettre des

photons

à

énergie,

constamment

décroissante,

à savoir entre le

quantum égal

à

jusqu’à

celui

égal

à

Par

contre,

comme

Ei ]Eà,

la

perte d’énergie

commence par croître pour décroître

ensuite,

le

maximum de

pertes ayant

lieu à la distance

Rm =

Ri ,

~3

donc tout

près

de la distance de

départ.

(7)

690

f ermées dans le

plan

équatorial

du

dipôle

terrestre,

la formule

(5. 10)

conduit à R « 108 cm pour la

région

où la

perte

de

rayonnement

par tour est

négligeable

devant

l’énergie

que

possède

la

particule

sur son orbite. Tout

l’espace

extérieur à la surface de la Terre

appartient

donc à cette

région.

On vérifie

d’ailleurs par un calcul direct

qu’un

électron circu-lant le

long

de

l’équateur

géomagnétique

et dont

l’énergie

serait de 6.1010 eV

perdrait,

par

tour,

une

énergie

de l’ordre de 2.104 eV. A une distance

10 fois

plus grande,

l’énergie

de l’électron sur une

orbite circulaire serait de

6 .108 eV,

tandis que la

perte

d’énergie

par tour de l’ordre de

o,6

eV

seu-lement,

les

pertes

ici en cause étant inversement

proportionnelles

à la neuvième

puissance

du rayon. b. Soleil :

La formule

(3. 4)

nous fournit les valeurs suivantes

pour

l’énergie critique,

relative au rayon

solaire,

correspondantes

aux

électrons,

mésons et

protons :

Si donc le Soleil

possèdait

un moment

magnétique

de l’ordre de

grandeur

précité,

et s’il y avait

produc-tion d’électrons de très

grande énergie

au

voisinage

du

Soleil,

alors les électrons solaires ne

pourraient

atteindre la

région

de l’orbite terrestre avec une

énergie

supérieure

à 7. ioll ev.

Cette

limite,

qui

résulte

uniquement

des

pertes

par

rayonnement

dans le

champ

magnétique,

devrait être encore

plus

basse,

par suite de l’existence d’autres causes

qui

ont pour effet la diminution de

l’énergie

des

élec-trons très

rapides.

Dans le cas des

mésons,

cette limite est

comprise

entre

1,1.1021 eV

pour les mésons 03BC et

5,7.1021

eV

pour les mésons n.

Mais,

en ce

qui

concerne les

mésons,

on doit

ajouter

la remarque suivante : les

mésons ont une vie

limitée,

s’il y avait donc

produc-tion des mésons

ultra-rapides

au

voisinage

immédiat

du

Soleil,

alors pour franchir la distance Soleil-Terre

(~

50o

secondes-lumière),

seuls des mésons

03BC (03C4~

2.106

s) d’énergie

supérieure

à

2,5 .1010 MeV

et des

mésons n (r rv 10-8 s) d’énergie supérieure

à

1,5.1013

MeV,

auraient la

possibilité

de le faire.

Ainsi ne devrait-on trouver au sommet de

l’atmo-sphère

terrestre que des mésons 03C0 des

énergies

comprises

entre

1,5.1019 eV

et

5,7.1021

eV. Plus

précisément,

étant donné la distribution expo-nentielle des vies des

mésons,

la limite inférieure

W2

devrait être suivie d’une queue de mésons dont les

énergies

W sont

inférieures

à

W2,

et dont le nombre

est déterminé par l’expression

En ce

qui

concerne les mésons p., outre les mésons

pouvant

provenir

directement du

voisinage

du Soleil

et dont le

spectre

s’étendrait à

2,5.1016 eV

et

i,1 . io2l eV,

avec une queue de la forme

précédente

aux

énergies

inférieures,

on devrait trouver aussi des

mésons

provenant

de

la

désintégration

en vol des

mésons 77, ce

qui

aurait pour effet entre autres

d’écarter un peu les deux bornes de l’intervalle

d’énergie envisagé (1).

(1) En étudiant le rayonnement des protons dans les

champs magnétiques intenses, nous avons montré récemment

(C. R. Acad. Sc., I950, 231, p. Io57) que les protons des

radiations cosmiques doivent émettre, dans les plages actives du Soleil ou dans les étoiles magnétiques de Batcock, les

ondes radioélectriques que l’on observe dans le phénomène

des « bruits ».

Manuscrit reçu le 13 juin 1950.

BIBLIOGRAPHIE.

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Exposé aux Réunions d’études sur les accé-lérateurs des particules, tenues en 1949 à l’Institut

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